7 déc. 2013

ciel...


Il est des soirs comme ça où malgré la griseur du ciel et la noirceur des forêts au seuil du lourd sommeil, l'on a envie de voir la vie en rose.
Alors un spectacle veiné de bleu et blanc se dispute les faveurs du ciel ...




Le ciel est le pain quotidien des yeux
R.W. Emerson


Du gris-bleu et rose
pour ambiancer le couchant
pensées infinies


Au gré des nuages
s'effilochent mes pensées
entre rose et gris

Miss Yves


De jour ou de nuit
le ciel est une source
pour l'âme assoiffée  

Tilia


...Oh ! contemplez le ciel ! et dès qu'a fui le jour,
En tout temps, en tout lieu, d'un ineffable amour,
Regardez à travers ses voiles ;
Un mystère est au fond de leur grave beauté,
L'hiver, quand ils sont noirs comme un linceul, l'été,
Quand la nuit les brode d'étoiles.
Victor Hugo

envoyé par Denise




Grisée par le rose
en cherchant l'inspiration
me croirais-je sage

Miss Yves


Quand la saison est au noir et blanc
le ciel s'habille de couleurs
pour notre plus grand bonheur !

Naline


Le ciel est offrande
Aux humeurs du couchant
Il a dédié ses roses...

Marine D


Quand le ciel s'offre à nous
en déshabillé rose et bleu
on dirait voir l'ardent aveu
d'un soleil couchant amoureux
pour une nuit de rêves doux  

Amichel


Journée à ciel ouvert...
Barbe à papa à volonté!
Un avant goût du paradis...

Claire Fo 



4 déc. 2013

givrées...


La temps glacé est passé
La nature s'est figée
Sucre granulé....

Voilà les froids
C'est l'effroi
Rentrons chez-soi


Avec ta photo
Tu m'as dégivrée !
Et avec ton mot
Tu m'as achevée !

Véronica



en vert forgées par le givre
les feuilles de plantain
dans le petit matin
sont un bonheur à vivre


Jardin modern style
par un forgeron givré
Volutes spirales
L'or sous le givre
Grise et blanche
une froide alchimie nocturne
brise l'instant
Au matin
c'est le couperet du soleil
qui tranche
Une pie cherche de l'or
sous le givre
de la branche
Jean Orizet



Belle leçon de style
Nature sortant ses crayons
dessine au tableau

Tilia


Feuilles retroussées
givré l'hiver débutant
jouant au coiffeur 



Friselis copeaux
sous la coupe des gelées
décor sucre glace


Tirebouchonnant
sous la dent dure du gel
le jardin se fige

Miss Yves 


« Il faut toujours un hiver pour bercer un printemps. »
envoyé par Amandine


30 nov. 2013

V comme voyage...



Viens avec nous
Voyager aux antipodes
Voguer vers ces terres immenses
Violemment baignées de lumières inviolables


Vol d'oies sauvages
Entre deux continents
Émigrantes de saison 

Christine



Voyages Voyages
envoyé par Oxygène




MIGRATION

Où vont les grands oiseaux
Qui traversent le ciel ?
Nicher dans les roseaux 
Vers des pays couleur de miel ?

Mon cœur est un oiseau en cage
Qui s’évade quand pensif je les suis
Leur vol est pour moi un message
Qu’en rêve je déchiffre la nuit

Partir au loin du quotidien morose
Ailleurs où le soleil de l’océan surgit
Dans un envol de flamants roses
Et se couche le soir quand le lion rugit

Où vont les grands oiseaux
Qui traversent le ciel ?
Au delà des mers froides et grises
Vers des lacs où souffle une légère brise ?

Dans l’océan d’azur aux vagues de nuages
Leurs ailes dans le vent sont des voiles
Ils emportent avec eux au passage
L’envie de suivre aussi la route des étoiles

Leur traversée n’est pas de tout repos
Les plus faibles souvent succombent
Et on verra blanchir leur os
Quand la neige d’hiver leur fera une tombe


Où vont les grands oiseaux
Qui traversent le ciel ?
Retrouver le jardin des délices
Vers des îles aux fortes odeurs d’épices ?

Amichel




Voler vers d'autres victoires
Voler vers d'autres visages
Vaquer à d'autres vérités

Naline 


Aller de l'avant
Temps de l'Avent
Battons des ailes
Bientôt Noël!
Trouver l'Enfant-roi!
Faire acte de foi......

Claire Fo


Ô les gens bien heureux tout à coup dans l'espace
Si haut qu'ils semblent aller lentement en grand vol
En forme de triangle arrivent planent, et passent
Où vont ils? ... qui sont-ils ? Comme ils sont loin du sol

Jean Richepin
envoyé par Alain




Les oies sauvages
envoyé par Marie-Josée



...Alors, songeant toujours aux éclatants soleils,
Aux longues stations au bord des eaux sacrées,
Ou sur les minarets aux coupoles dorées
Où le soir lumineux ruisselle en flots vermeils,

Joyeuse, elle reprend, à la calme hauteur
D'où les terres sans fin redeviennent lointaines,
Son vol splendide, dont l'ourlet noir de ses pennes
Isole dans l'azur l'éclatante blancheur.
Auguste Angellier.

envoyé par Enitram




Voler à tire d'aile
Oublier les souci
Y aller de plus belle
Abolir l'inertie
Gagner le bleu du ciel  
Et redescendre aussi


Vols
Orientés,
Légers,

VireVoltants...
Océans ,
Yémen,
Afrique...
Géo !
Eole
S'envole
Miss Yves


28 nov. 2013

petit matin bleu...




..Petit matin bleu
Regarde en reflet
Nacré irisé
L'oeil tant goguenard
Du joli canard
Ecoute s'il pleut !!


C’est tout un art d’être canard

C’est tout un art d’être canard
C’est tout un art
d’être canard
canard marchant
canard nageant
canards au sol vont dandinant
canards sur l’eau vont naviguant
être canard
c’est absorbant
terre ou étang
c’est différent
canards au sol s’en vont en rang
canards sur l’eau s’en vont en ramant
être canard
ça prend du temps
c’est tout un art
c’est amusant
canards au sol vont cancanant
canards sur l’eau sont étonnants
il faut savoir

marcher, nager
courir, plonger
dans l’abreuvoir
canards le jour sont claironnants
canards le soir vont clopinant
canards aux champs
ou sur l’étang
c’est tout un art
d’être canard.
Claude Roy
envoyé par Denise 


Froid de canard
Foi de canard
C'est l'effroi!
Peur qu'il ait froid
Faut être givré
Pour oser se baigner!

Claire Fo




Dans le petit matin bleu
le canard se caille
le canard a froid aux cannes

Tilia


Canard givré
Au bleu de fines herbes
Bain matinal

Christine


Des rides se propageant et un canard immobile .
Le mouvement de l'eau tranquille , un oiseau pensif .
Belle harmonie !

Tomochi 


Que regardes-tu petit canard ?
Ne suis-je pas déjà gelé
De la tête aux pieds ?
Je préfère rester dans l'eau
l'herbe est raide de glace
je ne sortirai pas de mon bain...

Enitram


La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.

Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
Paul Eluard

envoyé par Ceciel


25 nov. 2013

automne-hiver...


 Mon amie Lili est photographe. Elle est amoureuse d'un lieu qu'elle fréquente en toutes saisons: le Plan d'eau de Michelbach .Elle a bien voulu me prêter ses images pour vous les montrer. Mon billet précédent vous montre un autre point de vue du même plan d'eau.



Il a neigé


Il a neigé dans l’aube rose,
Si doucement neigé,
Que le chaton noir croit rêver.
C’est à peine s’il ose
Marcher.

Il a neigé dans l’aube rose,
Si doucement neigé,
Que les choses
Semblent avoir changé.

Et le chaton noir n’ose
S’aventurer dans le verger,
Se sentant soudain étranger
A cette blancheur où se posent,
Comme pour le narguer,
Des moineaux effrontés. 
 Maurice Carême


Automne givré
méli-mélo blanc et roux
Y a plus de saisons
Miss Yves


Rouges feuilles mortes
qui revivent dans l'écrin
de satin blanc pur

Des cristaux de neige
écrins de joaillerie
pour les feuilles d'or

Miss Yves


Il a neigé sur nos chagrins
Sur la feuille de l'érable
Sur la fontaine gelée
Il a neigé sur nos rêves
Quand le sommeil est bousculé
Quand le cœur se resserre
Comme l'oiseau qui se cache
Dans le buisson effeuillé...

Il a neigé dans le jardin
La nature sereine
Se moque bien de nos attentes
Et du frisson de nos espoirs

Marine D 


23 nov. 2013

au petit matin...



Créatures de la nuit
Maintenant alanguies...
Bonne nuit...
Créatures du jour
À vos amours
Bonjour!



J'aime les petits matins
Il ne se passe rien..
Mais tout se prépare
La nature se pare...



Croissant de paix pour déjeuner
Moment de tranquille-été
La-soi-fée boit à l'étang
Prendre tout son temps...



Il est au début de l’automne…

Il est au début de l’automne
Un temps trop court d’enchantement
Que nos jours de cristal jalonnent
Et dont les soirs sont rayonnants.

Où passait la serpe vaillante,
Le grand vide de la saison,
Et l’araignée a, patiente,
Tissé son fil sur le sillon.

Bien que l’hiver soit loin, morose,
L’air se vide, I’oiseau se tait ;
Sur la plaine qui se repose,
Le ciel répand sa pureté.
Théodore TUTCHEV

envoyé par Denise



Au petit matin
Éblouie, figée
Par la couleur d'orée

Véronica


Au petit matin
Dans la courbe des eaux
Pas un souffle.
S’en va sans bruit
Le train double
Des buissons
Vers l’horizon
Tandis que le salue
Le fin feuillage
Des arbrisseaux
Dans l’aurore
A peine rosissante.

Maïté Aliénor


21 nov. 2013

automne...



Automne
La terre grasse et les labours
Les nuages gris d'un ciel lourd
La forêt habillée de flammes
La mélancolie dans les âmes

Le raisin qu'on foule au pressoir
Un hululement dans le soir
Le chasseur guetteur à l'espère
Le coeur meurtri qui désespère
Les pommes au verger cueillies
La vie au temps qui passe et fuit

C'est le bonheur auquel je crois

Qu'il fasse chaud qu'il fasse froid
Amichel


Chemin de terre
Entre les vignes
La pluie dessine
Deux fines rivières
Qui s'en vont vers
Une colline
Bientôt l'hiver
Nous fera signe...

La Licorne




L'automne

De boue le chemin est devenu.
Les arbres encore vivement vêtus.
La pluie récente parfume l’air.
Un million de feuilles se couchent par terre.
A la descente de la brume,
le bois secret s’allume.
L’enchantement est divin,
le temps n’a plus de fin.
Errer dans le bois,
voler du passé,
ramasser du thym
gentiment faire du thé.
Rarement le silence reste
dans ce ruisseau fascinant.
Caresser tout le savoir
dans les bras de maintenant.
Chloe Douglas,

Chemin gadouilleux
dans l'herbe il vaut mieux marcher
pour ne pas glisser

Tilia


Suivre son chemin
Humide et tout tracé
Nez en l'air,
Bottes aux pieds

Christine



La gadoue
Pétula Clark
envoyé par Enitram


Chemin de terre de boue
Se faufile entre les vignes
Pour aller on ne sait où
Si tu veux tu me fais signe

Den


"On a tous un p'tit côté canard
Aussitôt que l'on voit une mare
Non seulement on ne l'évite pas
Mais on y va tout droit patauger dans la joie

La gadoue la gadoue la gadoue lé
C'est jamais que de la terre et de l'eau
La gadoue la gadoue la gadoue lé
ça fait shplof ça fait flock c'est trop beau"

envoyé par Odile


En hiver la terre pleure ;
Le soleil froid, pâle et doux,
Vient tard, et part de bonne heure,
Ennuyé du rendez-vous.

Leurs idylles sont moroses.
- Soleil ! aimons ! - Essayons.
O terre, où donc sont tes roses ?
- Astre, où donc sont tes rayons ?

Il prend un prétexte, grêle,
Vent, nuage noir ou blanc,
Et dit : - C'est la nuit, ma belle ! -
Et la fait en s'en allant ;

Comme un amant qui retire
Chaque jour son coeur du noeud,
Et, ne sachant plus que dire,
S'en va le plus tôt qu'il peut.

Victor Hugo

envoyé par Marie-Paule


19 nov. 2013

fais du feu...





"Il a neigé à Port-au-Prince
Il pleut encore à Chamonix
On traverse à gué la Garonne
Le ciel est plein bleu à Paris

Ma mie l'hiver est à l'envers
Ne t'en retourne pas dehors
Le monde est en chamaille
On gèle au sud, on sue au nord..."






"Quand j'étais malade, mon père faisait du feu dans ma chambre. Il apportait un très grand soin à dresser les bûches sur le petit bois, à glisser entre les chenets la poignée de copeaux. Manquer un feu eût été une insigne sottise. Je n'imaginais pas que mon père pût avoir d'égal dans cette fonction qu'il ne déléguait jamais à personne. En fait, je ne crois pas avoir allumé un feu avant l'âge de dix-huit ans. C'est seulement quand je vécus dans la solitude que je fus le maître de ma cheminée. Mais l'art de tisonner que j'avais appris de mon père m'est resté comme une vanité. J'aimerais mieux, je crois, manquer une leçon de philosophie que manquer mon feu du matin."

[Gaston BACHELARD, La psychanalyse du feu, Paris : Gallimard, 1949, p. 25]



"Aux dents de la crémaillère pendait le chaudron noir. La marmite sur trois pieds s'avançait dans la cendre chaude. Soufflant à grosses joues dans le tuyau d'acier, ma grand-mère rallumait les flammes endormies. Tout cuisait à la fois : les pommes de terre pour les cochons, les pommes de terre plus fines pour la famille. Pour moi, un œuf frais cuisait sous la cendre. Le feu ne se mesure pas au sablier : l'œuf était cuit quand une goutte d'eau, souvent une goutte de salive, s'évaporait sur la coquille. Je fus bien surpris quand je lus dernièrement que Denis Papin surveillait sa marmite en employant le procédé de ma grand-mère. Avant l'œuf, j'étais condamné à la panade. Un jour, enfant coléreux et pressé, je jetai à pleine louchée ma soupe aux dents de la crémaillère : " mange cramaille, mange cramaille ! ". Mais les jours de ma gentillesse, on apportait le gaufrier. Il écrasait de son rectangle le feu d'épines, rouge comme le dard des glaïeuls. Et déjà la gaufre était dans mon tablier, plus chaude aux doigts qu'aux lèvres. Alors oui, je mangeais du feu, je mangeais son or, son odeur et jusqu'à son pétillement tandis que la gaufre brûlante craquait sous mes dents. Et c'est toujours ainsi, par une sorte de plaisir de luxe, comme dessert, que le feu prouve son humanité. Il ne se borne pas à cuire, il croustille. Il dore la galette. Il matérialise la fête des hommes. Aussi haut qu'on puisse remonter, la valeur gastronomique prime la valeur alimentaire et c'est dans la joie et non pas dans la peine que l'homme a trouvé son esprit. La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin."

[Gaston BACHELARD, La psychanalyse du feu, Paris : Gallimard, 1949, pp. 37-38] 





Dans l'âtre flamboyant le feu siffle et détone,
Et le vieux bois gémit d'une voix monotone.
Il dit qu'il était né pour vivre dans l'air pur,
Pour se nourrir de terre et s'abreuver d'azur,
Pour grandir lentement et pousser chaque année
Plus haut, toujours plus haut, sa tête couronnée,
Pour parfumer avril de ses grappes de fleurs,
Pour abriter les nids et les oiseaux siffleurs,
Pour jeter dans le vent mille chansons joyeuses,
Pour vêtir tour à tour ses robes merveilleuses,
Son manteau de printemps de fins bourgeons couvert,
Et la pourpre en automne, et l'hermine en hiver.
Il dit que l'homme est dur, avare et sans entrailles,
D'avoir à coups de hache et par d'âpres entailles
Tué l'arbre ; car l'arbre est un être vivant.

Jean Richepin, La plainte du bois

Le poème ne s'arrête pas là, après avoir justifié son "crime" l'auteur termine par
 "Et toi qui regrettais le grand ciel et l'air pur,
Ô vieux bois, tu deviens un morceau de l'azur.".




La danse et la chanson du feu extrait de L'Amour Sorcier de Carlos Saura
 et dansé par les extraordinaires Antonio Gades et Cristina Hoyos
envoyée par Colo




"Sans doute le feu réchauffe et réconforte. Mais on ne prend bien conscience de ce réconfort que dans une assez longue contemplation; on ne reçoit le bien-être du feu que si l'on met les coudes aux genoux et la tête dans les mains. Cette attitude vient de loin.  L'enfant près du feu la prend naturellement."
Gaston Bachelard




Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné,
Un feu pour être, son ami,
Un feu pour m'introduire dans la nuit d'hiver
Un feu pour vivre mieux.
Paul Eluard
envoyé par 


J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge

J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge.
Toute petite, en noir, dans le grand fauteuil rouge,
Tranquille auprès du feu, ma vieille mère est là ;
Elle songe sans doute au mal qui m'exila
Loin d'elle, l'autre hiver, mais sans trop d'épouvante,
Car je suis sage et reste au logis, quand il vente.
Et puis, se souvenant qu'en octobre la nuit
Peut fraîchir, vivement et sans faire de bruit,
Elle met une bûche au foyer plein de flammes.
Ma mère, sois bénie entre toutes les femmes.
François Coppée

envoyé par Denise


Monsieur... m'avait dit:
"Fais du feu"
Alors je fis feu!
Il devint "feu" monsieur...

Autrefois, flamboyant
Je le vois descendre
Tas de cendres
Me voilà larmoyant!

J'ai tant cheminer
Fini la cheminée!
J'ai froid...effroi
Sans chaleur, c'est la châle heure....

Claire Fo


« Si l'on n'est pas brûlé par le feu, on est noirci par la fumée. »


La flamme peut détruire.
Maîtrisée, elle illumine.

 Christian Jacq 
envoyé par Simone



Dans la cheminée un grand feu de bois
m'endort à demi me berce et m'enchante
mon cœur se libère des peurs qui le hantent
les flammes crépitent les bûches rougeoient

Leurs étincelles sont des étoiles filantes
des fleurs éphémères qui dansent devant moi
éveillant mon esprit aux veillées d'autrefois
aux contes de neige délicieuses épouvantes

Je me souviens de l'enfant écoutant ces histoires
ces légendes d'antan évoquant pour mémoire
la nuit froide des loups sous la lune blafarde

On est bien près de l'âtre dehors rode la peur
quand le vent mord qu'aboie le chien de garde
comme on aime avoir peur dans sa douce chaleur  

Amichel


16 nov. 2013

espèce de garnement...



attends que je t'attrape !




Quoi, quoi, quoi ? c'est moi l'oie
Et je voudrais que l'on me croie.
Pierre Gamarra


Il a chié
dans le jardin tout blanc
le chat errant
Masaoka Shiki  


Voici la mère l'oie
Qui fait régner la loi
Elle avance à grands pas
Il faut punir ce chat
L'indécent se promène
Et,le gazon malmène!!!
Qu'il court à sa litière
Il faut sauver la terre!
Inutile de l'arroser...
Elle a déjà la rosée!


Tout penaud, Ramina
Toute faraude, ma Mère L'oye,
De Quoi ? De Quoie?

Miss Yves


Pipi d'chat
Ou caca d'oie :
Pas de quoi
En faire un plat ! 

La Licorne


Marchant d'un air décidé,
Ma Mère l'Oie
Ne s'en laisse pas conter...

"Oie ! Oie ! Oie !
Chassons ce malotru
Qui dépose sans gêne
Ses fientes malvenues...
Souillant mon oxygène
Et mon gazon bien dru !"

Jouant les fières gardiennes
Le volatile vexé
Traverse son domaine
Et d'un coup bien placé
Pique l'énergumène
Au milieu du fessier...

Imaginez la scène...
Le beau roux humilié
S'enfuit à perdre haleine
Et jure , quelle aubaine,
Qu'il n'y reviendra plus !

MORALE :
Petit chat qui défèque
Si tu n'es pas chez toi
Prends garde aux coups de bec
Cruels des ayants-droit !

La Licorne


14 nov. 2013

la petite église...


"La petite église" 
paroles C Fallot



Au coeur de la nature
Palpite le divin
Au choeur de la chapelle
Un chant au milieu des champs:
Ne tuons pas la beauté du monde....

Claire Fo


Eglise ou maquette
posée là dans sa candeur
au coeur du pré vert

Miss Yves


"la vie est là simple et tranquille"
un clocher élancé
qui pointe vers le ciel
"toujours bleu au dessus des nuages "
des arbres et un champs encore vert
le cœur écoute avec recueillement
le silence des anges  

Amichel


...Si tu entres dans l'église
Va, mais regarde doucement
Sous la vieille voûte grise
Ce petit nid innocent...
Victor Hugo

envoyé par Denise 


Je sais une église au fond d'un hameau
Dont le fin clocher se mire dans l'eau
Dans l'eau pure d'une rivière.
Et souvent, lassé, quand tombe la nuit,
J'y viens à pas lents bien loin de tous bruits
Faire une prière.

C. Fallot
envoyé par Tilia 

 


11 nov. 2013

ciel...



"Au dessus des nuages, le ciel est toujours bleu"
Leslie Walton


Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.

la vie est là
Simple et tranquille.

Verlaine
envoyé par Simone


Très haut dans le ciel sont mes aspirations les plus élevées. Il se peut que je ne sois pas en mesure de les atteindre,
  mais je peux regarder en haut pour voir leur beauté, croire en elles et tenter de les suivre.
Louisa May Alcott
envoyé par Denise


J'irai au champs-paître en-tendre
Un champs qui m'en chante
Tous mes rêves en mirage...
Que des oiseaux de passage....
Je les laisserai passer...
Me reste à contempler
Tout ce bleu infini
L'entrée du paradis....

Claire Fo 


Nuages qu'un beau jour à présent environne,
Au-dessus de ces champs de jeune blé couverts,
Vous qui m'apparaissez sur l'azur monotone,
Semblables aux voiliers sur le calme des mers ;

Vous qui devez bientôt, ayant la sombre face
De l'orage prochain, passer sous le ciel bas,
Mon cœur vous accompagne, ô coureurs de l'espace !
Mon cœur qui vous ressemble et qu'on ne connaît pas.

Jean Moréas
envoyé par Tilia 


Il existe un pays où même la nuit tout est bleu, 
 jusqu’au liseré des étoiles, 
jusqu’à la coque des bateaux, 
.jusqu’au murmure des fleurs,
  jusqu’aux circonvolutions de ton cœur.
Saravati


NUAGES
par Django Reinhardt
envoyé par Miss Yves 


9 nov. 2013

savoir se poser...



papotages amitiés
les chaises abandonnées
se souviennent


Qui , cahin-caha , menait
Une vie de bâton de chaise
Souhaite enfin se poser .

Oui, mais où?

Chère Gudule: chaise curule?
Chaise gondole, j'en raffole!
Estampillée Frères Allot
Pour potasser Ionesco...
Quant au style Chippendale,
Trop chic pour casser la dalle.

Caquetoire ou caqueteuse:
Parfaite pour papoter !
Le rocking-chair, tu préfères?
Chaise Windsor - Ah! Non! J 'en sors:
Bien trop snob et trop poseuse!
Fuis en l'été la chauffeuse.

Prends plutôt un tabouret
Pose -toi sur ce sofa
Dépose sur l'ottoman
Tes pieds , d'un air nonchalant.

Ne sois entre deux chaises:
La chaise à bras te tend les siens
Sur le sofa prends tes aises
La boudeuse te convient.

Tout ça pour choir sur un banc ?
Miss Yves



Un jour j'ai vu une chaise
toute seule sur le trottoir
Une putain de belle chaise toute blanche en fer
Avec des lanières de plastique tendues
Une vraie chaise de bar à putes
une chaise à l'état brut
Qui avait dû en voir et en recevoir des culs
Des gros lourdingues à fessier mou
Des p'tits malingres reserrés du trou
Ou des jolis voluptueux qui vous attirent le bout des yeux
Pour mieux leur passer les menottes

Qu'il est donc doux de rester sans rien faire
Tandis que tout s'agite autour de soi
Poil dans la main payé à rien foutre
Regarder la poutre dans l'œil du voisin

Jacques Higelin


"La chaise est toujours assise"
Achille Chavée
proposée par Miss Yves


Des chaises au jardin
Papotages et bavardages
Photo de famille

Christine


Hier c'était la fête!!!
Aujourd'hui c'est la défaite
Je suis un peu défaite....

J'en suis toute dérangée
Il faut tout ranger
Replacer en rangées

Tout ça peut bien attendre...
Je préfère m'étendre...
Rester dans tes bras tendres....

Claire Fo


Poulailler"s Song par Alain Souchon
"Dans les poulaillers d'acajou,
Les belles basses-cours à bijoux,
On entend la conversation
D'la volaille qui fait l'opinion"

envoyé par Odile b


Savoir se poser
sur une chaise blanche
devant un parterre
de fleurettes roses
tellement impatientes
d'envahir le pavé gris
Et vive la pause!

Enitram


5 nov. 2013

coup de vent...



L'automne
L'automne sur les ailes des oiseaux
couleur de feuille et de forêt qui meurt
une tendre rousseur
une braise qui s'avive
dans un lambeau de vent arraché à l'automne
et les ailes qui volent 
avec les ailes délivrées.
Le temps s'achève dans un orage clair.
Un seul mouvement qui arrive
une seule liberté
feuilles et plumes fondues dans l'air
flammes qui descendent
envol sur les terrasses du soir.
Un seul envol d'automne et de cendres
une submergeante lumière.
Jean Mambrino





Les feuilles d'automne
avant leur dernier voyage
se dorent au soleil
Tilia


Mélancolie d'automne

Avant qu'un vent mauvais 
ne les mettent à bas
où elles ne seront plus
que noires pourritures
les feuilles s'abandonnent
à la lumière d'automne
qui cisèlent les ramures
d'une poudre d'or fin
éphémères parures
à la mort condamnées
n'ayez pas de regrets
ainsi la vie s'en va
son feu en cendres charbonne
aux quatre saisons du temps
tout passe tout est vanité
hors l'amour reçu donné
ici bas en gage d'éternité

Amichel 


Cyrano

Les feuilles !
Roxane, levant la tête, et regardant au loin, dans les allées
Elles sont d'un blond vénitien.
Regardez-les tomber.
Cyrano
Comme elles tombent bien !
Dans ce trajet si court de la branche à la terre,
Comme elles savent mettre une beauté dernière,
Et malgré leur terreur de pourrir sur le sol,
Veulent que cette chute ait la grâce d'un vol !
Roxane
Mélancolique vous ?
Cyrano, se reprenant
Mais pas du tout, Roxane !
Roxane
Allons, laissez tomber les feuilles de platane...
Et racontez un peu ce qu 'il y a de neuf.

envoyé par Miss Yves



C'est l'automne
Les feuilles des arbres dansent la samba
Les biches qui courent ont le coeur qui bat Et moi, près du feu, je ferme les yeux
Refrain
C'est l'automne qui passe et qui gronde
Hou ! Hou !
Tout le monde se cache à la ronde
Hou ! Hou ! 
La pluie et le vent donnent un grand concert
Les volets s'agitent, claquent de colère
Et moi, dans mon lit, je suis à l'abri
Refrain
J'espère que dimanche, enfin il fera bon
Pour, dans la forêt, chercher des champignons
Car en ce moment, le temps est méchant 
Refrain
Paroles et musique de Michel Agneray

envoyé par Enitram
 


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