C'est quand on l'a perdue que l'on comprend ce qu'est la liberté. C'est vrai. Mais il n'y a pas que des prisons avec des barreaux, il y en a de beaucoup plus subtile dont il est difficile de s'échapper parce qu'on ne sait pas qu'on y est enfermé.
Henri Laborit
L'esprit du grenier
L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table ?
Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste,
Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
Et tu chantonneras comme un enfant bercé.
Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame.
Il dort. C'est étonnant comme les pas de femme
Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.
Midi sonne. J'ai fait arroser dans la chambre.
Va, dors ! L'espoir luit comme un caillou dans un creux.
Ah ! quand refleuriront les roses de septembre !
Paul Verlaine
envoyé par Miss Yves
Le corps du délit
Cherchant dans mon grenier
J’ai trouvé un corps défait
C’était un corps sans vie
Je crois le corps du délit
Apparemment
Il attendait une rencontre
Comme un caillou blanc
Qu’un passant ramasse
Et qui brillait plus que les autres
Apparemment…
Je l’ai pris et il m’a regardé
Sans me voir
Il a fait semblant d’être ailleurs
De ne pas me remarquer
Apparemment
Je l’ai déposé au jardin
Sous un arbre à la fraîcheur
Auprès de la fontaine
Il n’a pas manifesté
Apparemment
Le lendemain, je suis allée voir
Si tout allait bien
Je ne l’ai pas trouvé
Il s’était désincarné,
Apparemment
© marine Dussarrat
La belle s'est échappée
Vers la lumière dorée
Partie se mettre au vert
Claire Fo
L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table ?
Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste,
Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
Et tu chantonneras comme un enfant bercé.
Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame.
Il dort. C'est étonnant comme les pas de femme
Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.
Midi sonne. J'ai fait arroser dans la chambre.
Va, dors ! L'espoir luit comme un caillou dans un creux.
Ah ! quand refleuriront les roses de septembre !
Paul Verlaine
envoyé par Miss Yves
Le corps du délit
Cherchant dans mon grenier
J’ai trouvé un corps défait
C’était un corps sans vie
Je crois le corps du délit
Apparemment
Il attendait une rencontre
Comme un caillou blanc
Qu’un passant ramasse
Et qui brillait plus que les autres
Apparemment…
Je l’ai pris et il m’a regardé
Sans me voir
Il a fait semblant d’être ailleurs
De ne pas me remarquer
Apparemment
Je l’ai déposé au jardin
Sous un arbre à la fraîcheur
Auprès de la fontaine
Il n’a pas manifesté
Apparemment
Le lendemain, je suis allée voir
Si tout allait bien
Je ne l’ai pas trouvé
Il s’était désincarné,
Apparemment
© marine Dussarrat
La belle s'est échappée
Vers la lumière dorée
Partie se mettre au vert
Claire Fo
s'échapper de l'hiver... du changement d'heure ? un vert d'espoir!
RépondreSupprimerJ'adore cette photo. Même si parfois on manque de liberté, il y a des possibilités de s'échapper comme cette plante verte qui cherche le soleil. C'est un message d'espoir. Je t'embrasse et passe un bon dimanche, même s'il est gris. En tous les cas chez moi.
RépondreSupprimerLa lumière est très belle sur ce claustra d'où les feuilles s'échappent. J'aime beaucoup le mélange texture et végétation. Bon dimanche
RépondreSupprimerToujours un petit rayon quelque part qu'il faut savoir attraper au passage car ce qui suit ne peut être que du bonheur où, dans le pire des cas, de l'espoir.
RépondreSupprimerUne bien belle photo.
RépondreSupprimerL'effet lumineux, l'ombre, le végétal vivant et la chaleur du banal bois vieilli , tout cela est très simple, mais très évocateur, comme le montrent les commentaires.
RépondreSupprimerIl y a toujours un interstice, un rai de lumière..c'est si encourageant!
RépondreSupprimerMagnifique ta photo!
Rien qu'un petit interstice et hop elle s'évade... Saisir sa chance !
RépondreSupprimerChacun cherche sa lumière ;-).
RépondreSupprimerCoucou Fifi.
RépondreSupprimerLiberté, liberté chérie, dit la chanson...
Oui il est bien des prisons sans barreau d’où il est parfois difficile de sortir !!!
Très bonne semaine, A +°
Vous me donnez envie de lire ce livre d'Henri Laborit.
RépondreSupprimerrustique... magique... équilibre entre ombre et lumière... odeur de grenier et d'atelier !!.......
RépondreSupprimerLe long d'une propriété, toujours en promenade sur la piste cyclable et avec mon vieux smartphone :-)Petites touffes vertes séduisantes sous la lumière.
SupprimerBonne soirée chère, louve !
S'échapper! Une merveilleuse possibilité que partagent les plantes avec notre cerveau!
RépondreSupprimerJe m'échappe souvent en pensée...
L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
RépondreSupprimerL'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table ?
Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste,
Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
Et tu chantonneras comme un enfant bercé.
Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame.
Il dort. C'est étonnant comme les pas de femme
Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.
Midi sonne. J'ai fait arroser dans la chambre.
Va, dors ! L'espoir luit comme un caillou dans un creux.
Ah ! quand refleuriront les roses de septembre !
Paul Verlaine
"Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou" Je suis allée voir "l'histoire" du poème, dédié à Rimbaud. Merci Miss pour cette belle trouvaille ♥
SupprimerLes végétaux, même enracinés, aiment sans doute la liberté - belle photo.
RépondreSupprimerPassée dès l'annonce de ce billet dans mon grenier (colonne de gauche) je trouve seulement aujourd'hui le temps pour dire que j'ai d'emblée été séduite par le miracle de ces vieilles planches qui semblent renaître.
RépondreSupprimerElles me font penser à l'arbre totalement élagué au printemps dernier, juste en face de chez moi. Privé de toutes ses branches, il a pourtant repris vie dès cet été, lorsque des rameaux de jeunes feuilles toutes fraîches sont apparus comme par magie sur ses moignons.
Mille mercis, chère Fifi, pour la citation d'Henri Laborit.
Pour moi, "L'esprit du grenier" est un titre qui semble faire référence au propos de Gaston Bachelard dans "La poétique de l'espace" (p. 36 en collection Quadrige aux P.U.F.).
Dans son chapitre sur La maison, de la cave au grenier, Bachelard cite un passage de C.G. Jung se servant de "la double image de la cave et du grenier pour analyser les peurs qui habitent la maison (...) une comparaison qui doit faire comprendre l'espoir qu'a l'être conscient « d'anéantir l'autonomie des complexes en les débaptisant. »".
L'image est la suivante : « La conscience se comporte là comme un homme qui, entendant un bruit suspect à la cave, se précipite au grenier pour y constater qu'il n'y a pas de voleurs et que, par conséquent, le bruit était pure imagination. en réalité, cet homme prudent n'a pas osé s'aventurer dans la cave. »
Nul besoin de préciser que, pour Jung comme pour Bachelard, il est évident que le grenier symbolise l'esprit conscient, alors que la cave est le domaine de l'inconscient personnel.
L'étude du cerveau et du fonctionnement psychologique qu'il engendre me passionne depuis longtemps. Je vais donc de ce pas me rendre à la bibliothèque municipale, voir si "L'esprit du grenier" de Laborit se trouve dans ses rayons.
Encore merci Fifi, pour m'avoir mise sur la piste de cet ouvrage qui m'intéresse énormément.
Bises et belle fin de journée avec, ou sans, citrouille et chapeau pointu ;-)
En voyant la source de la citation, j'ai pensé à toi mais ni à Bachelard, ni à Carl Gustave que nous aimons toutes les deux. J'ai pensé à ton grenier et à son esprit de recherche et de pédagogie ludique. Mais je comprends ton intérêt pour le livre et j'en suis ravie. J'ai entendu parler d'Henri Laborit (entre autres :"Eloge de fuite" mais n'ai lu aucun de ses livres. Je vais faire comme toi, cherchez à la bibliothèque, peut être j'aurais de la chance.
SupprimerJ'ai trouvé une vidéo (il y en a plein) assez plaisante pour présenter son oeuvre. La liberté en prend un coup :-)
Je t'embrasse, Tilia.
quoi de plus beau que la liberté ?
RépondreSupprimerTextures, lumière... superbe image !
RépondreSupprimerUne en Vie de lumière :-)
Entre la belle ombre et la lumière s'échappe la vie, la plante généreuse... du bois barré qui soutient et porte... merci Fifi pour ces mots et cette image.
RépondreSupprimerDouce journée à toi.
Den
J'aime ta photo, la liberté et le rêve, l'impalpable...
RépondreSupprimerLe corps du délit
Cherchant dans mon grenier
J’ai trouvé un corps défait
C’était un corps sans vie
Je crois le corps du délit
Apparemment
Il attendait une rencontre
Comme un caillou blanc
Qu’un passant ramasse
Et qui brillait plus que les autres
Apparemment…
Je l’ai pris et il m’a regardé
Sans me voir
Il a fait semblant d’être ailleurs
De ne pas me remarquer
Apparemment
Je l’ai déposé au jardin
Sous un arbre à la fraîcheur
Auprès de la fontaine
Il n’a pas manifesté
Apparemment
Le lendemain, je suis allée voir
Si tout allait bien
Je ne l’ai pas trouvé
Il s’était désincarné,
Apparemment
© marine D
Bisous zibous ma belle
Entière liberté de disparaître à la vue d'autrui,"apparemment" :-)
SupprimerZibous aussi pour une belle journée, Marine !
Merci pour tout Fifi !
SupprimerUne échappée belle.
RépondreSupprimerBises et à bientôt !
La belle s'est échappée
RépondreSupprimerVers la lumière dorée
Partie se mettre au vert
Câlinsss!!!
Oui il est bien difficile de s'échapper de ces prisons que l'on se créent bien souvent soi-même! Superbe photo!
RépondreSupprimerquelle lumière et quelle belle photo
RépondreSupprimerElles se sont échappées; ne leur reste plus qu'à s'envoler.
RépondreSupprimerune photo que j'aime beaucoup.
bisous
L'ensemble est tres beau entre la lumière, le bois, les plantes et les ombres portées
RépondreSupprimerUn rien et la vie reprend.Comme ces brins d'herbe ou ces végétaux qui poussent de "rien" sur un caillou, une fente dans le bitume: juste eux et leur ombre.
RépondreSupprimerLes prisons les pires ne sont-elles pas celles que l'on s'impose au mental et dont on ne peut sortir?