1 févr. 2014

filer droit...




La Fileuse
Assise, la fileuse au bleu de la croisée
Où le jardin mélodieux se dodeline ;
Le rouet ancien qui ronfle l'a grisée.

Lasse, ayant bu l'azur, de filer la câline
Chevelure, à ses doigts si faibles évasive,
Elle songe, et sa tête petite s'incline.

Un arbuste et l'air pur font une source vive
Qui, suspendue au jour, délicieuse arrose
De ses pertes de fleurs le jardin de l'oisive.

Une tige, où le vent vagabond se repose,
Courbe le salut vain de sa grâce étoilée,
Dédiant magnifique, au vieux rouet sa rose.

Mais la dormeuse file une laine isolée ;
Mystérieusement l'ombre frêle se tresse
Au fil de ses doigts longs et qui dorment, filée.

Le songe se dévide avec une paresse
Angélique, et sans cesse, aux doux fuseaux crédule,
La chevelure ondule au gré de la caresse...


Derrière tant de fleurs, l'azur se dissimule,
Fileuse de feuillage et de lumière ceinte :
Tout le ciel vert se meurt. Le dernier arbre brûle.

Ta sœur, la grande rose où sourit une sainte,
Parfume ton front vague au vent de son haleine
Innocente, et tu crois languir... Tu es éteinte

Au bleu de la croisée où tu filais la laine.
Paul Valery (1871 - 1945)



L'aile de l'oiseau
File le bon coton
S'en fait plumage
Dispensé au zénith
En longs ramages..


"...Car souvent, quand un jour se lève triste et gris,
Quand on ne voit partout que de sombres images,
Un rayon de soleil glisse entre deux nuages
Qui nous montre là-bas un petit coin d’azur;
Quand l’homme doute et que tout lui paraît obscur,
Il a toujours à l’âme un rayon d’espérance;
Car il reste toujours, même dans la souffrance,
Au plus désespéré, par le temps le plus noir,
Un peu d’azur au ciel, au coeur un peu d’espoir."
Guy de Maupassant


Les nuages dansent
Dans l'azur immense
Laine effilochée
Ou ronde légère
Le ciel a filé...
Sa pelote d'hiver !
La Licorne


Elle file, file, file, file
La route qui va vers toi
Elle file, file, file, file
Cette route-là
Plus elle file, file, file, file
Et plus je suis fou de joie
Car je sais bien d'avance
Qu'au bout de cette route
Tu te jetteras dans mes bras.....

Simone 


Au soleil d'Icare
tracer droit fil un sillage
sur ciel moutonnant

Miss Yves





ou tourner en rond




Un ange plane
puis il plonge dans le bleu
à ta rencontre



De temps en temps
les nuages donnent un répit
aux contempleurs de lune.
Bashô



" File la laine , filent les jours
Carde ma peine et mon amour
Livre d'images des rêves lourds
Ouvre la page à l' éternel retour.."



File la laine par Isabelle Aubret
envoyé par Miss Yves



Le ciel ne raconte jamais la même histoire, les nuages travaillent sans cesse pour nous sortir de l'ennui.
Fanny Salmeron 

envoyé par Denise


"Depuis quelques jours, ces nuages qui passent, où sont-ils partis ?"
Oū Yáng Xiū

envoyé par Enitram


Bleu sur blancs moutons
tête en l'air combien sont-ils
toujours dans les nuages

Miss Yves


Le ciel s'effiloche
Nez en l'air cheveux au vent
n'y voir que du bleu

Miss Yves


Le nez en l'air
regarder et
se perdre dans mille rêves

Naline

 

 "La laine des moutons, c'est nous qui la tondaine,
La laine des moutons, c'est nous qui la filons.
Tondi, tondons, la laine des moutaines,
Fili, filons, la laine des moutons"


"Cardi-cardons ; Peigni-peignons ; Teigni-teignons ; Tissi-tissons"...
envoyé par Odile


Il file un mauvais coton, Éole
Ne suis pas le droit chemin
On dit qu'il s'aime, le vent
Pourtant il tempête!
Le nez dans les nuages
Il joue à saute-moutons
Là-haut,c'est la bataille
Quelle pagaille!!!

Claire Fo



S'il n'y a pas de traces
De charrois dans le ciel

C'est que probablement
On n'y va pas souvent,

Qu'il n'y a pas de vent
Pour y porter les gens.

Guillevic
envoyé par Tilia


Quand passe les nuages
le nez en l'air
on leur dit bon voyage
vers l'au delà des mers
avec eux ils traînent
un pesant bagage
l'aigre mélancolie
de nos rêves inassouvis
de nos départs remis
les regrets de nos vies
les défaites des jours
et les renoncements
Quand passent les nuages
icebergs dérivant
sur la banquise bleu
que le vent chasse
et loin emporte
chargés d'eau
suivant en songe
leur errance
tremble après leur passage
une larme douce amère
au fond de nos yeux
Quand passe les nuages 

Amichel


J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages.
Charles Baudelaire
envoyé par Claude


24 janv. 2014

poussière...




"Tu es poussière et à la poussière tu retourneras "
 Genèse 3:19


XXXV
Bois du vin, car tu dormiras longtemps sous l’argile,
Sans un intime, un ami, un camarade, une femme;
Veille à ne jamais dire ce secret à personne:
Les tulipes fanées ne refleuriront jamais.
Omar Khayam


Les bouteilles attendaient
Un chapeau sur la tête
De naître verticaux

Dans la lignée de bières
Une file d'attente
Pour chasser la poussière




Déclinaison
Presque parfaite
Collée serrée

Essuie-moi
Tu verras
Le verre-tige !

Dessus dessous
Very verrou
Elles patientent


la poussière se dépose
témoin du calme de la cave
le bonheur est dans l'attente

+ Petit cadeau en missive ...

Sans plus d'adresse
J'ai envoyé une lettre
Une bouteille halo




Un brin de poussière
corps contre épaule enlacés
grain de déraison

"Bague en anneau, cordon, pleine, carrée
Col droit ou enflé
Épaule tombante, arrondie ou droite
Corps, appelé aussi fût ou ventre : droit, conique, renflé
Fond droit ou piqué (piqûre)
Jable droit ou à talon"





Pendant que les bouteilles
s'habillent de poussière
tout au fond de la cave
le breuvage se bonifie
au rythme du temps.
 Enitram




Mes bouteilles à l'amer
En vin les ai gardées
Préfère celles-liées
À la festive-été
Tendres gestes-stations
L'effet-vers-sens passion...

Claire Fo


Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles :
“Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !
Charles Baudelaire

envoyé par Denise 


sous son manteau gris
le vin prend de la bouteille
poussière des années

Tilia




Je fus grain de raisin
Je fus jus de saison
Enfin fut le fût
Un rien poussiéreux
Dans le chai ombreux
Jable lumineux

Tu fus ma déraison

Miss Yves




Les précieuses bouteilles
Dans les caves, bien rangées, en rang serré,
Recouvertes de poussière, elles sommeillaient ;
De temps en temps se retournaient
Pour dans le noir ne pas sombrer
Et chaque jour qui passait, se bonifiaient.
Mais un jour en habit de lumière
Doucement, Elles se réveillèrent.
Commença alors, du breuvage l’itinéraire ;
Dans le tastevin, les reflets de la robe se mirèrent
Les effluves, tous les nez attentionnés gagnèrent
Avant que les palais n’en devinssent dépositaires.
Ainsi venait de naître un vin de caractère.

Maïté Aliénor 


Toujours au frais
En manteau de poussière
Elles patientent

Christine




Bouteille poussière
Poussière tu deviendras
Poussière seras

Den


 



La dive bouteille

"O Bouteille,
Pleine toute
De mystères,
D'une oreille
Je t'écoute :
Ne diffère,
Et le mot profère
Auquel pend mon cœur
En la tant divine liqueur,
Qui est dedans tes flancs reclose,
Bacchus, qui fut d'Inde vainqueur,
Tient toute vérité enclose.
Vin tant divin, loin de toi est forclose
Toute mensonge et toute tromperie.
En joie soit l'aire de Noach close,
Lequel de toi nous fit la tempérie.
Sonne le beau mot, je t'en prie,
Qui me doit ôter de misère.
Ainsi ne se perde une goutte
De toi, soit blanche ou soit vermeille.
O Bouteille,
Pleine toute
De mystères,
D'une oreille
Je t'écoute :
Ne diffère."


Rabelais

19 janv. 2014

orange sur fond vert...



Rêve ta vie en couleur, c'est le secret du bonheur
Walt Disney



La poésie et le dessin sont frère et soeur, comme tu le sais, de même que les mots et les couleurs.
Orhan Pamuk 

envoyé par Denise 


Coeur soleil
sur écrin de verdure
Promesse sucrée
Oxygène


Mais d'où viens tu
korrigan au nez rouge
tu as trop bu

Josette


Un bulbe doré
pour égayer la grisaille
souvenir d'été

Miss Yves


Miracle en puissance
Bonbons pour papilles déguste-hâtives
Ceci n'est pas un mât-melon

Claire Fo

...
"Tristan coupa une branche de coudrier
par le milieu et l'équarrit.
Quand il a préparé le bâton,
avec son couteau il écrit son nom.
Si la reine le remarque,
car souvent elle guettait un signe,
elle saura bien que le bâton
vient de son ami, quand elle le verra :
il lui était déjà arrivé
de l'apercevoir ainsi.
Voici le contenu du message
inscrit sur le bâton dont j'ai parlé :

longtemps Tristan était resté à cet endroit,
y avait demeuré et avait attendu
pour guetter et pour trouver
un moyen de la voir,
car il ne pouvait vivre sans elle.
Il en était de tous deux
comme du chèvrefeuille
qui autour du coudrier s'accroche.
Quand il l'enlace et le saisit,
et qu'il s'est mis tout autour du tronc,
ils peuvent bien vivre ensemble ;
mais si quelqu'un s'avise ensuite de les séparer,
le coudrier meurt rapidement
et le chèvrefeuille pareillement.
"Ma belle amie, ainsi en est-il de nous :
ni vous sans moi ni moi sans vous."

Marie de France, Le Lai du Chèvrefeuille

envoyé par Miss Yves


Tétine offerte
Le fruit toxique du buisson
Bonbon acidulé
Marine Zoup



les fruits du chèvrefeuille sont toxiques ou comestibles ;
la passion est un beau fruit toxique
la fidélité est un doux fruit savoureux  

Amichel 



Sur fondu vert
Fondu l 'hiver
Ce fruit toxique
La vue excite
N'y goûtez pas
Aux baies dorées
Vues en été
Vie ou trépas
Fondues d'enfer

Miss Yves


"Car il faut que chacun
compose le poème de sa vie".

Youenn Gwernig
envoyé par Roger Dautais


15 janv. 2014

traces...




"Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves.
Seules les traces font rêver"
René Char


Jeux d'hiver
si le cœur est glacé
petites mains pour le réchauffer 

Josette 


N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace.
Ralph Waldo Emerson

envoyé par Denise



C'était dans les faits divers (l'effet d'hiver) :

Haut les mains vole-heure d'amour !!!
J'ai bien vu ton ma-neige!
À deux (ou trois) doigts de lui briser le coeur!
Freeze!
Le suspect a été con-fondu sur le champs!

Claire Fo


traces dans le sable, 
traces dans la neige;
écritures éphémères, 
signes de vie, 
signes d'amour.
nanegrub



Poser juste
Une neige
Sur le sable des jours ...

Véronica





Faits d'hiver
traces de vie !

Naline


A deux mains
je remplirai ton cœur
de neige douce
et de sable chaud
pour n'y laisser
aucune trace d'amertume.
Enitram



Laisser sa trace,
comme un message d'amour
et s'en aller

Marine Zoup


Trace éphémère
Une trace
Une empreinte
de vie

Moun B


" S' efface la trace
au cœur l'empreinte
à jamais..."

Mathilde


J'ai posé mes doigts sur la poudre blanche...
J'ai posé ma main sur le sol gelé...
J'ai posé mon cœur par un beau dimanche...
Pour voir qui pouvait me le réchauffer...:-)

La Licorne


les enfants écrivent
au tableau blanc
ce qui n'est pas permis
au tableau noir
traces de craie
c'est pas très gai
traces de neige
tournez manège 

Amichel


"Hiver, vous n'êtes qu'un vilain"
S'exclamait Charles d'Orléans.
Or, ce sont jolis jeux d'enfants
Dans la neige, ces jeux de mains!

Miss Yves


9 janv. 2014

la vigne et le ciel...



Les Soucis du Ciel

Le ciel apprend par coeur les couleurs du matin
Le toit gris l’arbre vert le blé blond le chat noir
Il n’a pas de mémoire il compte sur ses mains
Le toit blond l’arbre gris le blé noir le chat vert

Le ciel bleu est chargé de dire à la nuit noire
comment était le jour tout frais débarbouillé
Mais il perd en chemin ses soucis la mémoire
il rentre à la maison il a tout embrouillé.

Le toit vert l’arbre noir le chat blond le blé gris
Le ciel plie ses draps bleus tentant de retrouver
ce qu’il couvrait le jour d’un grand regard surpris
le monde très précis qu’il croit avoir rêvé

Le toit noir l’arbre blond le chat gris le blé vert
Le ciel n’en finit plus d’imaginer le jour
Il cherche dans la nuit songeant les yeux ouverts
Aux couleurs que le noir évapore toujours.
Claude Roy 


Le ciel s'éclaircit des brumes de l'ivresse
des rêves joyeux remplis de tendresse


"Le bon charmeur vaut son pesant d'or à l'époque des récoltes. Je trace le SIGNE et l'orage éclate,mais je le garde en main, il m'obéit. Je l'éloigne des champs et des vignes, je le détourne des malheureux qu'il s'apprête à foudroyer. Quelquefois, par jeu, je l'envoie chez un collègue qui, à son tour, me relance. On a vu des orages ricocher ainsi quatre ou cinq fois de charmeur en charmeur."(...)

André Hardellet



La vigne...

change l'eau des nuages en vin....
mais pas en vain...
C'est le levain des poètes....

Claire Fo


La vigne vierge est devenue folle
elle s'élance du haut du fronton
en tendant ses vrilles déroulées
pour chatouiller au passage
le ventre dodu des nuées.
Ses caresses qui les frôlent
font rire tous les petits nuages.
Regardez comme c'est drôle !
ils courent partout dans le ciel
en jouant à saute-mouton
puis ils dansent tous en rond
pour amuser les enfants sages.

Tilia


Va y avoir un grain
gris le ciel vire à l'orage
un grain de raisin

Sur ciel lie de vin
le pampre en fureur s'agrippe
brin de déraison

Miss Yves


orage ô désespoirs
l'orage du ciel vint
mais après le déluge
Dieu en grand juge
après l'eau ,à Noé ,
donna le bon vin
qui rend le cœur gai
orage eau des espoirs 

Amichel


Si les nuages n’anticipent…

Si les nuages n’anticipent dans leurs formes
l’histoire des hommes
Si les couleurs du fleuve ne figurent les desseins du
Dieu des Eaux
Si tu ne raccommodes de tes mains d’astromelia les
commissures de mon âme
Si mes amis ne sont une légion d’anges
clandestins Qu’en sera-t-il de moi

R. Gomez Jattin
Traduction Colo


La vigne si sombre et ses découpes aériennes
Ses vrilles en boucle lancées sans cesse
Comme messages de pousse d’un jour après l’autre
Projetant vers le ciel l’ardeur et l’espoir
Des jours meilleurs où fleurs et puis grappes
Viendront couronner le front de la belle saison.
Qu’importe ses noirs dessins et ses volutes
Puisque le ciel diffuse envers et contre tout
Ses sombres apparences, ses trouées de lumière
Et habille somptueusement l’espace inaccessible de liberté.

Maïté Aliénor




L’Essuyeur de tempêtes

L’expression « essuyer une tempête » remonte à la plus haute antiquité.
Si vous désirez qu’une tempête vous fasse de l’usage, entretenez-la convenablement. Et commencez
donc par l’essuyer.
Possesseur d’une bonne tempête d’origine (en France, les meilleures proviennent de Brest et des
environs), assurez-vous les services d’un essuyeur de qualité et ne lésinez pas sur le tarif.
Le procédé relève du bon sens : avant d’essuyer un objet, il convient de le sécher; il en va des tempêtes comme du reste.
L’essuyeur prend sa tempête, l’expose au soleil et attend qu’elle ait perdu son humidité. Il lui faut
parfois, surtout en hiver, la transporter à des distances considérables pour trouver le climat idéal - du Pasde Calais aux cirques de Saint-Raphaël. N’importe, il va son chemin, emmenant sa tempête avec lui et ne cessant de la surveiller.

Lorsqu’il a enfin découvert le lieu propice, il donne un peu de « mou » à la tempête, afin de la laisser
s’ébrouer à son aise. Puis, quand elle a atteint un degré de dessiccation suffisant, il l’étend bien à plat sur le sol (dans un endroit écarté, de préférence) et se met à l’oeuvre, muni de ses chiffons et de sa brosse à reluire. Une tempête de violence moyenne exige trois semaines environ pour être remise en état. Ensuite, il ne reste plus qu’à la libérer.
Mon grand père Beaujolais la Pivoine n’essuyait pas les tempêtes à proprement parler; il ne s’occupait
généralement que des « grains », des bourrasques modestes, mais il les traitait de la même manière. Une f ois pourtant, entre Épineuil et Sainte-Agathe (j’avais sept ou huit ans), il me montra une tempête allongée sur une prairie et qu’il venait de « terminer ». Elle était tellement propre, briquée et transparente, que vous auriez juré qu’il n’y avait rien là, devant vous. J’écarquillais mes yeux d’enfant : Beaujolais me dit « Elle var’partir d’attaque, maint’nant, quasiment toute neuve ».
Il me parlait avec émotion des jours où les tempêtes rénovées faisaient les quatre cents coups, où ça
grondait et soufflait partout tandis que lui, dans une cabane de cantonnier, assistait à la sarabande. Il meparlait aussi des bergères qui venaient chercher protection auprès de lui, malgré sa barbe de vagabond, ses mauvaises façons et son goût pour la bouteille. Mais, comment ils passaient le temps, ensemble, à la faveur d e la tempête « essuyée », je ne l’ai appris que plus tard, dans des circonstances qui ne se relient pas directement à cette chronique.

André HARDELLET
L’Essuyeur de tempêtes »
Ed. Plasma, Collection « Feuilles Vives » -épuisé-)



Grimper toujours plus haut
Rechercher la lumière
Soif d'absolu

Naline



4 janv. 2014

s'effriter...



Seule la beauté est à l'abri des outrages du temps. Les philosophie s'effritent comme du sable, les croyances se succèdent les unes les autres mais ce qui est beau est une joie en toutes saisons. Oscar Wilde


..."si tu regardes des murs souillés de beaucoup de taches, ou faits de pierres multicolores, avec l’idée d’imaginer quelque scène, tu y trouveras l’analogie de paysages au décor de montagnes, rivières, rochers, arbres, plaines, larges vallées et collines de toute sorte. Tu pourras y voir aussi des batailles et des figures aux gestes vifs et d’étranges visages et costumes et une infinité de choses, que tu pourras ramener à une forme nette et compléter"
Léonard de Vinci, traité de la peinture

envoyé par Miss Yves

Matière en fusion
archipels à la dérive
formes reconstruites


« La beauté des choses existe dans l’esprit de celui qui les contemple. »
 David Hume 




Ce qui fait la beauté des choses est invisible.
Antoine de Saint-Exupéry

envoyé par Enitram


Un loup au fond des bois
Guettait sa proie...
Sous le couvert,
L'oeil pervers....

Très tard elle est rentrée
Sa robe rouge déchirée
Depuis ce jour de malheur...
Les jours perdent leurs couleurs...

Claire Fo


J'ai perdu mon nez corse
Mais sur ton bois si beau
J'ai retrouvé ma peau ...

Véronica


La beauté est une source inépuisable de joie pour celui qui sait la découvrir.
Alexis Carrel  

envoyé par Denise


peinture écaillée
superbement éclairée
devient œuvre d'art

Tilia


LA PORTE

Une vieille porte de bois
peinte autrefois d'une chaude couleur d'été
laisse voir à présent
la vérité de sa matière première
après les blessures des saisons
la planche grise sous les écailles
les alluvions du temps
comme un tableau abstrait
des vanités d'antan
car ainsi serons nous au tombeau
les os nus
dépouillés de tous nos faux-semblants
mais quoi !
Trompe l’œil
ou
passage au sésame secret
qu'importe !
la vie toujours reprendra ses pinceaux
à la chanson des merles
et des enfants rieurs
joueront à nouveau sur son seuil
dans notre poussière oubliée
le mystère demeure
là est la beauté 

Amichel


J'essaie d'étreindre la beauté: elle m'élude, ne laissant que le corps entre mes mains.
Confus et lassé, je retombe.
Comment pourrait le corps toucher la fleur que seule l'âme peut toucher?"
Rabindranath Tagore, 

L'offrande lyrique
envoyé par Miss Yves


Plumes de paon
Écailles du temps
Œil de dragon
Nourri des quatre saisons
Oiseau déplumé
Couleurs du passé
Au royaume des fantômes
La porte se rit des hommes
Que lui importe aujourd'hui
Puisque la carte des débris
Rayonne de son orange passé
Et nous offre de ses songes l'alphabet.

Maïté Aliénor


Regard couleur
addition de printemps
rides du temps ...:-)

Mathilde


Non, je ne m'y frotterai pas
Non, je ne la poncerai pas
Je la laisserai comme ça
Cette peau de peinture
Aux lèvres un peu gercée...
Car elle a toute une vie
A nous raconter...

Christine


Nommer chaque chose à part
est le commencement de tout
Mais dire ce qui surgit d’entre elles
toujours neuf
et imprévu
c’est
chaque fois
re-commencer le monde
François CHENG 

le livre du vide et du médian
envoyé par Josette

27 déc. 2013

A table !...



Oie ou dinde
Le fourneau est prêt
Pour la nuit festive !
MarineZoup 


"A tous les repas pris en commun, nous invitons la liberté à s'asseoir. La place demeure vide, mais le couvert reste mis."
René Char
envoyé par Denise


Sur la nappe à pois
Un cochon
Groin groin
N'ira pas
Papa !

Je prépare un bon soupe
Et
Je t'attends mon porcinet
Il fait bon à la maison !

Véronica B


22 déc. 2013

la quatrième bougie...




Le mot latin pour paix est "pax". Il vient de "pacisci" négocier, tomber d'accord sur quelque chose. Une vraie paix ne naît que si les personnes, avec leurs différences de besoins et d'opinions, se parlent.
Le but n'est pas d'aboutir à une opinion uniforme, mais plutôt de reconnaître que l'opinion et le sentiment de chacun ont leur justification.



Belles et douces fêtes de Noël à chacune et à chacun d'entre vous !





16 déc. 2013

Avent...



"Le verbe était la vraie Lumière qui éclaire tout homme en venant dans le monde"
Jean 1, 9





"La lumière jaillira
Et de la voir si belle 
Je connaitrai pourquoi
J'avais tant besoin d'elle..."


On s'endort devant le feu. On ne s'endort pas devant la flamme d'une chandelle.
Gaston Bachelard

envoyé par Denise


Délicieuse lumière ! chaque rayon
Est la caresses d'un immense et long regards.
R.Pombo

 L'heure des ténèbres


C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
E.Rostand, 

Cyrano de Bergerac.  
envoyé par Claude







Ces chants d'elle
Joli temps de Noël...
Tout est paisible...
...irrésistible...

Claire Fo


Que la lumière soie, et la lumière fuse...
Saravati


"La grande force est le désir
Et viens que je te baise au front
O légère comme une flamme
Dont tu as toute la souffrance
Toute l'ardeur et tout l'éclat."

Apollinaire
envoyé par Colo



Sans ta lumière, Seigneur,
Que ferions-nous dans ce monde?
Perdus au large, dans le brouillard,
Au gré des vents.
Sans ta lumière Seigneur,
Où irions-nous dans ce monde?
La mer est immense sans ta présence,
Que ferions-nous?

envoyé par Simone 


De toutes les lumières
scintillantes en hiver
celles que je préfère
celles qui sont les plus belles
ce sont les mille chandelles
qui brillent dans les yeux
souriants et joyeux
de nos enfants heureux
au matin de Noël

Tilia


Yeux écarquillés
regardent sous le sapin
la joie étincelle...

Den


" Mieux vaut allumer une bougie dans les ténèbres plutôt que d'en déplorer l' obscurité "
Lao-Tseu
envoyé par Mathilde 


Deux petites flammes solitaires
pour lutter contre le froid de l'hiver
qui se fait mordant
en ce temps de l'Avent...

Marie-Josée


« La lumière d’une bougie n’est en rien diminuée si elle en allume une autre. »
envoyé par Amandine


à la flamme des chandelles
notre joie étincelle
et le cœur réjouit
danse le bougie-bougie
:/>))

Amichel



  Lumière annoncée
Elle vacille et éblouit
Selon son caprice
Dans mon cœur
Ta clarté est miracle

Marine D


Flammettes guillerettes
Les bougies se consument
Irrésistible lumière... 

Christine



7 déc. 2013

ciel...


Il est des soirs comme ça où malgré la griseur du ciel et la noirceur des forêts au seuil du lourd sommeil, l'on a envie de voir la vie en rose.
Alors un spectacle veiné de bleu et blanc se dispute les faveurs du ciel ...




Le ciel est le pain quotidien des yeux
R.W. Emerson


Du gris-bleu et rose
pour ambiancer le couchant
pensées infinies


Au gré des nuages
s'effilochent mes pensées
entre rose et gris

Miss Yves


De jour ou de nuit
le ciel est une source
pour l'âme assoiffée  

Tilia


...Oh ! contemplez le ciel ! et dès qu'a fui le jour,
En tout temps, en tout lieu, d'un ineffable amour,
Regardez à travers ses voiles ;
Un mystère est au fond de leur grave beauté,
L'hiver, quand ils sont noirs comme un linceul, l'été,
Quand la nuit les brode d'étoiles.
Victor Hugo

envoyé par Denise




Grisée par le rose
en cherchant l'inspiration
me croirais-je sage

Miss Yves


Quand la saison est au noir et blanc
le ciel s'habille de couleurs
pour notre plus grand bonheur !

Naline


Le ciel est offrande
Aux humeurs du couchant
Il a dédié ses roses...

Marine D


Quand le ciel s'offre à nous
en déshabillé rose et bleu
on dirait voir l'ardent aveu
d'un soleil couchant amoureux
pour une nuit de rêves doux  

Amichel


Journée à ciel ouvert...
Barbe à papa à volonté!
Un avant goût du paradis...

Claire Fo 



4 déc. 2013

givrées...


La temps glacé est passé
La nature s'est figée
Sucre granulé....

Voilà les froids
C'est l'effroi
Rentrons chez-soi


Avec ta photo
Tu m'as dégivrée !
Et avec ton mot
Tu m'as achevée !

Véronica



en vert forgées par le givre
les feuilles de plantain
dans le petit matin
sont un bonheur à vivre


Jardin modern style
par un forgeron givré
Volutes spirales
L'or sous le givre
Grise et blanche
une froide alchimie nocturne
brise l'instant
Au matin
c'est le couperet du soleil
qui tranche
Une pie cherche de l'or
sous le givre
de la branche
Jean Orizet



Belle leçon de style
Nature sortant ses crayons
dessine au tableau

Tilia


Feuilles retroussées
givré l'hiver débutant
jouant au coiffeur 



Friselis copeaux
sous la coupe des gelées
décor sucre glace


Tirebouchonnant
sous la dent dure du gel
le jardin se fige

Miss Yves 


« Il faut toujours un hiver pour bercer un printemps. »
envoyé par Amandine


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