9 mai 2011

La force des fragiles...

Finis les festins de boules de gras et graines de tournesol servis en hiver à la table des jardins !
Le printemps venu, après la ponte et la couvaison des oeufs, chacun des parents mésanges effectue, sans répit, du matin au soir, jusqu'à 800 tours par jour* pour nourrir les petits becs affamés (*observations et comptage d'ornithologues assidus).

Dans les conditions les plus favorables, on peut compter deux couvées successives par saison dans le même nid (de 8 à 10 petits chez les charbonnières, de 12 à 15 chez les bleues). Au bout de 18 à 20 jours de nourrissage intensif, les poussins mésanges, nus et aveugles à leur sortie de l'œuf, sont prêts pour l'envol.









Le nourrissage comporte des régimes progressifs :
- pour le "1er âge" : chenilles vert fluo (couleur feuillage tendre), grouillantes, dodues et bien mœlleuses, une manne glanée dans les bourgeons naissants de chêne, nourriture de choix pour le démarrage ;
- pour le "2e âge" : papillons, mouches, moustiques attrapés en vol, araignées, coléoptères, souvent débarrassés de leurs parties coriaces, pattes, ailes ou élytres…
Un travail sans relâche qui, parallèlement au développement spectaculaire des petits, provoque l'épuisement croissant des parents…

- à gauche : mésange "moustachue", lors de la construction du nid ;
- au milieu : mésanges "nourricières", à l'entrée du nichoir ;
- à droite : mésange "nettoyeuse", sortant un sac de fientes en quittant le nichoir.






Prises de bec
au nid
sans querelles
mais ange
moustachu
nourricier
nettoyeur
mais ange
infatigable
aux battements d'ailes
         des 800 tours par jour … !!!




"L'oiseau chante, même si la branche sur laquelle il est perché craque, parce qu'il sait qu'il a des ailes."
José Santos Chocano

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