11 mai 2015

faire la sieste...




Promenade pour Fifille dans la Baie de Somme pour voir les phoques veaux de mer  qui font la sieste au soleil.




Plusieurs études ont établi un lien entre la sieste et l’augmentation des performances cognitives et psychomotrices3. Ce moment de repos accordé en milieu de journée permettrait d’avoir une meilleure mémoire et de consolider les apprentissages. Les personnes qui s’y adonnent sont plus dynamiques et créatives en après-midi en comparaison à celles qui ne pratiquent pas la sieste. Ainsi, les grandes entreprises sont de plus en plus nombreuses à promouvoir cette pratique auprès de leurs employés. Les gens ayant un horaire très chargé en tirent davantage profit puisqu’elle permet de regagner de 1 à 2 heures de sommeil lorsqu’elle est réalisée sur une base quotidienne."





Petit tour en Somme
somnolent les veaux de mer
sur des bancs de sable





Faire la sieste, 
ou un petit somme en somme, 
à Somme, 
c'est le somme-homme!
Claire Fo 



envoyé par Tilia


Rouleaux et roulis
de navigateurs il rêve
sans marchand de sable

Miss Yves





Phoque aux yeux mi-clos
il se fait bercelonnette
étoiles de mer


En baie de Somme
quand les pêcheurs travaillent
les phoques somnolent
bercés par la houle
bien roulés en boule...

Marine D


"Nous sommes des dormeurs éveillés, des rêveurs lucides."
Gaston Bachelard

envoyé par Miss Yves


Sur la plage ils bronzent
sans huile et sans parasols
les phoques somnolents

Tilia 


24 avr. 2015

se pomponner...




Houppette d'or
se pomponner pour aller danser
sous le soleil


Pimpante fleurette
dès potron-minet se met
tout à sa toilette



 
LA COQUETTE ET L'ABEILLE

Chloé, jeune, jolie, et surtout fort coquette,
Tous les matins, en se levant,
Se mettait au travail, j'entends à sa toilette ;
Et là, souriant, minaudant,
Elle disait à son cher confident
Les peines, les plaisirs, les projets de son âme.
Une abeille étourdie arrive en bourdonnant.
Au secours ! Au secours ! Crie aussitôt la dame :
Venez, Lise, Marton, accourez promptement ;
Chassez ce monstre ailé. Le monstre insolemment
Aux lèvres de Chloé se pose.
Chloé s'évanouit, et Marton en fureur
Saisit l'abeille et se dispose
A l'écraser. Hélas ! Lui dit avec douceur
L'insecte malheureux, pardonnez mon erreur ;
La bouche de Chloé me semblait une rose,
Et j'ai cru... ce seul mot à Chloé rend ses sens.
Faisons grâce, dit-elle, à son aveu sincère :
D'ailleurs sa piqûre est légère ;
Depuis qu'elle te parle, à peine je la sens.
Que ne fait-on passer avec un peu d'encens !

 Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794)





C'est une chose si douce que les fleurs, 
que ce n'est point assez encore d'en être entouré, 
on veut en jouir de plus près, 
et, quelque part qu'on en trouve,
fleurs des champs, fleur de jardins, 
l'instinct de l'enfant, de la femme et de l'homme 
est de les arracher à leur tige et d'en faire un bouquet 
dont le parfum les suive et dont l'éclat soit à eux. 
Alexandre Dumas
  envoyé par Denise 

                                      
     Un peu de vert et beaucoup d'or
Le printemps donne sa lumière
Il nous crée son plus beau décor
Un brin de soleil tombé sur terre

La Licorne


Toute ébouriffée
la corête du Japon
  sunday se fait belle 
     Miss Yves


Les roses pompon
n'éclipsent pas la corête
non pas de souci 

 Miss Yves


Pom-pom girl

Dans tous ses états
Concours de beauté
La fleur s'éclate

Claire Fo 

      
Corps êtes
Vous
Là ?

Je suis jaune de plaisir
Ne me voyez-vous pas !   

Véronica

Corête du Japon
Houppettes et pompons
Fleur de papier crépon
Chiffonne ton jupon
Beauté dans un buisson
Pincées d'or à foison
Repoudre ton menton

Ton tontaine et tonton

Miss Yves 


Généreux pompons jaunes
Annoncez le printemps
En tapis aériens
En branches soumises au vent !
Vous reviendrez à l’été
Et puis aussi à l’automne
Seules les gelées vous renverront
Au prochain printemps.
Vous les corêtes japonisantes
Fidèles flambeaux du beau temps
Parfois on vous voit roses
C’est du bonheur sur les branches
De guirlandes en pompons séduisants.

Maïté Aliénor


22 avr. 2015

traditions...




"La course de Pâques organisée à L'Ecomusée d'Alsace reprend le schéma de la course organisée dans le village de Habsheim jusqu'en 1972 (puis recréée à partir de 1993). Cette course, comme les autres festivités qu'ils organisaient, marquait pour les conscrits le passage à l'âge adulte. Le matin, dès l'aube, des oeufs sont collectés dans tout le village par les conscrits et leurs pères. Ces oeufs sont disposés sur une même ligne sur le sol, le long de la rue principale et répartis à l'aide du bâton du tambour-major des conscrits. Le but pour le concurrent désigné sera de ramasser ces oeufs, sans les casser, le plus vite possible.
Dans le même temps, un autre concurrent, accompagné d'un cycliste, doit se rendre en courant au café de la gare, distant de 2 kilomètres, y boire une choppe de vin ou de bière et revenir au lieu de la course aux oeufs, le plus vite possible. Le premier à terminer son épreuve est désigné comme le grand gagnant : il est digne d'être un homme. Le perdant quant à lui est immergé dans la fontaine.
Bien entendu, nous avons dû adapter quelque peu cette courses et aujourd'hui, notre concurrent ne partira pas vers le café de la Gare mais fera un tour du village de l'Ecomusée d'Alsace, et la chope ne sera remplie qu'avec de l'eau




toujours superbement documenté a répertorié d'autres traditions pascales qui m'étaient totalement inconnues...













17 avr. 2015

clochettes...



Bleu clochettes
bleu printemps
bleu bonheur !


Des grappes d'azur
tombées du ciel dans le pré
muscaris en fleur

Tilia


À l'appel des clochettes
Répond le bourdon
Qui va "compter" fleurettes
C'est un cupide-donc!

Claire Fo


Couleur indigo

Ton petit doigt touche le ciel
Bleu
C'est l'heure couleur indigo
La petite maison ferme ses grands yeux
L'horloge bat tout-à-coup la chamade
Ton regard ardoise me frôle
Et tout devient
Bleu
Couleur bonheur
Comme une petite fleur de rien du tout
Bleu
Comme un bateau à l'amarre
Qui va prendre la mer
Bleue
Lumière inespérée
Si bleue
Eclair d'éternité


© marine Dussarrat





Muscari en Pizzicati
Clochettes tintez
Printemps sans charivari
Soyez de petites fées
Dans l'herbe qui reverdit
Petits oeufs bleus bien gonflés
Finement ourlés banc uni
Entre les feuilles bien serrés
Vous voilà éclos en généreux tapis
Maïté Aliénor


A tant tinter dans l'azur
Azur elles sont devenues
Muscaris

Miss Yves


Grappes de muscat
les muscaris lie -de -vin
font tourner les cœurs

Miss Yves


12 avr. 2015

route et chemin


Une fois n'est pas coutume, en général la photo que j'affiche sert de support aux passantes et aux passants  pour y mettre des mots. Aujourd'hui j'ai choisi de faire l'inverse, l'image vaut ce qu'elle vaut, elle n'est qu'un prétexte pour illustrer une chanson interprétée par Fred Pellerin et vous faire partager mon coup de coeur pour lui.
Fred Pellerin est un conteur, écrivain, scénariste et chanteur québécois que j'ai découvert tout récemment grâce à Claire Fo qui avait publié son hommage à Gilles Vigneault. 
Cet hommage je l'ai trouvé émouvant, pour ne pas dire plus... J'aime autant le répertoire nostalgique de cet artiste, que son humour de conteur. J'ai épluché toutes ses vidéos sur le net. :-)
Et puis, ce joli parler québécois !!!






Ma vie est un long chemin sans fin
Et je ne sais pas très bien où j'm'en vais
Je cherche dans les faubourgs et les villes
C'est dans l'espoir d'accomplir mon destin
Mille après mille je suis triste
Mille après mille je m'ennuie
Jour après jour sur la route
Tu n'peux pas savoir comme j'peux t'aimer
Chaque mille que je parcours semble inutile
Je cherche toujours sans rien trouver
Je vois ton visage qui me hante
Je me demande pourquoi je t'ai quitté
Mille après mille je suis triste
Mille après mille je m'ennuie
Jour après jour sur la route

Tu n'peux pas savoir comme j'peux t'aimer
Un jour quand mes voyages auront pris fin
Et qu'au fond de moi j'aurai trouver
Cette paix dont je sentais le besoin
A ce moment je pourrai m'arrêter
Mille après mille je suis triste
Mille après mille je m'ennuie
Jour après jour sur la route
Tu n'peux pas savoir comme j'peux t'aimer
Tu n'peux pas savoir comme j'peux t'aimer
Tu n'peux pas savoir comme j'peux t'aimer
Gerry Joly







Boutons d'or aux lèvres
nez au vent l’œil dans les nuages
tout'la saint'journée 
 
 
Stratocumulus
cheminent les pèlerins
au bonheur des arbres


4 avr. 2015

envol...


Voilà l'image que j'ai reçue cette semaine dans ma boite mail. Impossible de la garder pour moi. 
La photographe est mon amie Lili, vous vous souvenez de son "automne-hiver" publié "au fil..."


Belles fêtes de Pâques à vous tous !


A l'occasion de Pâques, pour accompagner la colombe de Lili, Odile m'en a également envoyé quelques unes de sa collection qui nous parlent de Paix et de Liberté. L'une, attrapée aussi en plein vol dans le ciel, avec un rajout de quelques touches de "pinceau", et d'autres dessinées, gravées, ou ciselées dans la coquille d’œufs divers (caille, poule, oie...) Qu'est ce qui, mieux que la colombe, peut symboliser la Paix et la Liberté ?





La colombe

J’ai pris ma plus belle plume
Pour illustrer la paix
C’était une plume en or
Comme on n’en voit jamais

Je l’ai trempée dans l’Amour
Pour que disparaisse la Haine
Je l’ai posée sur ma feuille
Pour que disparaisse l’Orgueil

Mais malgré tout l’or de cette plume
Elle s’est brisée sur le bitume

C’est là que j’ai compris
Que ce qui compte n’est pas la plume
Mais l’âme de celui qui la tient
Car même si ma plume est brisée
Ce texte m’appartient

C’est là que j’ai compris
Que ce qui compte n’est pas rêver
Mais prendre en main son destin
Car même si ma plume est brisée

Mon avenir m’appartient

J’ai pris une simple plume
Pour illustrer la paix
Juste une simple plume blanche
C’était celle d’une colombe
Elle me l’a donnée
Puis s’est envolée
Elle a disparu
Sous le ciel étoilé

Jamais je ne l’ai revue
Depuis que l’on s’est quittée
Mais parfois dans le vent
Je crois entendre son chant
Un chant doux et léger

J’ai voulu reprendre
Ma belle plume blanche
Pour illustrer la paix
Mais je l’avais tant usée
Que j’ai eu peur
De la briser


La colombe
Je l’ai enfin revue

Elle a repris sa plume
Et m’a suppliée
Que ce texte
Lui soit dédié

Elle s’est enfuie
Vers la lumière
Elle a disparu
Sous le soleil
Myriam Jeanmonod

envoyé par Denise 




Envolée lyrique
esquissée sur champ d'azur
en signe de paix

Miss Yves


Des ailes pour elle
message subliminal
flouté dans le bleu

Miss Yves 
 


"Le ciel est le pain quotidien des yeux" 
Ralph Waldn Emerson
envoyé par Claude



Un envol qui laisse à la pensée la liberté de s’épandre et de fondre dans l’espace
Thérèse



Je connais les brumes claires
La neige rose des matins d'hiver
Je pourrais te retrouver
Le lièvre blanc qu'on ne voit jamais
Mais l'oiseau, l'oiseau s'est envolé
Et moi jamais je ne le trouverai
Car j'ai vu, l'oiseau voler
J'ai vu l'oiseau, je sais qu'il partait
Je l'ai entendu pleurer
Le bel oiseau que le vent chassait

René Simard
envoyé par Claire Fo 




Mais quand viendra-t-elle,
évanescente colombe,
la paix sur le monde ?
  

Tilia


"L'oiseau s' envole là bas là bas l'oiseau s' envole et ne revient pas ..."

envoyé par Josette



Léger comme l'air
L'oiseau-mystère
Survole le monde
D'un grand coup d'aile
Puis s'effiloche
En une seconde
Sous le souffle cruel
De la bise qui s'approche...

La Licorne


Lili a vu une colombe
toute en nuage dans le ciel
effilochée de plumes
aérienne, symbolique
juste une prière à partager
juste un espoir éphémère

Marine D



"Comme un souffle fragile,
ta parole se donne,
Comme un vase d'argile
ton amour nous façonne"

envoyé par Naline 




Douces figures poignardées, Chères lèvres fleuries
Mia Mareyette Lorie et toi Marie
Où êtes-vous Ô jeunes filles !
Mais près d’un jet d’eau qui pleure et qui prie
Cette colombe s’extasie
Tous les souvenirs de naguère jaillissent vers le firmament
Et vos regards en l’eau dormant meurent mélancoliquement
Ô mes amis partis en guerre
Où sont-ils Braque et Max Jacob Derain aux yeux gris comme l’aube ?
Où sont Raynal Billy Dalyse dont les noms se mélancolisent
Comme des pas dans une église
Où est Grémnitz qui s’engagea.
Peut-être sont-ils morts déjà.
De souvenirs mon âme est pleine
Le jet d’eau pleure sur ma peine.
Ceux qui sont partis à la guerre au Nord se battent maintenant
Le soir tombe Ô sanglante mer
Jardins où saignent abondamment
le laurier rose fleur guerrière.
Guillaume Apollinaire -

 La colombe poignardée et le jet d'eau 
envoyé par Lyse


Blanche colombe, nuée sur fond azuré
De ton bec effiloché tu sembles chercher
Le fin rameau symbolisant la paix.
D’un battement d’ailes tu t’élances
Dans un courant ascendant, tu danses,
Vers les cieux où sommeille la paix.
De volutes en cadence, de rideau en transparence
Te voilà, tel un messager, un reflet de nos rêves
Les plus fous, ceux auxquels il faut penser
Pour les voir un jour se matérialiser.

Blanche colombe, nuée sur fond azuré
Si tu devais renoncer à sauver l’humanité
Nous serions tous orphelins sur cette terre
Nous serions tous abandonnés à notre triste sort
A nos pulsions terrestres, les plus viles,
A notre condition d’humains rampants :
Œil pour œil, dent pour dent, pas de sentiment
Et détruire tout ce qui nous avait été prêté.
Heureusement notre regard nous porte
Vers les hauteurs où tu nourris nos espoirs.

Toi qui généreusement te fonds dans la lumière
Donne-nous la grâce, inonde notre cœur, fais-nous solidaires.

Maïté Aliénor


Vers moi
Ta solitude
Qui borde les collines
Arpente les rivières.

Vers toi
Mon envol
Ta sérénité lointaine
L’ardeur flamboyante du jour
La finesse ourlée de la nuit …

Saravati




Un nuage est entré dans un oiseau
"Où est la vérité ?" a demandé
l'homme "Dans l'oiseau ? Où
dans un nuage ?" Et tandis que
l'homme cherchait la réponse
l'oiseau est sorti du nuage et a fait
sortir la vérité de l'homme.

Uma nuvem entrou num passaro.
"Qual a verdade ?" perguntou
o homem. "Esta no passaro ? Ou
esta numa nuvem ?" E enquanto
o homem procurava a resposta
o passaro saiu da nuvem, fazendo
com que a verdade saisse do homem

Nuno Judice



Vienne, vienne la colombe
Et son rameau d'olivier,
Dans nos cœurs et dans ce monde
Où la paix reste à gagner.


1.- Qu'elle apporte sa lumière
Pour éclairer nos maisons,
Au-delà de nos frontières
Au-delà des horizons.


2.- Qu'elle habite un nouveau rêve,
Celui que chante un enfant
Celui d'un jour qui se lève
Quand s'annonce le printemps.


3.- Vole, vole, chante et danse
Dans un ciel de liberté
Dans un ciel de tolérance
Le plus beau chant, c'est d'AIMER !

Jean-Claude Gianadda
envoyé par Martine


Comment faut-il faire pour dessiner un nuage ?
C'est assez simple,dirait Saint-Ex au petit Prince,
Tu prends le dessin du mouton,
Tu le gonfles comme un ballon
Oublie de le faire mince ,
Et mets le en haut de la page .

- Et comment dessiner la liberté ?
Tu laisse s'envoler des colombes
En oubliant qu'il y a un crayon dans ta main,
Comme si tu étais un magicien
Et que jamais les oiseaux ne tombent,
Et qu'ils volent sans s'arrêter...

- Comment savoir s'il est fini ?
Tu continues, jusqu'à ce que tu sois fatigué.
Les colombes seront si nombreuses,
Qu'elles formeront une nébuleuse,
Et on ne pourra plus distinguer
les orages : la liberté ayant tout envahi.

ReChab



30 mars 2015

entrelacs...



Brodées ton sur ton
passementeries guipures
Prunus au printemps



Le printemps

Les bourgeons verts, les bourgeons blancs
Percent déjà le bout des branches,
Et, près des ruisseaux, des étangs
Aux bords parsemés de pervenches,
Teintent les arbustes tremblants ;

Les bourgeons blancs, les bourgeons roses,
Sur les buissons, les espaliers,
Vont se changer en fleurs écloses ;
Et les oiseaux, dans les halliers,
Entre eux déjà parlent de roses ;

Les bourgeons verts, les bourgeons gris,
Reluisant de gomme et de sève

Recouvrent l’écorce qui crève
Le long des rameaux amoindris ;
Les bourgeons blancs, les bourgeons rouges,
Sèment l’éveil universel,
Depuis les cours noires des bouges


Jusqu’au pur sommet sur lequel,
O neige éclatante, tu bouges ;
Bourgeons laiteux des marronniers,
Bourgeons de bronze des vieux chênes,
Bourgeons mauves des amandiers,
Bourgeons glauques des jeunes frênes,
Bourgeons cramoisis des pommiers,

Bourgeons d’ambre pâle du saule,
Leur frisson se propage et court,
A travers tout, vers le froid pôle,
Et grandissant avec le jour
Qui lentement sort de sa geôle,
Jette sur le bois, le pré,
Le mont, le val, les champs , les sables,
Son immense réseau tout prêt
A s’ouvrir en fleurs innombrables
Sur le monde transfiguré.
Auguste Angellier




Prunus en folie
Bourgeons prêts à éclater
Sacre du printemps 

Josette T


Baies roses
Bonbons doucereux
pour petits bambins joyeux.

Naline


Boutons rose dragée
Bientôt pétales envolés
En pluie retombés 

Tilia


Entrelacs

Un rameau, des bourgeons explosent en étoile
Une guirlande, ses lampions rosissent au jour.

Les branches tissent l’espace, tissent la toile
Où se déroule le film de la vie en accéléré.

Notre regard cherche le bouton encore resserré
La fleur, la toute première à s’offrir à la luminosité.

Soudain, les branches semblent transfigurées
De baisers volés au mauvais temps d’avant.

Le printemps semble généreux. Il est venu
Le temps des nids est des oiseaux fleuris.

Mais aux premières gouttes, il pleut des pétales
Il pleut des baisers, il pleut des plumes si légères

Place aux tendres feuilles ressuscitant la frondaison
L’arbre s’illumine jour après jour pour la belle saison .

Maïté Aliénor 





Le ciel parfois est encore bougon
mais le printemps vient avec ses bourgeons
quand le soleil sera plus constant
on verra des kermesses de mille fleurs
et le rire éclatant des fruits vermeils
c'est la promesse des douces cantates
aux notes roses des prunus
une petite musique d'avenir 

Amichel


Prunus en fête
les bourgeons de Pâques
roses bonbon

Marine D 




27 mars 2015

"elle me raconte une histoire..."






Mamie dis moi
connais-tu l'histoire du beau chat
botté, fier et chapeauté ?
Oui ma jolie mais sais-tu
que ce chat avec son petit air sournois
roulera le meunier qui devrait s'en méfier
ce chat est un opportuniste !
Ecoute cette histoire
que Fifi te propose
qui t'en apprendras sur ses aventures
et ses turpitudes
cliques sur la bobinette
réveille la souris
et l'histoire se déroulera
soyons modernes mon enfant !

Marine D



1,2,3, chut, chut !!!
Tu n'as donc pas entendu ?
La porte de l'histoire est ouverte !
Écoutons !!!!

Enitram



Je racontais un conte
A quatre ou cinq marmots, auditoire choisi,
Et j'en étais, je crois, à l'endroit que voici :
"... Dans un instant où Dieu tournait le dos, le diable
Se glissa, sans rien dire et d'un air amiable,
Ce qu'il fait très souvent, derrière le bon Dieu ;
Il coupa dans le ciel un morceau de drap bleu,
Et, pour cacher le trou, mit dessus un nuage... "
Jeanne m'interrompit. - Allons, Jeanne, sois sage,
Dit George, intéressé par le diable et par Dieu ;
Nous écoutons, tais-toi. - Jeanne s'en troubla peu.
- Je croyais que le ciel, dit-elle, était en soie.

Victor Hugo « La Dernière Gerbe » 1902

Tilia


Cric et crac mon histoire est commencée
Tu voudrais l’écouter ? Il faut essuyer tes pieds
A la porte du château du Marquis de Carabas…
« Courra, courra pas » , c’est moi le Chat
C’est toi le rat, le petit rat qui fut pris
Dans les plumes du chapeau
Qui trembla sous les bottes du Chat.
Je ne donne pas ma langue au Chat
Il est bien trop malin et serait capable
De faire aussi tourner les ailes du moulin.
Quant à l’âne, il est bien discret
Et reste éloigné des mondanités.
La belle princesse pour Le Marquis craqua
Car apparu dans le plus simple appareil.
Il se vêtit à la mode et dans l’art de la révérence
Abîma son dos lorsque son nez toucha le sol
Une fois de trop. Le Chat, grand seigneur…
Vous n’y pensez pas !Il eut les plus beaux coussins
Et devin, comme toujours, prit ses rêves pour la réalité.
Cric et crac, mon histoire est terminée
Tes yeux semblent papilloter
Tu vas t’endormir en suçant ton pouce
Sur les ailes du vent.

Maïté Aliénor


Mon beau chaton
fait bien attention
à tous ces fripons
qui sont sur le pont
Mon chaton tout beau
il ne faut pas confondre
le loup et l'agneau
qui s'est laissé tondre
Mamie te racontera
et pas à pas tu avanceras
sur la route de la vie
bordée de chemin fleuris

JosetteT


22 mars 2015

cuvée 2015




L'anémone et l'ancolie
Ont poussé dans le jardin
Où dort la mélancolie
Entre l'amour et le dédain
Guillaume Apollinaire






Pulsatille...pulsation, pulsion
Retour des anémones impulsives
Et des photographes inventives
C'est déjà la belle saison

Au mois de mars, grêle de flashs.
Les anémones pulsatilles
Anticipent le mois d'avril.
Léger, le vent fait vibrer
Le fin duvet de leur tige
Et notre cœur qui se livre
Tandis que l'abeille s'enivre
Dans la bulle du campanile

Entonnons un faux bourdon:
C'est déjà la belle saison.

Miss Yves







Vibre l'anémone
flashs en jaune et en violet
Plongée dans l'intime
Miss Yves



" Celui qui fait fleurir la fleur travaille si simplement ..." 
Tagore 
envoyé par Mathilde



Une gerbe d'or
impulsive pulsatille
jaillit de ton cœur

Tilia


Crocus au cœur d'or
et Fifi sous le charme
éclipse la lune

Josette T 





Cœur pulsé
en ce matin de mars
or et soieries
le crocus est en transes
le vent est son archet

Marine D


Cadeau délicat
Dans son papier de soie
Étincelles de joie
Adieu le froid....

Claire Fo


Les belles fleurs sont impudiques
Dévoilant dans les plis de leur robe
Tout le charme des gynécées.
Au bal les étamines se préparent
Jaunissent de pollen, frétillent
Aux assauts du vent et cachent leur jeu
De belles séductrices au bout de leur pistil.
Serrées l’une contre l’autre, les anémones
Fredonnent et froufroutent leurs pétales
S’ouvriront-elles ou pas ? Se feront-elles désirer ?
Avanceront-elles masquées ne montrant de leur tige
Qu’un fin duvet à croquer. Parsèmeront-elles leurs atouts
En échange d’un baiser dispensé du bout des ailes ?
Au bal du printemps, les belles anémones ont rendez-vous…
Fifi voit tout. Fifi attend aussi. Les histoires de prince charmant
Et de belles au cœur d’or n’en finissent plus d’exploser.
Dans la gazette mondaine des pulsatilles il est écrit :
Dame anémone a fait son entrée : jouez violons, accordez vos fils d’or !

Maïté Aliénor


 

Archives du blog