31 déc. 2018

Tous mes voeux...


A vous tous,
De bonnes et de belles choses à vivre et à partager !

Joyeuses fêtes, dixit Fifi
Unique plat, recette unique:
Légumes coupés en julienne
Irisés sous l'effet du flash
Étuvons poireaux, carottes et cardons
Navets, dans un léger bouillon
Noix de muscade? Un soupçon!
Émerveillons-nous : dégustons .



Dans la maison de Fifi
Une potée de légumes
Nacrée de bonnes intentions
Embaume le début de l’année.
Après les intox, la détox
Et pic et pic et colegram
Par ici la bonne odeur
Des carottes, poireaux
Navets et tutti quanti.
Une originale valse des saveurs
Après avoir bien profité de l’odeur et
Une fois la cuisson terminée
A table tous et toutes
Histoire de bien continuer l’Année :
Bon pied, bon œil et bon palais
Bon sang, il suffisait d’y penser !

Maïté Ladrat


Le Cygne et le Cuisinier

Dans une ménagerie
De volatiles remplie
Vivaient le Cygne et l’Oison :
Celui-là destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci, pour son goût : l’un qui se piquait d’être
Commensal du jardin, l’autre, de la maison.
Des fossés du Château faisant leurs galeries,
Tantôt on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt courir sur l’onde, et tantôt se plonger,
Sans pouvoir satisfaire à leurs vaines envies.
Un jour le Cuisinier, ayant trop bu d’un coup,
Prit pour Oison le Cygne ; et le tenant au cou,
Il allait l’égorger, puis le mettre en potage.
L’oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le Cuisinier fut fort surpris,
Et vit bien qu’il s’était mépris.
« Quoi ? Je mettrois, dit-il un tel chanteur en soupe !
Non, non, ne plaise aux Dieux que jamais ma main coupe
La gorge à qui s’en sert si bien! »

Ainsi dans les dangers qui nous suivent en croupe
Le doux parler ne nuit de rien.

Jean de LA FONTAINE, FABLES


4 déc. 2018

"Pourquoi dit-on d'une feuille qu'elle est morte..."




Feuille morte
Pourquoi dit-on d'une feuille qu'elle est
morte alors qu'à l'automne, elle vole au
secours des artistes en frémissant comme
une muse colorée par le vent ?
Entre ses nervures et ses vols dentelés,
ne devine-t-on point des lumières qui ont
mordu l'encolure des saisons pour franchir
au galop les zébrures des orages et le pont
suspendu des arcs-en-ciel ?
Même chiffonnée sous les pas des 
promeneurs, ne chuchote-t-elle pas ses
souvenirs forestiers comme une vieille
fée qui disserte sur la vie odorante des humus ?
Vraiment, cette feuille n'a rien d'une morte ! 

Jean-Marie Rohé

Visages Filigranes 
Editions du Tourneciel



clic pour agrandir



Tombent, tombent les feuilles rousses,
J'entends la pluie sur la mousse.

Tombent, tombent les feuilles molles,
J'entends le vent qui s'envole.

Tombent, tombent les feuilles d'or,
J'entends l'été qui s'endort.
Tombent, tombent les feuilles mortes,
J'entends l'hiver à ma porte.

Pernette CHAPONNIÈRE

envoyé par Marie-Paule



 Ma pensée est un perce-neige
Qui pousse et rit malgré le froid
Sans souci d'heure ni d'endroit
Ma pensée est un perce-neige.
Si son terrain est bien étroit
La feuille morte le protège,
Ma pensée est un perce-neige
Qui pousse et rit malgré le froid.

Charles Cros 
"École buissonnière"



Tes petits pas
D'automne
Caressent la feuille




Car chaque fois, les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir...
La Chanson de Prévert


25 nov. 2018

rencontres automnales...



Trois feuilles d'or
Au bord des vignes
Sous la coupe de l'automne
Soudain la vie s'éclaire
La nostalgie s'apaise
Les chagrins ne collent plus
A nos pensées, à nos semelles
Quelque chose du soleil
Est don et bonheur
Entre les pages d'un livre
On peut les conserver
Entre les paupières
Tout un monde irisé...

J'irai sur la colline
Renifler un nouveau monde

Marine Dussarrat 
 


le promeneur...


le village...


Plaisir des aubes de l'automne,
Où, bondissant d'élans naïfs,
Le coeur est comme un buisson vif
Dont toutes les feuilles frissonnent !

Anna de Noailles 
"Les saisons et l'amour"
 




27 oct. 2018

l'automne enfin...



 Une feuille rousse
une feuille jaune
s'enlacent pour danser
une valse à trois temps
une valse d'octobre
Je suivrai leur cadence
adoptant leur tempo
tu voudras toi aussi
m'étreindre un instant...
Marine Dussarrat


Enfin l'automne nous donne les heures où les arbres abandonnent leurs habits académiques
 pour nous inviter dans une chaconne aux couleurs de feu
Josette T





On voit tout le temps, en automne
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou ;
C'est un petit arbre tout rouge,

Un, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge.

Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.

 Lucie Delarue-Mardrus
envoyé par Tilia  




Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule.

Guillaume Apollinaire
Alcools
envoyé par Marie-Paule 



Lumière. Lumière.
Concert partition du vent,
Bruissement dans les feuilles
Aux couleurs chaudes.
Dans la froidure revenue
Un flamboiement.
Au bout des branches, des guirlandes,
Des lampions d’automne finissant.
Juste avant de nous offrir
La silhouette dépouillée
Des arbres livrés aux éléments.

Maïté L 


Hier, à Paris, l’automne s’est glissé sans bruit.
Il descendait la rue offerte à saint Michel
Et, sous les arbres qui dormaient dans la chaleur,
Il est venu vers moi.
M’en allant à pas lents j’approchais de la Seine.
Dans mon âme chantait le feu dans du bois mort
Et la chanson était étrange, pourpre, grave
Et parlait de ma mort.
L’automne m’a rejoint. Il a dit quelque chose
Et le Boulevard Saint-Michel a frissonné.
Tout le long du chemin des feuilles guillerettes
S’amusaient à danser.
Ce ne fut qu’un instant. L’été n’a pas bronché
Et l’automne en riant quittait déjà Paris.
Il est passé. Je suis seul à le savoir
Sous les arbres pesants.
Poème Andre Ady 
(1877-1919) poète hongrois
(Traduction d’Eugène Guillevic).


 À L'ENTERREMENT D'UNE FEUILLE MORTE

A l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent a chanter
A chanter a tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là haut dans le ciel
La lune veille sur eux.

J. Prévert
envoyé par Miss Yves 



Feuilles dorées, feuilles marronnées, feuilles pourprées,
elles tombent, elle tombent, elles tombent !
en un tapis épais qui craque sous nos pieds
tels de gros biscuits secs,
et sous lequel se cachent chanterelles et petits cèpes.

Claude 


"Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été"
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913  

envoyé par Cergie


10 oct. 2018

clarté...

 



La clarté ne nait pas de ce qu'on imagine le clair mais de ce qu'on prend conscience de l'obscur"
C.G Jung


Au bout des couloirs sombres
le passage s'éclaire
la lumière éblouit
j’entends les voix qui implorent
pour tous les souffrants de la terre...

Marine Dussarrat




Pourquoi Je vois la cornette vivement coiffée ..
Pourquoi j’entends le glissement de petits pas pressés ...
Pourquoi ...?
Le jour se lève ... la cloche sonne « Matine «
Elle ne sera pas en retard à l’office de la lumière .. ��

Mathilde 



Rien n’est jamais entièrement noir. A. Einstein
Suzanne


Un colimaçon habituellement dévolu à l'ombre de l'ombre s'était pris d'amour pour une lampée de lumière opale le surplombant.Comme un point sur un i, une accroche du temps lapait un peu de la douceur qui irradiait chaque parcelle de pierre. Ainsi en était-il de la lampe improvisée , ainsi des angles de lumière qui se frottaient dans un soupir aux volutes menant au célestes pensées.
Maïté L.



20 sept. 2018

grêle...



"La grêle a transformé les fruits du verger en déconfiture." 
Gaëtan Faucer




et lacéré mes capucines...




On entend sur l’auvent
sonner les grelots
gros grêlons
de la grêle
gredins
qui assassinent
sans pitié
au jardin
les capucines
si grêles
si frêles
quel mauvais temps !

Amichel 





23 juil. 2018

fraîcheur...




Pour fuir la chaleur
La terre nous offre en son cœur
L'ombre et la fraîcheur


"Chaque expérience de beauté, si brève dans le temps tout en transcendant le temps, 
nous restitue chaque fois la fraîcheur du matin du monde."
 François Cheng







La fraîcheur d’un regard
subtil en son humble art

la chaleur du partage
d’un cœur en voyage

la musique des fleurs
leurs intimes odeurs

la poésie des rêves
des matins qui se lèvent

au fil des jours sans chichis
c’est le don de fifi

à tous ceux,celles
qui passent à tire d’ailes

dans un ciel éclairci
chemin de paradis




Le vase à Fifi
D'un beau blanc d'albâtre
Rêvait d'une pluie

Véronica B

 
***********************
Pour cette période de canicule à venir, je vous souhaite des coins d'ombre et de fraîcheur afin de pouvoir profiter du soleil en toute quiétude.

"Au fil..." est en pause. 
Bel été à vous tous !

**************************







26 juin 2018

début des soldes...



Jeter un œil sur des dessous, Jésus
la belle affaire ! Pour être nonne
on n’en est pas moins femme
fi!de ceux qui marmonnent
ma beauté c’est mon âme
qui toute nue se donne
le cœur sans dessous dessus 



 Jolis dessous
la nonne attend les soldes
pour se les offrir


 A dix sols à dix euros
Chantelle chante-t-elle
Toutes les voiles dessous 

Miss Yves


Non non non se dit la nonne
vade retro chant-
-telle chantal satanas

Miss Yves


demi-nue la femme
embusquée dans la vitrine
attire les regards

des sous-vêtements or
pas pour moi pense la nonne
ce n'est pas mon genre

au couvent les sœurs
tout comme la mère supérieure
n'aiment que le coton

moins cher et moins beau
mais beaucoup plus confortable
que le saint éthique

Tilia 

 

7 juin 2018

" des perles de pluie..."



"Moi je t'offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays où il ne pleut pas...


"perles de pluie
sur mon parapluie
odeur de brindilles
et de roses..."
Axelle Red

envoyé par Marie-Paule 


Diamant dans la rose
niché entre deux pétales
trésor fascinant

Au cœur de la rose 
petites perles de cristal
cadeau de la pluie
Tilia







Fleurs de l'aube
Roses de Ronsard
Ourlées de douceur
Nimbées de lumière
Œuvres exquises
Que la rosée transcende






"Son bonhomm' de mari avait tant fait d'affair's
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer
Qu'il était dev'nu millionnaire
Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus
Des pays imbécil's où jamais il ne pleut
Où l'on ne sait rien du tonnerre
Dieu fass' que ma complainte aille, tambour battant
Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps
Auxquels on a t'nu tête ensemble
Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin
Dans le mill' de mon cœur a laissé le dessin
D'un' petit' fleur qui lui ressemble"

Georges Brassens
envoyé par Cergie 
 



 Au lever du soleil
une rose émue

Josette T



sur la rose en bouton
perle de pluie
sur un bouton de rose
perle d'amour 

Amichel 
 


24 mai 2018

"il pleut..."



Traits de pluie obliques
font la nique 
au rais du soleil


Solo de batterie sur la pergola
Danse des grenouilles et des colimaçons
une comédie musicale dans le vent ! 



 


La pluie tombe encore
le cerisier cligne de ses cerises
se moquant de nous



Des arbres du jardin les cimes tremblent toutes.
La pluie ! - Oh ! voyez donc comme les larges gouttes
Glissent de feuille en feuille et passent à travers
La tonnelle fleurie et les frais arceaux verts !
Des marches du perron en longues cascatelles,
Voyez comme l'eau tombe, et de blanches dentelles
Bordent les frontons gris ! - Dans les chemins sablés,
Les ruisseaux en torrents subitement gonflés
Avec leurs flots boueux mêlés de coquillages
Entraînent sans pitié les fleurs et les feuillages

extrait de "Pluie" par Théophile Gautier





"Il va pleuvoir...
mais je me moque de la pluie...
j'ai mon parapluie..."



Il a plu
Beaucoup
L orage a
Sonné
Mais le jour
D après
Dans la gueule
Du loup
Le ciel a coulé
Et tous les oiseaux
De la rue des cygnes
Étaient enchantés
De l eau et de l île
Soleil plein les yeux
...
Pour une bordée bleue

Véronica B


22 avr. 2018

Elle est où ?....



Berger d'abeilles

"Berger d'abeilles, je le fus,
A huit ans, la-bas, chez mon père,
Lorsque son vieux rucher prospère
Chantait sous ses poiriers touffus.

Quel bonheur de manquer l'école
Que l'été transforme en prison,
De se rouler dans le gazon,
Ou de suivre l'essaim qui vole,

En lui disant sur un ton doux
Pour qu'il s'arrête aux branches basses :
" Posez-vous, car vous êtes lasses ;
Belles abeilles, posez-vous !

" Nous avons des ruches nouvelles
Faites d'un bois qui vous plaira ;
La sauge les parfumera :
Posez-vous, abeilles, mes belles ! "
François Fabié













Sur la bannière en soie de Mawangdui
Fusionnent des symboles de vie
Empruntés au royaume sacré
Où les ours et les loups cohabitent
Le dragon et la grue vivent en paix
Le singe et le faucon veillent
L'abeille est souveraine
Les énergies bienfaisantes circulent
Autour de la dépouille de Dai
Elles font partie d'une danse
Aux gestes lents et codés
Immuable et toujours renouvelée
Où le Qi Gong s'illustre
En toute sérénité









"L'apiculteur était communiste par amour des abeilles dont il admirait l'organisation. La reine lui posait un problème"  
Gilbert Cesbron
 Journal sans date, II, Paris, Robert Laffont, 1967, p. 140"



11 avr. 2018

se faire un shampoing...



je me "marre"
dans son "coin" le canard
fait trempette






pour être tout beau....



"Ils vont, les petits canards,
Tout au bord de la rivière,
Comme de bons campagnards.

Barboteurs et frétillards,
Heureux de troubler l’eau claire,
Ils vont, les petits canards.

Ils semblent un peu jobards,
Mais ils sont à leur affaire
Comme de bons campagnards

Dans l’eau pleine de têtards,
Où tremble une herbe légère,
Ils vont, les petits canards.

Marchant par groupes épars,
D’une allure régulière
Comme de bons campagnards ;

Amoureux et nasillards,
Chacun avec sa commère,
Comme de bons campagnards
Ils vont, les petits canards !"

Rosemonde Gérard




LUNDI,
les canards vont à la mare, mare, mare...

MARDI,
ils s'en vont jusqu'à la mer, mer, mer...

MERCREDI,
ils organisent un grand jeu, jeu, jeu...

JEUDI,
ils se promènent dans le vent, vent, vent...

VENDREDI,
ils se dandinent comme ça, ça, ça...

SAMEDI,
ils se lavent à ce qu'on dit, dit, dit...

DIMANCHE,
ils se reposent et voient la vie en rose...
La semaine recommencera demain, coin, coin


30 mars 2018

couleur soleil...




dedans...


Tulipes dorées
Comme mains en prière
S'éclatent de joie

Joies-haut sur la branche
Cherche gentil compagnon
Pour nous en-chanter







dehors...
  

Dans le soir triomphal la froidure agonise
Et les frissons divins du printemps ont surgi ;
L'Hiver n'est plus, vivat ! car l'Avril bostangi,
Du grand sérail de Flore a repris la maîtrise.


Émile Nelligan






Belles Fêtes de Pâques à vous toutes et tous !





 OiSeau LiberTé


Oiseau du ciel
Pulsion de vie
Toi qui n'a pas d'entraves
Vole sous les nuages

Emportes la rythmique
Des musiques qui nous hantent
Fais planer nos rêves
Au delà des mers
Vers les sables du désert
Tes espaces sont sans limites
Ta route sans frontières
Ton voyage impérial
Tes nuits belle fortune...

Nos peines sont violentes
Nos jours comptés
Tu élèves nos espérances
N'oublie jamais
Vers nous de revenir

Pour nous chanter
Ta LiberTé
© marine D


16 mars 2018

l'étang était gelé...



Sur les plumes d'un ange
Déposez feuilles dorées
Puis, à grand coup de spatule, appliquez la peinture
Du bleu firmament serait le meilleur choix
Faites-en un tableau effet-mer que seules les âmes sensibles pourront admirer....
Il faut faire vite...le printemps va voler la vedette...



Plumes de glace et
Rémiges dorées
S’entrecroisent
Sur le lac d’hiver.
La neige et le givre
Ont-ils laissé en gage
Leurs ciseaux d’oiseaux ?
Miroir brisé
Aux longues trajectoires
Du sextant emplumé
J’entends les craquelures
Inscrites au virage
Du tranchant des couteaux.
L’hiver fourbit
Ses derniers outils
Dans la féerie d’un tableau.


"Triangles de glace
Rayures bleutées
L'hiver géomètre trace
Ses angles à moins dix degrés..."

La Licorne


 "Dans l'eau que je puise
scintille le début
du printemps"
Ringaï 

envoyé par Béa Adler


 L’étang était gelé
et l’ange était léger
qui glissait sur la glace
au soleil
ses ailes de neige
mêlées au reflet bleu
du ciel

Amichel


18 janv. 2018

"merci...!"



Merci à mes deux copines qui m'ont fait cette généreuse surprise de m'offrir un pèle-pommes.
Je m'en sers au moins deux fois par jour, le matin et le soir...
et les jours de tarte aux pommes.
Il est joyeusement rouge mon pèle-pommes, il est rigolo et pratique !
Vive les copines, les pommes et le pèle-pommes...





Outre le plaisir de manger de fines tranches de pomme craquantes et juteuses, 





Il n'est pas vil
Le vilbrequin
A pommes
Juste un peu coquin
Quand il déshabille
Pomone
Juste un peu taquin
Quand son taquet
Ronronne
Pour les sept nains
C'est un cadeau
Malin
Pas un pépin
Dans la tarte
Tatin 

Miss Yves




6 janv. 2018

"la folle allure..."








 "Mon Dieu qui n'êtes personne, donnez-moi chaque jour ma chanson quotidienne, mon Dieu qui êtes un clown, je vous salue, je ne pense jamais à vous, je pense à tout le reste, c'est déjà bien assez de travail, amen.
Christian Bobin
La folle allure




Coup-rire sans bouger
Dans l'infini du moment présent
À la folle enseigne de la vie


Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
La Fontaine







Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.

Boileau
envoyés par Tilia




Faites de petits pas
Et suivez votre route
Sans vous perdre de trop !

Véronica B 

 

28 déc. 2017

à vous tous... de belles rencontres... de beaux échanges




"Qui donne beaucoup recevra beaucoup"
Proverbe






Ce que l'on garde pourrit,
Ce que l'on donne fleurit.
Proverbe auvergnat 
envoyé par Suzanne



Long souffle de vie
dans la canne du verrier
une perle est née

Tilia






je verse dans votre verre les bulles de champagne de l'alphabet des souhaits de nouvel an

Amitié amour
Bonheur baisers
Curiosité chaleur
Désir don
Envie envol
Fêtes famille
Grâce gaîté générosité
Humour havre honneur honnêteté
Idéal illusion
Justice jour jeux
Kermesse
Liesse larmes
Monde musique
Nuit naissances
Océan odeurs optimisme
Paix présence pluie
Qualité
Rires rêves
Soleil santé
Tendresse tolérance talent
Utopie
Vie voyages vin vacances
W www
X ylophone
Ying yang
Zèle zèphyr

Amichel 

18 déc. 2017

Belles fêtes de Noël à vous tous qui passez par là...




 "La maturité à laquelle nous devons tendre consiste à devenir, 
au prix d'efforts continus, de plus en plus véridiques, 
de plus en plus indulgents, de plus en plus miséricordieux"
Albert Schweitzer
Souvenirs d'enfance 
Chapitre 7




7 déc. 2017

lumineuses...




Ciel
Gris et défait
Cherche
Soleil triomphant
Pour coloration
Lumineuse


L’écureuil et la feuille

Un écureuil, sur la bruyère,
Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend,
Doucement portée par le vent.

Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l’écureuil ;

Le vent attend, pour la poser
Légèrement sur la bruyère,

Que l’écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairière

Où il aime à se balancer
Comme une feuille de lumière.

Maurice CARÊME (1899-1978)

envoyé par Miss Yves 



"et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
les fruits tombant sans qu'on les cueille
le vent et la forêt qui pleurent
toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
les feuilles
qu'on foule
un train qui roule
la vie s'écoule "

Guillaume Apollinaire (Alcools,1913) 

envoyé par Amichel 






Feuille rousse, feuille folle,
Tourne, tourne, tourne et vole!
Tu voltiges
au vent léger
Comme un oiseau apeuré. (...)
Luce Fillol


envoyé par Marie-Paule 



Laisser glisser les mots enrubannés de brume
Du fin fond de l'hiver et si loin du printemps
S'écouler en frissons les notes une à une
S'enrouler tendrement les comptines d'antan
Qui parlaient de bonheur

Regarder chaque rime aux couleurs pimentées
Fermer les yeux tandis que le piano roucoule
Petits refrains venez chaque jour visiter
Nos jardins défleuris tandis que je déroule
Le journal de mon coeur

Je suis tellement bien dans cette grosse bulle
Entre deux blancs nuages sous un ciel de légende
Qui nous emporte loin comme des funambules
Les paupières scellées soudain je me demande
A quoi sert d’avoir peur ?

Marine D



 Jaune, étincelante,
au beau milieu de la ronde,
une feuille d'or, dort.

Tilia





L’automne, virgule
Une feuille, virgule,
………………………puis une autre et encore une autre
points en suspension, au temps
des frêles lampions…………………….
les feuilles en harmonie
Sont doux traits de lumière.
Peu à peu, fenêtres sur feuilles
Se créent, s’agrandissent. Points
Deviennent portes, deviennent isthmes
Entre deux saisons.
Dansent les feuilles, face automne, face hiver
Subliment leurs nervures, aspirent leurs pigments.
Les belles virgules au bout de la branche
De souples à craquantes s’en vont en lampions
Filent, défilent. Demain, si tu les touches
……………………………………seront poussière.

Maïté L



19 nov. 2017

village...




"Toute chose peut être considérée comme un émerveillement ou comme une gêne, comme un tout ou comme rien du tout, comme une voie ou comme un souci. La considérer chaque fois de façon différente, c'est la renouveler, la multiplier par elle-même. C'est pourquoi un esprit contemplatif, qui n'a jamais quitté son village, a cependant l'univers entier à ses ordres"
Fernando Pessoa



Sur les toits des villages alsaciens
les chats de gouttière la queue en l'air
se déplacent en toute tranquillité
entre les chiens-couchés






"Ma mère, je la vois !
Oui, je revois mon village !
Ô souvenirs d’autrefois,
doux souvenirs du pays !
Doux souvenirs du pay
s !
Ô souvenirs chéris !
Vous remplissez mon cœur
de force et de courage.
Ô souvenirs chéris !
Ma mère, je la vois !
Je revois mon village !"

Carmen de Georges Bizet 
livret Henri de Mailhac et Ludovic Halévy






Ah ces petits villages
aux toits de tuiles rouges
baignés de soleil
ils savent réchauffer
l'âme de celui qui chemine
sans feu ni lieu
sans l'odeur du bon pain
Le sourire d'une mère
l'amour d'une mamie
un bon feu dans le poêle
vaut tout l'argent d'un monde
au coeur sec...


Village au fond de la vallée
Comme égaré, presqu'ignoré
Voici qu'en la nuit étoilée
Un nouveau-né nous est donné

Villard Jean
envoyé par Suzanne


Quelque soit le paysage auquel un enfant est exposé très tôt, cela sera le voile à travers lequelle il verra le monde par la suite

"Whatever landscape a child is exposed to early on, that will be the sort of gauze through which he or she will see all the world afterwards."
Wallace Stegner 
envoyé par Cergie 


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