LE LAC D' ANNECY
Le lac tendu entre les arbres
Est comme une chemise bleue
Qu’on a pendue au fil de marbre
Que les monts attachent aux cieux.
Cela n’empêche pas les voiles
De se croire sur un vrai lac,
Ni le ciel de tourner les pages
De son livre rempli d’images.
Il est midi. Le monde dîne.
Des roseaux qu’on dirait tranquilles
Jaillissent, fusées de malice,
Les poules d’eau institutrices.
Elles ont appris, le matin,
Aux poissons qui viennent en classe
Une kyrielle de moyens
Pour tromper les pêcheurs sagaces
Et viennent se mêler aux cygnes
Qui, protégés par leur blancheur,
Parmi les barques tachées d’huile
Se promènent en grands seigneurs.
Maurice Carême
envoyé par Clole feu prenait les corps
il luisait en goutte
et l'eau lui apportait l'or
L'autreje
Dans le lac incendié
par un soleil d'automne
les nuages ont mouillés
les ombres qui rayonnent
ce palais de sirènes
brille de mille feux
où dansent des phalènes
aux élytres soyeux
tableau peint par Monet
où l'eau et la lumière
et le ciel fusionnés
enchantent la matière
cette douce harmonie
indicible bonheur
berce la nostalgie
qui pleure en nos coeurs
Amichel
Vent de Folie
Sur les reflets
De langues de feu
En langues d'or
L'automne allume la mèche,
Illuminant le lac
De ses trésors !