8 oct. 2012

Dehors !


Sans fiole de parfum
Sans poison vénéneux
Sans vos regards de braise
Vous n'entrerez jamais
Dans mon salon tendu
D'ombre et de satin noir
Où je fouette et ligote
Le corps de mes amants
Subissant goulument
Mes gestes pernicieux
Mes jeux très dangereux !
Marine D 


Et pourquoi interdite serait donc cette entrée?
Doit-on laisser ici chaussures et boissons
Cette porte pourtant n'évoque pas le nom
D'un lieu de prière ou de quelconque mosquée.

Je voudrais bien me faire menue comme souris
Pour savoir ce que cache cette porte de fer
Un ascenseur peut-être où un couple en furie
Déploie sa libido à un rythme d'enfer.

Marie LC


Quel paillasson réjouissant
pour accueillir mes étudiants!

Ils sauront ainsi d'emblée
à quelle enseigne me loger...

Marie-Josée


Plus c'est interdit...
Plus grande est l'envie
De franchir ce seuil
Si savamment protégé !

Christine


Paillasson tête de mort
paillasson d'enfer
mais vous dit que derrière cette porte de fer
il n'y a pas la paradis.

Claude 


le message est clair :
entrée interdite aux accros nenbourg
et aux va-nu-pieds  

Amichel


5 oct. 2012

Rosace



vue extérieure


vue intérieure

clic

« Le Münster est véritablement une merveille. Les portails de l’église sont beaux, particulièrement le portail roman, il y a sur la façade de très superbes figures à cheval. La rosace est noble et bien coupée, toute la face de l’église est un poème savamment composé. Mais le véritable triomphe de cette Cathédrale, c’est la flèche. C’est une vraie tiare de pierre avec sa couronne et sa croix. C’est le prodige du gigantesque et du délicat. J’ai vu Chartres, j’ai vu Anvers, il me fallait Strasbourg ».
Victor Hugo

envoyé par Denise



Vitrail
Cette verrière a vu dames et hauts barons
Étincelants d'azur, d'or, de flamme et de nacre,
Incliner, sous la dextre auguste qui consacre,
L'orgueil de leurs cimiers et de leurs chaperons ;

Lorsqu'ils allaient, au bruit du cor ou des clairons,
Ayant le glaive au poing, le gerfaut ou le sacre,
Vers la plaine ou le bois, Byzance ou Saint-Jean d'Acre,
Partir pour la croisade ou le vol des hérons.

Aujourd'hui, les seigneurs auprès des châtelaines,
Avec le lévrier à leurs longues poulaines,
S'allongent aux carreaux de marbre blanc et noir ;

Ils gisent là sans voix, sans geste et sans ouïe,
Et de leurs yeux de pierre ils regardent sans voir
La rose du vitrail toujours épanouie.

  José-Maria de Heredia
envoyé par Lou

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