2 déc. 2012

quelle heure est-il ?



_ Quelle heure est-il ?
Madame sort, dîne ...

_ Il est cinq heures
Monsieur, beau, mord ...

_ Monsieur Baume or ? Madame Sort ding ?
_ M'entendez-vous en haut du ring ?
_ Il est trop tôt pour les corps beaux !
_ N'attendez plus !

_ Mais que fait-il, Madame Sardine ?
_ Le maquereau, Monsieur Mots Rue !

"Avez-vous jamais rencontré quelqu'un qui se soit demandé pourquoi les aiguilles d'une horloge tournent dans un sens et non dans le sens contraire ?"
Paulo Coelho

D'yeux du ciel!

L'horloge d'or...
les yeux ouverts dort.
Surveille les passants,
c'est son passe-temps.
Coiffée d'un abat-jour,
fait un aller-retour.
De lent nuit certain
jusqu'au petit mat-teint...
Sonne cinq heures
Réveil en choeur!
Déjà le jour
Allez on court!
Le temps file où...
C'est un sacré filou!
Claire Fo


Le clocher de ses yeux ronds
nous regarde furibond
semblant dire: «hâtez vous!»
le temps passe plus que prou
les aiguilles sont des ciseaux
qui coupent la vie en morceaux
avec son chapeau pointu
c'est un sorcier qui s’évertue
à donner l'heure aux passants
qui vont et viennent insouciants
tristes gais ou mécontents
avides de l'or du temps
qui illumine ses horloges
là où hélas la mort loge
Amichel 


Oeil à facettes
Eclair la nuit
Curieuse pendulette
miracle d'horloge rit
Saravati


Il est 5 heures...
Le clocher s'éveille
Il est 5 heures...
Je n'ai pas sommeil !
Christine


Le fantôme de la nuit
se hisse sur les toits
chapeau pointu
regard phosphorescent
au son de la cloche
le derviche tournant
se joue des heures
des minutes et du temps
bon an, mal an
Maïté Aliénor

29 nov. 2012

éclairer...



« Nous cheminons au milieu des arbres du bien et du mal - à la recherche de la lumière. »
 Stanislaw Jerzy Lec
envoyé par Béa


Là où tu caches ton rêve Herberth,
Court vite te mettre au vert.
Toi l'allumeur de mots roses,
Laisse là l'humeur morose.
Vois dans la lumière blanche
Mille feux-follets qui dansent,
Brillants capteurs de lune
Pour journée d'infortune...

Le réverbère

Une petite fille qui avait son jardin à elle y avait planté des ampoules électriques dans l'espoir (un bien petit espoir) qu'il y pousserait des fleurs lumineuses ou peut-être, elle ne savait trop sous quelle forme, simplement de la lumière. Comme il n'y poussait rien au bout de plusieurs semaines, elle n'insista pas davantage et finit par oublier la chose. Elle avait grandi d'ailleurs pendant ce temps.
Quinze ans après, alors qu'elle arrivait parfois, avec bien des conditions difficiles, à être encore une petite fille, elle se rendit à son ancien jardin.
D'abord elle n'en reconnut rien. Une rue passait par là. Il y avait des maisons plus loin. Ici tout près, à peine un petit coin de parc. Mais à deux pas d'un vieil orme qu'elle avait bien connu, à la place exacte de son jardin, avait poussé très haut et fleurissait pour la nuit toute proche, un réverbère.
Gilles Vigneault
envoyé par Denise 



l'allumeur de réverbère
éclaire bien des mystères

Rêve
herbe
erre

dans les bois
le cœur se serre
sur l'herbe erre
la biche aux abois
que des chiens en rêve
poursuivent sans trêve

rêve
herbe
erre

dans les bois
le rêve erre à l'aise
et l'herbe l'apaise
les oiseaux des rêves
dans le cœur s'élèvent

rêve
herbe
erre

promenons nous dans les bois
où erre le loup des rêves
quand le jour s'achève
dans les forêts d'autrefois

l'allumeur de réverbère
éclaire bien des mystères
Amichel


Dans le velours et le damas de l’automne
Sourit le réverbère.
Haut perché et gagnant le feuillage
Il éclaire le mystère.
Vertes et rousses sensations
Impressions flamandes
L’automne s’étire au pied des arbres
Sous le réverbère
Qui de sa flamme, blanche mèche
Réveille les drapés, les voilages,
Les branches sans cesse agitées.
Maïté Aliénor

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