11 juin 2017

roches...




Les vieillards ont tous de la beauté. Comme les roches, ils se cristallisent et resplendissent .
Le jardin des Henderson




Il faut s'imaginer Sisyphe heureux, dit la légende. Assurément. Mais lui aussi est menacé par la grâce. Sisyphe et le travail obligatoire sont, il est vrai, éternels ; mais le rocher n'est pas immortel. Après avoir été roulé tant de fois sur son chemin accidenté, il finira par s'user et un jour Sisyphe se rendra compte que, depuis longtemps, il pousse du pied un caillou gris dans la poussière en sifflotant. 























3 juin 2017

sous les flots bleus...




une tortue verte
filant sous les flots limpides
vers l'étoile bleue

Tilia 
 




au large de l'île
la jeune plongeuse voit
en nageant sous l'eau
 






près des cent yeux noirs
du grand bénitier buvant
la lumière vitale

 




27 mai 2017

"tout là-bas..."




Il n'y a pas de plaisir comparable à celui de rencontrer un vieil ami, excepté peut-être celui d'en faire un nouveau



Deux belles jeunes damoiselles
sur un rocher perchées
regardaient au loin tout là-bas
un coin perdu à tire d'ailes
dans la forêt en contre bas
où des hôtes charmants sont cachés
n'est ce pas que c'est beau
dit l'une à l'autre
et l'autre à l'une : oui très beau
ciel et nature mêlés
comblent l'amitié partagée 


"Là -bas
Tout est neuf et tout est sauvage
Libre continent sans grillage
Ici, nos rêves sont étroits
C'est pour ça que j'irai là -bas..." 

Jean-Jacques Goldmann
envoyé par Marie-Paule








Qu'un ami véritable est une douce chose!
Il cherche vos besoins au fond de votre cœur ;
Il vous épargne la pudeur
De les lui découvrir vous-même.

La Fontaine
envoyé par Tilia 




Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui est mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils.

Rudyard Kipling
envoyé par Daniel 

 

18 mai 2017

"embrassement.."



"La caravane, lentement, chemine; les hommes cramponnés à leur selle ne parlent plus. Bercée au pas égal et balancé de ta monture, tu t'abandonnes, mieux aimée, te laissant délicieusement pénétrer de l'universel embrassement..."





Night and stars above that shine so bright
The mystery of their fading light
That shines upon our caravan

Sleep upon my shoulder as we creep
Across the sand so I may keep
The memory of our caravan

This is so exciting
You are so inviting
Resting in my arms
As I thrill to the magic charms
Of you beside me here beneath the blue
My dream of love is coming true
Within our desert caravan.

Irving Mills,
 parolier de "Caravan


14 mai 2017

instant...




 "La moindre joie ouvre sur l'infini"
Christian Bobin



Flaque irisée
la mer étend son drap
à l'heure des rêves


“Quel vin est aussi pétillant, savoureux, enivrant, que l’infini des possibles !”
S.Kierkegaard

envoyé par Marie Paule 



Les vagues ont repeint au rouleau une mer d'huile
Sylvain Tesson
envoyé par Enitram


 Mille petits poissons blancs
comme si frétillait
la couleur de l'eau
Konishi Raizan (1654-1716)

envoyé par Tilia


9 mai 2017

fifille est retournée voir les kangourous :-)




Kangourou premier, roi des kangourous,
Ayant accroché son grand sabre au clou
S’assoit dans un trône en feuilles de chou.

Sa femme arrivant, pleine de courroux,
Dans sa poche a mis ses fils et ses sous,
Ses gants, son mouchoir et ses roudoudous.

Kangourou dernier, roi des kangourous,
Avait les yeux verts et les cheveux roux.
Sa femme peignait son royal époux.

Kangourou le Roux, roi des kangourous,
Kangourou dernier, kangourou le Roux.

(Robert Desnos, Chantefables, 1944-1945)





La poche de maman
Est la plus chaude à vivre
Je sauterai dedans
Avec mon cœur et trois livres !







Un sac à malice
houba houba hop hop hop
pochette -surprise












3 mai 2017

"prendre racine..."




On a beau prendre des trains
Ce sera toujours pour pouvoir enfin
Toucher les cimes
Prendre racines


Aux racines de l'arbre
Accrocher ses misères
Se nourrir de la terre
Qui fait vivre les fleurs
C'est un très long voyage
Pour des parfums subtils
Murmures de jardins
Secrets enrubannés
Roses mots de bonheur

Marine D


Trois marches moussues
il suffit d'un peu de terre
pour s'enraciner

Du passé lointain
nous murmurant un secret
la fougère à spores

Miss Yves


 De la maison vide
il ne reste qu'un cliché
plein de souvenirs 

Miss Yves 




Le travail de Romain Francès, maître forgeron
vidéo envoyée par Tilia



Les années passent, la pierre et le fer demeurent.
Agrémentée de fougère et de petites fleurs
La rampe de fer forgé ancrée dans la pierre
Attend le retour de la belle ferronnière.


Depuis très longtemps, les degrés de l'escalier
N'ont pas ressenti le martèlement des pieds
Des enfants montant les marches à toute vitesse,
Ni le pas des anciens réduit par la vieillesse.

Tilia 



Je prendrai mes racines là où tu n'attends pas
Entre les pierres viles, je me poserai là
Pour arrondir les angles et les mauvaises vues
Pour te faire une rampe et protéger tes pas 

Véronica


27 avr. 2017

"Marikala....la petite française"




et ses musiciens, ont offert à Lautenbach le 22 avril 2017,
un concert au profit de l'Association d'Ici et d'Ailleurs











Ma chambre a la forme d’une cage
Le soleil passe son bras par la fenêtre
Mais moi qui veux fumer pour faire des mirages
J’allume au feu du jour ma cigarette
Je ne veux pas travailler je veux fumer
Hôtel
Le guetteur mélancolique





Une blonde une brune
au feu du jour les mirages
tout part en fumée

Dans ses doigts du gris
volutes et volupté
Du bleu dans sa voix 







21 avr. 2017

manifestation...





printanière...


Un printemps majeur !
Une minorité sympathique !
Une manifestation onirique !

Véronique B



Après Pâques, les pâquerettes!
Foin des bouquets de violettes!
Bientôt les bleuets, les bluettes,
Manière de conter fleurette ,
Fières sur leurs tiges fluettes,
Foi de Fifi, belles fillettes
Au coeur d'or-sont-elles coquettes-
Dans le parc, salut , pâquerettes !

Miss Yves




Hauts les coeurs
Hauts les bras
A l'assaut
Mais de quoi
La foule crie
Et tourne au vent
Les Pâquerettes
Joyeuse bande
On d'autres chats
A fustiger...

Marine D


Manifestations des pâquerettes
les pissenlits crient aussi
les zozios font un tintamarre
...et le soleil rigole !
Que se passe t il donc ?
- c'est le printemps
mon enfant

Josette T



Pâquerette, pâquerette,
Il y a des gouttes d’eau
Sur ta collerette
Et tu plies un peu le dos…
Pâquerette, pâquerette,
Le beau soleil printanier
Viendra-t-il les essuyer ?

Pâquerette, pâquerette,
Qui souris près du sentier,
Je te le souhaite…

Pâquerette, pâquerette,
Il y a sur ton cœur d’or
Un frelon en fête ;
Tant il est ivre qu’il dort !
Pâquerette, pâquerette,
L’aile du vent printanier
Va-t-elle le balayer ?

Pâquerette, pâquerette,
Qui rêves près du sentier,
Je te le souhaite.

Philéas Lebesgue 

1869-1958) « Pâquerette 
envoyé par Tilia 


Le matin, le matin
Ne rime plus avec chagrin
A midi, à midi
Je n'aurai pas plus de soucis
A 4 heures, à 4 heures
Ça rime avec tartine au beurre
Et le soir, et le soir
Ça rime toujours avec espoir

J'suis content
C'est l'printemps
Qui vient juste après l'hiver
Le voilà
Youp' lala
C'est joli pis c'est pas cher

Simone


17 avr. 2017

ce soir...






Jolie photo
Ukyo-e
Légumes
Ignames
Ébullition
Navets
Noix de muscade
Émerveillement


Soupe printanière
Nettoyage et récurage
Intestins à neuf !
Marine D 


Belle Soupe, onctueuse, et odorante, et verte,
Qui reposes, brûlante, en la soupière ouverte,
Que ne donnerait-on pour avoir l’avantage
De te savourer, cher, délicieux potage ! !
Belle Soupe, Soupe, Soupe, Soupe du soir !

Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !
Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !
Sou… oupe, Sou… oupe, Sou… ou… oupe du soir !
Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !

Belle Soupe, qui donc réclamerait poisson,
Viande, ou œufs, ou volaille, ou même venaison ?
Qui ne renoncerait pas à tout ça pour deux sous
D’une si admirable et délectable
Sou-pe ?, Sou… ou… oupe du soir !

Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !
Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !
Sou… oupe, Sou… oupe, Sou… ou… oupe du soir !
Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !

Lewis Carroll
Alice au Pays des Merveilles
envoyé par
Tilia 



 A la soupe soupe soupe
au bouillon ion ion
la soupe à l’oignon
c'est pour les garçons...

Josette T


10 avr. 2017

"Pétales roses et pétales blancs..."



Toc, toc, toc !
C’est le printemps,
Pétales roses et pétales blancs !
Chatons de saule et mimosa
Se sont éclipsés
Au bord des routes,
 Et dans les sous-bois.
Au ras du sol : la primevère
Soit le troisième œil,
Celui qui, de son sourire
Annonce le retour du beau temps.
Dans mon jardin
Narcisses ou pervenches
Et corolles au vent,
Coronilles jaune lumière,
Jacinthes en rang serrés
Et par-ci, par-là
Des arbustes vaporeux
Posés en pointillés
Sur fin d’hiver déshabillé.
Ailleurs, une profusion
De buissons japonais
Et de généreux camélias.
Toc, toc, toc !
C’est le printemps !
pétales roses et pétales blancs
Ô mon ciel bleu
Depuis si longtemps le prunus t’attendait…
Mais tout cela ne dure qu’un instant
Quand souffle le vent
Quand survient la pluie
De pétales roses, de pétales blancs !
Tandis que coucous des bois
Et discret myosotis
S’invitent aux abords
Du blanc buisson de perles,
La mésange regagne son nichoir
Les merles sautillent dans la prairie
Entre les pissenlits aux dents de lion
Et les pâquerettes à profusion.
Le printemps va et vient
Entre chapeau de paille et parapluie
Mais petit à petit la nature s’enhardit
Bientôt la froidure tombera dans l’oubli,
Déjà… je vois poindre les premiers coquelicots :
Le printemps fait son numéro !

Marguerite
Le cœur d’or
De la belle
Marguerite
Quel trésor
Les pétales s’amoncèlent
Et bien vite
Elle s’effeuille
Dans le vent
Infidèle
En blessant
Notre orgueil
Qui chancèle
Belles promesses
Tendres caresses
Douce folie
Évanouie

Josette T







Mars qui rigole

Du chaud, du froid
Du froid du chaud
Oh là là
Mars auras-tu bientôt fini
De nous enquiquiner ainsi
Du froid du chaud
Et le narcisse et le lilas
Et l'anémone
l'oiseau imperturbable
Qui fait son nid
Mais oui,
Un papillon
Un peu foufou
Le nuage désorienté
Qui vire au blanc
Qui tourne au gris

Du chaud , du froid
Et de la pluie
Mais ce n'est pas
La fin du monde
Je vous avertis
C'est enfin de l'hiver
Le trépas
Na

Et à présent Avril encore vêtu
Turlututu chapeau pointu
Enrubanné de glycine odorante
N'a pas fini de nous charmer !

Marine D





 "J’écoute vivre les fleurs,
Celles d’ici où bien d’ailleurs,
Chacune berce mon cœur,
D’un enivrant bonheur.
Tous les parfums inondent le ciel,
d’une chaste odeur de miel.
Dans l’azur elles éclosent,
Toutes en chœur avec les roses.
Toutes sont filles de lumière,
Dans le ciel où sur la terre.
Sous le soleil les voilà frivoles,
Ici et là un pétale vole.
C’est des flèches d’or et de flammes,
Charmeuses au cœur de l’âme.
Oh ! Fleur de votre beauté que j’aime,
Mes yeux émerveillés de vous : des diadèmes,
Sans repos, sans sommeil, de jour comme de nuit,
Rêvent, de vos jardins merveilleux : le paradis"

Auteur inconnu

envoyé par Marie-Paule 






Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande ;
Et telle est ma beauté, que l’avare Flamand
Paye un de mes oignons plus cher qu’un diamant,
Si mes fonds sont bien purs, si je suis droite et grande.

Mon air est féodal, et, comme une Yolande
Dans sa jupe à longs plis étoffée amplement,
Je porte des blasons peints sur mon vêtement,
Gueules fascé d’argent, or avec pourpre en bande.

Le jardinier divin a filé de ses doigts
Les rayons du soleil et la pourpre des rois
Pour me faire une robe à trame douce et fine.

Nulle fleur du jardin n’égale ma splendeur,
Mais la nature, hélas ! n’a pas versé d’odeur
Dans mon calice fait comme un vase de Chine.

Théophile Gautier
envoyé par Tilia


30 mars 2017

"L'arbre assume le printemps..."




Quand la beauté t'habite,
Comment l'assumes-tu ?
L'arbre assume le printemps
Et la mer le couchant,
Toi, comment assumes-tu
La beauté qui te hante ?

Toi qu'habite la beauté,
Tu aspires à une autre
Plus vaste que le printemps,
Plus vive que le couchant
-déchirante, déchirée-
Qui pourrait t'assumer

Hormis l'éternel Désirant ?
De l'Âme









Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré, cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.
Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite,
dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite,
sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite,
sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite,
de pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite,
saute par-dessus la haie, cours-y vite. Il a filé!

Paul Fort
envoyé par Marine D








Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini."

Victor Hugo
envoyé par Marie-Paule 





Quand nous jouions à la marelle
Cerisier rose et pommier blanc
J'ai cru mourir d'amour pour elle
En l'embrassant
Avec ses airs de demoiselle
Cerisier rose et pommier blanc
Elle avait attiré vers elle
Mon coeur d'enfant.

La branche d'un cerisier
De son jardin caressait
La branche d'un vieux pommier
Qui dans le mien fleurissait
De voir leurs fleurs enlacées
Comme un bouquet de printemps
Nous vint alors la pensée
D'en faire autant.

Et c'est ainsi qu'aux fleurs nouvelles
Cerisier rose et pommier blanc
Ont fait un soir la courte échelle
À nos quinze ans.

 Paroles de Jacques Larue
envoyé par Tilia 




20 févr. 2017

sensation...




"Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme..."
Arthur Rimbaud
Sensation



"Chanter ! quoi donc chanter ?
La bise et la brume, les feuilles qui tombent, le vent qui pleure?"
George Sand




Demain je t’amènerai
Dans les sous-bois où le soleil joue
Avec la cardamine et le coucou
Demain si la chance nous accompagne
Nous traverserons des flaques de lumière
Avant de nous perdre dans l’ombre


Pas de gorilles dans la brume
de morilles je ne sais pas
mais …

si m'en croyez
on dirait qu'un frileux printemps
sur la pointe des pieds
s'avance à travers champs
dans un voile de brume
qu'un rai de soleil allume
les arbres s'éveillent
aux chants des oiseaux
les prés s'embuent de rosée
le cœur de douce mélancolie
si m'en croyez 

Amichel



Mi-ombre à mi-pente
l'arbre troue dans son élan
la lumière floue

Miss Yves



L'aube ...."alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncé au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
Eh haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil, il était midi".
Arthur Rimbaud
Illuminations.



La danse dans les jambes,
l'arbre descendait la pente,
rejoignant les autres à l'orée du bois.
Biniou et bombarde emportaient déjà,
les danseurs dans un an dro,
jusqu'au bout de la nuit.

Roger Dautais




Brume

Je ne sais
Si la lumière est d’ici
Ou bien de là-bas.

Irréelle, issue des légendes
Elle joue dans la brume
Sa partition insolite.

Les arbres s’éveillent
Tantôt feuillus
Ou bien encore nus.

Les troncs montent
Joints comme les doigts
D’une main offerte au ciel.

Du ciel, il n’en est point
Évaporé dans l’argenté
Comme le sol, il s’effeuille léger.

Maïté L


4 févr. 2017

aube...



Pour  vous remercier de tous vos gentils commentaires et vous souhaiter une bonne semaine, 
Jean-Marie vous offre l'aube flamboyante du jeudi 2 février, jour de la chandeleur :-)





"L'aventure commence à l'aurore
A l'aurore de chaque matin
L'aventure commence alors
Que la lumière nous lave les mains


L'aventure commence à l'aurore
Et l'aurore nous guide en chemin
L'aventure c'est le trésor
Que l'on découvre à chaque matin..."
Jacques Brel





Paix indicible

Volée de marches
Gravir et partir
Rayons promis

Choisir une voie
L’azur incandescent
Ou l’ombre recueillie


Demeurer en ce lieu
Dans la paix indicible
Rencontrer les esprits

S’envoler ver le ciel
Laisser l’ombre aux absents
Rejoindre l’ange blond
marine D




"L'aurore s'allume ;
L'ombre épaisse fuit ;
Le rêve et la brume
Vont où va la nuit ;
Paupières et roses
S'ouvrent demi-closes ;
Du réveil des choses
On entend le bruit."

V. Hugo

envoyé par Marie-Paule 



"quand l’Aurore avec ses doigts de roses entrouvrira les portes dorées de l’orient et que les chevaux du soleil, sortant de l’onde amère, répandront les flammes du jour pour chasser devant eux toutes les étoiles du ciel"
François Fénelon (1651-1715) 
Les Aventures de Télémaque

envoyé par Tilia


25 janv. 2017

lignes bleues...




Voilà des photos qui se méritent ! Elles ont été faites au sommet du Petit Ballon (Massif des Vosges) 
L'auteur c'est Jean-Marie notre gendre, c'est un sportif accompli et il n'a pas peur des basses températures. :-)




Les vraies merveille ne coûtent pas un centime :
Ici commence la liberté.
La liberté de bien se conduire.

Voici l'espace, voici l'air pur, voici le silence,
Le royaume des aurores intactes et des bêtes naïves.
Tout ce qui vous manque dans les villes,
est ici préservé pour votre joie.

Enterrez vos soucis et emmenez vos boites de conserves.
Les papiers gras sont les cartes de visite des mufles.

Ouvrez vos yeux et vos oreilles fermez vos transistors.
Pas de bruit de moteur inutile, pas de klaxons.

Écoutez les musiques de la montagne.

Récoltez de beaux souvenirs, mais ne cueillez pas les fleurs.
N'arrachez surtout pas les plantes : il pousserait des pierres.
Ne mutilez pas les fleurs, marchez sur les sentiers.

Il faut beaucoup de brins d'herbe pour tisser un homme.


Oiseaux, chevreuils, lapins, chamois,
Et tout ce petit peuple de poil et de plume
ont désormais besoin de votre amitié pour survivre.
Déclarez la paix aux animaux timides.
Ne les troublez pas dans leurs affaires
L'ennemi des bêtes est l'ennemi de la vie.

Afin que les printemps futurs réjouissent encore vos enfants !

Samivel
 poète et randonneur


31 déc. 2016

lumières...



Bonne et Heureuse Année à vous tous !

"L'obscurité ne peut pas chasser l'obscurité; seule la lumière le peut."
Martin Luther King 


19 déc. 2016

"la fenêtre..."



La fenêtre
Pour les autres, pour les passants
tu es simplement la fenêtre
Pour moi qui t'aime du dedans
tu es ma plus profonde fête

Celle qui accroît le regard
et limite chaque nuage
la gardienne du paysage
où je viens me perdre le soir

J'ai le monde sous mes paupières 
mon front à ta vitre appuyé
et tu es glissante lisière 
sur le bord de l'illimité

Reste ma soeur très patiente
fais-moi l'aumône d'un oiseau
redis-moi les paroles lentes
de cet horizon sans défaut.

Et posée entre ciel et terre
Sois ce chemin aérien
près duquel doucement je viens
apaiser ma faim de lumière




Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une chandelle. Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.
Par delà des vagues de toits, j’aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
Si c’eût été un pauvre vieil homme, j’aurais refait la sienne tout aussi aisément.
Et je me couche, fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même.
Peut-être me direz-vous : « Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? » Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?

Charles Baudelaire - Le Spleen de Paris

envoyé par Josette



Les fenêtres murmurent
Quand tombent en chevelure
Les pluies de la froidure
Jacques Brel 



"Le visage de ceux qu'on n'aime pas encor
Apparaît quelquefois aux fenêtres des rêves,
Et va s'illuminant sur de pâles décors
Dans un argentement de lune qui se lève".

Les rêves de Anna de Bracovan, 

Comtesse de Noailles
Envoyé par Den 



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© marine Dussarrat



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