" Le coeur a ses prisons que l' intelligence n'ouvre pas.."
M. Jouhandeau
M. Jouhandeau
Si le bonheur est dans le pré
point de clôture
qu'il aille libre à l'aventure
par le chemin des écoliers
ainsi mon cœur , les coquelicots
les graines et les mots
autant en emporte le vent
autant en renvoie l'écho
Si le bonheur est dans le pré
mon cœur suivant les coquelicots
saura bien le trouver
la fleur de l'amour
l'amour de la fleur
mènent au bonheur
n'enfermez pas les coquelicots
n'enlevez pas au cœur ses mots
Si le bonheur est dans le pré
n'y mettez pas de barbelés
les coquelicots sont cœurs fragiles
et veillent avec des mots vigiles
sur la liberté des champs
sur la fraternité des chants
sur l'herbe menue les grands espaces
pour que jamais ne s'effacent
le sang de vie des coquelicots
la vie les rires et les sanglots
Amichel
Le bonheur est dans le pré
Rien ne presse ne cours pas
Prends le temps de respirer
D’écouter ton cœur qui bat
Le bonheur est dans le pré
Le ciel bleu l’a ramené
Et le gui l’a couronné
Dans les arbres il va nicher
Le bonheur est dans le pré
Et la vache qui rumine
Lui donnera tout son lait
Qu’est ce donc qui te chagrine ?
Le bonheur est dans le pré
Dans les odeurs délicates
D’un rosier du temps passé
Où l’amour de vivre éclate
Le bonheur est dans le pré
C’est une fleur sans pareille
Que l’on cueille à la rosée
Dans le matin qui s’éveille
Le bonheur est dans le pré
Si tu veux mon cœur ma belle
Dans tes mains je le mettrai
Avec un bouquet d’ombelles
Le bonheur est dans le pré
Dans l’herbe et le serpolet
Tu le verras folâtrer
Danser rire et cabrioler
Le bonheur est dans le pré
L’attraper ne suffit pas
Il faut savoir l’apprivoiser
Et le bercer dans tes bras
Le bonheur est dans le pré
Ecoutez ma ritournelle
Ne soyez gens tristes ou inquiets
Du printemps c’est l’hirondelle
Amichel
Que de lignes pour pêcher le bonheur du jour !
Le champ fait vert ou bien barrage mais il est miné
Quadrillé, surveillé aux solides barrières.
Le coquelicot y croit dur comme fer car chez les fleurs
Il n’y a de frontières qu’à la mauvaise saison.
Lui si gracile s’élève et s’appuie nonchalamment.
Il réveille les graminées, les herbes faisant rideau
Tapisserie, coutures d’été aux graines partagées.
Quelques clochettes plus loin, quelques boutons
Couvent rouges pétales de braises fermières.
Coquelicot, il faut bien le nommer du bout des lèvres
Carminer nos pensées, sans nuire à sa fragilité
Saisir son éclat, dans nos souvenirs, l’installer ;
Le cadre ainsi posé, ouvrir un des carrés
Et de la cage de verdure libérée, laisser s’envoler
Vermillon, papillon, senteurs d’été, vermillon
Pirate des prés, éclaboussure de liberté.
Maïté/Aliénor
Que de lignes pour pêcher le bonheur du jour !
Le champ fait vert ou bien barrage mais il est miné
Quadrillé, surveillé aux solides barrières.
Le coquelicot y croit dur comme fer car chez les fleurs
Il n’y a de frontières qu’à la mauvaise saison.
Lui si gracile s’élève et s’appuie nonchalamment.
Il réveille les graminées, les herbes faisant rideau
Tapisserie, coutures d’été aux graines partagées.
Quelques clochettes plus loin, quelques boutons
Couvent rouges pétales de braises fermières.
Coquelicot, il faut bien le nommer du bout des lèvres
Carminer nos pensées, sans nuire à sa fragilité
Saisir son éclat, dans nos souvenirs, l’installer ;
Le cadre ainsi posé, ouvrir un des carrés
Et de la cage de verdure libérée, laisser s’envoler
Vermillon, papillon, senteurs d’été, vermillon
Pirate des prés, éclaboussure de liberté.
Maïté/Aliénor