14 nov. 2012

dans l'eau...


J'ai pour toi un lac quelque part au monde
Un beau lac tout bleu
Comme un oeil ouvert sur la nuit profonde
Un cristal frileux
Qui tremble à ton nom comme tremble feuille
A brise d'automne et chanson d'hiver
S'y mire le temps, s'y meurent et s'y cueillent
Mes jours à l'endroit mes nuits à l'envers.

J'AI POUR TOI UN LAC
Gilles Vigneault


Le soir plein de lueurs et de miroirs,
Le soir, sur les étangs et la forêt d'automne,
S'enténèbre soudain et soudain resplendit,
Tandis que les grands vents, avant la nuit,
Au long des routes monotones,
Rentrent lassés de l'infini.
Emile Verhaeren

Echo système

-"ôte toi de là ,vieille branche,c'est mon tour !",dit Narcisse ,
à l'arbre qui se mirait dans l'eau .
-"je veux bien te faire un fleur" ,répondit l'arbre.
Amichel 


L'ARBRE ET SON MIROIR

Quelques rides en surface
Et tout à coup
Tout son reflet est flou...
C'est fou !
Christine


11 nov. 2012

se dépouiller...


Je te couvrirai d'or
parce que tu t'endors...
Je me dépouille
sur ta dépouille...

Jour de froidure
pour Dame Nature...
Fini lit vert
Arrive l'hiver..


Une branche sur l'oiseau
Chantait en perdant ses feuilles
L'automne tenait l'archet
Du violon qui gémissait
Dans le vent venu de l'ouest
Murmurant des choses tristes
Et l'oiseau pleurait tout seul
Fleurissant le sombre ormeau
De ses larmes en corolles
De cristal et d'or nouveau
Et la branche et le moineau
Dans la brume pure et grise
Ont marié leur nostalgie
Au mystère de la nuit.
Raïssa Maritain


"Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi"...
Prévert


Leur or à terre s’amoncelle
le vent d'automne chante l'oubli
la vie s'effeuille en ritournelle
avec la douceur de la pluie
et tristement nous ensorcelle
le temps s'en va le temps s'enfuit
mais il suffit d'une étincelle
pour ranimer un coeur contrit 
Amichel 


Jaune lumière
Pointillisme au naturel
Les arbres pleurent
Christine

Feuille après feuille
d'or l'arbre se déshabille
trésor à nos pieds
Josette

Se parer d'or fin
Puis dépouiller le viel homme
Pour renaître à soi
Miss Yves


Mille et un sequins
Dernier cadeau de l'automne
A qui va passer
Miss Yves


Arbres aux cent écus
aux cent feuilles-cœurs
Jaunes parures couleur paille
Lutte pour un restant de verdure
L'automne en tremble
L'automne au bouleau
L'automne ginko biloba
Et tralala ça durera ce que ça durera.
Maïté Aliénor 


Automne aux feuilles d’or dans le vent du hasard
Échevelé
Automne au teint vermeil, aux cils dans le brouillard
Entremêlés
Automne évanescent diffusant ta lumière
Mordorée
La fin est sur tes mains une mélancolie
Entrelacée
Le terme est pour demain, je vois que tu souris
Sans te lasser
© marine Dussarrat
 

8 nov. 2012

arc-en-ciel...








Genèse 9/12-13
Et Dieu dit : C’est ici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous,
et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours:
j’ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d’alliance entre moi et la terre.

" Émeraude -bleu azur
Jaune-rouge-orangé

Couleurs de la lumière
Couleurs de la matière

Épousailles sans nom
De la chair et du sang

Passion brève d' un soir
Brulée entre oeil-main

Orangé-rouge-jaune
Bleu azur-émeraude

Arc en ciel retourné
À la nue d' origine

Qui seul sait dire en rêve
La saveur des couleurs

Qui sait dire en noir et blanc
L' indicible point gris .

François Cheng - À l' orient de tout-
envoyé par Mathilde 



De sa cage de nuages et de pluie
Un bel oiseau s’est évadé
pour se poser sur les doigts du soleil

Bleu indigo violet
Vert jaune orangé rouge

Plus un enfant ne bouge
Le bel oiseau a déployé
Ses plumes sur le ciel

Robert Besse
envoyé par Denise


Rouge comme un soleil du Mexique
Orangé comme le lion d'Afrique
Jaune comme les girafes magiques
Vert comme un sorbert de Jamaïque
Bleu comme les vagues du Pacifique
Indigo comme un papillon des tropiques
Violet comme les Volcans de Martinique.

Qui donc est aussi fantastique,
Est-ce un rêve ou est-ce véridique?
C'est dant le ciel magnifique
L'arc aux sept couleurs magiques.
Mymi Doinet

envoyé par Marie-Paule 


Ciel de l'arc
Bel
Tu donnes le signe
à Maison témoin
En tour de
Bab
Aile
Véronica


En suivant le chemin coloré
où scintille la pluie
quand le soleil brille....
J'ai trouvé ta maison
coiffée d'une or-éole!
Ça respire l'art-mon-nid
quand tu m'ouvres ta porte...
Claire Fo 


Si tu vois un arc-en-ciel
c'est après la pluie
de la lumière le miel
qui rend la vie moins amère
plus gai l'ennui
et supportable la misère
ses couleurs
chantent au cœur
arche d' alliance
entre l'univers infini
et l'amour fou de la vie
Si tu vois un arc-en-ciel
jouis de ce don immatériel
Amichel


L'Arc-en-ciel

Le bel astre du jour dans le sein de l'orage
Nous forme tout-à-coup ce lumineux tableau,
Et, tout-à-coup, aussi, le couvrant d'un rideau,
Il dérobe à nos yeux son inconstant ouvrage.

De ce peintre brillant, la toile est le nuage ;
Ses rayons réfléchis lui servent de pinceau ;
Il prend pour ses couleurs, l'or, l'azur, le feu, l'eau,
Et la vapeur commence à finir cette image.

Fragiles ornements, éclat faible et trompeur,
Passagères beautés, filles de la vapeur,
De faux biens d'ici-bas vous peignez l'inconstance.

Par les mêmes couleurs et par les mêmes traits,
Vous imprimez la crainte, et donnez l'espérance,
Vous annoncez la guerre, et vous marquez la paix.
- Laurent DRELINCOURT -
(1626 - 1681)
envoyé par Miss Yves


La maison sous globe
Frôlée par les plis d'Iris
Quel trésor caché


Couleurs irisées
Logis devenu îlot
Sous l'arche d'Alliance


Comme un bibelot
Kitsch où les flocons voltigent
Maison dans sa bulle
Miss Yves


Par dessus les toits,
l'arc en ciel passe
Il a un pied sur un bois,
l'autre sur celui d'en face
Cergie





4 nov. 2012

maison ...



Dans les maisons la lumière...

Dans les maisons la lumière par instants
Vient des étangs qui creusent le vallon
Entre les blés, les sapins et les vignes

Des éclats de soleil comme des éclats de vitre.

Eugène Guillevic
envoyé par Denise


La maison se dessine
Blanche et imperméable
Dans les lignes de l'eau
Cette mise en abîme
Je toiture en voisine
La flottille du beau
Véronica


Je divague parfois
à l'orée du grand bois...
J'y vois le fantôme noyé
de ma maison rêvée...
car y vivre sans toi
ne donne plus de joie...

ou...version moins mêle-en-colique:

car y vivre sans toit
me donne pluie de joie!
Claire Fo 


La maison a franchi les roseaux et s'en est allée dans l'eau.
Elle a la peau ridée, la porte sens dessus dessous
On y vient à pied, couvert de gouttes d'eau
Quand sa jumelle se dresse sur le coteau.
Maïté Aliénor 


Nichée sa tendre douce
Elle se mire sa vie
Et poursuit son courant
Annick 


Blanche demeure
Derrière la dentelle des branches
Se reflétant avec grâce
Dans l'étang tout proche
Elle attend , elle espère
Ouvrir portes et fenêtres
Aux rires et aux cris des enfants
Marine D 


une maison au bord de l'eau
pour entendre chanter la rivière
tout près d'un bois ,d'un boqueteau
pour entendre chanter les oiseaux
et ouvrir ses volets à la lumière
Amichel


Presque les pieds dans l'eau, la jolie maison blanche
Se mire et se prélasse au fil du doux courant
Une fenêtre s'ouvre à travers quelques branches
Pour attirer vers elle le regard des passants.

On doit y être bien, on doit sur sa pelouse
Dîner tranquillement le soir d'été venu
Mais l'automne la pare de jolies teintes rousse
Et dépose autour d'elle un tapis tout moussu.

Marie LC, 6 novembre 2012


De l'autre côté
de l'eau aux reflets troublants
qui habite là
Miss Yves


2 nov. 2012

unique...


La feuille des forêts

La feuille des forêts

Qui tourne dans la bise
Là-bas, par les guérets,
La feuille des forêts
Qui tourne dans la bise,
Va-t-elle revenir
Verdir la même tige ?

L'eau claire des ruisseaux
Qui passe claire et vive
A l'ombre des berceaux,
L'eau claire des ruisseaux
Qui passe claire et vive,
Va-t-elle retourner
Baigner la même rive ?
Jean Moréas 



Mon Canada
la tête en bas!

Puisses-tu retrouver un jour
la fierté de tes atours
En ce moment oubliée
dans quelques détours...

Marie-Josée


Ne tient qu'à un fil
A bout de souffle et de sève
La feuille en novembre

Miss Yves 


Encore un automne sombre, encore une feuille qui se déposera un instant sur ton jardin embrumé et qui pourrira, transpercée par la pluie.
L’âge mûr, le lieu du non-retour, sinon dans l’esprit, tes sensations s’estompent à la tombée du jour, mais ta douleur soudain attisée, au gré du vent qui en abuse, s’éveille et te tenaille.   Saravati


Archives du blog