Il est des soirs comme ça où malgré la griseur du ciel et la noirceur
des forêts au seuil du lourd sommeil, l'on a envie de voir la vie en
rose. Alors un spectacle veiné de bleu et blanc se dispute les faveurs du ciel ...
Du gris-bleu et rose pour ambiancer le couchant pensées infinies
Au gré des nuages s'effilochent mes pensées entre rose et gris Miss Yves
De jour ou de nuit le ciel est une source pour l'âme assoiffée Tilia ...Oh ! contemplez le ciel ! et dès qu'a fui le jour, En tout temps, en tout lieu, d'un ineffable amour, Regardez à travers ses voiles ; Un mystère est au fond de leur grave beauté, L'hiver, quand ils sont noirs comme un linceul, l'été, Quand la nuit les brode d'étoiles. Victor Hugo envoyé par Denise
Grisée par le rose en cherchant l'inspiration me croirais-je sage Miss Yves
Quand la saison est au noir et blanc le ciel s'habille de couleurs pour notre plus grand bonheur ! Naline
Le ciel est offrande Aux humeurs du couchant Il a dédié ses roses... Marine D
Quand le ciel s'offre à nous en déshabillé rose et bleu on dirait voir l'ardent aveu d'un soleil couchant amoureux pour une nuit de rêves doux Amichel
Journée à ciel ouvert... Barbe à papa à volonté! Un avant goût du paradis... Claire Fo
L'or sous le givre Grise et blanche une froide alchimie nocturne brise l'instant Au matin c'est le couperet du soleil qui tranche Une pie cherche de l'or sous le givre de la branche Jean Orizet
Belle leçon de style Nature sortant ses crayons dessine au tableau Tilia
Feuilles retroussées givré l'hiver débutant jouant au coiffeur
Friselis copeaux sous la coupe des gelées décor sucre glace
Tirebouchonnant sous la dent dure du gel le jardin se fige Miss Yves
Où vont les grands oiseaux Qui traversent le ciel ? Nicher dans les roseaux Vers des pays couleur de miel ?
Mon cœur est un oiseau en cage Qui s’évade quand pensif je les suis Leur vol est pour moi un message Qu’en rêve je déchiffre la nuit
Partir au loin du quotidien morose Ailleurs où le soleil de l’océan surgit Dans un envol de flamants roses Et se couche le soir quand le lion rugit
Où vont les grands oiseaux Qui traversent le ciel ? Au delà des mers froides et grises Vers des lacs où souffle une légère brise ?
Dans l’océan d’azur aux vagues de nuages Leurs ailes dans le vent sont des voiles Ils emportent avec eux au passage L’envie de suivre aussi la route des étoiles
Leur traversée n’est pas de tout repos Les plus faibles souvent succombent Et on verra blanchir leur os Quand la neige d’hiver leur fera une tombe Où vont les grands oiseaux Qui traversent le ciel ? Retrouver le jardin des délices Vers des îles aux fortes odeurs d’épices ? Amichel
Voler vers d'autres victoires Voler vers d'autres visages Vaquer à d'autres vérités Naline
Aller de l'avant Temps de l'Avent Battons des ailes Bientôt Noël! Trouver l'Enfant-roi! Faire acte de foi...... Claire Fo
Ô les gens bien heureux tout à coup dans l'espace Si haut qu'ils semblent aller lentement en grand vol En forme de triangle arrivent planent, et passent Où vont ils? ... qui sont-ils ? Comme ils sont loin du sol Jean Richepin envoyé par Alain
...Alors, songeant toujours aux éclatants soleils, Aux longues stations au bord des eaux sacrées, Ou sur les minarets aux coupoles dorées Où le soir lumineux ruisselle en flots vermeils,
Joyeuse, elle reprend, à la calme hauteur D'où les terres sans fin redeviennent lointaines, Son vol splendide, dont l'ourlet noir de ses pennes Isole dans l'azur l'éclatante blancheur. Auguste Angellier. envoyé par Enitram
C’est tout un art d’être canard C’est tout un art d’être canard canard marchant canard nageant canards au sol vont dandinant canards sur l’eau vont naviguant être canard c’est absorbant terre ou étang c’est différent canards au sol s’en vont en rang canards sur l’eau s’en vont en ramant être canard ça prend du temps c’est tout un art c’est amusant canards au sol vont cancanant canards sur l’eau sont étonnants il faut savoir marcher, nager courir, plonger dans l’abreuvoir canards le jour sont claironnants canards le soir vont clopinant canards aux champs ou sur l’étang c’est tout un art d’être canard. Claude Roy
Froid de canard Foi de canard C'est l'effroi! Peur qu'il ait froid Faut être givré Pour oser se baigner! Claire Fo
Dans le petit matin bleu le canard se caille le canard a froid aux cannes Tilia
Canard givré Au bleu de fines herbes Bain matinal Christine
Des rides se propageant et un canard immobile . Le mouvement de l'eau tranquille , un oiseau pensif . Belle harmonie ! Tomochi
Que regardes-tu petit canard ? Ne suis-je pas déjà gelé De la tête aux pieds ? Je préfère rester dans l'eau l'herbe est raide de glace je ne sortirai pas de mon bain... Enitram La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus à chanter Au tour des baisers de s’entendre Les fous et les amours Elle sa bouche d’alliance Tous les secrets tous les sourires Et quels vêtements d’indulgence À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert L’aube se passe autour du cou Un collier de fenêtres Des ailes couvrent les feuilles Tu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terre Sur les chemins de ta beauté. Paul Eluard envoyé par Ceciel
Mon amie Lili est photographe. Elle est amoureuse d'un lieu qu'elle fréquente en toutes saisons:le Plan d'eau de Michelbach.Elle a bien voulu me prêter ses images pour vous les montrer. Mon billet précédent vous montre un autre point de vue du même plan d'eau.
Il a neigé
Il a neigé dans l’aube rose, Si doucement neigé, Que le chaton noir croit rêver. C’est à peine s’il ose Marcher.
Il a neigé dans l’aube rose, Si doucement neigé, Que les choses Semblent avoir changé.
Et le chaton noir n’ose S’aventurer dans le verger, Se sentant soudain étranger A cette blancheur où se posent, Comme pour le narguer, Des moineaux effrontés.
Maurice Carême
Automne givré méli-mélo blanc et roux Y a plus de saisons
Rouges feuilles mortes qui revivent dans l'écrin de satin blanc pur
Des cristaux de neige écrins de joaillerie pour les feuilles d'or Miss Yves
Il a neigé sur nos chagrins Sur la feuille de l'érable Sur la fontaine gelée Il a neigé sur nos rêves Quand le sommeil est bousculé Quand le cœur se resserre Comme l'oiseau qui se cache Dans le buisson effeuillé...
Il a neigé dans le jardin La nature sereine Se moque bien de nos attentes Et du frisson de nos espoirs Marine D
Il est au début de l’automne Un temps trop court d’enchantement Que nos jours de cristal jalonnent Et dont les soirs sont rayonnants.
Où passait la serpe vaillante, Le grand vide de la saison, Et l’araignée a, patiente, Tissé son fil sur le sillon.
Bien que l’hiver soit loin, morose, L’air se vide, I’oiseau se tait ; Sur la plaine qui se repose, Le ciel répand sa pureté. Théodore TUTCHEV envoyé par Denise
Au petit matin Éblouie, figée Par la couleur d'orée Véronica
Au petit matin Dans la courbe des eaux Pas un souffle. S’en va sans bruit Le train double Des buissons Vers l’horizon Tandis que le salue Le fin feuillage Des arbrisseaux Dans l’aurore A peine rosissante. Maïté Aliénor
Chemin de terre Entre les vignes La pluie dessine Deux fines rivières Qui s'en vont vers Une colline Bientôt l'hiver Nous fera signe... La Licorne
L'automne
De boue le chemin est devenu. Les arbres encore vivement vêtus. La pluie récente parfume l’air. Un million de feuilles se couchent par terre. A la descente de la brume, le bois secret s’allume. L’enchantement est divin, le temps n’a plus de fin. Errer dans le bois, voler du passé, ramasser du thym gentiment faire du thé. Rarement le silence reste dans ce ruisseau fascinant. Caresser tout le savoir dans les bras de maintenant. Chloe Douglas,
Chemin gadouilleux dans l'herbe il vaut mieux marcher pour ne pas glisser Tilia Suivre son chemin Humide et tout tracé Nez en l'air, Bottes aux pieds Christine
Chemin de terre de boue Se faufile entre les vignes Pour aller on ne sait où Si tu veux tu me fais signe Den
"On a tous un p'tit côté canard Aussitôt que l'on voit une mare Non seulement on ne l'évite pas Mais on y va tout droit patauger dans la joie
La gadoue la gadoue la gadoue lé C'est jamais que de la terre et de l'eau La gadoue la gadoue la gadoue lé ça fait shplof ça fait flock c'est trop beau" envoyé par Odile
En hiver la terre pleure ; Le soleil froid, pâle et doux, Vient tard, et part de bonne heure, Ennuyé du rendez-vous.
Leurs idylles sont moroses. - Soleil ! aimons ! - Essayons. O terre, où donc sont tes roses ? - Astre, où donc sont tes rayons ?
Il prend un prétexte, grêle, Vent, nuage noir ou blanc, Et dit : - C'est la nuit, ma belle ! - Et la fait en s'en allant ;
Comme un amant qui retire Chaque jour son coeur du noeud, Et, ne sachant plus que dire, S'en va le plus tôt qu'il peut.
"Quand j'étais malade, mon père faisait du feu dans ma chambre. Il
apportait un très grand soin à dresser les bûches sur le petit bois, à
glisser entre les chenets la poignée de copeaux. Manquer un feu eût été
une insigne sottise. Je n'imaginais pas que mon père pût avoir d'égal
dans cette fonction qu'il ne déléguait jamais à personne. En fait, je ne
crois pas avoir allumé un feu avant l'âge de dix-huit ans. C'est
seulement quand je vécus dans la solitude que je fus le maître de ma
cheminée. Mais l'art de tisonner que j'avais appris de mon père m'est
resté comme une vanité. J'aimerais mieux, je crois, manquer une leçon de
philosophie que manquer mon feu du matin."
[Gaston BACHELARD, La psychanalyse du feu, Paris : Gallimard, 1949, p. 25]
"Aux
dents de la crémaillère pendait le chaudron noir. La marmite sur trois
pieds s'avançait dans la cendre chaude. Soufflant à grosses joues dans
le tuyau d'acier, ma grand-mère rallumait les flammes endormies. Tout
cuisait à la fois : les pommes de terre pour les cochons, les pommes de
terre plus fines pour la famille. Pour moi, un œuf frais cuisait sous la
cendre. Le feu ne se mesure pas au sablier : l'œuf était cuit quand une
goutte d'eau, souvent une goutte de salive, s'évaporait sur la
coquille. Je fus bien surpris quand je lus dernièrement que Denis Papin
surveillait sa marmite en employant le procédé de ma grand-mère. Avant
l'œuf, j'étais condamné à la panade. Un jour, enfant coléreux et pressé,
je jetai à pleine louchée ma soupe aux dents de la crémaillère : "
mange cramaille, mange cramaille ! ". Mais les jours de ma gentillesse,
on apportait le gaufrier. Il écrasait de son rectangle le feu d'épines,
rouge comme le dard des glaïeuls. Et déjà la gaufre était dans mon
tablier, plus chaude aux doigts qu'aux lèvres. Alors oui, je mangeais du
feu, je mangeais son or, son odeur et jusqu'à son pétillement tandis
que la gaufre brûlante craquait sous mes dents. Et c'est toujours ainsi,
par une sorte de plaisir de luxe, comme dessert, que le feu prouve son
humanité. Il ne se borne pas à cuire, il croustille. Il dore la galette.
Il matérialise la fête des hommes. Aussi haut qu'on puisse remonter, la
valeur gastronomique prime la valeur alimentaire et c'est dans la joie
et non pas dans la peine que l'homme a trouvé son esprit. La conquête du
superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête
du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création
du besoin."
[Gaston BACHELARD, La psychanalyse du feu, Paris : Gallimard, 1949, pp. 37-38]
Dans l'âtre flamboyant le feu siffle et détone, Et le vieux bois gémit d'une voix monotone. Il dit qu'il était né pour vivre dans l'air pur, Pour se nourrir de terre et s'abreuver d'azur, Pour grandir lentement et pousser chaque année Plus haut, toujours plus haut, sa tête couronnée, Pour parfumer avril de ses grappes de fleurs, Pour abriter les nids et les oiseaux siffleurs, Pour jeter dans le vent mille chansons joyeuses, Pour vêtir tour à tour ses robes merveilleuses, Son manteau de printemps de fins bourgeons couvert, Et la pourpre en automne, et l'hermine en hiver. Il dit que l'homme est dur, avare et sans entrailles, D'avoir à coups de hache et par d'âpres entailles Tué l'arbre ; car l'arbre est un être vivant.
Jean Richepin, La plainte du bois
Le poème ne s'arrête pas là, après avoir justifié son "crime" l'auteur termine par
"Et toi qui regrettais le grand ciel et l'air pur, Ô vieux bois, tu deviens un morceau de l'azur.".
La danse et la chanson du feu extrait de L'Amour Sorcier de Carlos Saura et dansé par les extraordinaires Antonio Gades et Cristina Hoyos envoyée par Colo
"Sans doute le feu réchauffe et réconforte. Mais on ne prend bien conscience de ce réconfort que dans une assez longue contemplation; on ne reçoit le bien-être du feu que si l'on met les coudes aux genoux et la tête dans les mains. Cette attitude vient de loin. L'enfant près du feu la prend naturellement."
J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge
J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge. Toute petite, en noir, dans le grand fauteuil rouge, Tranquille auprès du feu, ma vieille mère est là ; Elle songe sans doute au mal qui m'exila Loin d'elle, l'autre hiver, mais sans trop d'épouvante, Car je suis sage et reste au logis, quand il vente. Et puis, se souvenant qu'en octobre la nuit Peut fraîchir, vivement et sans faire de bruit, Elle met une bûche au foyer plein de flammes. Ma mère, sois bénie entre toutes les femmes. François Coppée envoyé par Denise
Monsieur... m'avait dit: "Fais du feu" Alors je fis feu! Il devint "feu" monsieur...
Autrefois, flamboyant Je le vois descendre Tas de cendres Me voilà larmoyant!
J'ai tant cheminer Fini la cheminée! J'ai froid...effroi Sans chaleur, c'est la châle heure.... Claire Fo
« Si l'on n'est pas brûlé par le feu, on est noirci par la fumée. »
La flamme peut détruire. Maîtrisée, elle illumine. Christian Jacq envoyé par Simone
Dans la cheminée un grand feu de bois m'endort à demi me berce et m'enchante mon cœur se libère des peurs qui le hantent les flammes crépitent les bûches rougeoient
Leurs étincelles sont des étoiles filantes des fleurs éphémères qui dansent devant moi éveillant mon esprit aux veillées d'autrefois aux contes de neige délicieuses épouvantes
Je me souviens de l'enfant écoutant ces histoires ces légendes d'antan évoquant pour mémoire la nuit froide des loups sous la lune blafarde
On est bien près de l'âtre dehors rode la peur quand le vent mord qu'aboie le chien de garde comme on aime avoir peur dans sa douce chaleur Amichel
Voici la mère l'oie Qui fait régner la loi Elle avance à grands pas Il faut punir ce chat L'indécent se promène Et,le gazon malmène!!! Qu'il court à sa litière Il faut sauver la terre! Inutile de l'arroser... Elle a déjà la rosée!
Au coeur de la nature Palpite le divin Au choeur de la chapelle Un chant au milieu des champs: Ne tuons pas la beauté du monde.... Claire Fo
Eglise ou maquette posée là dans sa candeur au coeur du pré vert Miss Yves
"la vie est là simple et tranquille" un clocher élancé qui pointe vers le ciel "toujours bleu au dessus des nuages " des arbres et un champs encore vert le cœur écoute avec recueillement le silence des anges Amichel
...Si tu entres dans l'église Va, mais regarde doucement Sous la vieille voûte grise Ce petit nid innocent... Victor Hugo envoyé par Denise
Je sais une église au fond d'un hameau Dont le fin clocher se mire dans l'eau Dans l'eau pure d'une rivière. Et souvent, lassé, quand tombe la nuit, J'y viens à pas lents bien loin de tous bruits Faire une prière. C. Fallot envoyé par Tilia
Très haut dans le ciel sont mes aspirations les plus élevées. Il se peut
que je ne sois pas en mesure de les atteindre, mais je peux regarder en
haut pour voir leur beauté, croire en elles et tenter de les suivre. Louisa May Alcott envoyé par Denise
J'irai au champs-paître en-tendre Un champs qui m'en chante Tous mes rêves en mirage... Que des oiseaux de passage.... Je les laisserai passer... Me reste à contempler Tout ce bleu infini L'entrée du paradis.... Claire Fo
Nuages qu'un beau jour à présent environne, Au-dessus de ces champs de jeune blé couverts, Vous qui m'apparaissez sur l'azur monotone, Semblables aux voiliers sur le calme des mers ;
Vous qui devez bientôt, ayant la sombre face De l'orage prochain, passer sous le ciel bas, Mon cœur vous accompagne, ô coureurs de l'espace ! Mon cœur qui vous ressemble et qu'on ne connaît pas. Jean Moréas envoyé par Tilia
Il existe un pays où même la nuit tout est bleu, jusqu’au liseré des
étoiles, jusqu’à la coque des bateaux, .jusqu’au murmure des fleurs,
jusqu’aux circonvolutions de ton cœur. Saravati