6 sept. 2014

précieuse...



Le temps comme suspendu aux doux rayons de soleil ajoutant du miel à la chevelure.
Les pensées suivent le caillou dessinant en creux en relief et en grains de sable
Tandis que les ombres se penchent sur la beauté de l’instant .
Petit caillou, grande pierre, siège la jeunesse, l’adolescence capable de dessiner l’avenir dans les reflets d’un caillou de rencontre
.


Mais dites...
Elle médite
Au sable lié
Le temps c'est "cool"
Comme je lent-vie....

Claire Fo


Sur la plage abandonnée
Coquillage et crustacés
Qui l'eût cru déplorent la perte de l'été
Qui depuis s'en est allé
Jean-Max Rivière 1962

envoyé par Tilia


Dormante.
Toi ma dormeuse mon ombreuse ma rêveuse
Ma gisante aux pieds nus sur le sable mouillé
Toi ma songeuse mon heureuse ma nageuse
Ma lointaine aux yeux clos mon sommeillant œillet

Distraite comme nuage et fraîche comme la pluie
Trompeuse comme l’eau légère comme vent
Toi ma berceuse mon souci mon jour ma nuit
Toi que j’attends toi qui te perds et me surprends

La vague en chuchotant glisse dans ton sommeil
Te flaire et vient lécher tes jambes étonnées
Ton corps abandonné respire le soleil
Couleur de tes cheveux ruisselants et dénoués

Mon oublieuse ma paresseuse ma dormeuse
Toi qui me trompes avec le vent avec la mer
Avec le sable et le matin ma capricieuse
Ma brûlante aux bras frais mon étoile légère

Je t’attends je t’attends je guette ton retour
Et le premier regard où je vois émerger
Eurydice aux pieds nus à la clarté du jour
Dans cette enfant qui dort sur la plage allongée.

Claude Roy, Clair comme le jour, « Dormante » (1943)

envoyé par Miss Yves


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