4 juil. 2013

la bibliothécaire...



a les doigts verts...











Doigts verts doigts de fée
Doigts de roses parfumés
Bouquet d'été


Tes doigts légers
Tournent les pages,
Froissant les feuilles

Hume les roses
Ton petit nez


Excuse-moi d'avoir tant tardé à te répondre mais,
quand la lettre est arrivée, j'étais au fond du jardin.
Alphonse Allais 
envoyé par Denise


Dé-lire de bibliothécaire...

En vase clos
Rosir de plaisir
C'est le bouquet!

Claire Fo


Avec ses doigts verts
à l'eau de rose les livres
feuilletés sans fin

Miss Yves


3 juil. 2013

"Veux-tu monter dans mon bâteau..."



"Avant que ta barque ne vogue vers l'autre rive, éveille en toi un grand désir d'aider les autres.
Ce désir jouera le rôle d'une chaîne t'attachant à cette rive-ci."
Osho Rajnessh


À deux
c'est mieux
Car en solitaire
il faut se taire
(Île fausse terre?)
Mais à trois....
On est à l'étroit!
(On est allé droit?)
Droit devant les moussaillons
Je vous attends sur le ponton.


Veux-tu monter dans mon bateau ?
Ton bateau il n'est pas beau
Veux tu monter dans mon bateau
L'est pas bien beau
mais il va sur l'eau
Je lui mettrai des voiles
des blanches et puis des bleues
Je lui mettrai des rames
pour qu'il avance mieux
Veux-tu monter dans mon bateau ?
Ton bateau il n'est pas beau
Veux tu monter dans mon bateau
L'est pas bien beau
mais il va sur l'eau
je lui mettrai des cages
avec des oiseaux bleus
je lui mettrai des lampes
d'en bas jusqu'au plafond
Veux-tu monter dans mon bateau ?
Ton bateau il n'est pas beau
Veux tu monter dans mon bateau
L'est pas bien beau
mais il va sur l'eau
je lui mettrai des fleurs
pour que ça sente bon
je veux monter dans ton bateau
ton bateau il est très beau
tu n'viendras pas dans mon bateau
l'est bien trop beau

pour t'emmener sur l'eau
©Anne Sylvestre


Ramer par-ci, ramer par-là
et pourtant il faut aller droit!
mais sur la rivière en canoé
Entre les courants il faut louvoyer.
Les arbres se penchent pour protéger
Tous les Robinson Crusoé voulant accoster.
Vive l'été au fil de l'eau
Vive les balades de matelots!


26 juin 2013

le bleu du ciel...



Une trouée d'horizon
un pan de ciel d'été
au bout d'une forêt
qui en ravive les ombres
et le vert des ramures
le bois devient moins sombre
et la montée moins dure
le silence est oraison
la soif de vie du randonneur
trouve les sources du cœur 

Derrière la pente peuplée d'arbres argentés
Qui vont par deux,ou par trois bien campés
Surgit ce rideau bleu vers lequel s'élancer
Pour enfin se ressourcer dans un bain d'été.

Maïté Aliénor 



Rideau déchiré
Quitter le sol pour l'azur
et fini le blues

Miss Yves 



Sous couverture....
Entre les branches
Guetter l'azur
Ça me branche!

Monter si haut
C'est l'enfer (lent faire)
Mais l'appel est si beau
Quelle hâte-mots-se-faire!

Claire Fo


" Un matin , l' un de nous manquant de noir , se servit de bleu : l' impressionnisme était né . "
Pierre - Auguste Renoir

envoyé par Mathilde



"Partons de ce bleu, si vous voulez bien. Partons de ce bleu dans le matin fraîchi d'avril. Il avait la douceur du velours et l'éclat d'une larme. J'aimerais vous écrire une lettre où il n'y aurait que ce bleu. Elle serait semblable à ce papier plié en quatre qui enveloppe les diamants dans le quartier des joailliers à Anvers, ou Rotterdam, un papier blanc comme une chemise de mariage, avec à l'intérieur des grains de sel angéliques, une fortune de Petit Poucet, des diamants comme des larmes de nouveau-né."



L'étang fleurissait sous le ciel et le ciel se coiffait devant l'étang. L'oiseau aux ailes prophétiques enflammait la forêt. Pendant quelques secondes j'ai réussi à être vivant. J'ai conscience que cette lettre peut vous sembler folle. Elle ne l'est pas. Ce sont plutôt nos volontés qui sont folles. Je veux ici parler simplement de ce qu'on appelle une "belle journée", un "ciel bleu". Ces expressions désignent un mystère. Un couteau de lumière dont la lame fraîche nous ouvre le coeur. Nous sommes enfouis sous des milliers d'étoiles. Et parfois nous nous en apercevons, nous remuons la tête, oh juste quelques secondes. C'est ce que nous appelons du "beau temps".  
Christian Bobin
envoyé par Ceciel


Derrière les branches vertes
J'ai cru apercevoir
Le bleu de l'espoir
Une promesse offerte
Qui ravive la joie
Enfouie au fond de moi...

La licorne



23 juin 2013

"pêcher tranquille dans son coin..."








Si vous cliquez  sur :"Pêcher tranquille dans son coin"   

vous pourrez entendre ce poème d'Amichel, 

lu par Martine Bressan (Sagine)


Une courte présentation de Sagine que vous avez déjà eue l'occasion de rencontrer à partir de ce blog:

"Je suis une lectrice qui aime partager et amoureuse de son jardin. J'aime lire, et, en voulant rendre service à des personnes mal-voyantes, j'ai découvert qu'on pouvait apprécier ma voix et ma diction.
J'ai donc décidé d'enregistrer des textes à leur intention."


Si vous cliquez sur "De mes yeux à vos oreilles vous arrivez à "l'Accueil" chez Sagine et 
vous aurez le choix  d'entendre encore d'autres textes. 

  Si vous cliquez sur: "Le Sang des Saisons" vous arrivez sur "In Libro Véritas" et pourrez lire d'autres poèmes d'Amichel.

Je vous souhaite beaucoup de plaisir à lire et à écouter !

___________

Pêcher tranquille dans son coin
Et pour tromper sa faim
Tartiner son quignon de pain
De beurre de soleil
Et de confiture d'aurore


Pêcher tranquille dans son coin

Dans le mitan du fleuve
Où les bancs de rêves argentés
Flottent dans le silence bleu
Comme poissons dans l'onde



Pêcher tranquille dans son coin

Pour oublier des heures grises
Les arêtes et les amers
Et savourer la chair du jour
Dans une douceur calme
Et les parfums des vents du large



Pêcher tranquille dans son coin
Quand le temps jette ses filets
Remontant les hautes fonds
Les trésors des dorades
Les bonheurs de corail
Et se laisser bercer
Par le chant, les caresses
Des néréides aux longs cheveux
 





Pêcher tranquille dans son coin
Etre du soir au matin
Roi d'Ys ou d'Atlantide
De Golgonde ou des Hespérides 
Dans l'aube des Arctiques
Le couchant des Sargasses



Pêcher tranquille dans son coin

Avant de mordre à l'hameçon
De celle qui nous guette 
Avec sa faux comme épuisette
Pour nous renvoyer au néant
Comme on jette dans un seau
Le menu fretin qu'on attrape 



Pêcher tranquille dans son coin
Partir pour l'ultime croisière
Dans un rai de lumière
De ceux qui font briller
Les écailles de l'eau
Comme la robe des sirènes




Pêcher tranquille dans son coin
Partir dans le sillage
Des nuages
Vers une mer de poésie
Suivre la dans des mots
Dauphins qui plongent
Dans la page




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