"Vous faites une promenade dans la neige. C'est la première neige de
l'année. C'est comme chaque fois la première neige de votre vie. Elle
est légère comme l'esprit. Elle est claire comme l'enfance. Elle est
banche, toute blanche comme l'esprit d'enfance. Elle recouvre la pensée.
Elle éclaire le coeur. Elle est votre vie blanche. Elle est votre seule
vie, que vous ne vivez pas. Après la promenade vous allez dans une
maison de bois sur les hauteurs,où sont réunis des gens qui chantent. Et
vous découvrez déjà la première vertu du chant, qui est de rendre la
voix à son destin de lumière et de neige."
Traces sur blanc satin,
Neige du matin :
Où va-t-il, ce chemin ?
Mystère et boule de neige!
Neige du matin :
Où va-t-il, ce chemin ?
Mystère et boule de neige!
Dans la nature qui avait repris son autonomie, rien ou presque ne me séparait de cette atmosphère à la Giono. Atmosphère feutrée et inquiétante d’un « roi sans divertissement »
Je m’enfonçais dans la neige en suivant la piste d’un meurtrier imaginaire.
Les pas s’entremêlaient, les motifs en relief perdaient peu à peu leur identité.
Autour, rien que des arbustes chargés et l’étendue à perte de vue ou presque sous le ciel plombé où la silhouette sombre d’un oiseau affamé se dessinait parfois. Des parcelles de brume estompaient les contours.
Dans l’effort pour me frayer un passage au travers de la poudre dense, je réduisais le pas pour reprendre mon souffle, la bouche et le nez chaudement emmitouflés derrière les mailles d’une écharpe tricotée main.
"L'hiver
C'était l'hiver sur la plaine et sur la forêt. La neige glacée couvrait partout le sol. Depuis trois semaines pourtant elle ne tombait plus, mais le gel qui l'avait cristallisée en paillettes luisantes d'une finesse merveilleuse l'avait rendue plus subtile encore et plus traîtresse. Pas un abri n'échappait à son assaut.
La lune commençait à décliner quand ce régime de froidure et de faim avait commencé et, depuis, une nouvelle lune avait montré sa corne dans les brouillards du couchant et elle avait grandi peu à peu sans que rien se fût modifié dans ce terrible état de siège que la bise, la neige et la faim, les trois alliées sinistres, avaient proclamé sur les bois."
Louis Pergaud
C'était l'hiver sur la plaine et sur la forêt. La neige glacée couvrait partout le sol. Depuis trois semaines pourtant elle ne tombait plus, mais le gel qui l'avait cristallisée en paillettes luisantes d'une finesse merveilleuse l'avait rendue plus subtile encore et plus traîtresse. Pas un abri n'échappait à son assaut.
La lune commençait à décliner quand ce régime de froidure et de faim avait commencé et, depuis, une nouvelle lune avait montré sa corne dans les brouillards du couchant et elle avait grandi peu à peu sans que rien se fût modifié dans ce terrible état de siège que la bise, la neige et la faim, les trois alliées sinistres, avaient proclamé sur les bois."
Louis Pergaud
En forêt dans les chemins de neige
on marche en silence
méditant les mots qui s’agrègent
d'un poème en errance
haut dans un ciel de soie grège
un corbeau s'élance
et son aile comme une faux coupe
l'espace
les pas laissent sur la blanche étoupe
des traces
en forêt dans les chemins de neige
la solitude
est plénitude
qui dénude
Amichel
Si ce chemin m'emporte
jusqu'au ciel bleu
je veux bien le suivre
et plutôt deux
Qu'une fois !
Et si en chemin les copains
sont là pour chanter
Je serais la plus heureuse !
Vive la neige, les copains
et le ciel bleu!
Enitram
Hivernal
Il était la raison
De mes chemins de croire
Véronica
J'ai laissé mon chemin vert
Pour découvrir ton chemin blanc
Qui file dans la forêt
Pour s'y perdre...
Au coeur de l'hiver
Christine
Dans le grand bois,je suis chez moi...
J'aime y faire les cent pas.
Je ne peux m'en passer.
Ici je suis sans passé.
J'avance vers l'avenir.
Au loin je te vois venir...
Par le grand bois,je vais chez toi.
Claire Fo
Hivernal
me chauffe le soleil
sur le chemin tout blanc ;
Hivernal
me chante la neige
sous mes souliers, craquante .
Hivernal
me dis-tu
simplement je viens avec toi...
Je reviendrais me promener là, au beaux jours !...
RépondreSupprimerL'Alsace est belle été comme hiver, Olivier :-)
RépondreSupprimerTraces sur satin,
RépondreSupprimerNeige du matin :
Où va-t-il, ce chemin ?
Mystère et boule de neige!
Dans un parc québécois, pareille route aurait été accompagnée d'un petit panneau indiquant, par son symbole : «Attention! orignal devant!»
RépondreSupprimerJolie photo d'hiver !
RépondreSupprimeret beaux mots de Miss Yves.
Perso j'aurais mis blanc devant satin.
Belle journée !
Fifi, je t'autorise à ajouter "Blanc "devant satin, pour suivre la suggestion de Claude!
RépondreSupprimerCe qui fera, en nombre de syllabes:
6
5
6
6 (si l'on pronon ce "boul 'de neige" , comme dans l'expression consacrée
Why not ?
Sympa, ce petit jeu collectif improvisé , d'images et de mots, comme le jeu du furet!
Oui, tout à fait sympa !!! Je suis toujours étonnée et ravie par l'arrivée des textes au fil des images !
SupprimerBonne journée à toi !
Oui, au fait bonne journée!
RépondreSupprimerJ'ai connu des promenades dans la neige moins lumineuses :
RépondreSupprimer"Dans la nature qui avait repris son autonomie, rien ou presque ne me séparait de cette atmosphère à la Giono. Atmosphère feutrée et inquiétante d’un « roi sans divertissement »
Je m’enfonçais dans la neige en suivant la piste d’un meurtrier imaginaire.
Les pas s’entremêlaient, les motifs en relief perdaient peu à peu leur identité.
Autour, rien que des arbustes chargés et l’étendue à perte de vue ou presque sous le ciel plombé où la silhouette sombre d’un oiseau affamé se dessinait parfois. Des parcelles de brume estompaient les contours.
Dans l’effort pour me frayer un passage au travers de la poudre dense, je réduisais le pas pour reprendre mon souffle, la bouche et le nez chaudement emmitouflés derrière les mailles d’une écharpe tricotée main."
http://saravati.skynetblogs.be/archive/2011/01/21/les-traces-d-un-roi.html#comments
La photo ne serait pas la même sas ce petit coin de ciel bleu.
RépondreSupprimerCe joli chemin forestier donne envie d'aller voir plus loin où brille le soleil. Ce coin de ciel bleu au travers des arbres est superbe. Quelle jolie photo, Fifi :-)
RépondreSupprimerBisous pour une belle Saint-Valentin.
"L'hiver
C'était l'hiver sur la plaine et sur la forêt. La neige glacée couvrait partout le sol. Depuis trois semaines pourtant elle ne tombait plus, mais le gel qui l'avait cristallisée en paillettes luisantes d'une finesse merveilleuse l'avait rendue plus subtile encore et plus traîtresse. Pas un abri n'échappait à son assaut.
La lune commençait à décliner quand ce régime de froidure et de faim avait commencé et, depuis, une nouvelle lune avait montré sa corne dans les brouillards du couchant et elle avait grandi peu à peu sans que rien se fût modifié dans ce terrible état de siège que la bise, la neige et la faim, les trois alliées sinistres, avaient proclamé sur les bois."
Louis Pergaud
En forêt dans les chemins de neige
RépondreSupprimeron marche en silence
méditant les mots qui s’agrègent
d'un poème en errance
haut dans un ciel de soie grège
un corbeau s'élance
et son aile comme une faux coupe
l'espace
les pas laissent sur la blanche étoupe
des traces
en forêt dans les chemins de neige
la solitude
est plénitude
qui dénude
Le poète a raison, "en forêt dans les chemins de neige" avec au ciel une trouée bleu, la solitude est jubilation :-)
SupprimerMerci Amichel !
Joie des balades d'hiver ! Merci pour cette belle photo !
RépondreSupprimerHeureusement qu'il y a ta photo et vos écrits: je ne pourrais écrire que l'absence de neige et les premiers iris.
RépondreSupprimerSi ce chemin m'emporte
RépondreSupprimerjusqu'au ciel bleu
je veux bien le suivre
et plutôt deux
Qu'une fois !
Et si en chemin les copains
sont là pour chanter
Je serais la plus heureuse !
Vive la neige, les copains
et le ciel bleu!
C'est beau mais çà ne doit plaire aux cigognes
RépondreSupprimerHivernal
RépondreSupprimerIl était la raison
De mes chemins de croire
J'ai laissé mon chemin vert
RépondreSupprimerPour découvrir ton chemin blanc
Qui file dans la forêt
Pour s'y perdre...
Au coeur de l'hiver §
Biseeeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeee
On s'attend presque à voir surgir un loup.
RépondreSupprimerDans le grand bois,je suis chez moi...
RépondreSupprimerJ'aime y faire les cent pas.
Je ne peux m'en passer.
Ici je suis sans passé.
J'avance vers l'avenir.
Au loin je te vois venir...
Par le grand bois,je vais chez toi.
Bonne fin de semaine Fifi.
Hivernal
RépondreSupprimerme chauffe le soleil
sur le chemin tout blanc ;
Hivernal
me chante la neige
sous mes souliers, craquante .
Hivernal
me dis-tu
simplement je viens avec toi...
Bizzzz Fifi
Un beau chemin de lumière qui laisse entrevoir un bout de ciel bleu, espoir de soleil et de doux réchauffement de notre terre malmenée par le froid et la neige. Un chemin qu'on a envie de suivre... pour voir où il mène.
RépondreSupprimerJe prends le haut et m'écarte vite...
RépondreSupprimerIls vont tous s'affaler sur la route, comme les baguettes d'un mikado géant.
Tu as raison, il s'agit d'avoir l'oeil, parfois ça penche dangereusement.
RépondreSupprimerAllez tu mets ton hélice turbo en route :-)
Ces troisieme et quatrieme volets sont une réelle incitation à la balade. Comme elle est belle cette forêt enneigée sous le soleil !
RépondreSupprimerUne belle lumière d'hiver et même pas froid !
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