Trois feuilles d'or Au bord des vignes Sous la coupe de l'automne Soudain la vie s'éclaire La nostalgie s'apaise Les chagrins ne collent plus A nos pensées, à nos semelles Quelque chose du soleil Est don et bonheur Entre les pages d'un livre On peut les conserver Entre les paupières Tout un monde irisé...
Enfin l'automne nous donne les heures où les arbres abandonnent leurs
habits académiques pour nous inviter dans une chaconne aux couleurs de
feu Josette T
On voit tout le temps, en automne Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou ; C'est un petit arbre tout rouge,
Un, d'une autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue-Mardrus envoyé par Tilia
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs Les fruits tombant sans qu’on les cueille Le vent et la forêt qui pleurent Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille Les feuilles Qu’on foule Un train Qui roule La vie S’écoule.
Lumière. Lumière. Concert partition du vent, Bruissement dans les feuilles Aux couleurs chaudes. Dans la froidure revenue Un flamboiement. Au bout des branches, des guirlandes, Des lampions d’automne finissant. Juste avant de nous offrir La silhouette dépouillée Des arbres livrés aux éléments. Maïté L
Hier, à Paris, l’automne s’est glissé sans bruit. Il descendait la rue offerte à saint Michel Et, sous les arbres qui dormaient dans la chaleur, Il est venu vers moi. M’en allant à pas lents j’approchais de la Seine. Dans mon âme chantait le feu dans du bois mort Et la chanson était étrange, pourpre, grave Et parlait de ma mort. L’automne m’a rejoint. Il a dit quelque chose Et le Boulevard Saint-Michel a frissonné. Tout le long du chemin des feuilles guillerettes S’amusaient à danser. Ce ne fut qu’un instant. L’été n’a pas bronché Et l’automne en riant quittait déjà Paris. Il est passé. Je suis seul à le savoir Sous les arbres pesants.
A l'enterrement d'une feuille morte Deux escargots s'en vont Ils ont la coquille noire Du crêpe autour des cornes Ils s'en vont dans le soir Un très beau soir d'automne Hélas quand ils arrivent C'est déjà le printemps Les feuilles qui étaient mortes Sont toutes ressuscitées Et les deux escargots Sont très désappointés Mais voila le soleil Le soleil qui leur dit Prenez prenez la peine La peine de vous asseoir Prenez un verre de bière Si le coeur vous en dit Prenez si ça vous plaît L'autocar pour Paris Il partira ce soir Vous verrez du pays Mais ne prenez pas le deuil Ça noircit le blanc de l'oeil Et puis ça enlaidit Les histoires de cercueils C'est triste et pas joli Reprenez vous couleurs Les couleurs de la vie Alors toutes les bêtes Les arbres et les plantes Se mettent a chanter A chanter a tue-tête La vrai chanson vivante La chanson de l'été Et tout le monde de boire Tout le monde de trinquer C'est un très joli soir Un joli soir d'été Et les deux escargots S'en retournent chez eux Ils s'en vont très émus Ils s'en vont très heureux Comme ils ont beaucoup bu Ils titubent un petit peu Mais là haut dans le ciel La lune veille sur eux. J. Prévert envoyé par Miss Yves
Feuilles dorées, feuilles marronnées, feuilles pourprées, elles tombent, elle tombent, elles tombent ! en un tapis épais qui craque sous nos pieds tels de gros biscuits secs, et sous lequel se cachent chanterelles et petits cèpes. Claude
"Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été" Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913 envoyé par Cergie
La clarté ne nait pas de ce qu'on imagine le clair mais de ce qu'on prend conscience de l'obscur"
C.G Jung
Au bout des couloirs sombres le passage s'éclaire la lumière éblouit j’entends les voix qui implorent pour tous les souffrants de la terre... Marine Dussarrat
Pourquoi Je vois la cornette vivement coiffée .. Pourquoi j’entends le glissement de petits pas pressés ... Pourquoi ...? Le jour se lève ... la cloche sonne « Matine « Elle ne sera pas en retard à l’office de la lumière .. �� Mathilde
Rien n’est jamais entièrement noir. A. Einstein Suzanne
Un colimaçon habituellement dévolu à l'ombre de l'ombre s'était pris
d'amour pour une lampée de lumière opale le surplombant.Comme un point
sur un i, une accroche du temps lapait un peu de la douceur qui
irradiait chaque parcelle de pierre. Ainsi en était-il de la lampe
improvisée , ainsi des angles de lumière qui se frottaient dans un
soupir aux volutes menant au célestes pensées. Maïté L.
"La grêle a transformé les fruits du verger en déconfiture."
Gaëtan Faucer
et lacéré mes capucines...
On entend sur l’auvent sonner les grelots gros grêlons de la grêle gredins qui assassinent sans pitié au jardin les capucines si grêles si frêles quel mauvais temps ! Amichel