13 août 2012

le temps des moissons...


"Ode au pain (Extrait)

Nous irons, couronnés
d’épis,
conquérir
terre et pain pour tous,
et alors
la vie aussi
aura forme de pain,
elle sera simple et profonde,
innombrable et pure.
tous les êtres
auront droit
à la terre et à la vie,
et ainsi sera le pain de demain,
le pain de chaque bouche,
sacré,
consacré,
parce qu’il sera le produit
de la plus longue et la plus dure
lutte humaine.
elle n’a pas d’ailes,
la victoire terrestre :
elle a du pain aux épaules,
courageuse elle vole
et libère la terre,
comme une boulangère
que porte le vent."
Pablo Neruda
envoyé par Denise 



"L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés "
Aragon



le ciel bleu semble peint
le blé c'est du ciel pain
...
le soleil d'été
dore les épis de blé
au four levain fait le pain
...
dans le ciel,tout au bout,l'ange est
mais les pauvres sont dans le pétrin
...
le vent agite les épis
et les ailes des moulins
les meules chantent farine
...
la faim fait la dent dure
à qui on ôte le pain de la bouche 
Amichel


1) Monsieur grain de blé dansait sur sa tige,
Monsieur grain de blé dansait dans le vent.
Passa le meunier, le meunier tout blanc,
Passa le meunier qui lui dit gaiement :
Refrain
Mon moulin t'appelle, chante, chante grain,
Et s'il n'a plus d'ailes n'en soit pas chagrin.
Mon moulin t'appelle, chante, chante grain,
Car s'il n'a plus d'ailes, il mout bien le grain.
Refrain
2) Monsieur le meunier, j'aime mieux danser,
J'aime mieux danser au vent de l'été.
Monsieur grain de blé, ce n'est pas l'usage
Pour un grain de blé de toujours danser.
Refrain
3) Monsieur le meunier, j'aime mieux le vent,
J'aime mieux le vent que votre grenier.
Monsieur grain de blé, il faut du pain blanc,
Il faut du pain blanc pour le monde entier.

envoyé par Odile



25 commentaires:

  1. promesses de pain sur la table... jolie photo aux couleurs de l'été!

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  2. Tout le charme des fleurs dans le blé...

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  3. Blond comme les blés qui ont une petite touche de cendré comme s'ils s'étaient adoucis en prenant de l'âge. Les lignes répondent aux lignes, le vert répond au vert. Le nuage est juste passé pour dégager le premier plan.
    Les moissons ont été tardives cette année et cependant ce fut une belle année pour les graminées car les foins abondent dans les granges et sur les prés.

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  4. Une photo toute simple et pourtant c'est si beau... elle est magnifique la campagne avec ses blés d'or !

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  5. Avec la précision gracieuse du premier plan rime le charme flou de l'arrière-plan; blondeur et verdeur en contrepoint.

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  6. Eh bé t'es riche, toi, avec tout ce blé !!!

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  7. Tellement simple, tellement naturelle, tellement belle.

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  8. Fifi, c'est comme si j'étais là assise devant ce magnifique champ de blé à le contempler. Le dessus du blé semble tout doux et la touffe de fleurs violettes s'accorde si bien avec ce champ. C'est superbe :-)
    Bisous

    "Ode au pain (Extrait)

    Nous irons, couronnés
    d’épis,
    conquérir
    terre et pain pour tous,
    et alors
    la vie aussi
    aura forme de pain,
    elle sera simple et profonde,
    innombrable et pure.
    tous les êtres
    auront droit
    à la terre et à la vie,
    et ainsi sera le pain de demain,
    le pain de chaque bouche,
    sacré,
    consacré,
    parce qu’il sera le produit
    de la plus longue et la plus dure
    lutte humaine.
    elle n’a pas d’ailes,
    la victoire terrestre :
    elle a du pain aux épaules,
    courageuse elle vole
    et libère la terre,
    comme une boulangère
    que porte le vent."
    Pablo Neruda

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  9. Superbe photo Fifi...avec le poème de Pablo Neruda que j' adore c' est un régal...:-)

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  10. C'est superbe. J'aime beaucoup le premier plan

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  11. Belle photo de campagne Fifi avec un premier plan très intéressant.

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  12. "C'est le temps des moissons,
    le temps de l'amour, le temps des copains et de l'aventure..."
    Coucher sur la paille n'est plus un souci avec cette perspective : s'il n'y a pas un brin d'oseille dans ce champ, c'est pas le blé qui va manquer, avec ces étendues... Comme dit la chanson : "Ça nous est égal du moment qu'on sèèème !"...
    Le blé, la vigne au loin, et même du maïs (?) au milieu... Bientôt le pain et le vin... ne manque plus que le boursin... :D

    >>> Pardon : j'peux pas m'en empêcher... Bon, ça va comme ça, j'arrête :-)

    Ici, les moissons commencent tout juste ; les épis sont lourds mais gris plutôt que dorés.
    Cette image est une Beauté, superbement composée avec un premier plan magnifiquement croqué. Même si c'est le paysan qui a semé et le vigneron planté, c'est toi qui récoltes et nous rinces l'oeil avec ces lignes et ces couleurs.
    Le décollement de l'image sur le fond de page apporte un relief intéressant.
    ¡ Bravissimo, amiga mía !!!

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  13. Ah merci Odile !!!
    Quel oeil tu as ! C'est bien du maïs tout au bout du blé. Et même le décollement de l'image ne t'a pas échappé :-)
    L'image date déjà d'il y a trois semaines. J'ai aussi les photos de la moissonneuse juste après. Une de nos promenades "toutou"... La nature a l'air statique pour un coup d'oeil en surface mais les changements sont passionnants à observer. J'aime bien de temps en temps faire de la photo urbaine, mais à vrai dire c'est dans la nature que je me sens bien et à ma place :-)
    Beau dimanche Odile ! Merci pour ton passage plein de gaité !


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    1. Ne me parle pas des monstres d'engins à moissonner de maintenant, certes performants, mais qui me laissent encore plus nostalgique des machines actionnées par une étonnante locomobile noire à charbon, avec un tourniquet sifflant à boules, qui sillonnaient les villages de ferme en ferme et transformaient les battages en véritables fêtes.
      Chacun des détails, les machines, les gens, les gestes, les odeurs, les jeux, tout est gravé dans ma mémoire pour toujours... Je revois les courroies, le monte-paille, les fourches, le grain dans les sacs et je sens encore le picotement de la balle crachée par un tuyau qui fouettait très fort nos mollets quand on passait devant en courant...
      Cette année le blé est gris à cause de toute l'eau tombée en début de saison, mais nos petits parisiens se sont essayés avec nous à faire des chewing-gums de blé. Tous ont aimé la phase de décorticage manuel pour extirper la balle du grain qui s'envole en soufflant, mais... un seul a été patient pour mener le mâchouillage des grains jusqu'au bout. Les autres ont trouvé que c'était "trop longtemps", et que c'était "bof ! bien moins bon que les malabars"... et surtout que... "ça ne pouvait presque pas faire de bulles qui pètent"...

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    2. C'est vrai que ces gros engins manquent de poésie et que nos souvenirs d'enfance ont une autre saveur que la technique toute puissante et performante de maintenant. Dans mon village il y avait une moissonneuse batteuse pour pour l'ensemble des agriculteurs, elle tournait tard dans la nuit...mais quelle poussière !!!
      Y a plus d'enfant, ne veulent même plus mâchouiller :-) Faut être honnête, faut une tasse pleine de grains pour arriver à la taille d'un malabar et c'est pas parfumé à la fraise et pas de "bulles qui pètent". Le progrès a quand même du bon :-))

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  14. "L'été taille la nue au tablier des anges
    Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés " ARAGON
    ...
    le ciel bleu semble peint
    le blé c'est du ciel pain
    ...
    le soleil d'été
    dore les épis de blé
    au four levain fait le pain
    ...
    dans le ciel,tout au bout,l'ange est
    mais les pauvres sont dans le pétrin
    ...
    le vent agite les épis
    et les ailes des moulins
    les meules chantent farine
    ...
    la faim fait la dent dure
    à qui on ôte le pain de la bouche
    ...

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    1. "le blé c'est du ciel pain",rien que cela et la multitude d'images qui s'y accroche...Merci Amichel !
      Riche symbole que celui du blé, que celui du pain qui manque à tant de bouches !

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    2. PS
      Cétautomatik : certains mots de amichel me ramènent à des comptines ou des chansons de l'enfance... ;-)
      Chuis contente : je viens de retrouver les paroles qui me manquaient chez Mr Google. (C'est le "Chante farine" qui m'y a fait penser.)

      1) Monsieur grain de blé dansait sur sa tige,
      Monsieur grain de blé dansait dans le vent.
      Passa le meunier, le meunier tout blanc,
      Passa le meunier qui lui dit gaiement :
      Refrain
      Mon moulin t'appelle, chante, chante grain,
      Et s'il n'a plus d'ailes n'en soit pas chagrin.
      Mon moulin t'appelle, chante, chante grain,
      Car s'il n'a plus d'ailes, il mout bien le grain.
      Refrain
      2) Monsieur le meunier, j'aime mieux danser,
      J'aime mieux danser au vent de l'été.
      Monsieur grain de blé, ce n'est pas l'usage
      Pour un grain de blé de toujours danser.
      Refrain
      3) Monsieur le meunier, j'aime mieux le vent,
      J'aime mieux le vent que votre grenier.
      Monsieur grain de blé, il faut du pain blanc,
      Il faut du pain blanc pour le monde entier.

      PPS
      Si Aragon a imaginé joliment le ciel bleu taillé "dans le tablier des anges", à nous, enfants, on disait qu'un morceau de bleu dans le ciel, c'était le tablier de grand'père et moi, arrière petite fille de meuniers sur quatre générations je trouvais ça magique, comme idée... ;-)

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    3. Amichel, Mr Google et toi, quelle belle équipe ! Elle est douce, elle est belle ta chanson !
      "Arrière petite fille de meuniers sur quatre générations"... Y a plein de moulins alors dans ta généalogie, de grains de blé, de belle farine blanche... Je comprends ton affection pour cette chansonnette. Mon grand-père avait un tablier bleu de jardinier. Et maintenant chaque fois que je regarderai le ciel j'y verrai un tablier de grand-père coincé entre deux gros sacs de farine-nuage-blanc.
      Bisous enfarinés, Odile !

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  15. This is my kind of picture I love the colours.

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  16. J'aime beaucoup le plan avant de ta photo. Cette année, il fallait savoir moissonner entre les gouttes.

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  17. Le beau temps des derniers jours a fait le bonheur des agriculteurs !
    Beau dimanche, Fifi !

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