6 sept. 2014

précieuse...



Le temps comme suspendu aux doux rayons de soleil ajoutant du miel à la chevelure.
Les pensées suivent le caillou dessinant en creux en relief et en grains de sable
Tandis que les ombres se penchent sur la beauté de l’instant .
Petit caillou, grande pierre, siège la jeunesse, l’adolescence capable de dessiner l’avenir dans les reflets d’un caillou de rencontre
.


Mais dites...
Elle médite
Au sable lié
Le temps c'est "cool"
Comme je lent-vie....

Claire Fo


Sur la plage abandonnée
Coquillage et crustacés
Qui l'eût cru déplorent la perte de l'été
Qui depuis s'en est allé
Jean-Max Rivière 1962

envoyé par Tilia


Dormante.
Toi ma dormeuse mon ombreuse ma rêveuse
Ma gisante aux pieds nus sur le sable mouillé
Toi ma songeuse mon heureuse ma nageuse
Ma lointaine aux yeux clos mon sommeillant œillet

Distraite comme nuage et fraîche comme la pluie
Trompeuse comme l’eau légère comme vent
Toi ma berceuse mon souci mon jour ma nuit
Toi que j’attends toi qui te perds et me surprends

La vague en chuchotant glisse dans ton sommeil
Te flaire et vient lécher tes jambes étonnées
Ton corps abandonné respire le soleil
Couleur de tes cheveux ruisselants et dénoués

Mon oublieuse ma paresseuse ma dormeuse
Toi qui me trompes avec le vent avec la mer
Avec le sable et le matin ma capricieuse
Ma brûlante aux bras frais mon étoile légère

Je t’attends je t’attends je guette ton retour
Et le premier regard où je vois émerger
Eurydice aux pieds nus à la clarté du jour
Dans cette enfant qui dort sur la plage allongée.

Claude Roy, Clair comme le jour, « Dormante » (1943)

envoyé par Miss Yves


3 sept. 2014

accoster......



Les bateaux accostés là conversent.
ils évoquent leurs lointains voyages
Depuis la Suède jusqu'en Perse
ils en ont longé des paysages !


Offrande

Au creux d’un coquillage
Que vienne l’heure claire
Je cueillerai la mer
Et je te l’offrirai.
Y dansera le ciel
Que vienne l’heure belle.
Y dansera le ciel
Et un vol d’hirondelle
Et un bout de nuage
Confondant les images
En l’aurore nouvelle
Dans un reflet moiré
Dans un peu de marée
Dans un rien de mirage
Au fond d’un coquillage.
Et te les offrirai.
Esther Granek

envoyé par Denise


Tant qu’on est sur un bateau, la vie est simple et sans accroc.
Les gens ne peuvent pas vous téléphoner
et l’on ne court pas le risque d’accepter
des rendez-vous auxquels on n’a nulle envie d’aller,
ou de se laisser entraîner dans des escapades qui n’offrent aucun attrait.
Louis Bromfield

envoyé par Simone


2 sept. 2014

Mathias, Jesper et les autres...



Le singe imite l'homme. C'est pour cela qu'on dit qu'il fait des grimaces
Emile Pontich


31 août 2014

au bord de l'eau...


Grâce à ma fille  je vous emmène pour quelques temps en Suède...


Sous le ciel neigeux
se fardent les maisonnettes
Reflets bleu turquoise

Un vermillon vif
pour parer l'hiver si blanc
Maison de poupée

Devant le fjord vert
elles se tiennent par la main
apprêtées de rouge

Miss Yves


28 août 2014

tenir bon la rampe...




Escale liée à la rampe...
Est-ce qu'aller par là rend peureux ?
Escalier et rampe : heureux !


La pente est raide
tu m'as pris par la main
aurais-je la force ?

Marine Zoup


Devant un escalier...Au départ on a les marches dans la tête.
A la fin on les a dans les jambes
Anonyme 
proposé par Miss Yves


"Celui qui rampe ne tombe jamais."
Stoyan Mikhailovsk
" L' humour est au mal de vivre ce que la rampe est à l' escalier ..."
Grégoire Lacroix

L'escalier, il n'y fallait pas songer: ça se monte encore ces choses-là, 
 mais à la descente, il y aurait de quoi se rompre cent fois les jambes.
Alphonse Daudet
envoyé par Denise 




L'escalier qui va à la cave, on le descend toujours. (...) L'escalier qui monte à la chambre, on le monte et on le descend. (...) Enfin, l'escalier du grenier plus raide, plus fruste, on le monte toujours. Il a le signe de l'ascension vers la plus tranquille solitude. Quand je retourne rêver dans les greniers d'antan, je ne redescends jamais. 
La poétique de l'espace
Gaston Bachelard


Quand je monte, je monte, je monte, je monte chez toi
J'ai le cœur qui saute, qui saute, qui saute de joie
Et dans le petit escalier
Qui n'en finit pas de monter
Oh j'aime, j'aime, j'aime, j'aime venir chez toi
Même, même, même si c'est haut chez toi
Aussi ne t'étonne pas
Si j'ai le cœur qui bat
Quand je monte, je monte, je monte, je monte chez toi
Gerard Darmon

envoyé par Claire Fo 


"Le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier" 
 Georges Clémenceau 
envoyé par Odile



23 août 2014

le verger...



de mon voisin...


LE PEINTRE JARDINIER
À tous les peintres,
Vous, les artistes, vous qui pensez faire des tableaux pour la postérité, êtes persuadés que l'état de peintre se situe très au-dessus de celui du jardinier, courbé vers la terre. Vous composez votre modèle. Vous groupez sur un torchon froissé deux ou trois pommes, un pot vernissé ou une bouteille de vin. Puis vous étalez la couleur sur la toile et vous vous efforcez de représenter le sujet avec toute l'efficacité de votre talent. Ensuite vous donnez une dernière couche de vernis. Enfin, vous l'entourez d'un cadre pour le mettre en valeur. Votre "Nature morte" est achevée.
Il n'y a pas de quoi regarder de haut celui qui travaille sur la nature vivante. Votre toile, fixée à jamais, restera ce qu'elle est. Pendant ce temps, les soins attentifs du jardinier feront éclore les fleurs et s'arrondir les fruits. Ses outils ne sont ni la brosse, ni le couteau à palette, mais la bêche, l'arrosoir, le sécateur.
Lui aussi compose un tableau. La différence est que ce tableau n'est jamais figé. Il change au cours de la saison, imperceptiblement de jour en jour, les tiges s'allongent, les feuilles s'élargissent, les racines s'enfoncent. D'instant en instant, il se modifie et le jardin de l'automne n'est plus du tout celui du printemps.
Prenons l'exemple des pommes. Elles passent du bourgeon à la fleur, de la fleur au fruit, du vert au rouge, jusqu'à la cueillette. "C'est exact, me direz-vous, mais ces pommes seront mangées, il n'en restera rien !"
Eh bien, justement ! Le jardinier en acceptant qu'elles ne soient pas éternelles, ajoute à ses qualités de créateur, celles de la modestie et de l'effacement.
Marthe Seguin-Fontes
Extrait de Lettres de mon jardin
Editions du Chêne




LE JARDINIER PHILOSOPHE
à Eugène B.
L'état de jardinier conduit-il à devenir philosophe, ou bien faut-il être philosophe pour embrasser l'état de jardinier ?
En un mot, la sagesse vient-elle à ceux qui bêchent et qui plantent ? C'est bien, me semble-t-il, ce qu'il vous était advenu lorsque je vous rendis visite dans votre jardin de Saint-Paul-de-Vence, au milieu des citronniers et des bigaradiers que vous aviez plantés, de votre carré de kiwis qui étaient encore une rareté.
Comme vous paraissiez heureux et serein au cœur de ce jardin florissant ! Ce que la vie au jardin enseigne, c'est d'abord la patience. Il y a loin, de la graine au fruit ! Savoir attendre est une des vertus de la maturité, lorsque la fougue de la première jeunesse a déversé son flot impétueux.
Attendre vingt et un jours pour croquer les radis, c'est bien peu. Attendre quarante jours après la floraison des cerisiers pour cueillir les cerises, ce n'est pas trop. Mais attendre une année entière avant de savoir si la bouture a pris, si le scion est devenu un solide arbrisseau ! Ne parlons pas de plantes bisannuelles !
En second lieu, le bon jardinier a appris à envisager l'avenir avec optimisme. Espérer, toujours espérer ; des semis plus vigoureux, une plus belle floraison, une meilleure récolte.
Enfin, s'il arrive que cette dernière ne donne pas le fruit escompté, l'expérience lui a donné le courage de maîtriser sa déception, de donner à l'échec des proportions raisonnables, de mettre en équilibre ses craintes et ses espoirs.
Croyez bien que je vous sais ces trois précieuses qualités.
Marthe Seguin-Fontes
Extrait de Lettres de mon jardin
Editions du Chêne





"L'amour, ce n'est pas faire des choses extraordinaires, héroïques;
mais de faire des choses ordinaires avec tendresse."
Jean Vanier

envoyé par Aurélie


Le verger

Simone, allons au verger
Avec un panier d'osier.
Nous dirons à nos pommiers,
En entrant dans le verger :
Voici la saison des pommes.
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.

Les pommiers sont plein de guêpes,
Car les pommes sont très mûres :
Il se fait un grand murmure
Autour du vieux doux-aux-vêpes.
Les pommiers sont pleins de pommes,
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.

Nous cueillerons le calville,
Le pigeonnet et la reinette,
Et aussi des pommes à cidre
Dont la chair est un peu doucette.
Voici la saison des pommes,
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.

Tu auras l'odeur des pommes
Sur ta robe et sur tes mains,
Et tes cheveux seront pleins
Du parfum doux de l'automne.
Les pommiers sont pleins de pommes,
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.

Simone, tu seras mon verger
Et mon pommier de doux-aux-vêpes ;
Simone, écarte les guêpes
De ton coeur et de mon verger.
Voici la saison des guêpes,
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.
Remy de Gourmont

envoyé par Denise 



envoyé par Tilia




LES POMMES
À Hélène P.

Après avoir récolté mes pommes, je me suis amusée à les dessiner dans leur panier. Ce sont des pommes naturelles, pas toujours bien rondes, ni de grosseur
égale, ni également mûres. Des pommes sincères en somme. Ni des pommes de peintre, ni des pommes de marchands fruitiers qui jouent si bien le jeu des apparences et ne sont là que pour être vues et pour être achetées.
Chez ces dernières, tu vois, l'esthétique a pris le pas sur tout le reste. Leur grosseur exceptionnelle et calibrée, leur forme tellement sphérique qu'elle relève plutôt de la géométrie que de la nature, leur beauté vernie, rouge ou verte, tout est là pour tenter les mille et une Eve des supermarchés.
Mais leur goût, qu'en restera-t-il lorsqu'elles les auront croquées ? Pommes de cellulose, pommes de papier, ersatz de pommes, pommes de vitrine. Je crains,
hélas, que ne se soit réduit à bien peu le nombre de ceux qui ont en mémoire le souvenir des bonnes pommes acidulées-sucrées d'autrefois.
Sans me vanter, il me semble pourtant que celles de mon jardin, toutes chétives qu'elles soient, ont gardé un reste de saveur du paradis perdu.

Marthe Séguin-Fontes


Le cosmos est en fête!
Pommes à la ronde
Comme planètes osant chair....
(plats nets aux enchères)
C'est pas de la tarte!

Claire Fo


20 août 2014

le potager...


de mon voisin...

La rue
s'est emplie de tomates
midi,
été,
la lumière
se coupe
en deux
moitiés
de tomate,
dans les rues 
le jus
coule.
En décembre
la tomate
se déchaine,
envahit
les cuisines,
s'introduit dans les repas
s'assied
calmement
sur les buffets,
parmi les verres,
les beurriers,
les salières bleues.
Elle a
une lumière propre,
une majesté bénigne.
Nous devons, par malheur,
l'assassiner :
le couteau 
plonge 
 dans sa pulpe vivante,
c'est un rouge 
viscère
 un soleil
frais,
profond,
inépuisable,
elle emplit les salades
 du Chili,
elle se marie allégrement
avec le claire oignon
et pour fêter ça


on laisse 
tomber l'huile,
fille
essentielle de l'olivier,
sur ses hémisphères entrouverts, 
le poivre
ajoute
son encens
le sel son magnétisme :
ce sont les noces
du jour
le persil
plante
ses banderoles
les patates
bouillent vigoureusement,
le rôti
frappe
de son arôme
à la porte
c'est le moment,
allons !
Et sur 
la table,
à la ceinture
de l'été,
la tomate,
astre de terre
étoile
répétée
et féconde
nous montre 
ses circonvolutions,
ses canaux,
l'insigne plénitude
et l'abondance
sans noyau,
sans cuirasse,
sans écailles ni arêtes,
nous livre
le régal
de sa chaleur fougueuse
et la totalité de sa fraîcheur. 
Pablo Neruda
envoyé par Colo




envoyé par Odile


Les tuteurs tutoient les tomates
A l'assaut de l'été
la géographie s'en mêle quand
Les œillets d'Inde montent la garde
pour éloigner insectes et mildiou.
Mais voici que pointent leurs attraits
les noires de Crimée et
les tomates roses de Berne
sans oublier les cornues des Andes.
Mais il y a aussi les intimes cœurs de bœuf
et celles qui vous ouvrent les portes du paradis de leurs grelots
Sur un chemin tracé de longue date par les Roma !
j'ai nommé les Saint-Pierre!
Quant au poème de Neruda, il nous fait saliver!

Maïté Aliénor




Nahuati, tomati,
Légume d'été aujourd'hui
Autrefois tu fus un beau fruit:
Pomme d'amour, pomme d'or
Pomodoro, pomidor.
Ajoutez un filet d'olive
Voilà le gourmet qui salive,
En souvenir de l'Italie,
Pizza ou tomate farcie,
Tu mérites bien une aubade,
Petit soleil rouge en salade,
Tomate cueillie aux rivages:
Xitomati, Jitomate, Tomato, tomata, tomaat, tomaquet
Un même nom pour maints voyages
Toi, la reine du potager!

Miss Yves



Quand la tomate en pleurs...

Très tôt, dans le matin emperlé de rosée
Je me rends au jardin et remplis mon panier
De ces bons végétaux qui croissent sans souci:
Tomates, céleri, courgettes et persil...

Ces légumes bien frais sont pour moi un poème.
J'admire leur beauté, leur plénitude, même
Et je les remercie d'être là, pour combler
Nos goûts, nos appétits toujours renouvelés.

Quand la tomate en pleurs verse larmes de sang
Mon estomac se serre, aussitôt, je ressens
Pour cette chair meurtrie une immense tendresse
Et je donne à sa peau une ultime caresse.

Mais il faut bien manger: ah, que la chair est bonne
De ce légume rond qui à nous s'abandonne
Sous un doux filet d'huile issu de l'olivier,
Relevée d'un peu d'ail qui va la parfumer.

Un brin de basilic va lui flatter le teint
La ciboulette, aussi, cueillie au frais matin
Apporte son piquant à la chair si sucrée
Qu'on croit, en la goûtant, savourer un baiser!
Michèle Corti
envoyé par Denise 

16 août 2014

avec son petit...





"Dors, min p'tit quinquin,
Min p'tit pouchin, min gros rojin
Te m'fras do chagrin
Si te n'dors point ch'qu'à d'main"



Je suis le plus heureux
des petits poivrons orange

grâce à ma maman !
Marine Zoup 


Surprise au jardin
dame nature en folie
ce poivron poivrot

Miss Yves



envoyé par Tilia



Cadeau de Cérès
sur la table de l'office
mignon rejeton

Miss Yves


Petit poivron deviendra grand,
Pourvu que Dieu lui prête vie.
Mais en rêver en attendant,
Je tiens pour moi que c'est folie
.....
Vous irez dans la poêle ; et vous avez beau dire,
Dès ce soir on vous fera frire.
Un tiens c'est bien, ce dit-on,
mais deux tu l'auras c'est mieux!

Claire Fo


Petit poivron deviendra-t-il gros, ça l'ombre ne le dit pas!
Mais le grand gros lisse à croquer miroite au soleil
et goutte à goutte se dit qu'il ne perd rien pour attendre!

Maïté Aliénor


13 août 2014

se mettre en marche..





Le vieux sage a dit :
"L'homme jeune marche plus vite que l'ancien.
Mais l'ancien connait la route."


au fond du jardin
deux vieux godillots troués
sont remplis de fleurs


Le facteur apporte parfois de bien jolies surprises...
Merci Miss Yves pour mes chaussures de marche préférées !!!



Quelque soit la direction prise, marcher conduit à l'essentiel.
Sylvain Tesson 

envoyé par Denise 


"Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. 
Quand l'un avance l'autre veut le dépasser.
Et moi, comme un imbécile, je marche"
Raymond Devos


Si tu es prêt à quitter père et mère, frère et soeur, femmes et enfants et amis pour ne plus jamais les revoir
Si tu as payé tes dettes, fait ton testament, mis tes affaires en ordre, et si tu es un homme libre, alors te voilà prêt à marcher.
Henry David Thoreau


A voir marcher quelqu'un, on connaît sa pensée.
Pétrone 

A deux reprises, j'ai donc défilé avec ma promo sur les Champs-E lysées.
Je me souviens d'avoir éprouvé une certaine gêne,
car j'avais lu la remarque d'Eintein :
Pour marcher au pas,
le cerveau est superflu, la moelle épinière suffit.
Albert Jacquard

envoyé par Simone


Prends la route de l’orient
Le soleil suit des voies immuables
Reconnais ces étranges espaces
Vers les steppes infinies
La forêt puissante et redoutable

Accueille avec frénésie
Ces éclats d’ombres et de lumière
Ce vertige d’un ailleurs te saisira
Le temps d’une image
 
Marine Lou


Ils ont tant marché
qu'en route ils ont amassé
quelques graines à jardiner.
Dans les chaussures abandonnées
elles fleurirent un beau jour d'été.
En aquarelle prolongées
les belles se souvenaient
du parfum des lieux traversés
joliment dissimulées
entre chaussettes et petits pieds.

Maïté Aliénor



9 août 2014

baisemain...




Personne ne le saura ,
Où tu voudras
J' aimerai ...!


Fleurette vous me contez
beau prince au chapeau rayé
j'en suis toute étourdie
quand vous voudrez
où vous voulez
à l'abri des regards indiscrets..

Marine Zoup 


"Le baisemain c'est un bon début.
ça permet de renifler la qualité de la viande!"

Vicomte Olivier de Kersauson de Pennendreff
envoyé par Simone


8 août 2014

prendre un peu le soleil...



Poupée de charme
qui dore sa frimousse
mi-soleil mi-ombre

Passe les jeux, passe le temps,
Laissant là poupons et poupées,
les grands enfants s'en sont allés,
pour devenir de vrais parents.


Enfance endormie dans des cartons...
Mais resurgit la lumière dans un regard
et l'enfance revient...

Leeloo




Ma poupée chérie

Ma poupée chérie ne veut pas dormir!
Petit ange mien, tu me fais souffrir!
Ferme tes doux yeux, tes yeux de saphir,
Dors poupée, dors, dors! ou je vais mourir!

Il faudrait, je crois, pour te rendre sage,
Un manteau de soie, de riches corsages !
Tu voudrais des roses à ton clair béguin
Des bijoux d'or fin et mille autres choses !

Ma poupée chérie ne veut pas dormir!
Petit ange mien, tu me fais souffrir!
Ferme tes doux yeux, tes yeux de saphir,
Dors poupée, dors, dors! ou je vais mourir !

Quand parrain viendra, sur son âne gris,
Il t'apportera de son grand Paris,
Un petit mari qui dira: « papa »
Et qui dormira quand on le voudra.

Ma poupée chérie vient de s'endormir !
Bercez-la bien doux, ruisseaux et zéphyrs !
Et vous chérubins, gardez-la moi bien!
Sa maman jolie, l'aime à la folie !

Paroles et musique de Déodat de Séverac ( 1872 - 1921)

envoyé par Miss Yves


5 août 2014

c'est la fête...






Street sax and sun
vibrations à l'unisson
provision de rires

Saxo désaxé
aubade pour les badauds
Noël au mois d'août

 



La fête chez Thérèse
(...)
"On entendait au loin de magiques accords ;
Et, tout en haut, sortant de la frise à mi-corps,
Pour attirer la foule aux lazzis qu'il répète,
Le blanc Pulcinella sonnait de la trompette.
Deux faunes soutenaient le manteau d'Arlequin ;
Trivelin leur riait au nez comme un faquin."
(...)
Victor Hugo

envoyé par Miss Yves


Oyez bonnes gens
le saxo est dans la rue
musique à partager
pour faire briller
les yeux des enfants..

Marine Zoup


2 août 2014

rose rouge...



Résultat d'un bouturage en automne dernier. 
J'ai eu trois roses rouges :-)


Amour et Velours... Toujours
Rojo, Flamenco y Tango...
Amor, Amor, Amor...
Si Señor !
Olé !

Odile


Je te vois, rose, livre entrebâillé,
qui contient tant de pages
de bonheur détaillé
qu'on ne lira jamais. Livre-mage,

qui s'ouvre au vent et qui peut être lu
les yeux fermés ...,
dont les papillons sortent confus
d'avoir eu les mêmes idées.

Rainer Maria Rilke

envoyé par Tilia


Bouture et couture
invitation au baiser
Jouer sur du velours

Miss Yves


Il reste toujours un peu de parfum à la main qui donne des roses.
Confucius
envoyé par Denise


On effeuille la marguerite
Pour tirer au sort nos amours
Mais la fleur que l’amour mérite
Est la rose au sang de velours

Sa vie si brève nous désarme
Et le soleil fane ses joues
Le vent lui fait verser des larmes
De sa beauté le temps se joue

Le cœur se blesse à ses épines
Et son parfum parfois rend fou
Qu’importe à celui qui devine
Que du bonheur elle est l’atout

Elle s’offre à qui la contemple
Et se donne au premier venu
Quand dans la rosée elle tremble
Au petit matin toute nue

La nuit dans un rayon de lune
Sa pourpre est caresse de soie
Au rêveur qui cherche fortune
La rose est un trésor de roi  

Amichel


Entre deux averses
Le mois des fleurs se pare
de roses magenta
aux bouquets bleus-pourprés
rendez-vous des abeilles
les rouges veloutées
repassent leurs atours
pour un final de star

Marine Zoup

le pianiste...




Et voilà qu'il en tremble
À quatre mains sur le clavier
Son âme mise à nu
Au fond de l'instrument
Distribuant l'ivresse
Redoublant d'ardeur
Il fait battre les coeurs...
C'est de la joie concert....





Duo noir et blanc
Allegretto andante
frissons sur la peau


24 juil. 2014

arabesques...




"Avec le pampre de la vigne, Un bout de cotillon lui fis
Mais la belle était si petite, Qu'une seule feuille a suffi"
Georges Brassens


Vrilles dansantes
et pesanteur défiée
la vigne gracieuse



...Autrefois, ses pampres sans nombre
S'entrelaçaient autour du puits,
Père et mère goûtaient son ombre,
Enfants, oiseaux, rongeaient ses fruits...
Alphonse de Lamartine

envoyé par Denise


Autrefois, le rossignol ne chantait pas la nuit. Il avait un gentil filet de voix et s’en servait avec adresse du matin au soir, le printemps venu. Il se levait avec des camarades, dans l’aube grise et bleue, et leur éveil effarouché secouait les hannetons endormis à l’envers des feuilles de lilas.
Il se couchait sur le coup de sept heures, sept heures et demie, n’importe où, souvent dans les vignes en fleur qui sentent le réséda, et ne faisait qu’un somme jusqu’au lendemain.
Une nuit de printemps, le rossignol dormait debout sur un jeune sarment, le jabot en boule et la tête inclinée, comme avec un gracieux torticolis. Pendant son sommeil, les cornes de la vigne,  ces vrilles cassantes et tenaces, dont l’acidité d’oseille fraîche irrite et désaltère, les vrilles de la vigne poussèrent si drues, cette nuit là, que le rossignol s’éveilla ligoté, les pattes empêtrées de liens fourchus, les ailes impuissantes.
Il crut mourir, se débattit, ne s’évada qu’au prix de mille peines, et de tout le printemps se jura de ne plus dormir, tant que les vrilles de la vigne pousseraient.
Dès la nuit suivante, il chanta, pour se tenir éveillé :
Tant que la vigne pousse, pousse, pousse,
Je ne dormirai plus !                                                                            
Tant que la vigne pousse, pousse, pousse…(...)
Colette
Les vrilles de la vigne




Arabesques graciles et légères
dans le vent de l'été
dansent les vrilles de la vigne
pour célébrer
l'opulence des grappes
et la saveur du vin nouveau
qui mûrit au soleil
en attendant de couler du pressoir
dans de vieux fûts de chêne
le pampre tout entier
s'en trouve magnifié 


Ivre de lumière
le pampre trace des courbes
le vin sera bon

Miss Yves

Volutes et volupté...
Poème dit-vin
Promesses de vent-d'anges...

Claire Fo

Acte I
Vrilles en liberté
S, C et leur crochet
Les lianes batifolaient
Ne sachant où s’accrocher.

Acte II
Les grappes alourdies par l’été
Avaient tâche annoncée
Leur capital soleil à compléter
Avant d’être déclarées dorées à souhait.

Maïté Aliénor


"La Vigne" (à Jean-Yves B. autrefois calligraphe)



Mon cher Jean-Yves,
S'il m'arrive, certes, de penser à toi, j'ai aujourd’hui une raison plus particulière de Ie faire ; c'est que je suis en contrariété avec ma vigne. Eh quoi ! toujours monter vers le soleil ! Moi qui la voudrais rampante et docile à habiller ma tonnelle !

Tu ne vois pas le rapport ? C’est que, précisément, en surveillant ces vrilles indépendantes qui refusent de m'obéir, je crois voir dans l'ombre verte comme le lacis d'une belle écriture.
En voici une qui projette son arc tendu terminé en crochet. N’est-ce-pas le jambage d'un A ? Une autre se divise en fourche ; ce pourrait être un y. Dans une boucle bien serrée je reconnais la cédille d’un grand C dessiné dans l'air. Un I et un L se sont agrippés, un V se renverse. Toute une phrase en lettres majuscules parle une langue indéchiffrable. Une guirlande de mots inconnus déploie ses paraphes sur le bleu du ciel. Il y a un message dans l’entrelacement de ces vrilles et, à mon avis, il signifie : "pourvu que Jean-Yves n'ait pas laissé

retomber sa plume, et que dans le monde affairé de Paris, il trouve encore du temps pour couvrir de courbes et de boucles les pages blanches comme il savait si bien le faire".
C'est le vœu que je forme pour toi.
À bientôt j'espère.
Marthe Seguin-Fontes

"Lettres de mon Jardin"

envoyé par Odile


Courbes et volutes
exposition d'Art Nouveau
vois ce vert divin

Miss Yves

La vigne vrille
elle tortille ses crochets
s'arrime pour durer
elle sait que dans son corps
circule un trésor

Marine Zoup


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