1 août 2013

moissonner...



Ciel bleu
Nuages blancs/gris
Et nuages Gris/blancs,
Arbres, collinette,
Clocher au loin
Herbe verte
A faire du foin,
Très beau décor
Pour du chaume
Et des roundballers d'or.
Claude 


nous n'irons plus flâner
les coquelicots sont fauchés

les blés sont moissonnés
les silos plein de grains
la paille enroulée
le champ à l'éteule livré

chant de nostalgie
le tire-lire de l'alouette
éveille le souvenir
des travaux et des jours
des étés d'autrefois
les moissonneurs s'endorment
au tableau de Van Gogh
à l'ombre des gerbes en meule

nous n'irons plus flâner
les coquelicots sont fauchés 

Amichel



Les meules de foin

Tout le sol tondu ras des solitudes plates
Dans un indéfini recul, toujours plus loin,
S'étale montueux de ses meules de foin
Où saigne le soleil croulé qui se dilate.

Solennelle, pompeuse, avec la nuit qui poind,
D'un morne extasié, leur masse rouge éclate,
Puis, blêmissant, devient l'horizon spectre, et joint
La ligne des cieux blancs de sa cime écarlate.

Stagnant dans l'air croupi, ces meules en sommeil,
Lentement, goutte à goutte, ont tari le soleil
De ses pourpres de sang dont la dernière est bue.

Maintenant, la hideuse et moite obscurité
Comble, débosse, fond, brouille l'immensité
Qui bâille l'ombre informe où s'engloutit la vue.
Maurice Rollinat

envoyé par Denise


Autrefois cubiques
tout en rondeur aujourd'hui
déroulant le temps

Miss Yves 


Les meules de foin
depuis Van Gogh et Monet
se voient d'un oeil neuf
.........................
Les meules de foin
depuis Monet ou Van Gogh
fête pour les yeux
.............................
Moisson de lumière
depuis Van Gogh et Monet
mirage des meules
........................
Foin des durs travaux
roundballers dans la lumière
posent pour Fifi

Miss Yves


Enroulements et tangage des vallons,
le ciel sur la scène des moissons
accroche ses nuages à l'horizon
pour peindre l'été bleu gris et blond.

Maïté Aliénor


Deux amoureux batifolent ... :

_ Viens ici que je te moissonne !
_Quel ballot çui-là ! ;(

Véronica 

 

30 juil. 2013

chemin...



Mon chemin tourne en rond
Il revient toujours
Au point magique du départ
Où est la fin
Où est la naissance ?


Sans en voir la fin
dans le chemin ombragé
les pensées cheminent

Miss Yves 


"J'étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j'ai pris celui qui était le moins emprunté, et là, ma vie a commencé."
Robert Frost

envoyé par Denise


Ce n'est pas l'aviron
qui nous mène en rond
mais le petit chemin
qui nous entraîne
au loin

Enitram 


"Ne cherche pas le chemin du bonheur, car le bonheur c'est le chemin"
Anonyme
envoyé par Dédé


Au début de sa vie
il n'était que sente
S'enfonçant dans les taillis
Puis, petit à petit
La sente s'est élargie,
Est devenue joli sentier
Où il fait bon se promener
De sentier à chemin,
Il n'y a qu'un pas
Que le marcheur arpentera
Tout guilleret dans le sous-bois
Mais le chemin
Au loin s'élargit.
La route aussi...

Christine


Un chemin
pour se perdre
dans ses pensées
un chemin
pour se retrouver
dans la paix
un chemin
d'ombre et lumière
pour rêver
un chemin
d'odeurs de bruissements
pour se vivifier
un chemin
que l'on prend
pour aller et revenir
un chemin
selon son cœur

Amichel

27 juil. 2013

un peu de fraîcheur...

 

 

Le vieux saule

Quand l’été nonchalant prend la main de l’automne
S’abandonnant à sa douce mélancolie
Quand dans le vent léger les fleurs des champs frissonnent
Nous irons embrasser la rose et l’ancolie
Avant que leur beauté ne se fane et s’oublie
Avant que le ciel bleu passe au gris monotone

Nous nous reposerons sur le banc près du saule
Dont la chevelure qui se mire dans l’eau
S’agite lentement quand la brise la frôle
L’arbre alors semble avoir de douloureux sanglots
Qui ouvrent dans nos cœurs de nostalgiques échos
Tu poseras ta tête au creux de mon épaule

Des beaux jours des moissons gardons le souvenir
Et laissons nous griser par le vin des vendanges
Car en toute saison on trouve du plaisir
Soit au vol de l’alouette ou aux chants des mésanges
Soit quand tombe en hiver tout le duvet des anges
L’amour qui nous unit est gage d’avenir

Amichel


 
Soleil ondoyant
il ne pleure plus le saule
vigueur de l'été


..Je me suis allongée le long de son ombre
et j'ai attendu le coucher du soleil,
le regard porté par l'eau qui se ride,

j'ai frissonné légèrement
bercée par tant de beautés...

Den


"L'arbre est le lien entre les mondes souterrain et céleste. Arbres, éternels efforts de la terre pour parler au ciel qui l'écoute."
Rabindranath Tagore

envoyé par Denise 




" Plus on s'approche de la lumière,  plus on se connait plein d'ombres " 
Christian Bobin
envoyé par Mathilde


Laisse-toi porter par le courant
L'eau est claire et le ciel entrecoupé de nuages blancs
laisse la fraicheur devenue tienne
jusqu'au prochain orage ...

Saravati 




25 juil. 2013

"Traverser une forêt"



Vous pouvez écouter " Traverser une forêt"
un texte court de Roger-Pol droit, lu par Martine Bressan

Et vous pouvez accéder à son site en cliquant sur: 



Qu'est-ce que la forêt ?
La forêt, c'est une mer
sur laquelle qui,où …

Qu'est-ce que la forêt ?
La forêt, c'est une ville
d'où,qui,dans laquelle …

Qu'est-ce que la forêt ?
La forêt, c'est un ciel
dans lequel,faute de ,comme si …

Qu'est-ce que la forêt ?
La forêt, c'est la forêt .
dit par Svetlana Geier


Traverser la forêt
pour voir tout en vert
et surtout
entendre le silence.

Enitram


A la lisière des pins
Retentit l'appel de la nuit
J'avance sans y croire
Sans y voir
L'univers s'entrouvre
J'irai vers cette lumière
Qui m'aveugle
Qui me noie
Dans tout ce vert
Auréolé du couchant
Qui transfigure
Et m'emporte
Pour une autre vie...

Marine Lou


Vert tout vert de peur
traversant à vive allure
la forêt des contes

Miss Yves


22 juil. 2013

sous le ciel bleu...



"À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés"
Aragon
"Un front qui s'appuie
A moi dans la nuit
Deux grands yeux ouverts
Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers"

Aragon
envoyé par Miss Yves



Blés d'or
sous ciel d'été
Moissons joyeuses
Battage en fête
Grains au grenier
Moulin à eau
Epis après,
Farine et bon pain.

Claude 





"Les bons mots sont comme le blé dans les champs: ils moissonnent le pain du bonheur quotidien."
Michel Bouthot

envoyé par Denise


Dans les blés chauds
cuits et recuits
sous juillet tardif
le ciel bleu se mire
et se régale enfin ...

Saravati


La brise s'est tu
dans les blés mûrs
Et bientôt
je verrai tes yeux bleus
perdus
dans l'immensité du bleu
d'un ciel sans fin...

Enitram 




Quand le soleil
Dore les blés
Et que les coeurs
De joie enfarinés
Jouent les meuniers
Le pain du jour
Plein de saveur
A un goût d'amour
Sans pareil

Amichel


19 juil. 2013

"le sang des saisons..."

 PRINTEMPS
L'herbe dans les prés qui repousse
Un ruisseau qui court sous la mousse
Une symphonie de corolles
Un merle siffle et caracole

Les baisers fous sur les lèvres
Les désirs ardentes fièvres
La mer où la vague s'amuse
Les serments les rires qui fusent

La timidité des violettes
Les enfants soufflant des aigrettes
C'est le bonheur auquel je crois
Qu'il fasse chaud qu'il fasse froid 
 
ETE
Le ciel qui à flots ensoleille 
Le bourdonnement des abeilles
Les fruits rouges du cerisier
Chanson dans un panier d'osier

Les tourterelles et les moineaux
Les saules aux longs cheveux dans l'eau
Les grands envols de flamants roses
Le délicat parfum des roses

L'or des blés mûrs sur champs d'azur
Les sources fraîches aux rires purs
C'est le bonheur auquel je crois
Qu'il fasse chaud qu'il fasse froid

AUTOMNE
La terre grasse et les labours
Les nuages gris d'un ciel lourd
La forêt habillée de flammes
La mélancolie dans les âmes

Le raisin qu'on foule au pressoir
Un hululement dans le soir
Le chasseur guetteur à l'espère
Le coeur meurtri qui désespère

Les pommes au verger cueillies
La vie au temps qui passe et fuit
C'est le bonheur auquel je crois
Qu'il fasse chaud qu'il fasse froid

HIVER
Les noirs corbeaux aux arbres nus
Le vent qui rage tant et plus
Le duvet d'ange de la neige
Dans le jardin le perce-neige

Le bois qui crépite dans l'âtre
Le cri du loup la peur du pâtre
L'appel des cloches de minuit
La joie des étoiles la nuit

Ton souffle léger dans mon cou
Qui chasse les cauchemars fous
C'est le bonheur auquel je crois
Qu'il fasse chaud qu'il fasse froid   

Amichel     


"Le sang des saisons" est l'autre texte choisi par Martine Bressan dans le recueil du même nom de notre poète Amichel. Vous pouvez l'écouter en cliquant sur "Le sang des saisons" Vous pouvez accéder au recueil d'Amichel comme toujours en cliquant sur le lien à la fin de son poème

Une fois n'est pas coutume, j'ai emprunté à Wikipédia deux photos pour compléter "les saisons" celle d'un  MERLE NOIR et aussi celle d'une  VIOLETTE 


15 juil. 2013

bleu...



Plus étroits que ceux du sang et de la famille  sont les liens de l'amitié
Jean Boccace




abbot et costello
vont en auto
non à "Mégara dans les jardins d'Hamilcar"
mais en almicar
là où elle se gara 


Dans ma toute petite auto
Mon amour de Torpedo
le pays me ravie, du nord au midi
Pouet ! pouet !

Je brave le mauvais temps, en évitant prudemment
les chaos, les sursauts
dans ma petite auto

Un jour mon cousin Eugène
Un garçon plein de sans gène
A voulu prendre le volant, est parti en cours de vent

Il renversa l'étalage
d'un marchand de fromage
Et au plus fort de son culot
Il renversa ma petite auto

Dans ma toute petite auto,mon amour de Torpedo
le pays me ravie
du nord au midi

Je brave le mauvais temps, en évitant prudemment
les chaos, les sursauts
Dans ma petite auto
poue!pouet!


Faut pas être un bleu
pour rouler dans ce joujou
regard bleu d'enfant

Miss Yves


Amilcar
Joseph Lamy et Émile Aka
pouet pouet en bleu
bientôt pouet pouet en blanc
Bleu blanc rouge au 14 juillet
pour la route et ses lacets
Lunettes fumées et casque plaqué.
Si pas encore de clignotant
POUET pour virer à droite
POUET-POUET pour virer à gauche
deux phares rapprochés
du bruit et de la fumée:
Voilà la belle lancée
à la course aux trophées!

Maïté Aliénor


Dariel'S
"enfin j'ai une autoJ'ai toujours aimé les sports
Et l'automobile surtout
Mais comme je n'avais pas l'sou
C'était donc bien à tort
Soudain la guerre éclata
Et l'Armée pris aussitôt
Toutes les voitures de gala
Y n'resta plus qu'des tacots
C'est ainsi qu'pour trois francs
J'ai acheté tout dernièrement
Une trois ch'vaux qui va bien
Je l'ai peinte au Ripolin
Tous les gens dans l'quartier
Croyaient qu'j'avais hérité
C'est la gaieté

(Refrain)
Enfin j'ai une auto
Enfin j'ai une auto
Ah ! C'est merveilleux
Comme ça file
Enfin j'ai une auto
Enfin j'ai une auto
Vraiment y a rien d'mieux
Que l'automobile

Y a des endroits fort dangereux
T'nez entre Mantes et Poissy
Y avait un virage et puis
Un ravin qui est fameux
J'ai voulu aller par là
Un jour qu'avait du brouillard
Y avait un poteau n'est-ce pas
Mais v'la que j'n'ai pu le voir
Et ça n'a pas raté
Dans le ravin je suis tombé
Tout était démoli
On aurait dit de la bouillie
Le volant et l'capot
Rentraient dans la magnéto
La moitié du moteur
Rentrait dans l'carburateur
Moi j'étais presque mort
Mais j'avais du souffle encore
Alors sans perd' de temps
J'ai remis tout en mouvement
En répétant

(...)
etc

envoyé par Miss Yves 


Quand résonne le blues
Mon coeur bleuit
Tangue tangue l'âme
Le bleu du ciel chavire
Et je m'y noie...

Marine D 



12 juil. 2013

rouge...









De belles voitures de course!La dernière est peut-être anglaise.
De belles rouges dans le vent
au ras des pâquerettes, c'est charmant!
Rutilantes, rayonnantes
Elles gravissent la pente
On croirait à ces belles éternelles
voir pousser des ailes!

Maïté Aliénor


Elles avaient de l'allure,
ces vieilles voitures !
En rouge Ferrari
Ou en bleu Alpine,
En gris, en noir
Ou même couleur ivoire,
Elles avaient du chic,
Elles avaient du charme,
Des chromes rutilants
Et des cuirs brillants,
Des roues à rayons
et des Gros phares ;
Décidément,
Elles avaient de l'allure,
Ces vieilles voitures !

Claude


"Lorsque je vois une Alfa, je tire mon chapeau".
Henri Ford

envoyé par Mathilde 



Rouge d'émotion
son coeur bat à toute allure
Ah fat Roméo

Miss Yves


ça roule
alfa aime roméo
ça roule
avec alpharoméo
la vitesse grise
alpha est éprise
de roméo
si beau
ça roule
avec alpharoméo
l'amour tient le volant
le jour des amants
ça roule
et roucoule
avec alpharoméo 

Amichel


Coursières profilées
Elles font vroum et vrou-vroum
Alfas Rouges pour Roméo

Marine Lou

10 juil. 2013

petit ange...



Dans chaque petite chose il y a un ange
Georges Bernanos


Ange de bois ou de terre,
Ange de de fer ou de pierre,
On a toujours un Ange de coeur,
Mon Ange à moi, c'est toi,
Mon Ange, mon Bonheur. 

Claude 


"Voilà comment sont les yeux des anges, ils peuvent voir jusqu'au fond du coeur."
Théodore Roszak

envoyé par Denise


autour du cou
un médaillon de bois
un ange pour soi
qui veille sur tout

Amichel 


A ton cou un ange
Il veillera sur toi
Il me l'a dit tout bas
Il l'a promis
Croix de fer, croix de bois !

Marine D 


"Vêtu de probité candide et de lin blanc"
Victor Hugo
envoyé par Miss Yves 



petit ange vous salue
entre deux rideaux
Il apparut
c'était cadeau!

Maïté Aliénor



7 juil. 2013

se reposer...





Je fais le plus de choses que je peux par amour pour me reposer d'en faire tant par nécessité 

Notes intimes 


Se reposer oui
Mais pas n'importe où !
Choisir le lieu et l'heure
L'arbre et le chapeau mou
Et bien par dessus tout
La couleur du silence
L'abbaye qui demeure ...

Véronica


Regarder le clocher
A l'ombre d'un grand chêne
Et planer le milan

Marine D


" C'est savoir vivre que de savoir se reposer."
Paul Morand

envoyé par Denise


Banc-lieu du paradis!

Vouloir rester là..las...là-haut
entre ciel et terre....
le temps d'une prière
sur la banc-quête

Claire Fo


...Silence serein
Ombr'âgée en repos et
Regarder la Vie

Den

4 juil. 2013

la bibliothécaire...



a les doigts verts...











Doigts verts doigts de fée
Doigts de roses parfumés
Bouquet d'été


Tes doigts légers
Tournent les pages,
Froissant les feuilles

Hume les roses
Ton petit nez


Excuse-moi d'avoir tant tardé à te répondre mais,
quand la lettre est arrivée, j'étais au fond du jardin.
Alphonse Allais 
envoyé par Denise


Dé-lire de bibliothécaire...

En vase clos
Rosir de plaisir
C'est le bouquet!

Claire Fo


Avec ses doigts verts
à l'eau de rose les livres
feuilletés sans fin

Miss Yves


3 juil. 2013

"Veux-tu monter dans mon bâteau..."



"Avant que ta barque ne vogue vers l'autre rive, éveille en toi un grand désir d'aider les autres.
Ce désir jouera le rôle d'une chaîne t'attachant à cette rive-ci."
Osho Rajnessh


À deux
c'est mieux
Car en solitaire
il faut se taire
(Île fausse terre?)
Mais à trois....
On est à l'étroit!
(On est allé droit?)
Droit devant les moussaillons
Je vous attends sur le ponton.


Veux-tu monter dans mon bateau ?
Ton bateau il n'est pas beau
Veux tu monter dans mon bateau
L'est pas bien beau
mais il va sur l'eau
Je lui mettrai des voiles
des blanches et puis des bleues
Je lui mettrai des rames
pour qu'il avance mieux
Veux-tu monter dans mon bateau ?
Ton bateau il n'est pas beau
Veux tu monter dans mon bateau
L'est pas bien beau
mais il va sur l'eau
je lui mettrai des cages
avec des oiseaux bleus
je lui mettrai des lampes
d'en bas jusqu'au plafond
Veux-tu monter dans mon bateau ?
Ton bateau il n'est pas beau
Veux tu monter dans mon bateau
L'est pas bien beau
mais il va sur l'eau
je lui mettrai des fleurs
pour que ça sente bon
je veux monter dans ton bateau
ton bateau il est très beau
tu n'viendras pas dans mon bateau
l'est bien trop beau

pour t'emmener sur l'eau
©Anne Sylvestre


Ramer par-ci, ramer par-là
et pourtant il faut aller droit!
mais sur la rivière en canoé
Entre les courants il faut louvoyer.
Les arbres se penchent pour protéger
Tous les Robinson Crusoé voulant accoster.
Vive l'été au fil de l'eau
Vive les balades de matelots!


26 juin 2013

le bleu du ciel...



Une trouée d'horizon
un pan de ciel d'été
au bout d'une forêt
qui en ravive les ombres
et le vert des ramures
le bois devient moins sombre
et la montée moins dure
le silence est oraison
la soif de vie du randonneur
trouve les sources du cœur 

Derrière la pente peuplée d'arbres argentés
Qui vont par deux,ou par trois bien campés
Surgit ce rideau bleu vers lequel s'élancer
Pour enfin se ressourcer dans un bain d'été.

Maïté Aliénor 



Rideau déchiré
Quitter le sol pour l'azur
et fini le blues

Miss Yves 



Sous couverture....
Entre les branches
Guetter l'azur
Ça me branche!

Monter si haut
C'est l'enfer (lent faire)
Mais l'appel est si beau
Quelle hâte-mots-se-faire!

Claire Fo


" Un matin , l' un de nous manquant de noir , se servit de bleu : l' impressionnisme était né . "
Pierre - Auguste Renoir

envoyé par Mathilde



"Partons de ce bleu, si vous voulez bien. Partons de ce bleu dans le matin fraîchi d'avril. Il avait la douceur du velours et l'éclat d'une larme. J'aimerais vous écrire une lettre où il n'y aurait que ce bleu. Elle serait semblable à ce papier plié en quatre qui enveloppe les diamants dans le quartier des joailliers à Anvers, ou Rotterdam, un papier blanc comme une chemise de mariage, avec à l'intérieur des grains de sel angéliques, une fortune de Petit Poucet, des diamants comme des larmes de nouveau-né."



L'étang fleurissait sous le ciel et le ciel se coiffait devant l'étang. L'oiseau aux ailes prophétiques enflammait la forêt. Pendant quelques secondes j'ai réussi à être vivant. J'ai conscience que cette lettre peut vous sembler folle. Elle ne l'est pas. Ce sont plutôt nos volontés qui sont folles. Je veux ici parler simplement de ce qu'on appelle une "belle journée", un "ciel bleu". Ces expressions désignent un mystère. Un couteau de lumière dont la lame fraîche nous ouvre le coeur. Nous sommes enfouis sous des milliers d'étoiles. Et parfois nous nous en apercevons, nous remuons la tête, oh juste quelques secondes. C'est ce que nous appelons du "beau temps".  
Christian Bobin
envoyé par Ceciel


Derrière les branches vertes
J'ai cru apercevoir
Le bleu de l'espoir
Une promesse offerte
Qui ravive la joie
Enfouie au fond de moi...

La licorne



23 juin 2013

"pêcher tranquille dans son coin..."








Si vous cliquez  sur :"Pêcher tranquille dans son coin"   

vous pourrez entendre ce poème d'Amichel, 

lu par Martine Bressan (Sagine)


Une courte présentation de Sagine que vous avez déjà eue l'occasion de rencontrer à partir de ce blog:

"Je suis une lectrice qui aime partager et amoureuse de son jardin. J'aime lire, et, en voulant rendre service à des personnes mal-voyantes, j'ai découvert qu'on pouvait apprécier ma voix et ma diction.
J'ai donc décidé d'enregistrer des textes à leur intention."


Si vous cliquez sur "De mes yeux à vos oreilles vous arrivez à "l'Accueil" chez Sagine et 
vous aurez le choix  d'entendre encore d'autres textes. 

  Si vous cliquez sur: "Le Sang des Saisons" vous arrivez sur "In Libro Véritas" et pourrez lire d'autres poèmes d'Amichel.

Je vous souhaite beaucoup de plaisir à lire et à écouter !

___________

Pêcher tranquille dans son coin
Et pour tromper sa faim
Tartiner son quignon de pain
De beurre de soleil
Et de confiture d'aurore


Pêcher tranquille dans son coin

Dans le mitan du fleuve
Où les bancs de rêves argentés
Flottent dans le silence bleu
Comme poissons dans l'onde



Pêcher tranquille dans son coin

Pour oublier des heures grises
Les arêtes et les amers
Et savourer la chair du jour
Dans une douceur calme
Et les parfums des vents du large



Pêcher tranquille dans son coin
Quand le temps jette ses filets
Remontant les hautes fonds
Les trésors des dorades
Les bonheurs de corail
Et se laisser bercer
Par le chant, les caresses
Des néréides aux longs cheveux
 





Pêcher tranquille dans son coin
Etre du soir au matin
Roi d'Ys ou d'Atlantide
De Golgonde ou des Hespérides 
Dans l'aube des Arctiques
Le couchant des Sargasses



Pêcher tranquille dans son coin

Avant de mordre à l'hameçon
De celle qui nous guette 
Avec sa faux comme épuisette
Pour nous renvoyer au néant
Comme on jette dans un seau
Le menu fretin qu'on attrape 



Pêcher tranquille dans son coin
Partir pour l'ultime croisière
Dans un rai de lumière
De ceux qui font briller
Les écailles de l'eau
Comme la robe des sirènes




Pêcher tranquille dans son coin
Partir dans le sillage
Des nuages
Vers une mer de poésie
Suivre la dans des mots
Dauphins qui plongent
Dans la page




17 juin 2013

à bicyclette...







Sur le chemin de vie
des enfants
Roulent



Ruban de route
Pédaler le nez au vent
Balade alpestre



La bicyclette

Toi, tu me plais. Tu es agile,
Tu es fine et nerveuse
Comme l'hirondelle et comme les chevreuils;
Tu franchis vallons et collines;
Tu es ivre du moindre rayon de soleil matinal;
Tu es heureuse d'être libre,
Et de fuir par la campagne.
Souple et vive
Tu bois l'espace!...
Tu me plais, et je veux que tu sois ma compagne;
Avec tes muscles d'acier,
Tes roues
Qui agrippent le gravier,
Tu t'élances sur la route :
Les pierres du sentier
N'arrêtent point ta course,
Ni le clair filet d'eau qui jaillit de la source,
Ni les feuilles mortes des bois,
Ni la pelouse....
Je te vois jaillir de la forge,
Métal brûlant et rouge aux reflets bleus;
Je te vois peu à peu prendre forme....
Que le mécanicien ajuste la brasure ;
Qu'il tende tes rayons de la jante au moyeu;
Qu'un féal cortège de billes
Arme contre l'usure
La tige
De chaque essieu;
Que chaque écrou, d'un tour de clef habile,
Prenne sa place la plus sûre,
Et que le pédalier soit bien réglé de jeu!
Or le voici bien d'aplomb et gracile,
Avec son nickel qui brille,
Et où le soleil fait feu !
Te voici comme un jeune oiseau qui rêve :
L'air entassé captif en la prison des pneus
Te soulève!
A l'homme maintenant d'avoir du cœur!...
Phileas Lebesgue

envoyé par Denise 




Quel beau paysage :
un petit village
des monts enneigés
un clocher en solo
des enfants à vélo
on en a le cœur léger 

Amichel



La route les attend
Pour prendre du bon temps
J'aimerais en faire autant....

Claire Fo


Des sommets très enneigés
Comme on ne les voyait plus jamais
Des gamins partis à vélo
Par un rare jour beau
Et les voilà entre rires et montées
En train de muscler leurs mollets
Les prairies sont enfin colorées
Ne manquent que les vaches et l’été !

Maïté Aliénor 


Une Fifi
A vélo
fait fi de tout
Prend des photos
Oh que c'est beau !

Véronica

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