La Fileuse
Assise, la fileuse au bleu de la croisée
Où le jardin mélodieux se dodeline ;
Le rouet ancien qui ronfle l'a grisée.
Lasse, ayant bu l'azur, de filer la câline
Chevelure, à ses doigts si faibles évasive,
Elle songe, et sa tête petite s'incline.
Un arbuste et l'air pur font une source vive
Qui, suspendue au jour, délicieuse arrose
De ses pertes de fleurs le jardin de l'oisive.
Une tige, où le vent vagabond se repose,
Courbe le salut vain de sa grâce étoilée,
Dédiant magnifique, au vieux rouet sa rose.
Mais la dormeuse file une laine isolée ;
Mystérieusement l'ombre frêle se tresse
Au fil de ses doigts longs et qui dorment, filée.
Le songe se dévide avec une paresse
Angélique, et sans cesse, aux doux fuseaux crédule,
La chevelure ondule au gré de la caresse...
Derrière tant de fleurs, l'azur se dissimule,
Fileuse de feuillage et de lumière ceinte :
Tout le ciel vert se meurt. Le dernier arbre brûle.
Ta sœur, la grande rose où sourit une sainte,
Parfume ton front vague au vent de son haleine
Innocente, et tu crois languir... Tu es éteinte
Au bleu de la croisée où tu filais la laine.
Paul Valery (1871 - 1945)
Assise, la fileuse au bleu de la croisée
Où le jardin mélodieux se dodeline ;
Le rouet ancien qui ronfle l'a grisée.
Lasse, ayant bu l'azur, de filer la câline
Chevelure, à ses doigts si faibles évasive,
Elle songe, et sa tête petite s'incline.
Un arbuste et l'air pur font une source vive
Qui, suspendue au jour, délicieuse arrose
De ses pertes de fleurs le jardin de l'oisive.
Une tige, où le vent vagabond se repose,
Courbe le salut vain de sa grâce étoilée,
Dédiant magnifique, au vieux rouet sa rose.
Mais la dormeuse file une laine isolée ;
Mystérieusement l'ombre frêle se tresse
Au fil de ses doigts longs et qui dorment, filée.
Le songe se dévide avec une paresse
Angélique, et sans cesse, aux doux fuseaux crédule,
La chevelure ondule au gré de la caresse...
Derrière tant de fleurs, l'azur se dissimule,
Fileuse de feuillage et de lumière ceinte :
Tout le ciel vert se meurt. Le dernier arbre brûle.
Ta sœur, la grande rose où sourit une sainte,
Parfume ton front vague au vent de son haleine
Innocente, et tu crois languir... Tu es éteinte
Au bleu de la croisée où tu filais la laine.
Paul Valery (1871 - 1945)
L'aile de l'oiseau
File le bon coton
S'en fait plumage
Dispensé au zénith
En longs ramages..
File le bon coton
S'en fait plumage
Dispensé au zénith
En longs ramages..
"...Car souvent, quand un jour se lève triste et gris,
Quand on ne voit partout que de sombres images,
Un rayon de soleil glisse entre deux nuages
Qui nous montre là-bas un petit coin d’azur;
Quand l’homme doute et que tout lui paraît obscur,
Il a toujours à l’âme un rayon d’espérance;
Car il reste toujours, même dans la souffrance,
Au plus désespéré, par le temps le plus noir,
Un peu d’azur au ciel, au coeur un peu d’espoir."
Quand on ne voit partout que de sombres images,
Un rayon de soleil glisse entre deux nuages
Qui nous montre là-bas un petit coin d’azur;
Quand l’homme doute et que tout lui paraît obscur,
Il a toujours à l’âme un rayon d’espérance;
Car il reste toujours, même dans la souffrance,
Au plus désespéré, par le temps le plus noir,
Un peu d’azur au ciel, au coeur un peu d’espoir."
Guy de Maupassant
Les nuages dansent
Dans l'azur immense
Laine effilochée
Ou ronde légère
Le ciel a filé...
Sa pelote d'hiver !
Dans l'azur immense
Laine effilochée
Ou ronde légère
Le ciel a filé...
Sa pelote d'hiver !
La Licorne
Elle file, file, file, file
La route qui va vers toi
Elle file, file, file, file
Cette route-là
Plus elle file, file, file, file
Et plus je suis fou de joie
Car je sais bien d'avance
Qu'au bout de cette route
Tu te jetteras dans mes bras.....
Simone
Au soleil d'Icare
tracer droit fil un sillage
sur ciel moutonnant
Miss Yves
Elle file, file, file, file
La route qui va vers toi
Elle file, file, file, file
Cette route-là
Plus elle file, file, file, file
Et plus je suis fou de joie
Car je sais bien d'avance
Qu'au bout de cette route
Tu te jetteras dans mes bras.....
Simone
Au soleil d'Icare
tracer droit fil un sillage
sur ciel moutonnant
Miss Yves
ou tourner en rond
Un ange plane
puis il plonge dans le bleu
à ta rencontre
Un ange plane
puis il plonge dans le bleu
à ta rencontre
De temps en temps
les nuages donnent un répit
aux contempleurs de lune.
Bashô
les nuages donnent un répit
aux contempleurs de lune.
Bashô
" File la laine , filent les jours
Carde ma peine et mon amour
Livre d'images des rêves lourds
Ouvre la page à l' éternel retour.."
Carde ma peine et mon amour
Livre d'images des rêves lourds
Ouvre la page à l' éternel retour.."
File la laine par Isabelle Aubret
envoyé par Miss Yves
Le ciel ne raconte jamais la même histoire, les nuages travaillent sans cesse pour nous sortir de l'ennui.
Fanny Salmeron
envoyé par Denise
"Depuis quelques jours, ces nuages qui passent, où sont-ils partis ?"
Oū Yáng Xiū
envoyé par Enitram
Bleu sur blancs moutons
tête en l'air combien sont-ils
toujours dans les nuages
Miss Yves
Le ciel s'effiloche
Nez en l'air cheveux au vent
n'y voir que du bleu
Miss Yves
Le nez en l'air
regarder et
se perdre dans mille rêves
Naline
"La laine des moutons, c'est nous qui la tondaine,
La laine des moutons, c'est nous qui la filons.
Tondi, tondons, la laine des moutaines,
Fili, filons, la laine des moutons"
"Cardi-cardons ; Peigni-peignons ; Teigni-teignons ; Tissi-tissons"...
envoyé par Odile
Il file un mauvais coton, Éole
Ne suis pas le droit chemin
On dit qu'il s'aime, le vent
Pourtant il tempête!
Le nez dans les nuages
Il joue à saute-moutons
Là-haut,c'est la bataille
Quelle pagaille!!!
Claire Fo
S'il n'y a pas de traces
De charrois dans le ciel
C'est que probablement
On n'y va pas souvent,
Qu'il n'y a pas de vent
Pour y porter les gens.
Guillevic
envoyé par Tilia
Quand passe les nuages
le nez en l'air
on leur dit bon voyage
vers l'au delà des mers
avec eux ils traînent
un pesant bagage
l'aigre mélancolie
de nos rêves inassouvis
de nos départs remis
les regrets de nos vies
les défaites des jours
et les renoncements
Quand passent les nuages
icebergs dérivant
sur la banquise bleu
que le vent chasse
et loin emporte
chargés d'eau
suivant en songe
leur errance
tremble après leur passage
une larme douce amère
au fond de nos yeux
Quand passe les nuages
Amichel
J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages.
Charles Baudelaire
envoyé par Claude