19 nov. 2013

fais du feu...





"Il a neigé à Port-au-Prince
Il pleut encore à Chamonix
On traverse à gué la Garonne
Le ciel est plein bleu à Paris

Ma mie l'hiver est à l'envers
Ne t'en retourne pas dehors
Le monde est en chamaille
On gèle au sud, on sue au nord..."






"Quand j'étais malade, mon père faisait du feu dans ma chambre. Il apportait un très grand soin à dresser les bûches sur le petit bois, à glisser entre les chenets la poignée de copeaux. Manquer un feu eût été une insigne sottise. Je n'imaginais pas que mon père pût avoir d'égal dans cette fonction qu'il ne déléguait jamais à personne. En fait, je ne crois pas avoir allumé un feu avant l'âge de dix-huit ans. C'est seulement quand je vécus dans la solitude que je fus le maître de ma cheminée. Mais l'art de tisonner que j'avais appris de mon père m'est resté comme une vanité. J'aimerais mieux, je crois, manquer une leçon de philosophie que manquer mon feu du matin."

[Gaston BACHELARD, La psychanalyse du feu, Paris : Gallimard, 1949, p. 25]



"Aux dents de la crémaillère pendait le chaudron noir. La marmite sur trois pieds s'avançait dans la cendre chaude. Soufflant à grosses joues dans le tuyau d'acier, ma grand-mère rallumait les flammes endormies. Tout cuisait à la fois : les pommes de terre pour les cochons, les pommes de terre plus fines pour la famille. Pour moi, un œuf frais cuisait sous la cendre. Le feu ne se mesure pas au sablier : l'œuf était cuit quand une goutte d'eau, souvent une goutte de salive, s'évaporait sur la coquille. Je fus bien surpris quand je lus dernièrement que Denis Papin surveillait sa marmite en employant le procédé de ma grand-mère. Avant l'œuf, j'étais condamné à la panade. Un jour, enfant coléreux et pressé, je jetai à pleine louchée ma soupe aux dents de la crémaillère : " mange cramaille, mange cramaille ! ". Mais les jours de ma gentillesse, on apportait le gaufrier. Il écrasait de son rectangle le feu d'épines, rouge comme le dard des glaïeuls. Et déjà la gaufre était dans mon tablier, plus chaude aux doigts qu'aux lèvres. Alors oui, je mangeais du feu, je mangeais son or, son odeur et jusqu'à son pétillement tandis que la gaufre brûlante craquait sous mes dents. Et c'est toujours ainsi, par une sorte de plaisir de luxe, comme dessert, que le feu prouve son humanité. Il ne se borne pas à cuire, il croustille. Il dore la galette. Il matérialise la fête des hommes. Aussi haut qu'on puisse remonter, la valeur gastronomique prime la valeur alimentaire et c'est dans la joie et non pas dans la peine que l'homme a trouvé son esprit. La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin."

[Gaston BACHELARD, La psychanalyse du feu, Paris : Gallimard, 1949, pp. 37-38] 





Dans l'âtre flamboyant le feu siffle et détone,
Et le vieux bois gémit d'une voix monotone.
Il dit qu'il était né pour vivre dans l'air pur,
Pour se nourrir de terre et s'abreuver d'azur,
Pour grandir lentement et pousser chaque année
Plus haut, toujours plus haut, sa tête couronnée,
Pour parfumer avril de ses grappes de fleurs,
Pour abriter les nids et les oiseaux siffleurs,
Pour jeter dans le vent mille chansons joyeuses,
Pour vêtir tour à tour ses robes merveilleuses,
Son manteau de printemps de fins bourgeons couvert,
Et la pourpre en automne, et l'hermine en hiver.
Il dit que l'homme est dur, avare et sans entrailles,
D'avoir à coups de hache et par d'âpres entailles
Tué l'arbre ; car l'arbre est un être vivant.

Jean Richepin, La plainte du bois

Le poème ne s'arrête pas là, après avoir justifié son "crime" l'auteur termine par
 "Et toi qui regrettais le grand ciel et l'air pur,
Ô vieux bois, tu deviens un morceau de l'azur.".




La danse et la chanson du feu extrait de L'Amour Sorcier de Carlos Saura
 et dansé par les extraordinaires Antonio Gades et Cristina Hoyos
envoyée par Colo




"Sans doute le feu réchauffe et réconforte. Mais on ne prend bien conscience de ce réconfort que dans une assez longue contemplation; on ne reçoit le bien-être du feu que si l'on met les coudes aux genoux et la tête dans les mains. Cette attitude vient de loin.  L'enfant près du feu la prend naturellement."
Gaston Bachelard




Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné,
Un feu pour être, son ami,
Un feu pour m'introduire dans la nuit d'hiver
Un feu pour vivre mieux.
Paul Eluard
envoyé par 


J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge

J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge.
Toute petite, en noir, dans le grand fauteuil rouge,
Tranquille auprès du feu, ma vieille mère est là ;
Elle songe sans doute au mal qui m'exila
Loin d'elle, l'autre hiver, mais sans trop d'épouvante,
Car je suis sage et reste au logis, quand il vente.
Et puis, se souvenant qu'en octobre la nuit
Peut fraîchir, vivement et sans faire de bruit,
Elle met une bûche au foyer plein de flammes.
Ma mère, sois bénie entre toutes les femmes.
François Coppée

envoyé par Denise


Monsieur... m'avait dit:
"Fais du feu"
Alors je fis feu!
Il devint "feu" monsieur...

Autrefois, flamboyant
Je le vois descendre
Tas de cendres
Me voilà larmoyant!

J'ai tant cheminer
Fini la cheminée!
J'ai froid...effroi
Sans chaleur, c'est la châle heure....

Claire Fo


« Si l'on n'est pas brûlé par le feu, on est noirci par la fumée. »


La flamme peut détruire.
Maîtrisée, elle illumine.

 Christian Jacq 
envoyé par Simone



Dans la cheminée un grand feu de bois
m'endort à demi me berce et m'enchante
mon cœur se libère des peurs qui le hantent
les flammes crépitent les bûches rougeoient

Leurs étincelles sont des étoiles filantes
des fleurs éphémères qui dansent devant moi
éveillant mon esprit aux veillées d'autrefois
aux contes de neige délicieuses épouvantes

Je me souviens de l'enfant écoutant ces histoires
ces légendes d'antan évoquant pour mémoire
la nuit froide des loups sous la lune blafarde

On est bien près de l'âtre dehors rode la peur
quand le vent mord qu'aboie le chien de garde
comme on aime avoir peur dans sa douce chaleur  

Amichel


16 nov. 2013

espèce de garnement...



attends que je t'attrape !




Quoi, quoi, quoi ? c'est moi l'oie
Et je voudrais que l'on me croie.
Pierre Gamarra


Il a chié
dans le jardin tout blanc
le chat errant
Masaoka Shiki  


Voici la mère l'oie
Qui fait régner la loi
Elle avance à grands pas
Il faut punir ce chat
L'indécent se promène
Et,le gazon malmène!!!
Qu'il court à sa litière
Il faut sauver la terre!
Inutile de l'arroser...
Elle a déjà la rosée!


Tout penaud, Ramina
Toute faraude, ma Mère L'oye,
De Quoi ? De Quoie?

Miss Yves


Pipi d'chat
Ou caca d'oie :
Pas de quoi
En faire un plat ! 

La Licorne


Marchant d'un air décidé,
Ma Mère l'Oie
Ne s'en laisse pas conter...

"Oie ! Oie ! Oie !
Chassons ce malotru
Qui dépose sans gêne
Ses fientes malvenues...
Souillant mon oxygène
Et mon gazon bien dru !"

Jouant les fières gardiennes
Le volatile vexé
Traverse son domaine
Et d'un coup bien placé
Pique l'énergumène
Au milieu du fessier...

Imaginez la scène...
Le beau roux humilié
S'enfuit à perdre haleine
Et jure , quelle aubaine,
Qu'il n'y reviendra plus !

MORALE :
Petit chat qui défèque
Si tu n'es pas chez toi
Prends garde aux coups de bec
Cruels des ayants-droit !

La Licorne


14 nov. 2013

la petite église...


"La petite église" 
paroles C Fallot



Au coeur de la nature
Palpite le divin
Au choeur de la chapelle
Un chant au milieu des champs:
Ne tuons pas la beauté du monde....

Claire Fo


Eglise ou maquette
posée là dans sa candeur
au coeur du pré vert

Miss Yves


"la vie est là simple et tranquille"
un clocher élancé
qui pointe vers le ciel
"toujours bleu au dessus des nuages "
des arbres et un champs encore vert
le cœur écoute avec recueillement
le silence des anges  

Amichel


...Si tu entres dans l'église
Va, mais regarde doucement
Sous la vieille voûte grise
Ce petit nid innocent...
Victor Hugo

envoyé par Denise 


Je sais une église au fond d'un hameau
Dont le fin clocher se mire dans l'eau
Dans l'eau pure d'une rivière.
Et souvent, lassé, quand tombe la nuit,
J'y viens à pas lents bien loin de tous bruits
Faire une prière.

C. Fallot
envoyé par Tilia 

 


11 nov. 2013

ciel...



"Au dessus des nuages, le ciel est toujours bleu"
Leslie Walton


Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.

la vie est là
Simple et tranquille.

Verlaine
envoyé par Simone


Très haut dans le ciel sont mes aspirations les plus élevées. Il se peut que je ne sois pas en mesure de les atteindre,
  mais je peux regarder en haut pour voir leur beauté, croire en elles et tenter de les suivre.
Louisa May Alcott
envoyé par Denise


J'irai au champs-paître en-tendre
Un champs qui m'en chante
Tous mes rêves en mirage...
Que des oiseaux de passage....
Je les laisserai passer...
Me reste à contempler
Tout ce bleu infini
L'entrée du paradis....

Claire Fo 


Nuages qu'un beau jour à présent environne,
Au-dessus de ces champs de jeune blé couverts,
Vous qui m'apparaissez sur l'azur monotone,
Semblables aux voiliers sur le calme des mers ;

Vous qui devez bientôt, ayant la sombre face
De l'orage prochain, passer sous le ciel bas,
Mon cœur vous accompagne, ô coureurs de l'espace !
Mon cœur qui vous ressemble et qu'on ne connaît pas.

Jean Moréas
envoyé par Tilia 


Il existe un pays où même la nuit tout est bleu, 
 jusqu’au liseré des étoiles, 
jusqu’à la coque des bateaux, 
.jusqu’au murmure des fleurs,
  jusqu’aux circonvolutions de ton cœur.
Saravati


NUAGES
par Django Reinhardt
envoyé par Miss Yves 


9 nov. 2013

savoir se poser...



papotages amitiés
les chaises abandonnées
se souviennent


Qui , cahin-caha , menait
Une vie de bâton de chaise
Souhaite enfin se poser .

Oui, mais où?

Chère Gudule: chaise curule?
Chaise gondole, j'en raffole!
Estampillée Frères Allot
Pour potasser Ionesco...
Quant au style Chippendale,
Trop chic pour casser la dalle.

Caquetoire ou caqueteuse:
Parfaite pour papoter !
Le rocking-chair, tu préfères?
Chaise Windsor - Ah! Non! J 'en sors:
Bien trop snob et trop poseuse!
Fuis en l'été la chauffeuse.

Prends plutôt un tabouret
Pose -toi sur ce sofa
Dépose sur l'ottoman
Tes pieds , d'un air nonchalant.

Ne sois entre deux chaises:
La chaise à bras te tend les siens
Sur le sofa prends tes aises
La boudeuse te convient.

Tout ça pour choir sur un banc ?
Miss Yves



Un jour j'ai vu une chaise
toute seule sur le trottoir
Une putain de belle chaise toute blanche en fer
Avec des lanières de plastique tendues
Une vraie chaise de bar à putes
une chaise à l'état brut
Qui avait dû en voir et en recevoir des culs
Des gros lourdingues à fessier mou
Des p'tits malingres reserrés du trou
Ou des jolis voluptueux qui vous attirent le bout des yeux
Pour mieux leur passer les menottes

Qu'il est donc doux de rester sans rien faire
Tandis que tout s'agite autour de soi
Poil dans la main payé à rien foutre
Regarder la poutre dans l'œil du voisin

Jacques Higelin


"La chaise est toujours assise"
Achille Chavée
proposée par Miss Yves


Des chaises au jardin
Papotages et bavardages
Photo de famille

Christine


Hier c'était la fête!!!
Aujourd'hui c'est la défaite
Je suis un peu défaite....

J'en suis toute dérangée
Il faut tout ranger
Replacer en rangées

Tout ça peut bien attendre...
Je préfère m'étendre...
Rester dans tes bras tendres....

Claire Fo


Poulailler"s Song par Alain Souchon
"Dans les poulaillers d'acajou,
Les belles basses-cours à bijoux,
On entend la conversation
D'la volaille qui fait l'opinion"

envoyé par Odile b


Savoir se poser
sur une chaise blanche
devant un parterre
de fleurettes roses
tellement impatientes
d'envahir le pavé gris
Et vive la pause!

Enitram


5 nov. 2013

coup de vent...



L'automne
L'automne sur les ailes des oiseaux
couleur de feuille et de forêt qui meurt
une tendre rousseur
une braise qui s'avive
dans un lambeau de vent arraché à l'automne
et les ailes qui volent 
avec les ailes délivrées.
Le temps s'achève dans un orage clair.
Un seul mouvement qui arrive
une seule liberté
feuilles et plumes fondues dans l'air
flammes qui descendent
envol sur les terrasses du soir.
Un seul envol d'automne et de cendres
une submergeante lumière.
Jean Mambrino





Les feuilles d'automne
avant leur dernier voyage
se dorent au soleil
Tilia


Mélancolie d'automne

Avant qu'un vent mauvais 
ne les mettent à bas
où elles ne seront plus
que noires pourritures
les feuilles s'abandonnent
à la lumière d'automne
qui cisèlent les ramures
d'une poudre d'or fin
éphémères parures
à la mort condamnées
n'ayez pas de regrets
ainsi la vie s'en va
son feu en cendres charbonne
aux quatre saisons du temps
tout passe tout est vanité
hors l'amour reçu donné
ici bas en gage d'éternité

Amichel 


Cyrano

Les feuilles !
Roxane, levant la tête, et regardant au loin, dans les allées
Elles sont d'un blond vénitien.
Regardez-les tomber.
Cyrano
Comme elles tombent bien !
Dans ce trajet si court de la branche à la terre,
Comme elles savent mettre une beauté dernière,
Et malgré leur terreur de pourrir sur le sol,
Veulent que cette chute ait la grâce d'un vol !
Roxane
Mélancolique vous ?
Cyrano, se reprenant
Mais pas du tout, Roxane !
Roxane
Allons, laissez tomber les feuilles de platane...
Et racontez un peu ce qu 'il y a de neuf.

envoyé par Miss Yves



C'est l'automne
Les feuilles des arbres dansent la samba
Les biches qui courent ont le coeur qui bat Et moi, près du feu, je ferme les yeux
Refrain
C'est l'automne qui passe et qui gronde
Hou ! Hou !
Tout le monde se cache à la ronde
Hou ! Hou ! 
La pluie et le vent donnent un grand concert
Les volets s'agitent, claquent de colère
Et moi, dans mon lit, je suis à l'abri
Refrain
J'espère que dimanche, enfin il fera bon
Pour, dans la forêt, chercher des champignons
Car en ce moment, le temps est méchant 
Refrain
Paroles et musique de Michel Agneray

envoyé par Enitram
 


2 nov. 2013

" Il pleut..."



"Il pleut
Sur le jardin, sur le rivage
Et si j'ai de l'eau dans les yeux
C'est qu'il me pleut sur le visage
Sur le visage"

Anne Vanderlove



Et si je pleure dans la pluie
Tu n´y verras que du feu
De l´eau qui tombe sans bruit
Que de la pluie dans mes yeux
Et si je pleure devant toi
Ce sera mon dernier cri
Mais tu ne l´entendras pas
Qui peut voir des pleurs dans la pluie

Mario Pelcha
envoyé par Claire Fo


Pluie aux gouttes rondes et claires,
Bulles de joie et de lumière
Le sinueux ruisseau gaiement vous fait accueil
Car tout l’automne en deuil
Le jonche en vain de mousse et de feuilles tombées.
Emile Verhaeren

envoyé par Denise


une chanson de pluie clic

envoyée par Nanegrub


"Gouttes gouttelettes de pluie
Mon chapeau se mouille
Gouttes gouttelettes de pluie
Mes souliers aussi..."

envoyé par MaïtéAliénor


"Toute la pluie tombe sur moi
Mais moi je fais comme si je ne la sentais pas
Je ne bronche pas car
J'ai le moral et je me dis
Qu'après la pluie
J'ai le moral et je me dis
Qu'après la pluie
Oh ! je sais bien qu'après la pluie
Vient le beau temps
Et moi j'ai tout mon temps"
interprété par Sacha Distel


La pluie tombe comme nous tombons amoureux...
En déjouant les prévisions ...
Martin Page

envoyé par Jacky Caudron


Il pleure dans mon cœur

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

Verlaine
envoyé par Christine


" La lumière n' est belle que si elle est incarnée...
C' est à travers les vitraux ou les arcs en ciel qu' on peut le mieux admirer la beauté de la lumière "

François Cheng
envoyé par Mathilde


"Il pleut"
poème calligramme 
Apollinaire

envoyé par Miss Yves


"J'écoute en soupirant la pluie qui ruisselle
Frappant doucement sur mes carreaux
Comme des milliers de larmes qui me rappellent
Que je suis seul en l'attendan
t..."

Richard Anthony
envoyé par Tilia 


31 oct. 2013

au temps des vendanges...


Prise à la volée, à coté du chauffeur avec mon petit compact Canon


Petit oiseau, à la volée
a su immortaliser
le beau village lové
contre la montagne boisée.

Maïté Aliénor


28 oct. 2013

ombres et lumière...


C'est toujours ce qui éclaire qui demeure dans l'ombre
Edgar Morin


Quand le soleil était descendu à l'horizon, ses rayons brisés par les troncs des arbres, 
divergeaient dans les ombres de la forêt en longues gerbes lumineuses.
Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre
envoyé par Denise


« La clarté, c'est une juste répartition d'ombres et de lumière. »
Johann Wolfgang von Goethe 

envoyé par Amandine


Tout feu tout flamme
Avant de rendre l'âme....
Feuille après feuille
De la vie,faire le deuil...
Naître pour mourir
N'être qu'un soupir...
Après le grand repos
Repartir à zéro....

Claire Fo


Lumière vibrante
D'un bel automne aux cent écus
Fermons les yeux pour la garder
Au creux du cœur
Pour que le bonheur perdure..

Marine D


Seule, prisonnière ,
derrière ses barreaux
elle attend son recours en grâce...!!

Mathilde

26 oct. 2013

au petit matin...



s'étirer...se courber...


Le nez au ras du sol
Les yeux dans le vert
Des herbes folles
Je bois la lumière
D'un matin frivole..

La Licorne


l'herbe à chats au matin
s'étire comme un félin
sortant de son dodo
en faisant le gros dos
ensuite elle se relève
pour réveiller la sève

Tilia


Lit vert avant l'hiver

Fête-tard en état d'ivre-reste
Un dernier vert pour la tendresse
L'eau-de-vie coule sur son dos
L'allume-hier chauffe sa peau
S'entremêler en frissonne-amant
Tisser des liens perd-manants 

Claire Fo


Mes pieds iront fouler
l'herbe mouillée et
d'un bond félin
j'en choisirai un brin !!!

Enitram


Au petit matin
les herbes frissonnent
perles d'eau vert satin
au soleil d'automne
au petit matin
nature s'éveille
fraîcheur et entrain
la vie se réveille
au petit matin
les jardins curieux
donnent pour savoir
que cachent les cieux
leurs langues au chat
comprenne qui voudra 

Amichel


Fraicheur verdoyante
le premier matin du monde
était-ce aujourd'hui

Miss Yves


Gracieusement effilées,
Toutes nuances de verts déployées
Aux reflets tantôt or, tantôt argent,
Perlées de diamants scintillants,
Brin à brin
Frémissent les herbes-lumières au petit matin,
Entremêlant les ombres et les transparences...
Éclatants petits bonheurs du jour naissant ...

Cerisemarithe


23 oct. 2013

mèches blondes...



Une mèche blonde
Pendouille sur des yeux brillants
Qui nous font de l’œil:
Un dessin d'enfant.
Cette maison a du chien!
Serais-tu de mèche
Avec un artiste en herbe
A la tête blonde ?


J'ai mis de l'or dans mes cheveux
Déjà ma tête est en feu...
À l'automne de notre vie
Tombez joyeux confettis!!!
La nature célèbre l'abondance
Veux-tu m'accorder une danse?

Claire Fo


Au milieu des branches
encore vertes du tilleul
un rameau d'or brille

Tilia


L'automne a coloré d'or et d'abondance
la mèche et la branche

Den


Comme une lanterne sur la route de l’automne
L’arbre compte ses écus par cent et les agite
Du bout des doigts du vent jusque sous le nez du passant.

Maïté Aliénor 


Que prépares-tu arbre de mon jardin ?
Ma tournée d'automne, petit lutin !
Vers le soleil je me tourne
et je jouerai bientôt avec le vent !

Enitram

21 oct. 2013

Pas toucher ! (2)


A deux...


Un joli couple...
Bien assorti....
À l'amour je bois!
C'était lui émoi....

Claire Fo
 22octobre 1971


"Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié...

Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit.."

Yves Montand
envoyé par Claire Fo


Si beau mais vénéneux
L'oronge tue la fine mouche
Pas touche
Les mèchules sont des pièges
Pour les intrépides mandibules !

Marine D


Chapeau élégant
Prêtes pour aller au bal
Collerettes au vent

Christine


Je te ressemble, tu me ressembles
Et je voulais te dire comme j'en suis fier
Plus qu'une chance, qu'une évidence..........

Mario Barravecchia
envoyé par Simon


Au pied de leur arbre ils vivaient heureux
Le grand au chapeau neigeux
Et le plus petit par amour et imitation
Aima se vêtir pour rappeler aussi la chanson

Maïté Aliénor


19 oct. 2013

au fil du ciel bleu...



Je vous souhaite une bonne fin de semaine !


l'étranger
Qui aimes-tu le mieux, hommes énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... les merveilleux nuages!

Baudelaire, petits poèmes en prose

envoyé par Miss Yves


Que se passe-t-il donc là-haut?
Les nuages avec les oiseaux
ont l'air de faire un grand voyage.
Oh oh, dit le soleil,
les voilà bien pressés;
Oui, dit le vent, je cours après

Nanegrub


Pour se des-tendres...

D'abord s'étirer...longue-gaiment
Se faire léger...tendre-amant
Chasser les nuages gris....rapidement
S'élever d'un seul trait...très très haut...
Respirer...azur-aimant!

Claire Fo 


Sous les nuages ils voguent
Sans penser à demain
Toujours sur les chemins
Ensemble ils batifolent
Fugitifs en goguette
Plumitifs d’escampette…
Ce sont de beaux oiseaux
Épris de liberté...

Marine D



Les nuages passent
On ne les voit plus
Où sont-ils poussés
Par le vent
Le sais-tu?

Enitram 


"Jeu des nuages - jeu de la nature, essentiellement poétique."
Novalis

envoyé par Denise


..."Ressaisis-toi bonhomme, il n'y a qu'un seul Dieu sur terre et c'est toi.
Si le monde ne te convient pas, réinventes -en toi un autre,
et ne laisse aucun chagrin te faire descendre de ton nuage"

"Ce que le jour doit à la nuit"
Yasmina Khadra

envoyé par Den


J'ai essayé de toucher les nuages...
Je n'ai jamais réussi à les saisir,
Même du bout des doigts...

Christine


Le rêveur part immobile
La tête dans les nuages
pour un plaisant voyage
se moquant des frontières
dans le vent la lumière
traversant le ciel bleu
le cœur léger heureux
le rêveur va tranquille 

Amichel


16 oct. 2013

Pas toucher !









Bonnet rouge et blanc
quel lutin a décoré
de nuit la pelouse 


Juste après l'averse
rouge vif sur l'herbe verte
un bonnet de schtroumpf




Promenade de saison, ma fille ramené une belle cueillette photographique. Promis je n'ai pas touché.




Beau champignon rouge à pois blancs
Tueur de mouches
Empoisonneur de parents et d'enfants
Tu sors de ta couche
Pour colorer tapis de feuilles
Ou tapis de mousse
Mais il faut ne jeter qu'un oeil
Sur ta belle frimousse
Ets surtout pas touche !


Hallucinant!

Champ-mignons
Au blanc jupon
Alerte rouge
Personne ne bouge!
Leurre automnal
L'heure fatale...


Petit chaperon rouge
Au fond de la forêt
Ne craint pas qu'on le croque :
Même s'il est coquet,
Tout beau et tout guilleret...
Avec ses "couleurs-choc",
Aucun loup aux aguets...
Se lèchant les babines...
Aucun gourmand ne bouge
Ni ne prend son panier...
Sur son beau lit de mousse
Il peut dormir en paix..
Sa blanche scarlatine
Fait fuir les affamés !


Pourtant si craquants ,
si tentants ,
un rien satan...:-))


13 oct. 2013

au pays de Gulliver...(2)



Il y a des lilliputiens qui se promènent...




et un monde de Géants où




les fleurs sont géantes...




quand gulliver
se met au vert
les petits et les grands
aiment son univers
enchanteur et charmant




et les géants endormis...





je vous le jure, je l'ai entendu ronfler...


"C'est un jardin extraordinaire:
Il y a des canards qui parlent anglais.
Je leur donne du pain, ils remuent leur derrière
En me disant "Thank you very much, Monsieur Trenet".
On y voit aussi des statues
Qui se tiennent tranquilles tout le jour, dit-on

Mais moi, je sais que, dès la nuit venue,
Elles s'en vont danser sur le gazon.
Papa, c'est un jardin extraordinaire:
Il y a des oiseaux qui tiennent un buffet.
Ils vendent du grain, des petits morceaux de gruyère.
Comme clients ils ont Monsieur le maire et le Sous-Préfet.

Il fallait bien trouver, dans cette grande ville maussade
Où les touristes s'ennuient au fond de leurs autocars,
Il fallait bien trouver un lieu pour la promenade.
J'avoue que ce samedi-là je suis entré par hasard...
Dans, dans, dans...

Un jardin extraordinaire,
Loin des noirs buildings et des passages cloutés.
Y avait un bal que donnaient des primevères.
Dans un coin de verdure, les petites grenouilles chantaient
Une chanson pour saluer la lune.
Dès que celle-ci parut, toute rose d'émotion,
Elles entonnèrent, je crois, la valse brune.
Une vieille chouette me dit: "Quelle distraction!"
Maman, dans ce jardin extraordinaire,
Je vis soudain passer la plus belle des filles.

Elle vint près de moi, et là me dit sans manières:
"Vous me plaisez beaucoup, j'aime les hommes dont les yeux brillent!"

Il fallait bien trouver, dans cette grande ville perverse,
Une gentille amourette, un petit flirt de vingt ans
Qui me fasse oublier que l'amour est un commerce
Dans les bars de la cité,
Oui, mais oui mais pas dans...
Dans, dans, dans...

Mon jardin extraordinaire.
Un ange du Bizarre, un agent nous dit:
"Étendez-vous sur la verte bruyère,
Je vous jouerai du luth pendant que vous serez réunis."
Cet agent était un grand poète
Mais nous préférions, Artémise et moi,
La douceur d'une couchette secrète
Qu'elle me fit découvrir au fond du bois.
Pour ceux qui veulent savoir où le jardin se trouve,
Il est, vous le voyez, au coeur de ma chanson.
J'y vole parfois quand un chagrin m'éprouve.
Il suffit pour ça d'un peu d'imagination!
Il suffit pour ça d'un peu d'imagination!
Il suffit pour ça d'un peu d'imagination"
Charles Trenet

envoyé par Christine



Espace Jardins du 
Parc de Wesserling





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