29 juil. 2012

solitude...






"Les larmes crevèrent. En lui s’élargissait un grand lac de solitude et de silence sur lequel courait le chant triste de la délivrance."
Albert Camus
envoyé par Béa 


quand la bouteille est pleine
je la vide
quand elle est vide
je la plains ! >))
Amichel


Silencieusement
Elle boit
La bouteille
Véronica



26 juil. 2012

"ah la jolie vigne..."







Vigne

De petits grains bleutés en petits grains dorés
La vigne donnera aux vendanges d’automne
Des grands crus savoureux aux arômes fruités
Ou des petits vins clairs aux touches polissonnes.

Les feuilles au fil des jours prendront des teintes rousses
Et leurs chaudes couleurs entourant le raisin
D’un beau velours rubis lui feront une housse
Tel un bijou posé au fond d’un bel écrin.

J’aime à les regarder ces petits grains oblongs
Qui prennent tour à tour des couleurs dégradées
Selon qu’ils sont trop verts ou à maturation
Et dont le goût en bouche est en subtilités.

Ambrés ou couleur d’or et de cuivre mêlés
Très sucrés sur la langue ils charment le palais.
Plus acides ils annoncent un petit vin léger
Qui tourne tant les têtes qu’on le nomme vin gai.

Copyright Marie LC, 25 septembre 2006



Au vent d'anges
Vendanges
L'automne pour parure
ne pouvait rêver mieux
que ce plaisir des dieux
la grappe opulente et mure
dans un coeur de verdure
chaque grain sans pareil
est un petit soleil
un or liquide à boire
qui coule du pressoir
sublime liqueur
alchimique bonheur
charnel et goûteux royaume
de saveurs de senteurs d'arômes
qui en bouche explosent
indicible métamorphose
trésor du vieux patriarche
ce bon Noé de l'arche
féeries
inouïes
divin
vin
Amichel 




Les vendanges

Hier on cueillait à l’arbre une dernière pêche,
Et ce matin, voici, dans l’aube épaisse et fraîche,
L’automne qui blanchit sur les coteaux voisins.
Un fin givre a ridé la pourpre des raisins.
Là-bas, voyez·vous poindre, au bout de la montée,
Les ceps aux feuilles d’or, dans la brume argentée ?
L’horizon s’éclaircit en de vagues rougeurs,
Et le soleil levant conduit les vendangeurs.
Avec des cris joyeux, ils entrent dans la vigne ;
Chacun, dans le sillon que le maître désigne,
Serpe en main, sous le cep a posé son panier.
Honte à qui reste en route et finit le dernier !
Les rires, les clameurs stimulent sa paresse !
Aussi, comme chacun dans sa gaîté se presse !
Presque au milieu du champ, déjà brille, là-bas,
Plus d’un rouge corsage entre les échalas ;
Voici qu’un lièvre part, on a vu ses oreilles ;
La grive au cri perçant fuit et rase les treilles.
Malgré les rires fous, les chants à pleine voix,
Tout panier est déjà vidé plus d’une fois,
Et bien des chars ployant sous l’heureuse vendange,
Escortés des enfants, sont partis pour la grange.
Au pas lent des taureaux les voilà revenus,
Rapportant tout l’essaim des marmots aux pieds nus.
On descend, et la troupe à grand bruit s’éparpille,
Va des chars aux paniers, revient, saute et grappille,
Prés des ceps oubliés se livre des combats.
Qu’il est doux de les voir, si vifs dans leurs ébats,
Préludant par des pleurs à de folles risées,
Tout empourprés du jus des grappes écrasées !
Victor de Laprade (vers 1860)
envoyé par Denise 


 "La bouche encore teintée des raisins qu'il a bus,
Le front chargé des fruits d'une heureuse vendange,
Et penché sur son char, le dieu vainqueur du Gange
Du plus riche des mois nous verse les tribus."
A.BERTIN, les Amours
envoyé par Claude 


Trois grains de raisin
Renard les aimerait bien
Encore un peu "Verts"
Christine




23 juil. 2012

en prison...


" Le coeur a ses prisons que l' intelligence n'ouvre pas.."
M. Jouhandeau


Si le bonheur est dans le pré
point de clôture
qu'il aille libre à l'aventure
par le chemin des écoliers
ainsi mon cœur , les coquelicots
les graines et les mots
autant en emporte le vent
autant en renvoie l'écho

Si le bonheur est dans le pré
mon cœur suivant les coquelicots
saura bien le trouver
la fleur de l'amour
l'amour de la fleur
mènent au bonheur
n'enfermez pas les coquelicots
n'enlevez pas au cœur ses mots

Si le bonheur est dans le pré
n'y mettez pas de barbelés
les coquelicots sont cœurs fragiles
et veillent avec des mots vigiles
sur la liberté des champs
sur la fraternité des chants
sur l'herbe menue les grands espaces
pour que jamais ne s'effacent
le sang de vie des coquelicots
la vie les rires et les sanglots
Amichel


mamy_abc

Le bonheur est dans le pré
Rien ne presse ne cours pas
Prends le temps de respirer
D’écouter ton cœur qui bat
Le bonheur est dans le pré
Le ciel bleu l’a ramené
Et le gui l’a couronné
Dans les arbres il va nicher
Le bonheur est dans le pré
Et la vache qui rumine
Lui donnera tout son lait
Qu’est ce donc qui te chagrine ?
Le bonheur est dans le pré
Dans les odeurs délicates
D’un rosier du temps passé
Où l’amour de vivre éclate

Le bonheur est dans le pré
C’est une fleur sans pareille
Que l’on  cueille à la rosée
Dans le matin qui s’éveille
Le bonheur est dans le pré
Si tu veux mon cœur ma belle
Dans tes mains je le mettrai
Avec un bouquet d’ombelles

Le bonheur est dans le pré
Dans l’herbe et le serpolet
Tu le verras folâtrer
Danser rire et cabrioler
Le bonheur est dans le pré
L’attraper ne suffit pas
Il faut savoir l’apprivoiser
Et le bercer dans tes bras
Le bonheur est dans le pré
Ecoutez ma ritournelle
Ne soyez gens tristes ou inquiets
Du printemps c’est l’hirondelle
Amichel 


Que de lignes pour pêcher le bonheur du jour !
Le champ fait vert ou bien barrage mais il est miné
Quadrillé, surveillé aux solides barrières.
Le coquelicot y croit dur comme fer car chez les fleurs
Il n’y a de frontières qu’à la mauvaise saison.
Lui si gracile s’élève et s’appuie nonchalamment.
Il réveille les graminées, les herbes faisant rideau
Tapisserie, coutures d’été aux graines partagées.
Quelques clochettes plus loin, quelques boutons
Couvent rouges pétales de braises fermières.
Coquelicot, il faut bien le nommer du bout des lèvres
Carminer nos pensées, sans nuire à sa fragilité
Saisir son éclat, dans nos souvenirs, l’installer ;
Le cadre ainsi posé, ouvrir un des carrés
Et de la cage de verdure libérée, laisser s’envoler
Vermillon, papillon, senteurs d’été, vermillon
Pirate des prés, éclaboussure de liberté.
Maïté/Aliénor


19 juil. 2012

écrire...








Cartes postales-affiches pour la manifestation annuelle du "Plaisir d'écrire" organisée par le Crapt-Carrli
 au TNS à Strasbourg. Cartes réalisées à partir de textes de participants.

"Le "Plaisir d'Ecrire" soutient l’accès à l’écrit pour tous en encourageant et valorisant les pratiques d'écriture et de lecture auprès d’un large public en Alsace."

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"Ecrire pour ne pas mourir,
écrire, sagesse ou délire,
écrire pour tenter de dire,
dire tout ce qui m'a blessée,
dire tout ce qui m'a sauvée,
écrire et me débarrasser.
Ecrire pour ne pas sombrer,
écrire, au lieu de tournoyer,
écrire et ne jamais pleurer,
rien que des larmes de stylo
qui viennent se changer en mots
pour me tenir le coeur au chaud."
Anne Sylvestre



" Ecrire, c’est une façon de parler sans être interrompu" 
Jules Renard


Petite mère Léonie
tu as l'âge
de ton sourire
merci
Yanis Pétros


Ecrire
Comme on s'agrippe à la vie
Ecrire pour mettre le puzzle en place
Ecrire pour retenir la chanson
le bonheur de l'instant
Faire comme l'oiseau
Aller plus haut...


Rien que des lettres
Les unes au bout des autres
Tout l'art étant...
De les placer dans le bon ordre
Est-ce cela ECRIRE ?
Christine 


Je me souviens du jour où tu m'as tu ton nom
Tu étais dans le puits et moi je me cachais
Cultivant des crevettes avec mon âme-son
Je frelonnais chansons qui n'avaient queue
Mi-tête !
Reviendras-tu un jour du fin fond des puisettes
Mon amie mon amour ?

Véronica


16 juil. 2012

noir et blanc...


ou noir et blond...


Gris les pavés lustrés par la pluie.
Noir, noir et blanc, noir et bleu si pâle 
le chic dans un été en demi-teint.
Maïté/Aliénor


Dans une ville nouvelle
Nous porterons nos pas
Six pieds sur terre on aura
Le poil en tête, quelque soit l'âge !
Qu'il soit de soie ou bien de blés
Le bulbe court ou long ou gras !
Qu'importe au vent, quand on voyage
La vie est belle !
Véronica

4 juil. 2012

petite pause...


à plus tard...


Pêcher tranquille dans son coin
Et pour tromper sa faim
Tartiner son guignon de pain
De beurre de soleil
Et de confiture d’aurore

Pêcher tranquille dans son coin
Dans le mitan du fleuve
Où des bancs de rêves argentés
Flottent dans le silence bleu
Comme poissons dans l’onde

Pêcher tranquille dans son coin
Pour oublier des heures grises
Les arêtes et les amers
Et savourer la chair du jour
Dans une douceur calme
Et les parfums des vents du large
....
Pêcher tranquille dans son coin
Partir dans le sillage
Des nuages
Vers une mer de poésie
Suivre la danse des mots
Dauphins qui plongent
Dans la page


Suspension, interruption momentanée d’une action.
Faire une pause, de longues pauses.
Il fit deux ou trois pauses en chemin.
La procession fit une pause en tel endroit.
Dans un long travail, il faut des petites pauses de temps en temps.
Simone


Et pendant la pause...
Qui va mordre à l'hameçon
Et tirer sur le bouchon ?

Petite pause,
grands effets.
On se repose,
car en effet,
on se pose pour une pause
qui s'impose.
On y fait
tout autre chose.
Et cela fait de l'effet
de faire une pause.

Fifi rêve au bord de l'eau
Abritée sous son chapeau
Toute heureuse et trouve la vie bè-elle
Tandis que flotte son bouchon
Elle sifflote une chanson
Pon, pon, pon, en taquinant le goujon

Installée sur un pliant
Elle surveille patiemment
Le bouchon qui danse au fil de l'on-onde
Même si ell' n'prend pas d'poisson
Ell' n' trouve jamais le temps long
Pon, pon, pon, en taquinant le goujon

Je crois qu'au fond de son cœur
Fifi, au milieu des fleurs
A trouvé le secret du bonheur !

Pon, pon, pon, en taquinant le goujon...
Odileb


1 juil. 2012

hampes blanches





"Le parfum de l'orchidée
Aux ailes des papillons
Embaume"
Basho
envoyé par Denise 


En promenade du dimanche,
Les communiantes en robes blanches,
Se tiennent deux par deux
Et vont à la queue leu leu.
Font aussi grande révérance
Et partage leur fragrance.
S'envoleront bientôt
Parmi les oiseaux....
Claire Fo


Garde-moi sous ta hampe
Légère et lumineuse
Toi ma petite lampe
Aérienne et mielleuse
Véronica 




charade
elle a la valeur du silence
de l'orient l'énergie
du hasard les clés
Amichel


ORCHIDEE
Tu ne peux avoir été créée,
Que par les doigts d'une fée.
Te ramasser, c'est te profaner,
Et abimer ta beauté
Cependant si belle à regarder,
Je ne peux que m'incliner,
Devant celui qui ta élevée.
Orchidée, chère orchidée,
Quelle fleur, plus belle serait mieux parée,
De mille couleurs irisées,
Aux milliers de saveur parfumée,
Oh bien aimée orchidée,
Tu me fais rêver.
Simone


Si belles
presque irréelles
dans leur lumineuse pureté
savoir sans rien dire
capter leur singularité...
Saravati

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