17 déc. 2011

bosquets...

 


Vers le ciel aquarelle et délavé
Quelques arbres drus et crêpus
dardent leurs dents et longs cils d'hiver
pour peigner les collines et les nuages pressés.


Si le ciel parlait....
il dirait aux nuages
silenciels et sauvages
suspendez votre course!
écoutez donc la souffrance
des arbres aux longs cils
dans les mornes plaines
elle résonne haut,
par- dessus les monts et les vals
c'est le corset de l'hiver âpre
qui enserre leur corps chétif!
Claudie


"Silence d'automne

C'est le silence de l'automne
Où vibre un soleil, monotone
Dans la profondeur des cieux blancs ...
Voici qu'à l'approche du givre
Les grands bois s'arrêtent de vivre
Et retiennent leurs cœurs tremblants.

Vois, le ciel vibre, monotone ;
C'est le silence de l'automne.

O forêt ! qu'ils sont loin les oiseaux d'autrefois
Et les murmures d'or des guêpes dans les bois !
Adieu, la vie immense et folle qui bourdonne !
Entends, dans cette paix qui comme toi frissonne,
Combien s'est ralenti le cœurs fougueux des bois
Et comme il bat, à coups dolents et monotones
Dans le silence de l'automne !"
Fernand Gregh
 
 

14 déc. 2011

Noël bleu...








Blue Bubbles
Boules de lumières
Vive les leds


"la terre est bleue
comme une orange"... de Noël



Au pays du bleu
les sapins s'ombrent
bleu cône chapeau de Père
NOËL
et les bulles cactées
fontainent bleue la lumière
NOËL


Me mettre dans ta boule
et te faire la danseuse
Ta blue belle poule !



Ô Père Noël bleu !
à tournoyer dans tes cieux
j'en perds la boule !
Claudie


Boules-y-mis de lumières bleus...
qui brillent dans tes yeux...
Noël fait des heureux...


Je mettrai du bleu
en guirlandes dans tes yeux
et si tu as un peu froid
je mettrai de l'or au bout de mes doigts


Le noël sera bleu
pour chasser la peur
la cage est liberté
l'oiseau est enchanté
l'amour est heureux
d'être aussi aimé
Fantaisie des yeux
Rayons du coeur.
 





8 déc. 2011

en dents de scie...



Dent-elle de scie-aile
En faim de vie
La peau sur les os
Part... chemine...
Éblouie de lumière...
En scie lance


De ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? - Je n'en sais rien.
L'orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine
Le zéphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais où le vent me mène,
Sans me plaindre ou m'effrayer:
Je vais où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.
Antoine Vincent Arnault (1766 - 1834)
envoyé par Claudie 


Dents de scie en danseuse
Les feuilles et le temps
S'en vont au pas
Branche dessus, branche dessous
Cannes à bourgeons en berne
échasses chassant l'automne
vermeilles nervures
l'ombre vous poinçonne.


En ombre chinoise
Sur l'écran doré des feuilles
Nature s'amuse


"Silence d'automne

C'est le silence de l'automne
Où vibre un soleil, monotone
Dans la profondeur des cieux blancs ...
Voici qu'à l'approche du givre
Les grands bois s'arrêtent de vivre
Et retiennent leurs cœurs tremblants.
Vois, le ciel vibre, monotone ;
C'est le silence de l'automne.
O forêt ! qu'ils sont loin les oiseaux d'autrefois
Et les murmures d'or des guêpes dans les bois !
Adieu, la vie immense et folle qui bourdonne !
Entends, dans cette paix qui comme toi frissonne,
Combien s'est ralenti le cœurs fougueux des bois
Et comme il bat, à coups dolents et monotones
Dans le silence de l'automne !"
Fernand Greg
h


Le soleil est bon joaillier
avec la feuille fragile
et l'or de la lumière
il orne les vignes
d' un bijou
que bien des belles
aimeraient porter
à leur cou



Scier scier scier du bois
Pour la mère, pour la mère
Scier scier scier du bois
Pour la mère Nicolas !



C'est la vie, rugueuse ou tendre
qui coule en nos veines fragiles
ruisseau paisible, torrent imprévu
c'est la vie qui nourrit, qui engendre
et cisèle nos coeurs dociles
dents de scie, orfèvre inattendu !





6 déc. 2011

à bicyclette...



...Toi, tu me plais. Tu es agile,
Tu es fine et nerveuse
Comme l'hirondelle et comme les chevreuils;
Tu franchis vallons et collines;
Tu es ivre du moindre rayon de soleil matinal;
Tu es heureuse d'être libre,
Et de fuir par la campagne... "
Phileas Lebesgue



Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
A bicyclette...

Quand on approchait la rivière
On déposait dans les fougères
Nos bicyclettes
Puis on se roulait dans les champs
Faisant naître un bouquet changeant
De sauterelles, de papillons
Et de rainettes
Quand le soleil à l'horizon
Profilait sur tous les buissons
Nos silhouettes
On revenait fourbus contents
Le cœur un peu vague pourtant
De n'être pas seul un instant
Avec Paulette
 
Yves Montand
envoyé par Claudie 



imagine
un vélo aux rayons
si longs
que ces sillons
imagine
un vélo
et si nous pédalions ?


3 déc. 2011

par dessus les toits...





Par dessus les toits
De nos os riant
Naissent les oiseaux
Aux soleils couchants
De nos rêves d'haut ..
.


"Les soleils couchants - Revêtent les champs, - Les canaux, la ville entière, - D'hyacinthe et d'or."
Charles Baudelaire


Le ciel est par-dessus les toits
tantôt d'or, tantôt de flammes
Et les nuages en s'enfuyant
ont souligné les mouvements
de la nuit à petites touches.
Ardentes draperies, vastes étendues
la nuit se lisse, la nuit se froisse
l'antenne se dresse, les cheminées toussent
voici venir les beaux ciels d'hive
r



j'aime tes toits
forts, rouge et lumineux
j'aime tes toits
au dessus du ciel
et pourtant
si près de la terre
j'aime tes toits
parce ce qu'il y a toi


Passereaux des cieux !
cirrus vaporeux
ils déploient leurs ailes
passementerie de soie
collerettes de dentelle
d'ambre, d'or et d'éclat
et s'enflamment par-dessus les toits
embrasant les soleils couchants
De fines gouttelettes de sang !
Claudie



29 nov. 2011

sur la place...



fais moi une place
au creux des lumières
avant que se glacent
nos rêves éphémères


"J’ai tendu des cordes de clocher à clocher, des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d’or d’étoile à étoile, et je danse."
Arthur Rimbaud


Jolies lucioles dans le soir
Fantasmagorie, tu m'éblouis!
Petites étincelles d'espoir
Miroitent dans l'Infini !
Claudie


Minuit à l'horloge du clocher...
À la fête, elle était invitée...
Mais,Cendrillon a dû quitter...

Quelle chance!
Une place de parking s'est libérée !
 


Boules de magie
Dortoir des autos
Les rêves errent
Beaux


27 nov. 2011

Ikebana



Quiétude et beauté: atélier Ikébana de Noël proposé par la  Médiathèque de Soultz 
ce samedi 26 novembre

_____


"Ne dites rien de mal,
Ne dites rien de bien.
Soyez fleur.

Soyez fleur.
Par ces temps enragés
Enfumés de charbon
Soyez rose et lys."

Charles CROS



"Nous sommes tous des poètes, disait ma mère, les arbres, les plantes, les fleurs, les rochers, l'eau... Si tu écoutes bien les choses, tu peux les entendre chanter."
Ahmed Abodehman



"Dans l’ikebana la théorie n’est pas tout. L’ikebana c’est surtout savoir observer les plantes et savoir les approcher. À leur contact, une conversation intime se noue. L’ikebana enseigne ce langage et permet à chacun de devenir artiste avec une branche."
Kizashi, École Shinenshu



Deux fleurs sont posées
Dans l'arche du temps
J'ignore leur parfum.
 

flamme, flamme, FLAMME
les feuilles en frémissent
le houx s'y glisse
.

24 nov. 2011

brume...



"C'est l'incertitude qui nous charme. Tout devient merveilleux dans la brume."
Oscar Wilde


Champ vieillissant
Chant touchant....
Mille nuances
Fées qui dansent....


Fileuses d'amour
elles câlinent le ciel
dans leur frou-frou
Claudie 


Ô combien délicate
ta brume
sur la dune
les cils papillonnent
et mon corps frissonne


22 nov. 2011

changer de point de vue ...








ou se rapprocher...ou s'éloigner...


"Vignes et morceaux
La vigne est un corps dont l’homme est la tête et
Le vin l’esprit
Vous avez oublié dans l’hiver de vos mains la poigne
D’autres mains fraternelles
Vous êtes allés par chemins et sentiers désorientés,
Etrangers à vous-mêmes
La parole claire qui s’élève est un chant qui te prend
Et t’ensorcelle
La vigne est un grand corps étendu, couvert d’un drap
Bigarré au cœur de l’été
Ta peau caleuse m’écorche les mains, les doigts ensanglantés
Ne sentent plus le froid
Contre vent et marée, inondation et tempête, tu es là
Debout devant le mas, la chienne lèche tes mains
De siècle en siècle se passe entre hommes
Ce sentiment profond d’appartenance à la terre
Accord de joie et de douleur
Ce corps caressé te donnera les fruits les plus beaux
Les grains les plus mûrs, le moût le plus fort
Dans la haie, l’olivier, sauvé des broussailles et du feu
Par les mains de ton père
La terre te parle
Les paroles cependant s’éteignent
Nous restera-t-il seulement la mémoire ?"
Jean-Paul Creissac


Au creux des collines
Petite église cachée
Joli coup de zoom



20 nov. 2011

fleurir jusqu'au bout...




ma rose en éclat
jusqu'au bout
d'abord pour moi
mais si tu passes par là
ensemble
elle aura plus d'éclat
ta rose et ma rose
rayonnent en amour
pour toujours
je sais que je suis là
et je sais que tu es là
où que tu sois


Même desséchés et ridés
Nous partirons enlacés
À l'hiver de notre vie,
Le coeur encore attendri..


"Y a-t-il une oreille assez fine pour entendre le soupir des roses qui se fanent?"
Arthur Schnitzler



En effeuillant la rose
jusqu'au fond
de son cœur
le dernier pétale ôté
tu connaîtras le secret
de la fleur
ce qu'il reste
de sa beauté :
son parfum d'éternité
qui meurt pourtant
quand vent l'emporte

Ainsi des corps défunts
dont le temps
os à os
dépouille la substance
ne laissant de la fleur
de nos vies
que l'odeur douce
du souvenir
jusqu'à ce que triomphe
la poussière et l'oubli


Quand les roses se fanent
au soir de leur beauté
un parfum en émane
de douce volupté

quand les roses se fanent
après la gloire de leur printemps
pour une dernière pavane
on les voit emporter par le vent

quand les rose se fanent
leurs pétales sans fraîcheur
et que le temps profane
nous parlent d'un fragile bonheur

quand les roses se fanent
mettant au cœur mélancolie
les ombres du soir planent
sur l'insouciance de nos vies


"Dans le langage des jardiniers, les plantes crèvent, mais les roses meurent".
Julien Green


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