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12 janv. 2015

l'arbre...



attend le printemps...


Parfois, un arbre humanise mieux un paysage que ne le ferait un homme."
Gilbert Cesbron - extrait de Journal sans date

envoyé par Odile


L'arbre comme un pinceau qui tire ses teintes d'un arc en ciel pour peindre le printemps de toutes les couleurs
Josette



Dessin de Jacques Faizant
envoyé par Odile



Les caricatures du Général de Gaulle à Colombey




Oui, l'eau coule et l'arbre attend.

Elle coule au creux de la terre,

Elle coule dans la chair de l'arbre

Et l'arbre attend.
Eugène Guillevic






Homme !
Je suis la chaleur de ton foyer par les froides nuits d'hiver,
L'ombrage ami lorsque brûle le soleil d'été.
Je suis la charpente de ta maison, la planche de ta table.
Je suis le lit dans lequel tu dors et le bois dont tu fis tes navires.
Je suis le manche de ta houe et la porte de ton enclos.
Je suis le bois de ton berceau et aussi de ton cercueil.
Écoute ma prière veux-tu ?
Laisse-moi vivre pour tempérer les climats et favoriser l'éclosion des fleurs.
Laisse-moi vivre pour arrêter les typhons et empêcher les vents de sable.
Laisse-moi vivre pour calmer les vents, pousser les nuages
et apporter la pluie qui véhicule la vie du monde.
Laisse-moi vivre pour empêcher les catastrophiques inondations qui tuent.
Je suis la source des ruisseaux. Je suis la vraie richesse de l'état.
Je contribue à la prospérité du plus petit village.
J'embellis ton pays par la verdure de mon manteau.
Homme, écoute ma prière
Ne me détruis pas !
Texte ancien d'un sage indochinois




Les feuilles sont de l’arbre
Les feuilles sont du vent
Quand elles disparaissent
Au creux de l’arbre
Gît leur murmure

Jonchée de feuilles au couchant
Pages de livres en mouvement

Ballet funambulesque

Venez écouter les contes étranges
Qui s’élèvent
Les soirs de brume
Du coeur des arbres…

Tandis qu'autour de son tronc dansent les lutins,
sa cime chatouille le derrière des chérubins
et ses racines écoutent le rire des diablotins.
En attendant le printemps, l'arbre s'amuse bien.

Tilia


" Dans le domaine que je régis on ne me parle pas du vent
Le rôle des sentinelles est confié aux arbres "  

Guillevic 
envoyé par Mathilde



"Au coeur de l'arbre il y a le fruit.
Au coeur du fruit il y a la graine.
Au coeur des graines il y a la vie
Et la saison prochaine

Au coeur de l'homme il y a l'amour
Au coeur de l'amour il y a la peine
Au coeur des peines il y a le jour
Que le matin ramène

Au coeur de l'arbre il y a le bois
Au coeur du bois il y a la planche
Et de deux planches on fait la croix
Qui tient Dieu dans ses branches

Au coeur de l'ombre il y a la nuit
Au coeur des nuits c'est ton absence
Si je m'endors ta lampe luit
Tu es dans le silence"
Maurice Cocagnac

 envoyée par Focales


L'homme comme l'arbre est un être où des forces confuses viennent se tenir debout.
Gaston Bachelard

envoyé par Miss Yves


"Tu peux être Dieu des chiens, Dieu des chats, Dieu des pauvres, 
il te suffit d'une laisse, d'un peu de mou, de quelque fortune, 
mais tu ne seras jamais maître de l'arbre . 
Tu ne pourras jamais que vouloir devenir arbre à ton tour. "

Georges Perec ( Un homme qui dort , p.42, Folio Plus n°44)

envoyé par Miss Yves


Au milieu d'un champ
un arbre nu attend
le printemps
passent les nuages
passent les orages
l'arbre attend
les étourneaux
les noirs corbeaux
et aussi les moineaux
s'abattent sur le champ

s’ébattent insouciants
l'arbre attend
en lui il sent
comme un frémissement
un chant d'amour qui lève
une montée de sève
un matin une alouette
au soleil a fait fête
l'arbre attend
confiant
la venue du printemps

Amichel





envoyée par Odile



Tout seul,
Que le berce l'été, que l'agite l'hiver,
Que son tronc soit givré ou son branchage vert,
Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine,
Il impose sa vie énorme et souveraine
Aux plaines.

Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans
Et les mêmes labours et les mêmes semailles ;
Les yeux aujourd'hui morts, les yeux
Des aïeules et des aïeux
Ont regardé, maille après maille,
Se nouer son écorce et ses rudes rameaux.
Il présidait tranquille et fort à leurs travaux ;
Son pied velu leur ménageait un lit de mousse ;
Il abritait leur sieste à l'heure de midi
Et son ombre fut douce
A ceux de leurs enfants qui s'aimèrent jadis.
...

Emile Verhaeren.
envoyé par Maïté Aliénor 




envoyé par la Licorne

De tous nos ancêtres, les arbres sont les plus sacrés, les plus étonnants et les plus méconnus. Sais-tu qu'ils nous fournissent 80 % de nos médicaments ? De l'if, par exemple, nous vient le taxol, l'un des meilleurs anticancéreux connus. Les arbres sont des centaines à nous soigner. Et pas que nous. Nombre d'animaux forestiers, les fourmis rouges, les singes surtout, connaissent les feuillages guérisseurs et, dit Francis Hallé, botaniste et biologiste : " Quand un arbre tombe sous les tropiques, vous voyez arriver tous les chamans de la région venus cueillir les feuilles des hauteurs inaccessibles depuis le sol ". Pense simplement à la chlorophylle. Tu lui dois l'air que tu respires. Ne te contente pas de respecter les arbres. Ils sont nos vrais pères, penses-y. "

12 juil. 2010

Lire "En marchant"...


En marchant
je lis
les fables folles des herbes
les couleurs du vent
rose à l'aurore
doré à midi
de velours bleu la nuit
les appels moqueurs du merle
les prophéties des corneilles
les blagues des grenouilles
qui s'esclaffent au bord de l'étang
les hiéroglyphes des cygnes
qui écrivent sur l'eau du lac
les aventures des nuages nomades
les rires des enfants qui jouent
les baisers des amants à l'ombre des saules pleureurs
les regrets des uns les espoirs des autres
tapis dans leur cœur
la peur du lièvre agile
la ruse du renard roux
la force patiente des pierres
et le silence bruissant de mots
du rêveur esseulé
en marchant
je lis
dans le livre grand ouvert
de la vie

Amichel


Je lis en marchant tout en marchant en lisant,
et je marche en lisant tout en lisant en marchant.
Je lis et marche en même temps,
et je marche et lis du même coup,
tout en faisant attention
de ne pas me rompre le cou.

Claude


Je marche mes mots
Qui courent ma tête libre
Envolée belle sur le chemin
Douceur du thym
Rouges des groseilles
Des herbes le foin le romarin
Un oiseau chante
Doux volatile
Déjà mon crâne il lit ses mots

Annick





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