12 sept. 2012

rouge...




 La liberté ignore les serrures du temps et de l'espace. Pour traverser les murs, il suffit d'ouvrir les portes, ouvrir les ailes, ouvrir les rêves.
 Jacques Savoie
envoyé par Béa 


Roues qui roulent
Porte fermée
La causette va bon train
Un banc est là pour le repos
Roues qui roulent
Casque rouge
Si nous entrions juste un instant ?

La causette va bon train
Derrière la porte le silence...

Marine D


le bolide rouge dans l'air du temps
traverse l'Histoire.
Porte haute historiée pour
personnages pétrifiés
tandis que blablabla
autour d'une table
ou bien arrêt sur image
pour l'homme pensif
ainsi se déroule la bande
passante du temps.

Maïté/Aliénor

 

9 sept. 2012

lueur...



Lever de lune
Luz
Lune ronde lueur
Que dit l'une ?
L'autre s'est assoupi
Je veille
Lune et l'autre
En un seul embrasement
Dans l'or de la nuit brune

Lever de lune

Luz
Lumière de lune
Marine D 


 Approchez-vous de cette femme et demandez-lui si la lueur de ses yeux est à vendre.
André Breton  

envoyé par Simone


Rayon de Lune
Ou de lumière
Du doigt il souligne
La transparence du verre
La douceur du bois
L'éclat des fleurs,
Avant de disparaître...

Christine


J'ai laissé sa lumière
traverser ma prison de verre
et mon coeur a pris feu...

Claire Fo 
 

6 sept. 2012

tout droit...



Marchons haut
Droit dans les cieux
Au fil
Traçons !


Rester ensemble
Jusqu'au bout
Regarder le monde
S'émerveiller encore
De pouvoir partager
Comme avant
Quand tout était rose
Même si la muette crainte
De la séparation
S'insinue en nous...

Ensemble tout droit
Jusqu'au bout..


« Celui qui marche droit trouve toujours la route assez large. »
Proverbe breton

envoyé par Denise 


Le plus court chemin
Pour passer d'un point à l'autre
La ligne droite

Christine


Droit...de pas sages
La voie du milieu mène à mille lieux...
En-tendre le chant des champs.....

Claire Fo


 Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.
 David Le Breton  

envoyé par Béa


Sur le raidillon
Gamins y a pas si longtemps
Petits vieux alertes

Miss Yves


« Marcher seul, sac au dos, c'est se livrer entièrement aux dangers et aux hommes.
Il n'y a nulle possibilité de fuite comme à vélo, ou d'abri comme avec une voiture. »
Bernard Ollivier

envoyé par Simone 


3 sept. 2012

récréation...


Avant la rentrée
Un avant goût de récré
La "cool" attitude
Christine 

Après la rentrée,
mes cours je commence à sécher!
La «cool» attitude...

Marie-Josée


Sur les bancs de l'école lorsque j'étais enfant
Chaque jour de l'année était enchantement
J'adorais retrouver chaque jour mon bureau
Et les odeurs de craie et les bruits du préau.

J'adorais dessiner, compter et rédiger
Des histoires à gogo que déjà j'inventais
Les mots comme aujourd'hui de ma plume pleuvaient
Sans que j'ai à chercher de là où ils venaient.

L'amour de la musique et de la poésie
C'est dans ma jolie classe que je l'ai attrapé
Les vacances bien sûr étaient très appréciées
Mais la rentrée avait un goût de paradis.
© Marie LC, 4 septembre 2012 



Ma fille est rentrée ce matin !
Je pense à elle de toutes mes souvenances
L'or des possibles, la boule au ventre, et la récré !
Ah si on avait encore 18 ans  

Véronica


Petite fille aux cheveux roux
Au sourire si doux
Cartable dans le dos
La rentrée comme un cadeau

Demain c'est mercredi
Tant de joie pour sa mamie...

Marine D 


"Mais le vert paradis des amours enfantines,
Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les violons vibrant derrière les collines,
Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,

Mais le vert paradis des amours enfantines,
L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
Est-il déjà plus loin que l'Inde et que la Chine?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l'animer encor d'une voix argentine,
L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs?"
Baudelaire

envoyé par Miss Yves


30 août 2012

pépites...



"Nuit sur l'étang

Sur l’étang lisse où s’émiette la lune
En paillettes d’argent, en mille blonds reflets
Le rose nénuphar étale sur l’eau brune
Ses feuilles arrondies que le vent fait s’enfler.

Dans le ciel, solitaire, une étoile tremblote,
La brise ride à peine l’eau ensommeillée
Où courent de longs frissons; balançant sa calotte,
Le nénuphar s’endort, sa fleur entrebâillée.

Sa longue tige ondule, lorsqu’une vague passe
Et tirant sur sa chaîne, comme un navire à l’ancre,
La belle coupe danse et saute, jamais lasse
Eclairant d’un rayon l’eau noire comme l’encre."
Anne-Marie Galichet
envoyé par Denise 


 pépites d'or
sur l'étang endormi
-miroite l'infini

Claudie 


"Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or"
Baudelaire

envoyé par Miss Yves


"La clarté, c'est une juste répartition d'ombre et de lumière."
J.W.von Goethe
envoyé par Béa



28 août 2012

s'épanouir...


Roses du soir...
" Des roses sur la mer , des roses dans le soir ,
Et toi qui vient de loin , les mains lourdes de roses !
J' aspire ta beauté .Le couchant fait pleuvoir
Ses fines cendres d' or et ses poussières de roses

Des roses sur la mer , des roses dans le soir .

Un songe évocateur tient mes paupières closes .
J' attends , ne sachant trop ce que j' attends en vain ,
Devant la mer pareil au bouclier d' airain ,
Et te voici venue en m' apportant des roses...
Ô roses dans le ciel et le soir ! Ô mes roses !
Renée Vivien
envoyé par Mathilde 


"Rose rose, rose blanche,
Rose thé,
J’ai cueilli la rose en branche
Au soleil de l’été
Rose blanche, rose rose,
Rose d’or,
J’ai cueilli la rose éclose
Et son parfum m’endort. "
Robert Desnos
envoyé par Denise

La rose

Une rose en bouton hier m’a dit bonjour,
Parée dans son habit d'une grâce divine
On eût dit que sa tige n’avait aucune épine,
Et je l’ai observée si belle en son velours.

N’as-tu pas rencontré d’ennemis ce matin ?
M’a t’elle demandé d’un petit air mutin.
J’ai si peur que quelqu’un ne vienne m’arracher,
De ce doux coin de terre où je suis installée.

Ne crains rien ai-je dit je suis là près de toi,
On ne te prendra pas je te protègerai.
Chaque jour je viendrai pour voir si tu es là,
Et je te conterai la vie de mes forêts.

La rose s’est penchée comme pour un merci,
Et je l’ai caressée tant elle était jolie.
Depuis chaque matin venant lui dire bonjour,
Je lui conte ma vie mes joies et mes amours.

Hélas un triste jour où la pluie faisait rage,
De mon amie la rose n’ai retrouvé que feuilles.
Sa robe avait volé sous le vent et l’orage
Et elle avait péri me laissant l’âme en deuil.

Copyright Marie LC, mars 1995 


« La rose a l’épine comme amie. »  


Femme : Rose qui prend parfois deux "s".
Jules Levy
envoyé par Simone


24 août 2012

partition...


"Suis le fil tu atteindras le peloton..."
Proverbe russe
envoyé par Elfi 


"Il y a deux sortes de chefs d'orchestre: ceux qui ont la partition dans la tête et ceux qui ont la tête dans la partition."
Arturo Toscanini 
envoyé par Denise 


Croches et doubles croches ; mais que des noires ;
noirs corbeaux, ou sont-ce des merles ?
Partition sifflée ou partition croassée ?
Le chef d'orchestre est sur la partition.


partition ciel bleu
ballet de fin d'été
becs et pointes
ailes de silence
et le regard
musique
sur la portée.


Le vent dans les fils
Tisse une douce mélodie
Les notes s'envolent
Christine 


Tresser ensemble
La musique au bleu du ciel
En ondes cristallines
Les oiseaux emporteront
Nos espoirs écorchés
Marine D


La partition est une chose, le chant en est une autre.
Ce qu'il faut, c'est avoir la musique en tête et la chanter avec le corps.
Luciano Pavarotti
envoyé par Simone


16 août 2012

douce à caresser...

fripouille à gronder...  



Viens que je te poupouille et que je te fripe d'amour
Ma boule de poils au coeur fidèle
Bouille d'enfance et de tendresse
Sur le tapis, joyeuses liesses !
Véronica 


"Dans la vie, le plus sûr des amis,
Le premier à vous accueillir, le premier à vous défendre,
Celui dont le coeur honnête appartient pour toujours à son maître,
Qui travaille, se bat, vit et respire pour lui seul."
George Gordon, Lord Byron,
envoyé par Denise


Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom" Liberté P.ELUARD
envoyé par Amichel


Ma chienne, la Chougna.

Je la prends par l’oreille et je lui dis «Pourquoi
Te comportes-tu mal, Chougna, devant le monde?
Pourquoi, quand nous sortons il faut que je te gronde
Cours-tu, jappant, hurlant, à travers les buissons,
Après les jeunes chiens et les petits garçons?
Pourquoi ne vois- tu pas un coq sans le poursuivre?
Si bien que moi, j’ai l’air d’avoir une chienne ivre
Cela nous fait mal voir, les gens sont irrités,
Je te connais beaucoup de bonnes qualités,
Fidèle, réservée, intelligente, affable;
Mais vraiment, quand tu sors, tu n’es pas raisonnable.
Victor Hugo
envoyé par Miss Yves

13 août 2012

le temps des moissons...


"Ode au pain (Extrait)

Nous irons, couronnés
d’épis,
conquérir
terre et pain pour tous,
et alors
la vie aussi
aura forme de pain,
elle sera simple et profonde,
innombrable et pure.
tous les êtres
auront droit
à la terre et à la vie,
et ainsi sera le pain de demain,
le pain de chaque bouche,
sacré,
consacré,
parce qu’il sera le produit
de la plus longue et la plus dure
lutte humaine.
elle n’a pas d’ailes,
la victoire terrestre :
elle a du pain aux épaules,
courageuse elle vole
et libère la terre,
comme une boulangère
que porte le vent."
Pablo Neruda
envoyé par Denise 



"L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés "
Aragon



le ciel bleu semble peint
le blé c'est du ciel pain
...
le soleil d'été
dore les épis de blé
au four levain fait le pain
...
dans le ciel,tout au bout,l'ange est
mais les pauvres sont dans le pétrin
...
le vent agite les épis
et les ailes des moulins
les meules chantent farine
...
la faim fait la dent dure
à qui on ôte le pain de la bouche 
Amichel


1) Monsieur grain de blé dansait sur sa tige,
Monsieur grain de blé dansait dans le vent.
Passa le meunier, le meunier tout blanc,
Passa le meunier qui lui dit gaiement :
Refrain
Mon moulin t'appelle, chante, chante grain,
Et s'il n'a plus d'ailes n'en soit pas chagrin.
Mon moulin t'appelle, chante, chante grain,
Car s'il n'a plus d'ailes, il mout bien le grain.
Refrain
2) Monsieur le meunier, j'aime mieux danser,
J'aime mieux danser au vent de l'été.
Monsieur grain de blé, ce n'est pas l'usage
Pour un grain de blé de toujours danser.
Refrain
3) Monsieur le meunier, j'aime mieux le vent,
J'aime mieux le vent que votre grenier.
Monsieur grain de blé, il faut du pain blanc,
Il faut du pain blanc pour le monde entier.

envoyé par Odile



11 août 2012

après la pluie...



« Ce n'est pas la destination mais la route qui compte. »
Proverbe gitan
envoyé par Béa 


"Après la pluie

Il a plu. Les feuilles s’égouttent.
Le ciel est bleu. Le soleil luit.
Le vent passe à tout petit bruit.
Les fleurs des prés embaument toutes.

Les vitres ont des perles d’eau
Rondes et pleines de lumière,
Qui fondent lentement derrière
La mousseline des rideaux.

La lune, ce soir, dans les mares
Mirera son visage bleu,
Quand des étoiles, peu à peu
Paraîtront les floraisons rares.

La terre n’est plus qu’une odeur
Qui monte vers l’azur tranquille,
Fraîche maintenant comme une île,
Purifiée et sans ardeur.

L’herbe est humide au bord des routes,
Où les arbres font un ciel vert
Qui frissonne comme la mer.
Il a plu. Les feuilles s’égouttent."
Albert Lozeau
envoyé par Denise


après la pluie
noir miroir
la route
toute
luit
sur les coteaux
les vignes
fraîches
d'eaux
couvertes

après la pluie
les peupliers
rassurés
semblent fermer
leur parapluie
et les bosquets
frais et lavés
offrent aux oiseaux
abris plus gais

après la pluie
le ciel gris
s’éclaircit
et sourit
un vent léger
pousse
les nuages lourds
le bleu se fait jour
Amichel
 

 " Il y a des pluies de printemps délicieuses où le ciel a l'air de pleurer de joie".
 Paul-Jean Toulet
envoyé par Marine D 


Quelques gouttes de pluie sur le sol desséché
C’est la pluie bienvenue douce et rafraîchissante
La nature assoiffée et les feuilles tremblantes
Absorbent cette eau claire faite de vent mêlé.

La terre doucement prend sa couleur noire
Elle sent bon elle revit les oiseaux se sont tus
Je regarde tomber ce cadeau bienvenu
Et j’attends patiemment qu’enfin vienne le soir.

L’écho lointain d’orage gronde encore doucement
La montagne un moment en a pris les zébrures
Une odeur à nulle autre envahit la nature
Puis soudain tout se calme et c’est l’apaisement.

Les couleurs d’après pluie sont souvent si étranges
Qu’un peintre trouverait de quoi s’en inspirer
Le ciel met son manteau au gris sombre bleuté
Au loin un arc en ciel déploie ses ailes d’ange.

La ville enfin silence va bientôt s’allumer
De mille et un éclairs de néons et d’étoiles
Et l’air va se remplir de saveurs parfumées
Où la nuit bienveillante viendra poser son voile.
© Marie LC, 31 mars 2006

 

Est-ce pour avoir regardé ce qui se passait à l'intérieur des maisons
que les larmes de la pluie coulent sur la joue des carreaux ?
Sylvain Tesson
envoyé par Simone

7 août 2012

souci...



"Les soucis enlaidissent, c'est la joie qui fait fleurir"
Proverbe berbère


Juponnée solaire
Au zénith du plaisir
Extase


Un peintre c’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence. 
Christian Bobin
envoyé par Béa


« Certains peintres transforment le soleil en un point jaune ;
d’autres transforment un point jaune en soleil. » Pablo Picasso
Simone


"Tes yeux sont de fleurs et de fruits,
J'y vois l'iris et la prunelle,
Et la pensée et le souci,
Fleurs à nos amours naturelles
Louise de Vilmorin
envoyé par Denise



les soucis du jour
tartinés de miel de soleil
sont au pèlerin des nuits
du pain de vie


"Le nom de mon amour est celui d'une fleur
Souci
J'en garde l'amertume autant que la douceur
Aussi
Un amour murmurant une source de mots maladroits
Un amour qui se tait un silence espérant une voix
Au soleil levant
La chanson du vent
Qui passe en me fuyant

Elle avait la couleur du soleil cette fleur
Souci
Le soleil s'est caché, s'effacent les couleurs
Aussi
Un amour mal armé
Un amour mal aimé
Mal armé, mal aimé, malaisé, maléfique

Le nom de mon chagrin est celui d'une fleur
Souci
Si je le nomme ainsi c'est un peu par pudeur
Aussi
Un chagrin de six sous si souvent si souvent obsédant
Un souci qui s'en va qui revient sans cesse et tout le temps
Au soleil couchant
Un nuage blanc
Qui passe tristement

On ne verra jamais plus d'herbe ni de fleurs
Ici
Il a tout dévoré tout mangé dans mon coeur
Aussi
Un amour mal armé
Un amour mal aimé
Mal armé, mal aimé, malaisé, maléfique
Le nom de mon amour est celui d'une fleur
Souci"
Marie-Paule Belle
envoyé par Tania 


Les plis de ta robe dorée
fleurent bon le soleil
et chassent les soucis.
Saravati


5 août 2012

sur le pont...





Sur le pont de chez nous
Les amoureux vont par deux
Les demoiselles ont le sourire
La photo sera belle
Sur le pont de chez nous
Le vent coquin
trousse et détrousse
Les popotins !
Marine D 


photo 1 :
le pont toise
de ses 9 arches le Neckar

photo 2 :
sur le pont on
se tire le portrait

photo 3 :
sur le pont: dis chérie ,
passons ensemble.
Amichel


3 août 2012

la lune est là...






...Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
Paul Verlaine 
envoyé par Béa 



« La lune est là, la lune est là,
La lune est là mais le soleil ne la voit pas.
Pour la trouver, il faut la nuit,
Il faut la nuit, mais le soleil ne le sait pas et toujours luit. »
Charles TRENET
envoyé par Amichel



J’ai demandé à la lune
Et le soleil ne le sait pas
Je lui ai montré mes brûlures
Et la lune s’est moquée de moi
Et comme le ciel n’avait pas fière allure
Et que je ne guérissais pas
Je me suis dit quelle infortune
Et la lune s’est moquée de moi
2002 - Indochine
envoyé par Simone



Elle est bien belle Blanche Lune
Dans le ciel bleu nuit.
Elle éclaire mon jardin
De son clair de lumière
Et ruine mes nuits
Jusqu'au petit matin.
.
J'ai rendez vous avec elle
Pour une lune de fiel
Jusqu'au lever du jour.
Et si par chance je trouve le sommeil,
Quelques instants après, déjà, je me réveille.
.

Dans mon lit, en rond je tourne,
L'âme en peine, de ne pouvoir dormir.
Je m'énerve et je soupire,
Et là, je sais que ma nuit sera jour.
.
Sur moi, la lune a mis main basse,
Et au lieu d'essayer, en vain, de m'endormir,
Je me demande quoi faire.
Alors, je me lève,
Je déplie ma planche,
Je branche mon fer,
Et je repasse.
.
C'était cette nuit, une nuit de mois d'Août,
Une nouvelle nuit d'enfer
Après une précédente.
La lune est bien pleine,
Mon panier à linge est vide
Et moi je suis out.
.
Dans mon lit ou dans la maison,
Point n'est utile de tourner en rond
En fustigeant la lune à en perdre raison ;
Cette nuit, jusqu'à la lune couchante,
J'ai repassé taies de sommeil,
Torchons, serviettes et napperons.
.
La nuit porte conseil,
Dit-on.
Cette nuit, encore, la lune m'a dit,
Ne dors point la Belle, Je suis la Bête,
Ta bête noire pour passer une nuit blanche.
Claude 


Un astre qui éclaire la nuit de sa lumière.
Et qui fait qu'elle est longue
Comme un jour sans fin,
Car la pleine lune perturbe mon sommeil.
Je ne dors point,
Ou si je dors, souvent je me réveille.
Je me lève boire un verre.
Pas besoin d'allumer la lumière,
Il fait jour en pleine nuit.
Elle est là, derrière le carreau.
Et pendant que je bois mon eau,
Elle me nargue, elle m'épie,
Elle m'éclaire.
Je m'en retourne au lit
En pensant vite à demain,
Car je préfère
Des journées courtes
Aux nuits sans fin.
Si le soleil est mon grand copain.
la Lune, elle, n'est pas mon amie.
Claude


"A la lune
Quand tu luis au-dessus de la forêt mouvante,
On dirait que des feux s'allument tout au fond.
Tu donnes un baiser à l'océan profond,
Et l'océan frémit comme une âme vivante.

Es-tu notre compagne ? Es-tu notre servante ?
Ton éclat nous ravit, ton pouvoir nous confond.
Sous ton voile brillant comme l'or qui se fond,
N'es-tu qu'un astre mort où règne l'épouvante ?

Donne au toit sans lumière un rayon de pitié,
Au rêve du poète, une aile audacieuse,
Et sur les nids d'amour plane silencieuse.

Tu n'offres à nos yeux souvent qu'une moitié...
De même faisons-nous, blonde lune que j'aime ;
Cachons-nous des défauts par ce vieux stratagème. "
Léon-Pamphile Le May
envoyé par Denise



1 août 2012

Julie...




 Julie la rousse
« Petite gueule d'amour t'es à croquer
Car parfois tu travailles en artiste
Ton corps tu le prêtes sans rien faire casquer
A tous les gars qu'ont le regard triste

Dans tes baisers Julie la Rousse
On peut embrasser le monde entier »
envoyé par Amichel



Julie "Graffiti"
Sous les écailles du temps
Bientôt s'efface
Christine



29 juil. 2012

solitude...






"Les larmes crevèrent. En lui s’élargissait un grand lac de solitude et de silence sur lequel courait le chant triste de la délivrance."
Albert Camus
envoyé par Béa 


quand la bouteille est pleine
je la vide
quand elle est vide
je la plains ! >))
Amichel


Silencieusement
Elle boit
La bouteille
Véronica



26 juil. 2012

"ah la jolie vigne..."







Vigne

De petits grains bleutés en petits grains dorés
La vigne donnera aux vendanges d’automne
Des grands crus savoureux aux arômes fruités
Ou des petits vins clairs aux touches polissonnes.

Les feuilles au fil des jours prendront des teintes rousses
Et leurs chaudes couleurs entourant le raisin
D’un beau velours rubis lui feront une housse
Tel un bijou posé au fond d’un bel écrin.

J’aime à les regarder ces petits grains oblongs
Qui prennent tour à tour des couleurs dégradées
Selon qu’ils sont trop verts ou à maturation
Et dont le goût en bouche est en subtilités.

Ambrés ou couleur d’or et de cuivre mêlés
Très sucrés sur la langue ils charment le palais.
Plus acides ils annoncent un petit vin léger
Qui tourne tant les têtes qu’on le nomme vin gai.

Copyright Marie LC, 25 septembre 2006



Au vent d'anges
Vendanges
L'automne pour parure
ne pouvait rêver mieux
que ce plaisir des dieux
la grappe opulente et mure
dans un coeur de verdure
chaque grain sans pareil
est un petit soleil
un or liquide à boire
qui coule du pressoir
sublime liqueur
alchimique bonheur
charnel et goûteux royaume
de saveurs de senteurs d'arômes
qui en bouche explosent
indicible métamorphose
trésor du vieux patriarche
ce bon Noé de l'arche
féeries
inouïes
divin
vin
Amichel 




Les vendanges

Hier on cueillait à l’arbre une dernière pêche,
Et ce matin, voici, dans l’aube épaisse et fraîche,
L’automne qui blanchit sur les coteaux voisins.
Un fin givre a ridé la pourpre des raisins.
Là-bas, voyez·vous poindre, au bout de la montée,
Les ceps aux feuilles d’or, dans la brume argentée ?
L’horizon s’éclaircit en de vagues rougeurs,
Et le soleil levant conduit les vendangeurs.
Avec des cris joyeux, ils entrent dans la vigne ;
Chacun, dans le sillon que le maître désigne,
Serpe en main, sous le cep a posé son panier.
Honte à qui reste en route et finit le dernier !
Les rires, les clameurs stimulent sa paresse !
Aussi, comme chacun dans sa gaîté se presse !
Presque au milieu du champ, déjà brille, là-bas,
Plus d’un rouge corsage entre les échalas ;
Voici qu’un lièvre part, on a vu ses oreilles ;
La grive au cri perçant fuit et rase les treilles.
Malgré les rires fous, les chants à pleine voix,
Tout panier est déjà vidé plus d’une fois,
Et bien des chars ployant sous l’heureuse vendange,
Escortés des enfants, sont partis pour la grange.
Au pas lent des taureaux les voilà revenus,
Rapportant tout l’essaim des marmots aux pieds nus.
On descend, et la troupe à grand bruit s’éparpille,
Va des chars aux paniers, revient, saute et grappille,
Prés des ceps oubliés se livre des combats.
Qu’il est doux de les voir, si vifs dans leurs ébats,
Préludant par des pleurs à de folles risées,
Tout empourprés du jus des grappes écrasées !
Victor de Laprade (vers 1860)
envoyé par Denise 


 "La bouche encore teintée des raisins qu'il a bus,
Le front chargé des fruits d'une heureuse vendange,
Et penché sur son char, le dieu vainqueur du Gange
Du plus riche des mois nous verse les tribus."
A.BERTIN, les Amours
envoyé par Claude 


Trois grains de raisin
Renard les aimerait bien
Encore un peu "Verts"
Christine




23 juil. 2012

en prison...


" Le coeur a ses prisons que l' intelligence n'ouvre pas.."
M. Jouhandeau


Si le bonheur est dans le pré
point de clôture
qu'il aille libre à l'aventure
par le chemin des écoliers
ainsi mon cœur , les coquelicots
les graines et les mots
autant en emporte le vent
autant en renvoie l'écho

Si le bonheur est dans le pré
mon cœur suivant les coquelicots
saura bien le trouver
la fleur de l'amour
l'amour de la fleur
mènent au bonheur
n'enfermez pas les coquelicots
n'enlevez pas au cœur ses mots

Si le bonheur est dans le pré
n'y mettez pas de barbelés
les coquelicots sont cœurs fragiles
et veillent avec des mots vigiles
sur la liberté des champs
sur la fraternité des chants
sur l'herbe menue les grands espaces
pour que jamais ne s'effacent
le sang de vie des coquelicots
la vie les rires et les sanglots
Amichel


mamy_abc

Le bonheur est dans le pré
Rien ne presse ne cours pas
Prends le temps de respirer
D’écouter ton cœur qui bat
Le bonheur est dans le pré
Le ciel bleu l’a ramené
Et le gui l’a couronné
Dans les arbres il va nicher
Le bonheur est dans le pré
Et la vache qui rumine
Lui donnera tout son lait
Qu’est ce donc qui te chagrine ?
Le bonheur est dans le pré
Dans les odeurs délicates
D’un rosier du temps passé
Où l’amour de vivre éclate

Le bonheur est dans le pré
C’est une fleur sans pareille
Que l’on  cueille à la rosée
Dans le matin qui s’éveille
Le bonheur est dans le pré
Si tu veux mon cœur ma belle
Dans tes mains je le mettrai
Avec un bouquet d’ombelles

Le bonheur est dans le pré
Dans l’herbe et le serpolet
Tu le verras folâtrer
Danser rire et cabrioler
Le bonheur est dans le pré
L’attraper ne suffit pas
Il faut savoir l’apprivoiser
Et le bercer dans tes bras
Le bonheur est dans le pré
Ecoutez ma ritournelle
Ne soyez gens tristes ou inquiets
Du printemps c’est l’hirondelle
Amichel 


Que de lignes pour pêcher le bonheur du jour !
Le champ fait vert ou bien barrage mais il est miné
Quadrillé, surveillé aux solides barrières.
Le coquelicot y croit dur comme fer car chez les fleurs
Il n’y a de frontières qu’à la mauvaise saison.
Lui si gracile s’élève et s’appuie nonchalamment.
Il réveille les graminées, les herbes faisant rideau
Tapisserie, coutures d’été aux graines partagées.
Quelques clochettes plus loin, quelques boutons
Couvent rouges pétales de braises fermières.
Coquelicot, il faut bien le nommer du bout des lèvres
Carminer nos pensées, sans nuire à sa fragilité
Saisir son éclat, dans nos souvenirs, l’installer ;
Le cadre ainsi posé, ouvrir un des carrés
Et de la cage de verdure libérée, laisser s’envoler
Vermillon, papillon, senteurs d’été, vermillon
Pirate des prés, éclaboussure de liberté.
Maïté/Aliénor


19 juil. 2012

écrire...








Cartes postales-affiches pour la manifestation annuelle du "Plaisir d'écrire" organisée par le Crapt-Carrli
 au TNS à Strasbourg. Cartes réalisées à partir de textes de participants.

"Le "Plaisir d'Ecrire" soutient l’accès à l’écrit pour tous en encourageant et valorisant les pratiques d'écriture et de lecture auprès d’un large public en Alsace."

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"Ecrire pour ne pas mourir,
écrire, sagesse ou délire,
écrire pour tenter de dire,
dire tout ce qui m'a blessée,
dire tout ce qui m'a sauvée,
écrire et me débarrasser.
Ecrire pour ne pas sombrer,
écrire, au lieu de tournoyer,
écrire et ne jamais pleurer,
rien que des larmes de stylo
qui viennent se changer en mots
pour me tenir le coeur au chaud."
Anne Sylvestre



" Ecrire, c’est une façon de parler sans être interrompu" 
Jules Renard


Petite mère Léonie
tu as l'âge
de ton sourire
merci
Yanis Pétros


Ecrire
Comme on s'agrippe à la vie
Ecrire pour mettre le puzzle en place
Ecrire pour retenir la chanson
le bonheur de l'instant
Faire comme l'oiseau
Aller plus haut...


Rien que des lettres
Les unes au bout des autres
Tout l'art étant...
De les placer dans le bon ordre
Est-ce cela ECRIRE ?
Christine 


Je me souviens du jour où tu m'as tu ton nom
Tu étais dans le puits et moi je me cachais
Cultivant des crevettes avec mon âme-son
Je frelonnais chansons qui n'avaient queue
Mi-tête !
Reviendras-tu un jour du fin fond des puisettes
Mon amie mon amour ?

Véronica


16 juil. 2012

noir et blanc...


ou noir et blond...


Gris les pavés lustrés par la pluie.
Noir, noir et blanc, noir et bleu si pâle 
le chic dans un été en demi-teint.
Maïté/Aliénor


Dans une ville nouvelle
Nous porterons nos pas
Six pieds sur terre on aura
Le poil en tête, quelque soit l'âge !
Qu'il soit de soie ou bien de blés
Le bulbe court ou long ou gras !
Qu'importe au vent, quand on voyage
La vie est belle !
Véronica

4 juil. 2012

petite pause...


à plus tard...


Pêcher tranquille dans son coin
Et pour tromper sa faim
Tartiner son guignon de pain
De beurre de soleil
Et de confiture d’aurore

Pêcher tranquille dans son coin
Dans le mitan du fleuve
Où des bancs de rêves argentés
Flottent dans le silence bleu
Comme poissons dans l’onde

Pêcher tranquille dans son coin
Pour oublier des heures grises
Les arêtes et les amers
Et savourer la chair du jour
Dans une douceur calme
Et les parfums des vents du large
....
Pêcher tranquille dans son coin
Partir dans le sillage
Des nuages
Vers une mer de poésie
Suivre la danse des mots
Dauphins qui plongent
Dans la page


Suspension, interruption momentanée d’une action.
Faire une pause, de longues pauses.
Il fit deux ou trois pauses en chemin.
La procession fit une pause en tel endroit.
Dans un long travail, il faut des petites pauses de temps en temps.
Simone


Et pendant la pause...
Qui va mordre à l'hameçon
Et tirer sur le bouchon ?

Petite pause,
grands effets.
On se repose,
car en effet,
on se pose pour une pause
qui s'impose.
On y fait
tout autre chose.
Et cela fait de l'effet
de faire une pause.

Fifi rêve au bord de l'eau
Abritée sous son chapeau
Toute heureuse et trouve la vie bè-elle
Tandis que flotte son bouchon
Elle sifflote une chanson
Pon, pon, pon, en taquinant le goujon

Installée sur un pliant
Elle surveille patiemment
Le bouchon qui danse au fil de l'on-onde
Même si ell' n'prend pas d'poisson
Ell' n' trouve jamais le temps long
Pon, pon, pon, en taquinant le goujon

Je crois qu'au fond de son cœur
Fifi, au milieu des fleurs
A trouvé le secret du bonheur !

Pon, pon, pon, en taquinant le goujon...
Odileb


1 juil. 2012

hampes blanches





"Le parfum de l'orchidée
Aux ailes des papillons
Embaume"
Basho
envoyé par Denise 


En promenade du dimanche,
Les communiantes en robes blanches,
Se tiennent deux par deux
Et vont à la queue leu leu.
Font aussi grande révérance
Et partage leur fragrance.
S'envoleront bientôt
Parmi les oiseaux....
Claire Fo


Garde-moi sous ta hampe
Légère et lumineuse
Toi ma petite lampe
Aérienne et mielleuse
Véronica 




charade
elle a la valeur du silence
de l'orient l'énergie
du hasard les clés
Amichel


ORCHIDEE
Tu ne peux avoir été créée,
Que par les doigts d'une fée.
Te ramasser, c'est te profaner,
Et abimer ta beauté
Cependant si belle à regarder,
Je ne peux que m'incliner,
Devant celui qui ta élevée.
Orchidée, chère orchidée,
Quelle fleur, plus belle serait mieux parée,
De mille couleurs irisées,
Aux milliers de saveur parfumée,
Oh bien aimée orchidée,
Tu me fais rêver.
Simone


Si belles
presque irréelles
dans leur lumineuse pureté
savoir sans rien dire
capter leur singularité...
Saravati

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