11 avr. 2018

se faire un shampoing...



je me "marre"
dans son "coin" le canard
fait trempette






pour être tout beau....



"Ils vont, les petits canards,
Tout au bord de la rivière,
Comme de bons campagnards.

Barboteurs et frétillards,
Heureux de troubler l’eau claire,
Ils vont, les petits canards.

Ils semblent un peu jobards,
Mais ils sont à leur affaire
Comme de bons campagnards

Dans l’eau pleine de têtards,
Où tremble une herbe légère,
Ils vont, les petits canards.

Marchant par groupes épars,
D’une allure régulière
Comme de bons campagnards ;

Amoureux et nasillards,
Chacun avec sa commère,
Comme de bons campagnards
Ils vont, les petits canards !"

Rosemonde Gérard




LUNDI,
les canards vont à la mare, mare, mare...

MARDI,
ils s'en vont jusqu'à la mer, mer, mer...

MERCREDI,
ils organisent un grand jeu, jeu, jeu...

JEUDI,
ils se promènent dans le vent, vent, vent...

VENDREDI,
ils se dandinent comme ça, ça, ça...

SAMEDI,
ils se lavent à ce qu'on dit, dit, dit...

DIMANCHE,
ils se reposent et voient la vie en rose...
La semaine recommencera demain, coin, coin


30 mars 2018

couleur soleil...




dedans...


Tulipes dorées
Comme mains en prière
S'éclatent de joie

Joies-haut sur la branche
Cherche gentil compagnon
Pour nous en-chanter







dehors...
  

Dans le soir triomphal la froidure agonise
Et les frissons divins du printemps ont surgi ;
L'Hiver n'est plus, vivat ! car l'Avril bostangi,
Du grand sérail de Flore a repris la maîtrise.


Émile Nelligan






Belles Fêtes de Pâques à vous toutes et tous !





 OiSeau LiberTé


Oiseau du ciel
Pulsion de vie
Toi qui n'a pas d'entraves
Vole sous les nuages

Emportes la rythmique
Des musiques qui nous hantent
Fais planer nos rêves
Au delà des mers
Vers les sables du désert
Tes espaces sont sans limites
Ta route sans frontières
Ton voyage impérial
Tes nuits belle fortune...

Nos peines sont violentes
Nos jours comptés
Tu élèves nos espérances
N'oublie jamais
Vers nous de revenir

Pour nous chanter
Ta LiberTé
© marine D


16 mars 2018

l'étang était gelé...



Sur les plumes d'un ange
Déposez feuilles dorées
Puis, à grand coup de spatule, appliquez la peinture
Du bleu firmament serait le meilleur choix
Faites-en un tableau effet-mer que seules les âmes sensibles pourront admirer....
Il faut faire vite...le printemps va voler la vedette...



Plumes de glace et
Rémiges dorées
S’entrecroisent
Sur le lac d’hiver.
La neige et le givre
Ont-ils laissé en gage
Leurs ciseaux d’oiseaux ?
Miroir brisé
Aux longues trajectoires
Du sextant emplumé
J’entends les craquelures
Inscrites au virage
Du tranchant des couteaux.
L’hiver fourbit
Ses derniers outils
Dans la féerie d’un tableau.


"Triangles de glace
Rayures bleutées
L'hiver géomètre trace
Ses angles à moins dix degrés..."

La Licorne


 "Dans l'eau que je puise
scintille le début
du printemps"
Ringaï 

envoyé par Béa Adler


 L’étang était gelé
et l’ange était léger
qui glissait sur la glace
au soleil
ses ailes de neige
mêlées au reflet bleu
du ciel

Amichel


18 janv. 2018

"merci...!"



Merci à mes deux copines qui m'ont fait cette généreuse surprise de m'offrir un pèle-pommes.
Je m'en sers au moins deux fois par jour, le matin et le soir...
et les jours de tarte aux pommes.
Il est joyeusement rouge mon pèle-pommes, il est rigolo et pratique !
Vive les copines, les pommes et le pèle-pommes...





Outre le plaisir de manger de fines tranches de pomme craquantes et juteuses, 





Il n'est pas vil
Le vilbrequin
A pommes
Juste un peu coquin
Quand il déshabille
Pomone
Juste un peu taquin
Quand son taquet
Ronronne
Pour les sept nains
C'est un cadeau
Malin
Pas un pépin
Dans la tarte
Tatin 

Miss Yves




6 janv. 2018

"la folle allure..."








 "Mon Dieu qui n'êtes personne, donnez-moi chaque jour ma chanson quotidienne, mon Dieu qui êtes un clown, je vous salue, je ne pense jamais à vous, je pense à tout le reste, c'est déjà bien assez de travail, amen.
Christian Bobin
La folle allure




Coup-rire sans bouger
Dans l'infini du moment présent
À la folle enseigne de la vie


Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
La Fontaine







Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.

Boileau
envoyés par Tilia




Faites de petits pas
Et suivez votre route
Sans vous perdre de trop !

Véronica B 

 

28 déc. 2017

à vous tous... de belles rencontres... de beaux échanges




"Qui donne beaucoup recevra beaucoup"
Proverbe






Ce que l'on garde pourrit,
Ce que l'on donne fleurit.
Proverbe auvergnat 
envoyé par Suzanne



Long souffle de vie
dans la canne du verrier
une perle est née

Tilia






je verse dans votre verre les bulles de champagne de l'alphabet des souhaits de nouvel an

Amitié amour
Bonheur baisers
Curiosité chaleur
Désir don
Envie envol
Fêtes famille
Grâce gaîté générosité
Humour havre honneur honnêteté
Idéal illusion
Justice jour jeux
Kermesse
Liesse larmes
Monde musique
Nuit naissances
Océan odeurs optimisme
Paix présence pluie
Qualité
Rires rêves
Soleil santé
Tendresse tolérance talent
Utopie
Vie voyages vin vacances
W www
X ylophone
Ying yang
Zèle zèphyr

Amichel 

18 déc. 2017

Belles fêtes de Noël à vous tous qui passez par là...




 "La maturité à laquelle nous devons tendre consiste à devenir, 
au prix d'efforts continus, de plus en plus véridiques, 
de plus en plus indulgents, de plus en plus miséricordieux"
Albert Schweitzer
Souvenirs d'enfance 
Chapitre 7




7 déc. 2017

lumineuses...




Ciel
Gris et défait
Cherche
Soleil triomphant
Pour coloration
Lumineuse


L’écureuil et la feuille

Un écureuil, sur la bruyère,
Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend,
Doucement portée par le vent.

Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l’écureuil ;

Le vent attend, pour la poser
Légèrement sur la bruyère,

Que l’écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairière

Où il aime à se balancer
Comme une feuille de lumière.

Maurice CARÊME (1899-1978)

envoyé par Miss Yves 



"et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
les fruits tombant sans qu'on les cueille
le vent et la forêt qui pleurent
toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
les feuilles
qu'on foule
un train qui roule
la vie s'écoule "

Guillaume Apollinaire (Alcools,1913) 

envoyé par Amichel 






Feuille rousse, feuille folle,
Tourne, tourne, tourne et vole!
Tu voltiges
au vent léger
Comme un oiseau apeuré. (...)
Luce Fillol


envoyé par Marie-Paule 



Laisser glisser les mots enrubannés de brume
Du fin fond de l'hiver et si loin du printemps
S'écouler en frissons les notes une à une
S'enrouler tendrement les comptines d'antan
Qui parlaient de bonheur

Regarder chaque rime aux couleurs pimentées
Fermer les yeux tandis que le piano roucoule
Petits refrains venez chaque jour visiter
Nos jardins défleuris tandis que je déroule
Le journal de mon coeur

Je suis tellement bien dans cette grosse bulle
Entre deux blancs nuages sous un ciel de légende
Qui nous emporte loin comme des funambules
Les paupières scellées soudain je me demande
A quoi sert d’avoir peur ?

Marine D



 Jaune, étincelante,
au beau milieu de la ronde,
une feuille d'or, dort.

Tilia





L’automne, virgule
Une feuille, virgule,
………………………puis une autre et encore une autre
points en suspension, au temps
des frêles lampions…………………….
les feuilles en harmonie
Sont doux traits de lumière.
Peu à peu, fenêtres sur feuilles
Se créent, s’agrandissent. Points
Deviennent portes, deviennent isthmes
Entre deux saisons.
Dansent les feuilles, face automne, face hiver
Subliment leurs nervures, aspirent leurs pigments.
Les belles virgules au bout de la branche
De souples à craquantes s’en vont en lampions
Filent, défilent. Demain, si tu les touches
……………………………………seront poussière.

Maïté L



19 nov. 2017

village...




"Toute chose peut être considérée comme un émerveillement ou comme une gêne, comme un tout ou comme rien du tout, comme une voie ou comme un souci. La considérer chaque fois de façon différente, c'est la renouveler, la multiplier par elle-même. C'est pourquoi un esprit contemplatif, qui n'a jamais quitté son village, a cependant l'univers entier à ses ordres"
Fernando Pessoa



Sur les toits des villages alsaciens
les chats de gouttière la queue en l'air
se déplacent en toute tranquillité
entre les chiens-couchés






"Ma mère, je la vois !
Oui, je revois mon village !
Ô souvenirs d’autrefois,
doux souvenirs du pays !
Doux souvenirs du pay
s !
Ô souvenirs chéris !
Vous remplissez mon cœur
de force et de courage.
Ô souvenirs chéris !
Ma mère, je la vois !
Je revois mon village !"

Carmen de Georges Bizet 
livret Henri de Mailhac et Ludovic Halévy






Ah ces petits villages
aux toits de tuiles rouges
baignés de soleil
ils savent réchauffer
l'âme de celui qui chemine
sans feu ni lieu
sans l'odeur du bon pain
Le sourire d'une mère
l'amour d'une mamie
un bon feu dans le poêle
vaut tout l'argent d'un monde
au coeur sec...


Village au fond de la vallée
Comme égaré, presqu'ignoré
Voici qu'en la nuit étoilée
Un nouveau-né nous est donné

Villard Jean
envoyé par Suzanne


Quelque soit le paysage auquel un enfant est exposé très tôt, cela sera le voile à travers lequelle il verra le monde par la suite

"Whatever landscape a child is exposed to early on, that will be the sort of gauze through which he or she will see all the world afterwards."
Wallace Stegner 
envoyé par Cergie 


13 nov. 2017

tapisser...



Une vie individuelle est un fil de la tapisserie et qu'est ce qu'un fil en comparaison de l'ensemble"
Isaac Asimov


 Dans les forêts dépouillées,
Déjà les feuilles rouillées
Font un tapis de velours.
Et l'on entend, de l'automne
Gémir le chant monotone,
Coupé par des sanglots lourds.
Jean RICHEPIN

envoyé par Enitram



Pas à pas le vent
vif effrite un patchwork d’or
adieu Pénélope


Musique douce des pas sur ce tapis là qui couvre/couve herbes et mousses
Solilouve


 Tapisse-moi le cœur
J'en ai tellement besoin
De tes feuilles d'or et
Petit petit matin ...

Véronica B 


 Cueillir des yeux
l'or de la rue
Cueillir en amoureux
l'or des talus

Thérèse 





c’est un tapis où le pas glisse
c’est un tapis de haute lice
que l’automne
nous donne
feuilles incendiées
feuilles rouillées
d’arbres déshabillés
par le vent
par l’ usure
des morsures
du temps

c’est un tapis où le pas glisse
c’est un tapis de haute lice
aux trames mordorées
vin et soleil mêlés
étoffes végétales
douceurs létales
de vives flammes
d’éclatantes gammes
dont l’âme
s’enchante
mélancolie ,andante

c’est un chemin où les pas crissent
sur un tapis de haute lice

Amichel 


 " Automne : le papier à fleurs du jardin se décolle .Les abeilles noires tombent comme des mouches . IL vente . 
Mon bel été se déplume ... "
J.M Maulpoix

envoyé par Mathilde




5 nov. 2017

l'école buissonnière



"Bleue, bleue, notre vie est un triste sort.
 Toujours enfermé, on voudrait voir dehors..."
Charles Trenet
L'école buissonnière 





A bas la rentrée
l'animal aux grandes oreilles
préfère la garenne

Josette T 



P'tit la pin plein d'poils
P'tit lapins pleins d'poils
P'tit lapin plein de poils partout
Par devant, par derrière
Par dessus par dessous
P'tit lapin plein d'poils partout !

envoyé par Marine Dussarrat




envoyé par Suzanne



Je connais un autre connin
Que tout vivant je voudrais prendre.
Sa garenne est parmi le thym
Des vallons du pays de Tendre.

 Guillaume Apollinaire
Le Bestiaire, ou Cortège d’Orphée, 1911
envoyé par Miss Yves 

 

29 oct. 2017

s'échapper...


C'est quand on l'a perdue que l'on comprend ce qu'est la liberté. C'est vrai. Mais il n'y a pas que des prisons avec des barreaux, il y en a de beaucoup plus subtile dont il est difficile de s'échapper parce qu'on ne sait pas qu'on y est enfermé.
Henri Laborit
L'esprit du grenier








L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.

L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table ?

Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste,
Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
Et tu chantonneras comme un enfant bercé.

Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame.
Il dort. C'est étonnant comme les pas de femme
Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.

Midi sonne. J'ai fait arroser dans la chambre.
Va, dors ! L'espoir luit comme un caillou dans un creux.
Ah ! quand refleuriront les roses de septembre !

Paul Verlaine

envoyé par Miss Yves


Le corps du délit

Cherchant dans mon grenier
J’ai trouvé un corps défait
C’était un corps sans vie
Je crois le corps du délit
Apparemment

Il attendait une rencontre
Comme un caillou blanc
Qu’un passant ramasse
Et qui brillait plus que les autres
Apparemment…


Je l’ai pris et il m’a regardé
Sans me voir
Il a fait semblant d’être ailleurs
De ne pas me remarquer
Apparemment



Je l’ai déposé au jardin
Sous un arbre à la fraîcheur
Auprès de la fontaine
Il n’a pas manifesté
Apparemment


Le lendemain, je suis allée voir
Si tout allait bien
Je ne l’ai pas trouvé
Il s’était désincarné,
Apparemment
© marine Dussarrat




La belle s'est échappée
Vers la lumière dorée
Partie se mettre au vert

Claire Fo


21 oct. 2017

automnal...


"L'automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur"
Albert Camus


Déjà plus d’une feuille sèche
Parsème les gazons jaunis ;
Soir et matin, la brise est fraîche,
Hélas ! les beaux jours sont finis !"

Théophile Gautier 
envoyé par Marie-Paule 


 L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l'hiver.
George Sand

envoyé par Marine D




envoyée par Solilouve





 Lire un livre sous un arbre en double le plaisir.
On ne sait plus si on tourne les pages ou si on feuillette l'arbre.

Jean Chalon
Journal d'Espagne 
envoyé par Suzanne 
 
 
 
 

C'est l'heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.

Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L'érable à sa feuille de sang.

Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées :
Mais ce n'est pas l'hiver encor.

Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l'air tout rose,
On croirait qu'il neige de l'or.


François Coppée, Matin d'Octobre

envoyé par Tilia 



1 oct. 2017

courber l'échine...

 



Rose ruisselante sous l'ondée,
à l'instar du roseau de la fable,
tu inclines bien bas ton échine.
C'est pour mieux le ciel fronder,
quand il sera de nouveau aimable
et qu'aura cessé la pluie divine.
Ainsi auréolé de rosée
ton noble front inaltérable
relèvera l'éclat de ta mine.



La Ronsard

Comme dans un rêve
Elle est là.
Offerte à la pluie.
Offerte à la rosée.
Aux baisers du temps qui passe
Et lui donne ses couleurs,
Son apparence festonnée
Glacée, perlée de gouttes
De gouttelettes, de broderies infimes.
Elle est là, lourde de pétales
Pourtant si légers
A peine rosés, à peine retournés,
Crémeux pour l’essentiel.
L’eau se joue de sa chair tendre
Glisse ou s’incruste, se pavane, bulle et
S’arrondit. Offerte aux regards,
La Ronsard,
La diva des jardins
Raffinée et cabotine
Lorsque nous l’effleurons de nos deux mains
Se joue du soleil, se joue de l’automne
Où elle apparaît, une dernière fois,
Pour une ode à la beauté.









Rose belle rose
A penché son cou gracile
Sous le poids de la pluie
Gracieuse comme personne
Délicate et parfumée
Ourlée de tendresse
Passagère
Elle emporte avec elle
La douceur des amours
Que la vie perfide
A brisé


 
Sous le vent d'octobre
rose arrosée de rosée
le col tu ne ploies


 Pétales froissés
sous les rafales d'octobre
perlés d'eau renaissent

Miss Yves


Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Pierre de Ronsard

Pétales perlées de pluie
le poids de l'eau
lui fait courber la tête
chavirer le coeur
mais la roses, même ainsi
reste belle.


18 sept. 2017

"parler vache..."


Vous vous rappelez de J.B et son essaim voyageur. Fin de semaine dernière, j'ai trouvé dans ma boite mail, une nouvelle aventure relatée dans sa Gazette estivale. Cette foi-ci, les "bestioles" sont un peu plus grosses et plus intimidantes.  J.B a prit soin de garder une trace photographique de l'événement. Ci-dessous le récit de l'aventure par l'héroïne elle-même.


"Ce dimanche matin grand concert de sonnailles. C'est dimanche, soit, mais j'ai bien reconnu que ce n'était pas le clocher du village.
Je suis le concert et m'aperçois que cinq génisses sont en train de malmener l'entrée de mes gentils voisins. Elles ont trouvé devant la porte des seaux de pommes, les ont vidés goulûment, et comme elles ne veulent pas en perdre une miette, elles enfoncent leur tête tout au fond et cognent dans les portes vitrées. J'ai compris bien vite que les voisins n'étaient pas là et qu'il me revenait à moi seule de limiter les dégâts.
Donc je me mets à parler vache. Holà ! Allez! Hoooo! Elles tournent placidement leur belle tête vers moi, mais ne bougent pas. J'essaie Allez Hop! Ça marche un peu mieux. Puis je ramasse une baguette et j'arrive à les diriger sur le chemin du cimetière.
Et là, maintenant vous voyez bien les lieux, il y a des génisses des deux côtés dans les prés. Elles courent vers nous et nous escortent en meuglant, et en sonnant bien sûr. Les miennes leur donnent de gros coups de langue à travers les barbelés. C'est un concert inouï, auquel s'ajoutent mes Allez Hop!
Je laisse mon petit troupeau assez loin et reviens dans mon jardin. Il ne s'écoule pas cinq minutes avant leur retour, il est vrai que je porte un gilet rose et des bottes vertes, ça attire.
Je recommence la manœuvre. À la troisième fois je prends une décision héroïque. Je vais les mettre dans un enclos, n'importe lequel, le fermier se débrouillera pour faire le tri.Mais plutôt à droite ou à gauche? Quatre d'entre elles décident pour moi et enjambent des barbelés pour se mettre à brouter.
La cinquième ne les suit pas, elle tourne à gauche. Une jolie tête de vache l'attend au-dessus d'un muret et elle s'y dirige tout droit. Je n'insiste pas. Les génisses sont après tout des adolescentes.
Tout est calme maintenant, elles me manquent déjà." J.B



 Ici les animaux sont rois, ils sont traités
Comme des électeurs ou des enfants gâtés ;
Pour ne point échauffer le bon lait des nourrices,
On chemine au devant de leurs petits caprices,
On subit leur rancune et leurs instincts boudeurs.
Ah ! les vaches parfois ont d’étranges pudeurs !
La bringée est fantasque, on l’appelle, on la prie ;
La voilà qui s’échappe à travers la prairie ;
Il faut aller au pied d’un vieux pommier
Qui seul de son honneur est gardien coutumier.
Et quand une mamelle est à peine épuisée
Souvent elle s’échappe à travers la rosée.
La blanche est plus pudique et plus bégueule encor,
S’obstinant à garder son lait comme un trésor
Virginal en retient la fontaine secrète,
Tant qu’on ne lui met pas un voile sur la tête.



As-tu vu la vache
La vache aux yeux bleus
Panpan
Toujours à la page
Elle faisait de son mieux
Pan pan pan...

envoyé par Marine Dussarat


11 sept. 2017

mèche...





fuseau de lumière
entre les feuilles des iris
une flamme dort





ça va flamber
fifi a vendu la mèche
l'automne
a craqué une allumette
dans le champ
l'automne
est un pyromane écolo

Amichel 



Images cachées
un brin d'herbe un brimborion
de mèche en septembre 

Miss Yves


Rubans de lumière
Rideau Verte nature
Roseaux entrelacés
En bandes serrées
Et puis celui qui sort
Sa pointe du jeu
Le Jaune poussin
Le Jaune lumière
Celui qui ne veut
Rentrer dans le rang
Le curieux, le penché, l’agité
Par la brise des prés.

Maïté L 



Longues mèches
Les roseaux des fossés
Donnent voix à la brise
S'inclinent ou s'élancent
Vers la lumière

Marine Dussarat 

 

8 sept. 2017

grappiller...




Gourmandise
grappiller dans les rayons
vendanges précoces ! 



Veux-tu venir flâner du côté des bosquets
Respirer avec moi un parfum d’hirondelles
Grimper sur la colline et renifler  la vigne
Débusquer pourquoi pas le gros lapin gourmand...






« Plantons la vigne,
La voilà la jolie vi-gne !
Vigni-vigna, vignons le vin,
La voilà la jolie vigne à vin,
La voilà la jolie vi-gne !

(...)

De fleur en grappe,
La voilà la jolie gra-ppe !
Grappi-grappa, grappons le vin
La voilà la jolie grappe à vin
La voilà la jolie gra-ppe ! »

envoyés par Tilia


3 sept. 2017

une blonde...



pour annoncer l'automne...


 « Pourquoi tomber déjà, feuille jaune et flétrie ?
J'aimais ton doux aspect dans ce triste vallon.
Un printemps, un été furent toute ta vie,
Et tu vas sommeiller sur le pâle gazon. »
La feuille flétrie,

 Élisa Mercœur (1809-1835)
envoyé par Tilia


vert vif blond puis roux
vient l'automne à petits pas
qui vendra la mèche

Miss Yves


25 août 2017

moutonnés ou cotonneux ?



"Le ciel est le pain quotidien des yeux"
Ralph Waldo Emerson




Là-haut dans le bleu
by Jove! il rit dans sa barbe
sa barbe à papa


Compter les moutons
sous l'azur tout cotonneux
du grand ciel -de -lit


Au ciel d'été, confond
Ses blancs moutons,
Avec les anges si purs,
La mer, bergère d'azur
Infinie.

Charles Trenet
envoyé par Tilia 



 
 Le nez au vent
Dans les nuages
On voit des visages
Joufflus souvent

Le nez en l'air
s'offre au regard
Des prés célestes
Aux moutons blancs

Marine D


 Viens vite me mouiller
de tes cotons floqués
J'attends ton eau divine
Précieuse et magnanime
Toi qui démaquilles bien
Les fards d'eau les trop plein

Véronica B





"Le ciel,
toit du monde,
tantôt bleu,
tantôt blanc nuageux,
des fois nuageux gris/noir,
blanc bleu quand il moutonne,
des jours tout gris,
les nuits tout noir,
rouge au matin et feu le soir,
ouaté blanc quand il floconne,
orageux noir quand il pleure
pour faire pousser les fleurs,
nuages roses ou oranges
ciel étrange.
Il est la demeure
du soleil, de la lune et des étoiles.
Chaque jour il peint une toile,
pour qu'au coucher et au réveil,
qui ne sont jamais pareils,
rouge, bleu azur ou nuageux,
il nous en mette plein les yeux."

Claude 




L'Etranger

- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est
resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas...
là-bas... les merveilleux nuages !

 Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
envoyé par J.M S


20 août 2017

laisser infuser...



"Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis"
Proverbe touareg


'"il est toujours l’heure du thé" 
 le Chapelier à Alice 
Lewis Carroll
envoyé par Suzanne



À la terrasse, sous la lumière profuse d'un ciel laiteux, le thé infuse. La théière diffuse sa chaleur. Entre les deux amies les rires fusent sans confusion. Bientôt le thé sera transfusé dans les tasses. Un nuage de lait ne se refusera pas.




Image provenant de "Petit nuage", grâce à Miss Yves
Salutations amicales à toutes les deux !

12 août 2017

fleurir...



" L'amitié nous donne la chance de désherber notre jardin intérieur, ou  de faire fleurir notre propre désert"
Jacqueline Kelen


Près de l'amie capucine
Fleurette rose en voisine
Sauge bleue au jardin
Le lys d'un jour
Nous dit un bonjour
Couleur vanille un nénuphar
Dans la fraicheur de la mare
Un merle prés du bassin
De passage un lutin
Bien sage ou bien coquin
Pour le fun un sourire

Marine D





Amitié
Mille fleurs
Fleureter
Reflets
Reverdir
Dire
Le sens
Des sensitives
Des digitales
Des dahlias
Des daffodils
Le sens
De l'âme
De l’amaryllis
De l'amitié
Du bout des doigts
Faire un bouquet
Sur la desserte le poser
Dans un beau pichet vernissé
Y accrocher
La lumière et ses ricochets
Les ricochets des mots amis
Sauge qui peut
Sans déserter
En désherbant notre jardin
Travail de moine capucin
Les capucines du jardin
De Fifi ouvrent le chemin.

Miss Yves

 

Pichet vernissé
au jardin les capucines
des couleurs amies


Carré orangé
Ombelles et liserons
dans le flou rayonnent

Miss Yves


Toute plante est une lampe.
Le parfum est de la lumière.
Victor HUGO
 L’homme qui rit



Au cœur du bel l’été
Palpitent les capucines
En tapis de soleil colorées.
Des tomates elles sont voisines
Et voudraient bien parler
Aux bourraches qui dodelinent.
La nature est luxuriante, endiablée
Des plus longs jours elle est la vitrine.
Sourire du jardinier qui s’est tant appliqué…
Son bouquet artistique, je l’imagine
Se prolonger dans un pichet vernissé
Se fondre dans le flou du passé qui se dessine. 

Maïté L

 

4 août 2017

se mettre au vert...



La vache

Nuit et jour, elle bouge à la façon des branches
mais sans sortir tout à fait du sommeil.
Elle mange comme on dort, couchée et recueillie, travaillant son herbe.
Ainsi, de nuit, nous tirons notre journée du fond de nous-mêmes.
Luc Dietrich




 "Le ranz des vaches"

Interprétation vibrante et émouvante du chant traditionnel suisse
 envoyée par Tilia







Vaches à deux têtes ?
Chapiteau d'une colonne de l'Apadana

 envoyé par Tilia


"On ne mène pas la vache
À la verdure rase et sèche,
À la verdure sans caresses.

L’herbe qui la reçoit
Doit être douce comme un fil de soie,
Un fil de soie doux comme un fil de lait.

Mère ignorée,
Pour les enfants, ce n’est pas le déjeuner,
Mais le lait sur l’herbe

L’herbe devant la vache,
L’enfant devant le lait."

Paul Eluard
envoyé par Marie-Paule 





"As-tu vu la vache
La vache aux yeux bleus
Pan-pan
Toujours à la page
Elle faisait de son mieux...."

envoyé par Marine D 




29 juil. 2017

myrtilles...



 Voilà ce qui nous attendait à notre arrivée...




 mais auparavant...



 il avait fallu les cueillir ...



dans ce grand champ boisé...




les copines ont mélangé : farine, beurre, 1 œuf....pour faire une pâte sablée,
Anne a soigneusement étalé la pâte avec ses mains dans le moule...
Et devinez ?
________


Dans ta pâte ordinaire
Tu mets de l'or
Dine
Air
Une pâte sablée aux petits bouts des doigts
ET ces myrtilles d'or
Dont la couleur m'attire

Irrésistiblement 
Véronica B


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