13 août 2012

le temps des moissons...


"Ode au pain (Extrait)

Nous irons, couronnés
d’épis,
conquérir
terre et pain pour tous,
et alors
la vie aussi
aura forme de pain,
elle sera simple et profonde,
innombrable et pure.
tous les êtres
auront droit
à la terre et à la vie,
et ainsi sera le pain de demain,
le pain de chaque bouche,
sacré,
consacré,
parce qu’il sera le produit
de la plus longue et la plus dure
lutte humaine.
elle n’a pas d’ailes,
la victoire terrestre :
elle a du pain aux épaules,
courageuse elle vole
et libère la terre,
comme une boulangère
que porte le vent."
Pablo Neruda
envoyé par Denise 



"L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés "
Aragon



le ciel bleu semble peint
le blé c'est du ciel pain
...
le soleil d'été
dore les épis de blé
au four levain fait le pain
...
dans le ciel,tout au bout,l'ange est
mais les pauvres sont dans le pétrin
...
le vent agite les épis
et les ailes des moulins
les meules chantent farine
...
la faim fait la dent dure
à qui on ôte le pain de la bouche 
Amichel


1) Monsieur grain de blé dansait sur sa tige,
Monsieur grain de blé dansait dans le vent.
Passa le meunier, le meunier tout blanc,
Passa le meunier qui lui dit gaiement :
Refrain
Mon moulin t'appelle, chante, chante grain,
Et s'il n'a plus d'ailes n'en soit pas chagrin.
Mon moulin t'appelle, chante, chante grain,
Car s'il n'a plus d'ailes, il mout bien le grain.
Refrain
2) Monsieur le meunier, j'aime mieux danser,
J'aime mieux danser au vent de l'été.
Monsieur grain de blé, ce n'est pas l'usage
Pour un grain de blé de toujours danser.
Refrain
3) Monsieur le meunier, j'aime mieux le vent,
J'aime mieux le vent que votre grenier.
Monsieur grain de blé, il faut du pain blanc,
Il faut du pain blanc pour le monde entier.

envoyé par Odile



11 août 2012

après la pluie...



« Ce n'est pas la destination mais la route qui compte. »
Proverbe gitan
envoyé par Béa 


"Après la pluie

Il a plu. Les feuilles s’égouttent.
Le ciel est bleu. Le soleil luit.
Le vent passe à tout petit bruit.
Les fleurs des prés embaument toutes.

Les vitres ont des perles d’eau
Rondes et pleines de lumière,
Qui fondent lentement derrière
La mousseline des rideaux.

La lune, ce soir, dans les mares
Mirera son visage bleu,
Quand des étoiles, peu à peu
Paraîtront les floraisons rares.

La terre n’est plus qu’une odeur
Qui monte vers l’azur tranquille,
Fraîche maintenant comme une île,
Purifiée et sans ardeur.

L’herbe est humide au bord des routes,
Où les arbres font un ciel vert
Qui frissonne comme la mer.
Il a plu. Les feuilles s’égouttent."
Albert Lozeau
envoyé par Denise


après la pluie
noir miroir
la route
toute
luit
sur les coteaux
les vignes
fraîches
d'eaux
couvertes

après la pluie
les peupliers
rassurés
semblent fermer
leur parapluie
et les bosquets
frais et lavés
offrent aux oiseaux
abris plus gais

après la pluie
le ciel gris
s’éclaircit
et sourit
un vent léger
pousse
les nuages lourds
le bleu se fait jour
Amichel
 

 " Il y a des pluies de printemps délicieuses où le ciel a l'air de pleurer de joie".
 Paul-Jean Toulet
envoyé par Marine D 


Quelques gouttes de pluie sur le sol desséché
C’est la pluie bienvenue douce et rafraîchissante
La nature assoiffée et les feuilles tremblantes
Absorbent cette eau claire faite de vent mêlé.

La terre doucement prend sa couleur noire
Elle sent bon elle revit les oiseaux se sont tus
Je regarde tomber ce cadeau bienvenu
Et j’attends patiemment qu’enfin vienne le soir.

L’écho lointain d’orage gronde encore doucement
La montagne un moment en a pris les zébrures
Une odeur à nulle autre envahit la nature
Puis soudain tout se calme et c’est l’apaisement.

Les couleurs d’après pluie sont souvent si étranges
Qu’un peintre trouverait de quoi s’en inspirer
Le ciel met son manteau au gris sombre bleuté
Au loin un arc en ciel déploie ses ailes d’ange.

La ville enfin silence va bientôt s’allumer
De mille et un éclairs de néons et d’étoiles
Et l’air va se remplir de saveurs parfumées
Où la nuit bienveillante viendra poser son voile.
© Marie LC, 31 mars 2006

 

Est-ce pour avoir regardé ce qui se passait à l'intérieur des maisons
que les larmes de la pluie coulent sur la joue des carreaux ?
Sylvain Tesson
envoyé par Simone

7 août 2012

souci...



"Les soucis enlaidissent, c'est la joie qui fait fleurir"
Proverbe berbère


Juponnée solaire
Au zénith du plaisir
Extase


Un peintre c’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence. 
Christian Bobin
envoyé par Béa


« Certains peintres transforment le soleil en un point jaune ;
d’autres transforment un point jaune en soleil. » Pablo Picasso
Simone


"Tes yeux sont de fleurs et de fruits,
J'y vois l'iris et la prunelle,
Et la pensée et le souci,
Fleurs à nos amours naturelles
Louise de Vilmorin
envoyé par Denise



les soucis du jour
tartinés de miel de soleil
sont au pèlerin des nuits
du pain de vie


"Le nom de mon amour est celui d'une fleur
Souci
J'en garde l'amertume autant que la douceur
Aussi
Un amour murmurant une source de mots maladroits
Un amour qui se tait un silence espérant une voix
Au soleil levant
La chanson du vent
Qui passe en me fuyant

Elle avait la couleur du soleil cette fleur
Souci
Le soleil s'est caché, s'effacent les couleurs
Aussi
Un amour mal armé
Un amour mal aimé
Mal armé, mal aimé, malaisé, maléfique

Le nom de mon chagrin est celui d'une fleur
Souci
Si je le nomme ainsi c'est un peu par pudeur
Aussi
Un chagrin de six sous si souvent si souvent obsédant
Un souci qui s'en va qui revient sans cesse et tout le temps
Au soleil couchant
Un nuage blanc
Qui passe tristement

On ne verra jamais plus d'herbe ni de fleurs
Ici
Il a tout dévoré tout mangé dans mon coeur
Aussi
Un amour mal armé
Un amour mal aimé
Mal armé, mal aimé, malaisé, maléfique
Le nom de mon amour est celui d'une fleur
Souci"
Marie-Paule Belle
envoyé par Tania 


Les plis de ta robe dorée
fleurent bon le soleil
et chassent les soucis.
Saravati


5 août 2012

sur le pont...





Sur le pont de chez nous
Les amoureux vont par deux
Les demoiselles ont le sourire
La photo sera belle
Sur le pont de chez nous
Le vent coquin
trousse et détrousse
Les popotins !
Marine D 


photo 1 :
le pont toise
de ses 9 arches le Neckar

photo 2 :
sur le pont on
se tire le portrait

photo 3 :
sur le pont: dis chérie ,
passons ensemble.
Amichel


3 août 2012

la lune est là...






...Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
Paul Verlaine 
envoyé par Béa 



« La lune est là, la lune est là,
La lune est là mais le soleil ne la voit pas.
Pour la trouver, il faut la nuit,
Il faut la nuit, mais le soleil ne le sait pas et toujours luit. »
Charles TRENET
envoyé par Amichel



J’ai demandé à la lune
Et le soleil ne le sait pas
Je lui ai montré mes brûlures
Et la lune s’est moquée de moi
Et comme le ciel n’avait pas fière allure
Et que je ne guérissais pas
Je me suis dit quelle infortune
Et la lune s’est moquée de moi
2002 - Indochine
envoyé par Simone



Elle est bien belle Blanche Lune
Dans le ciel bleu nuit.
Elle éclaire mon jardin
De son clair de lumière
Et ruine mes nuits
Jusqu'au petit matin.
.
J'ai rendez vous avec elle
Pour une lune de fiel
Jusqu'au lever du jour.
Et si par chance je trouve le sommeil,
Quelques instants après, déjà, je me réveille.
.

Dans mon lit, en rond je tourne,
L'âme en peine, de ne pouvoir dormir.
Je m'énerve et je soupire,
Et là, je sais que ma nuit sera jour.
.
Sur moi, la lune a mis main basse,
Et au lieu d'essayer, en vain, de m'endormir,
Je me demande quoi faire.
Alors, je me lève,
Je déplie ma planche,
Je branche mon fer,
Et je repasse.
.
C'était cette nuit, une nuit de mois d'Août,
Une nouvelle nuit d'enfer
Après une précédente.
La lune est bien pleine,
Mon panier à linge est vide
Et moi je suis out.
.
Dans mon lit ou dans la maison,
Point n'est utile de tourner en rond
En fustigeant la lune à en perdre raison ;
Cette nuit, jusqu'à la lune couchante,
J'ai repassé taies de sommeil,
Torchons, serviettes et napperons.
.
La nuit porte conseil,
Dit-on.
Cette nuit, encore, la lune m'a dit,
Ne dors point la Belle, Je suis la Bête,
Ta bête noire pour passer une nuit blanche.
Claude 


Un astre qui éclaire la nuit de sa lumière.
Et qui fait qu'elle est longue
Comme un jour sans fin,
Car la pleine lune perturbe mon sommeil.
Je ne dors point,
Ou si je dors, souvent je me réveille.
Je me lève boire un verre.
Pas besoin d'allumer la lumière,
Il fait jour en pleine nuit.
Elle est là, derrière le carreau.
Et pendant que je bois mon eau,
Elle me nargue, elle m'épie,
Elle m'éclaire.
Je m'en retourne au lit
En pensant vite à demain,
Car je préfère
Des journées courtes
Aux nuits sans fin.
Si le soleil est mon grand copain.
la Lune, elle, n'est pas mon amie.
Claude


"A la lune
Quand tu luis au-dessus de la forêt mouvante,
On dirait que des feux s'allument tout au fond.
Tu donnes un baiser à l'océan profond,
Et l'océan frémit comme une âme vivante.

Es-tu notre compagne ? Es-tu notre servante ?
Ton éclat nous ravit, ton pouvoir nous confond.
Sous ton voile brillant comme l'or qui se fond,
N'es-tu qu'un astre mort où règne l'épouvante ?

Donne au toit sans lumière un rayon de pitié,
Au rêve du poète, une aile audacieuse,
Et sur les nids d'amour plane silencieuse.

Tu n'offres à nos yeux souvent qu'une moitié...
De même faisons-nous, blonde lune que j'aime ;
Cachons-nous des défauts par ce vieux stratagème. "
Léon-Pamphile Le May
envoyé par Denise



1 août 2012

Julie...




 Julie la rousse
« Petite gueule d'amour t'es à croquer
Car parfois tu travailles en artiste
Ton corps tu le prêtes sans rien faire casquer
A tous les gars qu'ont le regard triste

Dans tes baisers Julie la Rousse
On peut embrasser le monde entier »
envoyé par Amichel



Julie "Graffiti"
Sous les écailles du temps
Bientôt s'efface
Christine



29 juil. 2012

solitude...






"Les larmes crevèrent. En lui s’élargissait un grand lac de solitude et de silence sur lequel courait le chant triste de la délivrance."
Albert Camus
envoyé par Béa 


quand la bouteille est pleine
je la vide
quand elle est vide
je la plains ! >))
Amichel


Silencieusement
Elle boit
La bouteille
Véronica



26 juil. 2012

"ah la jolie vigne..."







Vigne

De petits grains bleutés en petits grains dorés
La vigne donnera aux vendanges d’automne
Des grands crus savoureux aux arômes fruités
Ou des petits vins clairs aux touches polissonnes.

Les feuilles au fil des jours prendront des teintes rousses
Et leurs chaudes couleurs entourant le raisin
D’un beau velours rubis lui feront une housse
Tel un bijou posé au fond d’un bel écrin.

J’aime à les regarder ces petits grains oblongs
Qui prennent tour à tour des couleurs dégradées
Selon qu’ils sont trop verts ou à maturation
Et dont le goût en bouche est en subtilités.

Ambrés ou couleur d’or et de cuivre mêlés
Très sucrés sur la langue ils charment le palais.
Plus acides ils annoncent un petit vin léger
Qui tourne tant les têtes qu’on le nomme vin gai.

Copyright Marie LC, 25 septembre 2006



Au vent d'anges
Vendanges
L'automne pour parure
ne pouvait rêver mieux
que ce plaisir des dieux
la grappe opulente et mure
dans un coeur de verdure
chaque grain sans pareil
est un petit soleil
un or liquide à boire
qui coule du pressoir
sublime liqueur
alchimique bonheur
charnel et goûteux royaume
de saveurs de senteurs d'arômes
qui en bouche explosent
indicible métamorphose
trésor du vieux patriarche
ce bon Noé de l'arche
féeries
inouïes
divin
vin
Amichel 




Les vendanges

Hier on cueillait à l’arbre une dernière pêche,
Et ce matin, voici, dans l’aube épaisse et fraîche,
L’automne qui blanchit sur les coteaux voisins.
Un fin givre a ridé la pourpre des raisins.
Là-bas, voyez·vous poindre, au bout de la montée,
Les ceps aux feuilles d’or, dans la brume argentée ?
L’horizon s’éclaircit en de vagues rougeurs,
Et le soleil levant conduit les vendangeurs.
Avec des cris joyeux, ils entrent dans la vigne ;
Chacun, dans le sillon que le maître désigne,
Serpe en main, sous le cep a posé son panier.
Honte à qui reste en route et finit le dernier !
Les rires, les clameurs stimulent sa paresse !
Aussi, comme chacun dans sa gaîté se presse !
Presque au milieu du champ, déjà brille, là-bas,
Plus d’un rouge corsage entre les échalas ;
Voici qu’un lièvre part, on a vu ses oreilles ;
La grive au cri perçant fuit et rase les treilles.
Malgré les rires fous, les chants à pleine voix,
Tout panier est déjà vidé plus d’une fois,
Et bien des chars ployant sous l’heureuse vendange,
Escortés des enfants, sont partis pour la grange.
Au pas lent des taureaux les voilà revenus,
Rapportant tout l’essaim des marmots aux pieds nus.
On descend, et la troupe à grand bruit s’éparpille,
Va des chars aux paniers, revient, saute et grappille,
Prés des ceps oubliés se livre des combats.
Qu’il est doux de les voir, si vifs dans leurs ébats,
Préludant par des pleurs à de folles risées,
Tout empourprés du jus des grappes écrasées !
Victor de Laprade (vers 1860)
envoyé par Denise 


 "La bouche encore teintée des raisins qu'il a bus,
Le front chargé des fruits d'une heureuse vendange,
Et penché sur son char, le dieu vainqueur du Gange
Du plus riche des mois nous verse les tribus."
A.BERTIN, les Amours
envoyé par Claude 


Trois grains de raisin
Renard les aimerait bien
Encore un peu "Verts"
Christine




23 juil. 2012

en prison...


" Le coeur a ses prisons que l' intelligence n'ouvre pas.."
M. Jouhandeau


Si le bonheur est dans le pré
point de clôture
qu'il aille libre à l'aventure
par le chemin des écoliers
ainsi mon cœur , les coquelicots
les graines et les mots
autant en emporte le vent
autant en renvoie l'écho

Si le bonheur est dans le pré
mon cœur suivant les coquelicots
saura bien le trouver
la fleur de l'amour
l'amour de la fleur
mènent au bonheur
n'enfermez pas les coquelicots
n'enlevez pas au cœur ses mots

Si le bonheur est dans le pré
n'y mettez pas de barbelés
les coquelicots sont cœurs fragiles
et veillent avec des mots vigiles
sur la liberté des champs
sur la fraternité des chants
sur l'herbe menue les grands espaces
pour que jamais ne s'effacent
le sang de vie des coquelicots
la vie les rires et les sanglots
Amichel


mamy_abc

Le bonheur est dans le pré
Rien ne presse ne cours pas
Prends le temps de respirer
D’écouter ton cœur qui bat
Le bonheur est dans le pré
Le ciel bleu l’a ramené
Et le gui l’a couronné
Dans les arbres il va nicher
Le bonheur est dans le pré
Et la vache qui rumine
Lui donnera tout son lait
Qu’est ce donc qui te chagrine ?
Le bonheur est dans le pré
Dans les odeurs délicates
D’un rosier du temps passé
Où l’amour de vivre éclate

Le bonheur est dans le pré
C’est une fleur sans pareille
Que l’on  cueille à la rosée
Dans le matin qui s’éveille
Le bonheur est dans le pré
Si tu veux mon cœur ma belle
Dans tes mains je le mettrai
Avec un bouquet d’ombelles

Le bonheur est dans le pré
Dans l’herbe et le serpolet
Tu le verras folâtrer
Danser rire et cabrioler
Le bonheur est dans le pré
L’attraper ne suffit pas
Il faut savoir l’apprivoiser
Et le bercer dans tes bras
Le bonheur est dans le pré
Ecoutez ma ritournelle
Ne soyez gens tristes ou inquiets
Du printemps c’est l’hirondelle
Amichel 


Que de lignes pour pêcher le bonheur du jour !
Le champ fait vert ou bien barrage mais il est miné
Quadrillé, surveillé aux solides barrières.
Le coquelicot y croit dur comme fer car chez les fleurs
Il n’y a de frontières qu’à la mauvaise saison.
Lui si gracile s’élève et s’appuie nonchalamment.
Il réveille les graminées, les herbes faisant rideau
Tapisserie, coutures d’été aux graines partagées.
Quelques clochettes plus loin, quelques boutons
Couvent rouges pétales de braises fermières.
Coquelicot, il faut bien le nommer du bout des lèvres
Carminer nos pensées, sans nuire à sa fragilité
Saisir son éclat, dans nos souvenirs, l’installer ;
Le cadre ainsi posé, ouvrir un des carrés
Et de la cage de verdure libérée, laisser s’envoler
Vermillon, papillon, senteurs d’été, vermillon
Pirate des prés, éclaboussure de liberté.
Maïté/Aliénor


19 juil. 2012

écrire...








Cartes postales-affiches pour la manifestation annuelle du "Plaisir d'écrire" organisée par le Crapt-Carrli
 au TNS à Strasbourg. Cartes réalisées à partir de textes de participants.

"Le "Plaisir d'Ecrire" soutient l’accès à l’écrit pour tous en encourageant et valorisant les pratiques d'écriture et de lecture auprès d’un large public en Alsace."

 ____



"Ecrire pour ne pas mourir,
écrire, sagesse ou délire,
écrire pour tenter de dire,
dire tout ce qui m'a blessée,
dire tout ce qui m'a sauvée,
écrire et me débarrasser.
Ecrire pour ne pas sombrer,
écrire, au lieu de tournoyer,
écrire et ne jamais pleurer,
rien que des larmes de stylo
qui viennent se changer en mots
pour me tenir le coeur au chaud."
Anne Sylvestre



" Ecrire, c’est une façon de parler sans être interrompu" 
Jules Renard


Petite mère Léonie
tu as l'âge
de ton sourire
merci
Yanis Pétros


Ecrire
Comme on s'agrippe à la vie
Ecrire pour mettre le puzzle en place
Ecrire pour retenir la chanson
le bonheur de l'instant
Faire comme l'oiseau
Aller plus haut...


Rien que des lettres
Les unes au bout des autres
Tout l'art étant...
De les placer dans le bon ordre
Est-ce cela ECRIRE ?
Christine 


Je me souviens du jour où tu m'as tu ton nom
Tu étais dans le puits et moi je me cachais
Cultivant des crevettes avec mon âme-son
Je frelonnais chansons qui n'avaient queue
Mi-tête !
Reviendras-tu un jour du fin fond des puisettes
Mon amie mon amour ?

Véronica


16 juil. 2012

noir et blanc...


ou noir et blond...


Gris les pavés lustrés par la pluie.
Noir, noir et blanc, noir et bleu si pâle 
le chic dans un été en demi-teint.
Maïté/Aliénor


Dans une ville nouvelle
Nous porterons nos pas
Six pieds sur terre on aura
Le poil en tête, quelque soit l'âge !
Qu'il soit de soie ou bien de blés
Le bulbe court ou long ou gras !
Qu'importe au vent, quand on voyage
La vie est belle !
Véronica

4 juil. 2012

petite pause...


à plus tard...


Pêcher tranquille dans son coin
Et pour tromper sa faim
Tartiner son guignon de pain
De beurre de soleil
Et de confiture d’aurore

Pêcher tranquille dans son coin
Dans le mitan du fleuve
Où des bancs de rêves argentés
Flottent dans le silence bleu
Comme poissons dans l’onde

Pêcher tranquille dans son coin
Pour oublier des heures grises
Les arêtes et les amers
Et savourer la chair du jour
Dans une douceur calme
Et les parfums des vents du large
....
Pêcher tranquille dans son coin
Partir dans le sillage
Des nuages
Vers une mer de poésie
Suivre la danse des mots
Dauphins qui plongent
Dans la page


Suspension, interruption momentanée d’une action.
Faire une pause, de longues pauses.
Il fit deux ou trois pauses en chemin.
La procession fit une pause en tel endroit.
Dans un long travail, il faut des petites pauses de temps en temps.
Simone


Et pendant la pause...
Qui va mordre à l'hameçon
Et tirer sur le bouchon ?

Petite pause,
grands effets.
On se repose,
car en effet,
on se pose pour une pause
qui s'impose.
On y fait
tout autre chose.
Et cela fait de l'effet
de faire une pause.

Fifi rêve au bord de l'eau
Abritée sous son chapeau
Toute heureuse et trouve la vie bè-elle
Tandis que flotte son bouchon
Elle sifflote une chanson
Pon, pon, pon, en taquinant le goujon

Installée sur un pliant
Elle surveille patiemment
Le bouchon qui danse au fil de l'on-onde
Même si ell' n'prend pas d'poisson
Ell' n' trouve jamais le temps long
Pon, pon, pon, en taquinant le goujon

Je crois qu'au fond de son cœur
Fifi, au milieu des fleurs
A trouvé le secret du bonheur !

Pon, pon, pon, en taquinant le goujon...
Odileb


1 juil. 2012

hampes blanches





"Le parfum de l'orchidée
Aux ailes des papillons
Embaume"
Basho
envoyé par Denise 


En promenade du dimanche,
Les communiantes en robes blanches,
Se tiennent deux par deux
Et vont à la queue leu leu.
Font aussi grande révérance
Et partage leur fragrance.
S'envoleront bientôt
Parmi les oiseaux....
Claire Fo


Garde-moi sous ta hampe
Légère et lumineuse
Toi ma petite lampe
Aérienne et mielleuse
Véronica 




charade
elle a la valeur du silence
de l'orient l'énergie
du hasard les clés
Amichel


ORCHIDEE
Tu ne peux avoir été créée,
Que par les doigts d'une fée.
Te ramasser, c'est te profaner,
Et abimer ta beauté
Cependant si belle à regarder,
Je ne peux que m'incliner,
Devant celui qui ta élevée.
Orchidée, chère orchidée,
Quelle fleur, plus belle serait mieux parée,
De mille couleurs irisées,
Aux milliers de saveur parfumée,
Oh bien aimée orchidée,
Tu me fais rêver.
Simone


Si belles
presque irréelles
dans leur lumineuse pureté
savoir sans rien dire
capter leur singularité...
Saravati

28 juin 2012

élan...




"Pour exister, il faut naître, sortir de l'ombre, faire un pas vers. Sans cet élan, il n'y a pas d'existence"
Christiane Singer



" La seule histoire est l' histoire de la musique...une danse dans la lumière de la lune.."
Georges Balanchine



S'envoler
Sans voler
Sur la pointe du pied
À la pointe du coeur
Pointer le ciel...



On dirait une fleur
Dans l’attente d’éclore
Qui va s’ouvrir
Et se mettre à danser
Sur une musique de printemps
Si fragile et si souple
Qu’elle ne craint pas le vent
Et qu’elle embaume par sa grâce
Le temps qui passe et lasse
Cueillant les heures en bouquet
Qu’elle offre sans rien demander
Une danseuse de Degas
Sur le vif et sans tralala
Une ballerine à croquer
Une souris pour entrechats
Amichel






C'est tout d'abord un rêve du loin temps de l'enfance
Elle a vu quelque part ces jolis corps qui dansent
Ces étoiles brillant au firmament du ciel
Ces grandes ballerines qui s’envolent irréelles.

Elle ne sait pas alors que ces belles sylphides
Qu’elle voit si gracieuses et si désincarnées
Avant d’en arriver aux papillons nacrés
Ont tout d’abord été fragiles chrysalides.

Elle ne sait pas encore que pour être danseuse
Il faut souffrir beaucoup et beaucoup travailler
Des heures et des heures de barre et de jetés
D’entrechats et d’essais sur pointes douloureuses.

Les pieds ensanglantés le dos parfois cassé
Le corps qui crie aux larmes et voudrait arrêter
On doit tenir debout s’armer de volonté
Que l’on soit petit rat étoile ou coryphée.

Mais la petite fille qui regarde l’étoile
Et voit tant de beauté de souplesse et de grâce
Ne voit qu’un corps qui danse enveloppé de voiles
La perfection totale éclatant dans l’espace.

Elle ne voit que le tulle et les chaussons nacrés
Qui soulevés de terre lui semblent s’envoler
Elle ne voit que le trouble de la jolie Gisèle
Qui entre dans la tombe dans un bruissement d’ailes.

Elle ne voit que le cygne gracile et enlacé
Par les bras de l’amour qui l’élèvent de terre
Elle ne sait pas encore que pour tous ces portés
Il a fallu souffrir parfois jusqu’à l’enfer.

Elles brillent en effet ces grandes ballerines
Par la grâce des gestes qui les rendent si belles
J’en ai rêvé aussi j’aurais aimé comme elles
Défier l’apesanteur et m’envoler divine.


Ensemble nous avons appris
Bien mieux que dans un livre.
Ensemble nous avons compris
Qu'il faut aimer pour vivre.
Simone 


"Une danse est un poème."
Denis Diderot
envoyé par Denise


La danse est le plus sublime, le plus émouvant, le plus beau de tous les arts, parce qu'elle n'est pas une simple traduction ou abstraction de la vie ; c'est la vie elle-même.
Havelock ELLIS
envoyé par Claude


« La danse, mieux qu'aucun autre des arts, peut nous livrer l'essentiel des mythes. »
 Maurice Béjart 
envoyé par Amandine

25 juin 2012

bzzzz...



Une cuite de cent heures!!!Mais c'est un marre-à-taons!!!!
É-ta-mine alors?
Quoi?Que je me miel de mes affaires!!!!
....Si on ne peut plus fleur-rire.....



Un excellent buzz sur le net :
une ouvrière de pollen emploi
en pleine activité


« Imitons l'abeille, elle fait de grandes randonnées, sans perdre son objectif. »
Louis-Marie Parent
envoyé par Amandine


Soyons les boutineuses de nos petites vies
travaillons art d'âme en !
Véronica


En vol stationnaire
Choisir son atterrissage
Pour gagner sa croûte
Christine



Un rayon m'ensommeille
La si petite abeille
Zonzonne à mon oreille
Disant monts et merveilles
Au goût de miel...
Marine D


La Généalogie du Miel
N'importe pas à l'abeille -
Le trèfle, à tout coup, est pour elle
Aristocratie 


Emily Dickinson, 

Quatrains et autres poèmes brefs, 
NRF, Poésie Gallimard  

envoyé par Miss Yves 

 

22 juin 2012

"ensemble c'est tout..."


La course contre le temps...

Les nues-âges passent
S'éparpillent mes jours
Volent mes amours....

Le temps d'une course folle....

Le ciel est la cour de récré
où des oiseaux par milliers
jouent comme des écoliers
vivant notre désir secret 
 Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite.  Henry Ford
envoyé par Amandine


"La noce des oiseaux

Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps,
Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel.
Neiges et froidures sont parties : " vive le Printemps ! "

Immense symphonie, où des millions de fleurs,
Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours
D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs
Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour.

Dans un ballet de cabrioles fantastiques
Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid,
Guidés par une force invisible et mystique,
Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie.

Les oiseaux se sont embrassés sur les branches,
Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches...
Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change !

Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche,
Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles.
Jean-Claude Brinette
envoyé par Denise


Oiseaux
à l'encre de Chine
Calligramme secret
Tania



En pointillés
Ils s'éVertuent
à piquer le ciel
et ne trouveront
de repos que repus
à la nuit tombée.
ensemble, tous,
bien serrés
ripailles
Ciel bleu
nuées bavardes
aux aguets.
Maïté Aliénor


L'oiseau vole.
L'enfant le regarde.
Il agite ses bras, jouant avec le vent
Mais son corps ne bouge pas.
Pourtant, l'enfant s'élève quand même.
Ses pieds touchent encore le sol
mais son coeur est déjà dans les nuages.
Il rejoint l'oiseau et tous deux volent de concert,
traversant le temps et les paysages,
chevauchant des chevaux de lumière,
sculptant des déesses de brume,
navigant sur l'aurore,
Jouant avec les rires de Morphée...
"A table!" dit la mère.
L'enfant atterrit.
Mais l'oiseau continue de voler..
Florant Mercadier
envoyé par NBC 


Ensemble nous avons marché
Marché le long des sentes.
Ensemble nous avons glané
Des fleurs au creux des pentes.

Ensemble, ensemble,
Notre devise est dans ce mot.
Ensemble, tout semble plus beau !
Simone



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