28 juin 2012

élan...




"Pour exister, il faut naître, sortir de l'ombre, faire un pas vers. Sans cet élan, il n'y a pas d'existence"
Christiane Singer



" La seule histoire est l' histoire de la musique...une danse dans la lumière de la lune.."
Georges Balanchine



S'envoler
Sans voler
Sur la pointe du pied
À la pointe du coeur
Pointer le ciel...



On dirait une fleur
Dans l’attente d’éclore
Qui va s’ouvrir
Et se mettre à danser
Sur une musique de printemps
Si fragile et si souple
Qu’elle ne craint pas le vent
Et qu’elle embaume par sa grâce
Le temps qui passe et lasse
Cueillant les heures en bouquet
Qu’elle offre sans rien demander
Une danseuse de Degas
Sur le vif et sans tralala
Une ballerine à croquer
Une souris pour entrechats
Amichel






C'est tout d'abord un rêve du loin temps de l'enfance
Elle a vu quelque part ces jolis corps qui dansent
Ces étoiles brillant au firmament du ciel
Ces grandes ballerines qui s’envolent irréelles.

Elle ne sait pas alors que ces belles sylphides
Qu’elle voit si gracieuses et si désincarnées
Avant d’en arriver aux papillons nacrés
Ont tout d’abord été fragiles chrysalides.

Elle ne sait pas encore que pour être danseuse
Il faut souffrir beaucoup et beaucoup travailler
Des heures et des heures de barre et de jetés
D’entrechats et d’essais sur pointes douloureuses.

Les pieds ensanglantés le dos parfois cassé
Le corps qui crie aux larmes et voudrait arrêter
On doit tenir debout s’armer de volonté
Que l’on soit petit rat étoile ou coryphée.

Mais la petite fille qui regarde l’étoile
Et voit tant de beauté de souplesse et de grâce
Ne voit qu’un corps qui danse enveloppé de voiles
La perfection totale éclatant dans l’espace.

Elle ne voit que le tulle et les chaussons nacrés
Qui soulevés de terre lui semblent s’envoler
Elle ne voit que le trouble de la jolie Gisèle
Qui entre dans la tombe dans un bruissement d’ailes.

Elle ne voit que le cygne gracile et enlacé
Par les bras de l’amour qui l’élèvent de terre
Elle ne sait pas encore que pour tous ces portés
Il a fallu souffrir parfois jusqu’à l’enfer.

Elles brillent en effet ces grandes ballerines
Par la grâce des gestes qui les rendent si belles
J’en ai rêvé aussi j’aurais aimé comme elles
Défier l’apesanteur et m’envoler divine.


Ensemble nous avons appris
Bien mieux que dans un livre.
Ensemble nous avons compris
Qu'il faut aimer pour vivre.
Simone 


"Une danse est un poème."
Denis Diderot
envoyé par Denise


La danse est le plus sublime, le plus émouvant, le plus beau de tous les arts, parce qu'elle n'est pas une simple traduction ou abstraction de la vie ; c'est la vie elle-même.
Havelock ELLIS
envoyé par Claude


« La danse, mieux qu'aucun autre des arts, peut nous livrer l'essentiel des mythes. »
 Maurice Béjart 
envoyé par Amandine

25 juin 2012

bzzzz...



Une cuite de cent heures!!!Mais c'est un marre-à-taons!!!!
É-ta-mine alors?
Quoi?Que je me miel de mes affaires!!!!
....Si on ne peut plus fleur-rire.....



Un excellent buzz sur le net :
une ouvrière de pollen emploi
en pleine activité


« Imitons l'abeille, elle fait de grandes randonnées, sans perdre son objectif. »
Louis-Marie Parent
envoyé par Amandine


Soyons les boutineuses de nos petites vies
travaillons art d'âme en !
Véronica


En vol stationnaire
Choisir son atterrissage
Pour gagner sa croûte
Christine



Un rayon m'ensommeille
La si petite abeille
Zonzonne à mon oreille
Disant monts et merveilles
Au goût de miel...
Marine D


La Généalogie du Miel
N'importe pas à l'abeille -
Le trèfle, à tout coup, est pour elle
Aristocratie 


Emily Dickinson, 

Quatrains et autres poèmes brefs, 
NRF, Poésie Gallimard  

envoyé par Miss Yves 

 

22 juin 2012

"ensemble c'est tout..."


La course contre le temps...

Les nues-âges passent
S'éparpillent mes jours
Volent mes amours....

Le temps d'une course folle....

Le ciel est la cour de récré
où des oiseaux par milliers
jouent comme des écoliers
vivant notre désir secret 
 Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite.  Henry Ford
envoyé par Amandine


"La noce des oiseaux

Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps,
Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel.
Neiges et froidures sont parties : " vive le Printemps ! "

Immense symphonie, où des millions de fleurs,
Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours
D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs
Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour.

Dans un ballet de cabrioles fantastiques
Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid,
Guidés par une force invisible et mystique,
Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie.

Les oiseaux se sont embrassés sur les branches,
Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches...
Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change !

Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche,
Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles.
Jean-Claude Brinette
envoyé par Denise


Oiseaux
à l'encre de Chine
Calligramme secret
Tania



En pointillés
Ils s'éVertuent
à piquer le ciel
et ne trouveront
de repos que repus
à la nuit tombée.
ensemble, tous,
bien serrés
ripailles
Ciel bleu
nuées bavardes
aux aguets.
Maïté Aliénor


L'oiseau vole.
L'enfant le regarde.
Il agite ses bras, jouant avec le vent
Mais son corps ne bouge pas.
Pourtant, l'enfant s'élève quand même.
Ses pieds touchent encore le sol
mais son coeur est déjà dans les nuages.
Il rejoint l'oiseau et tous deux volent de concert,
traversant le temps et les paysages,
chevauchant des chevaux de lumière,
sculptant des déesses de brume,
navigant sur l'aurore,
Jouant avec les rires de Morphée...
"A table!" dit la mère.
L'enfant atterrit.
Mais l'oiseau continue de voler..
Florant Mercadier
envoyé par NBC 


Ensemble nous avons marché
Marché le long des sentes.
Ensemble nous avons glané
Des fleurs au creux des pentes.

Ensemble, ensemble,
Notre devise est dans ce mot.
Ensemble, tout semble plus beau !
Simone



17 juin 2012

de toutes les couleurs...




On m'envoie au champ, c'est pour y cueillir
On m'envoie au champ, c'est pour y cueillir
Je n'ai point cueilli, j'ai cherché des nids

Au chant de l'alouette je veille et je dors
J'écoute l'alouette et puis je m'endors.....
Gilles Gosselin
Au chant de l'alouette




"Rencontre avec le printemps
Ce matin
Au détour du chemin
Je rencontrai le Printemps.
Vêtu comme un marquis, il avait mis
Des fleurs à son chapeau
Des fleurs à son manteau
Et même sur son dos.
Les unes blanches semées de rouge
D'autres mauves
Et d'autres rouges et d'autres bleues.
Quelle joie c'était pour mes yeux!
Et je lui dis " Tu es merveilleux"
Et il me regardait
Et il riait, et il riait !
Et ses yeux étaient comme deux fleurs de lumière
Parmi toutes ces fleurs printanières.
Et il s'en fut sur le chemin
En chantant quelque chansonnette.
En sautant un peu sur un pied
Et puis un peu sur l'autre pied,
Comme font les enfants joyeux
Quand ils s'entraînent à quelque jeu.
Et je le vis disparaître au loin,
Avec des fleurs sur son manteau
Avec ses fleurs sur son chapeau.
Et il a ainsi parcouru le monde
Pimpant, joyeux et tout fleuri
Et le monde entier lui a souri."
Henriette Ammeux-Roubinet
envoyé par Denise




oh j'aime ta palette
de soeurs !
Elles prennent toute la place ...
Ma geste tu heureuse mens

Elles sont là
En fouillis gracieux
S’entremêlent
Se balancent au tempo des vents
Elle disent :
« La nature peut encore gagner ».
D’un coup de plumeau
Elles peignent leur beauté …
Alors la faux s’arrête
Pour parfaire leur réalité !
Saravati 




Jachère fleurie
parée de coloris
nous voilà surpris
devant tes bouquets
de vaste prairie.
Que dit le coquelicot
en faisant le beau?
Que dit le bleuet
qui jamais ne disparaît?
Que disent les statices
Qui tout en haut se hissent?
C'est le vent qui nous donne le la
C'est l'été qui nous fait si délicats.
Maïté Aliénor


Salade de fleurs
Sur tapis de verdure
Si jolie jolie
Christine


" Donne au vent un bouquet cueilli sur ton visage en fleurs ,
et je respirerai l' odeur des sentiers que tu foules . "
Hams al-Din Muhammad Hafiz
envoyé par Mathilde


Chaleur
envies de salades
et de joies qui pleurent

Yanis Pétros


Odile m'offre et vous offre sa rencontre coup de coeur, avec le bleu-phacélie:


Bleu-phacélie au "Logis vendéen de Chaligny"...
(Sainte Pexine, près de Chantonnay - 85)

Le Jardin de Chaligny, classé "Jardin Remarquable", est implanté autour d'un authentique logis vendéen construit en 1639, parfaitement restauré par son propriétaire actuel, Monsieur Alain Durante. Le tracé des plans respecte scrupuleusement la configuration des lieux à l'époque napoléonienne. Le jardin comprend une partie ornementale, une partie jardin fruitier, un potager, ainsi qu'une orangerie. Privé, ce jardin est ouvert exceptionnellement à la visite du public lors des "Rendez-vous au Jardin" (le 1er week-end de juin) ou à l'occasion de concerts de grande qualité donnés au Logis (musique baroque).


En 2007, le jardin ornemental avait réservé un grand espace à un ensemencement spectaculaire de phacélie : immense prairie bleue dans laquelle étaient ménagées des allées tondues bien ras pour la circulation, avec, en bordure, une splendide collection d'agrumes en bacs. Au soleil de l'après-midi, des milliers d'abeilles bourdonnantes peuplaient cet espace odorant aux propriétés hautement mellifères.








Alain Durante, le maître des lieux, est un érudit, passionné d'histoire, d'architecture, de botanique, de musique et de Beau... ;

un humaniste et esthète qui se plaît à partager ses connaissances avec les visiteurs. A la nuit tombée, la propriété s'anime d'une nouvelle vie avec des illuminations de photophores disséminés sur tout le parcours et la musique distillée par les fenêtres entr'ouvertes de la demeure.





12 juin 2012

bleu...





Avec les herbes folles
Mêlant leurs couleurs,
Des grains de ciel
Tombés au champs donneur,
Font leurs adieux
Aux nuages en pleurs....


 Le bleu est une plongée inconsciente interminable. 
 Malcolm de Chazal





Cible
Les bleus des blés
Dans ton champ
Ma Colombe !


La prairie se lit
En tout petits pointillés
Tous plus bleus que bleu 










Je ris dans les bleuets, 
Je mange dans les lis,
Je bois dans les narcisses.
Et couchée dans les citronnelles,
Je rêve si longtemps de bleu,
Moi, la petite coccinelle,
Que je deviens bête à bon Dieu.
Maurice Carême


                             



                                                                                       





Le vent couchait les herbes en un geste très doux
Les bleuets se penchaient suivant le mouvement
Au loin on entendait un léger tintement
Le clocher du village égrenait douze coups.

Le ciel tout pommelé nous annonçait la pluie
Mais tous ses moutons blancs étaient pourtant jolis
Entre eux un peu de bleu se tentait un chemin
La nature sentait bon l'odeur du mois de juin








Du bleu ? J’en ai plein mon enfance
Où fleurissaient des champs immenses
De lin.
Du bleu ? J’en ai dans ma rivière
Où je trempais, dans la lumière
Mes mains.

J’ai aussi du bleu de bleuets
Mûri au creux chaud des juillets
De lune,
Du bleu de fable et de faisan
Que l’on peut aller cueillir sans
Fortune.

Du bleu de ciel et d’ancolie,
J’en ai l’âme toute remplie
Aussi,
Et, débordant de tous mes coffres,
Du bleu de Chat botté que j’offre
Ici.

Mais mon bleu le plus délectable,
Autour du pain bis sur la table,
Luisait
Lorsque, pour nos humbles agapes,
Ma mère déployait la nappe
De mai
Maurice Carême 1967
envoyé par NBC




Les bleuets
"Tandis que l'étoile inodore
Que l'été mêle aux blonds épis
Emaille de son bleu lapis
Les sillons que la moisson dore,
Avant que, de fleurs dépeuplés,
Les champs aient subi les faucilles,
Allez, allez, ô jeunes filles,
Cueillir des bleuets dans les blés !"
Victor hugo



 Le bleuet
C’est la reine des hirondelles
Qui porte collier de bluets,
Bluets des champs et des javelles,
Bluets.
C’est la reine des hirondelles
Qui s’éclaire avec des chandelles
Et des bluets.
Robert Desnos
Recueil : "Chantefleurs"



Les bleuets dans les blés
de les voir suis comblé
fête aux couleurs subtiles
offrant joie vie tranquille

Le myosotis et l'ancolie
au bleu du ciel s'allient
pour chasser ma mélancolie
mais le bleuet des champs
qui dans le vent frémit
me greffe un cœur d'enfant
pour oublier du temps
les lourds et noirs nuages
et me donner courage
rendre mon âme heureuse
au soir de la faucheuse

les bleuets dans les blés
de les voir suis comblé
fête aux couleurs subtiles
offrant joie vie tranquille
Amichel


Ton petit doigt touche le ciel
Bleu
Ton regard vert me frôle
Et tout devient bleu, bleu bleu
Et plus encore...
Marine D



9 juin 2012

spirales...


Je t'aspi-râlerai dans le parc du monde !
Nous en ferons le tour
Mon tendre mon amour ...
Véronica 


Perspective de liberté....
Vite se mettre au vert pour ne pas se retrouver derrière les barreaux!
Sortir de cette spirale d'enFER!
Claire Fo


Derrière les barreaux,
il y a bien plus à voir,
que ce que certains veulent croire...
la fourmi

6 juin 2012

Joie...


De la Joie Pure jaillit toute création. Par la Joie elle est soutenue, vers la Joie elle se dirige et à la Joie elle retourne.
Proverbe sanskrit


Et que ta joie demeure
  Dans la jupe des fleurs ...


« La joie est suspendue à des épines. »
Proverbe Allemand


J'ai habillé le ciel d'un voile de rougeur délicate
et le vent me l'a rendu
sous formes de caresses ...


"Une fleur est un être entièrement poétique."
Novalis


Rougir de plaisir

Ouvrir mes bras
Offrir mon coeur
Capter ta chaleur....
Finir en douceur...


Passion fragile
rouges pétales
draps froissés de l'amour


Joie, joie, mon cœur est dans la joie.
Joie, joie, mon cœur est dans la joie.
Jésus, mon roi, est près de moi
Et voilà pourquoi mon cœur est dans la joie.
Simone 


Coquelicot en nœud paps , en lavallière
Calice de crépon, transparence, l’apparence
D’un élan, de gestes de soie, danse
Romance de feu, d’orange pressée, virevoltant
Tissu froissé, la caresse de l’ombre, la flamme de l’ambre
L’oriflamme tout contrejour du sceau de la beauté
La transe transversale, la trace féminine du f de fifi.
Maïté Aliénor


Alors, c'est véritablement utile, puisque c'est joli, répondit le Petit Prince...
St Exupéry


La moindre joie ouvre sur un infini
C Bobin


         Les petites choses n'ont l'air de rien, mais elles donnent la paix.
C'est comme les fleurs, vois-tu: on les croit sans parfum,
et toutes ensemble, elles embaument.
Bernanos
                  
 envoyé par Odile


4 juin 2012

Hera...




Héra, petite déesse joueuse et soyeuse...


Les chiens ne mentent jamais
Quand ils parlent d'amour
Jeffrey moussaieff Masson

S'il était le plus laid
De tous les chiens du monde,
Je l'aimerais encore
A cause de ses yeux.

Si j'étais le plus laid
De tous les vieux du monde,
L'amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.

Et nous serions tous deux,
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde
A cause de ses yeux.
 Pierre Menanteau
envoyé par NBC 


"Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom "
P.Eluard
envoyé par Amichel


Il semble que la nature ait donné à l'homme pour sa défense et pour son plaisir
C'est de tous les animaux le plus fidéle, c'est le meilleur ami que puisse avoir l'homme.
envoyé par Amandine


"L'enfant et le chien

Un enfant seul,
Tout seul avec en main
Une belle tranche de pain.

Un enfant seul,
Avec un chien
Qui le regarde comme un dieu
Qui tiendrait dans sa main,
La clé du paradis des chiens.

Un enfant seul
Qui mord dans sa tranche de pain,
Et que le monde entier
Observe pour le voir donner
Avec simplicité,
Alors qu'il a très faim,
La moitié de son pain
Bien beurré à son chien."
Maurice Carême
envoyé par Denise


Quand dans tes jolis yeux je vois autant d'amour
Je ne peux résister et je fonds de bonheur
Que je sois laide ou belle tu m'aimes chaque jour
Mon chien ami fidèle compagnon au grand coeur.
© Marie LC, 4 juin 2012

Hera "la Bella"
Boule de poils neigeuse
Douce à caresser
Christine

1 juin 2012

bisou coquelicot...



« Sans petit bisou, les rêves sont flous. »
de Bill Watterson


Tout feu tout flamme!
À la vie à l'amor!
Que toi émoi...le reste on sans flou...
Claire Fo

Faites l'amour pas la guerre
semblent nous dire ces coquelicots
que le vent sans colère
pousse à de rouges bécots
Amichel


Deux coquelicots s'aimaient d'amour tendre
Allaient dans le vent rouge contre joue
Disaient jadis qu'à de tels émois doux
ils ne se laisseraient jamais prendre...
Maïté Aliénor

28 mai 2012

"un fouillis de coquelicots"


Dans un creux sauvage et muet
Qui n’est pas connu du bleuet
Ni de la chèvre au pied fluet
Ni de personne,
Loin des sentiers des bourriquots,
Loin des bruits réveilleurs d’échos,
Un fouillis de coquelicots
Songe et frissonne
Maurice Rollinat

Tiges élancées, boutons courbés, sur la pente foisonne une mer de pétales.
Musiques florales parties à l'assaut de l'éphémère avec ou sans vent
Les coquelicots s'avancent, se tendent, poils dessus, poils dessous;
Vertes lances, flous dans la lumière, les couleurs s'exacerbent.
Maïté Aliénor 

"Le printemps tu attends les coquelicots,
Taches rouges estimées par Monet,
Poussant dans les champs de blé,
Leur nom rappelant le cocorico
Du coq à la crête rouge. Les pavots
Blancs apportent le sommeil,
Le songe sans retour, l'oubli,
La chaleur de lassitude, le bonheur faux.
Mais comme l'éclatant cri,
Dans le gris matin, du coq te réveille,
Les coquelicots, quand tu les vois,
Te rappellent à la chaleur de l'été, à la vraie joie."
Philip Hart
envoyé par Denise



Gentils coquelicots mets d'âme....

Ils étaient venus par cents
Prêts à verser leur sang
Dans le pré vert,rouge perçants
Offrir au soleil de l'encens
Et sourire à tous les passants
Comment peut-on vivre sans....
Claire Fo 


Là où tu t’es arrêté
Un jour de trouble
Les coquelicots ont poussé
Saisons mélangées
Ciels sombres sous horizon bouché
Des voix se sont mêlées à ta plainte
Voix étranges
Voix étrangères
Elles aussi croyaient en leur victoire
Elles aussi voulaient voler au-delà des frontières
Élargir leur espace
Servir leur drapeau
Haranguées par des épouvantails
À l’uniforme rutilant

Un jour tu as croisé ton frère
Et tu ne l’as pas reconnu
Et lui ne t’a pas reconnu
Au lieu de tomber dans les bras
Vous êtes tombés côte à côte
Dans un cri de douleur unifiée
Coupables de mort réciproque

Ici seuls les coquelicots poussent encore
Et quand part la belle saison
Ils laissent des traînées sombres
Pour rappeler l’ineptie
Des hommes …
Saravati

Le vent le fait plier et parfois se coucher
Mais il n'enlève rien à sa tendre beauté
Pour le coquelicot ma passion est totale
J'aime le doux plissé de soie de ses pétales.

Marie LC


"Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands,
Qui parmi les rangées de croix bougent dans le vent,
Nous sommes enterrés. Et dans le bleu des cieux,
Les alouettes encore lancent leur cri courageux
Que plus personne n'entend sous le bruit des canons.

Nous sommes morts : il y a à peine quelques jours,
Nous connaissions les joies de la vie, de l'amour,
La fraicheur de l'aurore, les lueurs du ponant.
Maintenant nos corps sans vie reposent en sol flamand.

Nos mains inanimées vous tendent le flambeau :
C'est à vous, à présent, de le tenir bien haut,
de contre l'ennemi reprendre la querelle.
Si vous ne partagez des morts la foi rebelle,
Nos corps ne pourront pas dormir paisiblement
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands."

J.P. van Noppen
Une traduction du poème
"In Flanders Fields"
de Lt.-Col. John McCrae
envoyé par Amichel




Le coquelicot et le bleuet

Au champs d'horreur
hors des tranchées
où les morts-vivants
sacrifiés
aux champs d'honneur
se sont enterrés
ils voient
au vent trembler
le souvenir vivace
des bonheurs d'avant
la peur la douleur
la souffrance
dans les terres labourées
par les obus d'acier :
ces fleurs d'espoirs obstinés
le coquelicot et le bleuet
la vie l'amour
le sang versé
le cœur blessé

aux champs de blés
quand vient l'été
la vie renaît
avec l'amour
les coquelicots et les bleuets
rouges baisers
tendres pensées
fleurs innocentes
témoins fragiles
de la guerre à la guerre
Amichel

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