Le Papillon
Lorsque le sucre élaboré dans les tiges surgit au fond des fleurs, comme des tasses mal lavées, — un grand effort se produit par terre d'où les papillons tout à coup prennent leur vol
Mais comme chaque chenille eut la tête aveuglée et laissée noire, et le torse amaigri par la véritable explosion d'où les ailes symétriques flambèrent,
Dès lors le papillon erratique ne se pose plus qu'au hasard de sa course, ou tout comme.
Allumette volante, sa flamme n'est pas contagieuse. Et d'ailleurs, il arrive trop tard et ne peut que constater les fleurs écloses. N'importe : se conduisant en lampiste, il vérifie la provision d'huile de chacune. Il pose au sommet des fleurs la guenille atrophiée qu'il emporte et venge ainsi sa longue humiliation amorphe de chenille au pied des tiges.
Minuscule voilier des airs maltraité par le vent en pétale superfétatoire, il vagabonde au jardin.Francis Ponge
Le papillon
Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
Alphonse de Lamartine
Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
Alphonse de Lamartine
« La pauvre fleur disait au papillon céleste :
- Ne fuis pas !
Vois comme nos destins sont différents. Je reste,
Tu t'en vas ! »
(...)
« Tu fuis, puis tu reviens ; puis tu t'en vas encore
Luire ailleurs.
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Toute en pleurs ! »
Victor Hugo,
- Ne fuis pas !
Vois comme nos destins sont différents. Je reste,
Tu t'en vas ! »
(...)
« Tu fuis, puis tu reviens ; puis tu t'en vas encore
Luire ailleurs.
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Toute en pleurs ! »
Victor Hugo,
Les Chants du crépuscule
J'ai vu ton manège
du bout des cils papillonnante
- monsieur roucoule
du bout des cils papillonnante
- monsieur roucoule
"Ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleur."
Jules Renard
Jules Renard
Pimpanicaille, le roi des papillons,
Se faisant la barbe s'est coupé le menton
Un deux trois de bois
Quatre cinq six de buis
Sept huit neuf de bœuf
Dix onze douze de bouse
Va-t-en à Toulouse.
envoyé par Miss Yves
Flamme oscillante
dansant dessus la plante
Papillon s'envole
Josette
Mirage volage
sous les ailes du désir
parfum éphémère
Miss Yves
L'éclat de l'émail
ferait se pâmer la fleur
Monarque au jardin
Miss Yves
« On raconte que le battement d'une aile de papillon à Honolulu suffit à causer un typhon en Californie.
Or, vous possédez un souffle plus important que celui provoqué par le battement d'une aile de papillon, n'est-ce-pas ? »
Bernard Werber
envoyé par Simone
Fleur immobile
Belle et fragile
Attend celui qui, d'un coup d'aile,
La touchera au cœur...
Écartant un moment ses dentelles
Avant de repartir papillonner ailleurs...
La Licorne
Le grillon
Un pauvre petit grillon
Caché dans l'herbe fleurie
Regardait un papillon
Voltigeant dans la prairie.
L'insecte ailé brillait des plus vives couleurs ;
L'azur, le pourpre et l'or éclataient sur ses ailes ;
Jeune, beau, petit-maître, il court de fleurs en fleurs ;
Prenant et quittant les plus belles.
Ah ! Disait le grillon, que son sort et le mien
Sont différents ! Dame nature
Pour lui fit tout et pour moi rien.
Je n'ai point de talent, encor moins de figure ;
Nul ne prend garde à moi, l'on m'ignore ici bas :
Autant vaudrait n'exister pas.
Comme il parlait, dans la prairie
Arrive une troupe d'enfants ;
Aussitôt les voilà courants
Après ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l'attraper.
L'insecte vainement cherche à leur échapper,
Il devient bientôt leur conquête.
L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ;
Un troisième survient et le prend par la tête.
Il ne fallait pas tant d'efforts
Pour déchirer la pauvre bête.
Oh ! Oh ! Dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux vivons caché.
Florian
envoyé par Miss Yves
" Fais comme nous disent-ils ...Ne sois rien qu' une conscience éveillée capable de capter tout ce qui peut la nourrir .
La grosse patte du lion ne peut capturer le papillon .
Face à la mort , aux pouvoirs , à tout ce qui enferme , sclérose ou pétrifie , sois un papillon ..."
Henri Gougaud
envoyé par Mathilde
A couper le souffle, ta photo!
RépondreSupprimerLes ailes de ce papillon ressemblent à un vitrail , ou à des émaux cloisonnés...
Pas facile à photographier, ils se déplacent très vite :-)
SupprimerLe Papillon
RépondreSupprimerLorsque le sucre élaboré dans les tiges surgit au fond des fleurs, comme des tasses mal lavées, — un grand effort se produit par terre d'où les papillons tout à coup prennent leur vol
Mais comme chaque chenille eut la tête aveuglée et laissée noire, et le torse amaigri par la véritable explosion d'où les ailes symétriques flambèrent,
Dès lors le papillon erratique ne se pose plus qu'au hasard de sa course, ou tout comme.
Allumette volante, sa flamme n'est pas contagieuse. Et d'ailleurs, il arrive trop tard et ne peut que constater les fleurs écloses. N'importe : se conduisant en lampiste, il vérifie la provision d'huile de chacune. Il pose au sommet des fleurs la guenille atrophiée qu'il emporte et venge ainsi sa longue humiliation amorphe de chenille au pied des tiges.
Minuscule voilier des airs maltraité par le vent en pétale superfétatoire, il vagabonde au jardin.
Francis Ponge
J'en ai vu un cet après-midi en promenade.
RépondreSupprimerD'un beau bleu, mais l'aile abîmée, il gisait à terre...
Que c'est beau Fifi! Le premier est de toute beauté et je suis d'accord avec Miss_Yves... on dirait un vitrail. J'imagine ton temps de patience pour le photographier.
RépondreSupprimerJe te souhaite une douce soirée et un beau dimanche.
Gros bisous
Le papillon
Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
Alphonse de Lamartine
Époustouflante de netteté cette photo de Monarque.
RépondreSupprimerPas facile à photographier, dis-tu, Fifi ? Alors, chapeau pour ta patience et ta réactivité !
Pas facile non plus à identifier dans mon atlas illustré qui les montre tous les ailes ouvertes :-)
Pour le second, je cherche encore...
« La pauvre fleur disait au papillon céleste :
- Ne fuis pas !
Vois comme nos destins sont différents. Je reste,
Tu t'en vas ! »
(...)
« Tu fuis, puis tu reviens ; puis tu t'en vas encore
Luire ailleurs.
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Toute en pleurs ! »
Victor Hugo, "Les Chants du crépuscule"
Merci pour le Monarque, Tilia, pour le lien et pour Victor Hugo qui illustre si joliment mon titre !
SupprimerJe n'ai pas réussi de mettre "joliment" le lien pour Le jardin des papillons, donc :
www.jardinsdespapillons.fr/
Superbes photos de ce très beau papillon
RépondreSupprimermerci pour ton gentil com Fifi
J'ai vu ton manège
du bout des cils papillonnante
- monsieur roucoule
Quel beau mariage de couleurs, magnifique.
RépondreSupprimerC'est superbe !!!
RépondreSupprimerSuperbe...
Les couleurs du papillon répondent à la fleur...
Les ailes d'une netteté fascinante sont magnifiques !!!
Composition parfaite...
Bon dimanche Fifi...
C'est une vraie merveille, je reviens ce matin pour te le dire !
RépondreSupprimerIl est magnifique et ta première photo une merveille !
RépondreSupprimer"Ce billet doux plié en deux cherche un adresse de fleur."
Jules Renard
2 et 3
RépondreSupprimer:quel talent!
tu papillonnes toujours avec autant de patience , même si c'est paradoxal!
RépondreSupprimerPimpanicaille, le roi des papillons,
Se faisant la barbe s'est coupé le menton
Un deux trois de bois
Quatre cinq six de buis
Sept huit neuf de bœuf
Dix onze douze de bouse
Va-t-en à Toulouse.
Fflamme oscillante
RépondreSupprimerdansant dessus la plante
Papillon s'envole
Élégance et raffinement !
RépondreSupprimerLa bête ailée a assorti son manteau
à la couleur de la belle visitée.
Et l’œil poète de Fifi
l'a immortalisée.
Bravo !
Une pure merveille que ce beau Monarque migrateur ...Bravo Fifi la chanceuse ... le croiser sur son chemin est un cadeau du ciel ...:-)
RépondreSupprimerhttp://www.dailymotion.com/video/xbpg50_papillon-monarque_animals
Ce très beau reportage raconte son voyage extraordinaire ...
Plein de bisous d' un dimanche humide qui rafraîchit et cela fait du bien...
Je n'arrive pas à afficher en clair les vidéo dailymotion mais uniquement youtube.
SupprimerMerci Mathilde, c'est magnifique ce grand voyage du monarque !
Cette vidéo est à voir absolument. Merci Mathilde :-)
SupprimerOn croise les doigts pour que la forêt qui abrite les monarque subsiste, malgré les attaques des bûcherons gangsters.
Ce serait trop bête de détruire un tel miracle !
Je suis d'accord avec toi, Tilia.
SupprimerMirage volage
RépondreSupprimersous les ailes du désir
parfum éphémère
On en manque malheureusement cette année dans ma région de ces magnifiques petits diables colorés. J'adore les papillons ! et le Monarque est parmi les plus beaux. J'apprécie ta série Fifi
RépondreSupprimerLumières, couleurs, clarté, de merveilleuses images.
RépondreSupprimerL'éclat de l'émail
RépondreSupprimerferait se pâmer la fleur
Monarque au jardin
Boa tarde,
RépondreSupprimerLindas borboletas sempre difíceis de fotografar, as fotos estão um encanto com enorme beleza.
Dia feliz
AG
http://momentosagomes-ag.blogspot.pt/
RépondreSupprimer« Papillon, ce billet doux plié cherche une adresse de fleur. » Jules Renard
photo superbe...
« On raconte que le battement d'une aile de papillon à Honolulu suffit à causer un typhon en Californie.
Or, vous possédez un souffle plus important que celui provoqué par le battement d'une aile de papillon, n'est-ce-pas ? »
Bernard Werber
Bonjour Fifi
RépondreSupprimerLes papillons ont chaucun un motif unique , original et ravissant . Et d'ailleurs , tout a été engendré par la nature , c'est un miracle .
J'aime beaucoup l'harmonie des couleurs avec des fleurs .
Merci de cette belle série , Fifi ^.^
Passe une bonne journée estivale
Gros bisous depuis Hanoï
Tomochi
Fleur immobile
RépondreSupprimerBelle et fragile
Attend celui qui, d'un coup d'aile,
La touchera au coeur...
Ecartant un moment ses dentelles
Avant de repartir papillonner ailleurs...
La Licorne
Superbes ces photos !
Et inspirantes...
Bises très amicales.
Le magnifique festival des papillons continue: de vrais tableaux...
RépondreSupprimerUne fable de Florian, que j'ai découverte récemment et notée sur mon blog/Sceaux:
RépondreSupprimerLe grillon
Un pauvre petit grillon
Caché dans l'herbe fleurie
Regardait un papillon
Voltigeant dans la prairie.
L'insecte ailé brillait des plus vives couleurs ;
L'azur, le pourpre et l'or éclataient sur ses ailes ;
Jeune, beau, petit-maître, il court de fleurs en fleurs ;
Prenant et quittant les plus belles.
Ah ! Disait le grillon, que son sort et le mien
Sont différents ! Dame nature
Pour lui fit tout et pour moi rien.
Je n'ai point de talent, encor moins de figure ;
Nul ne prend garde à moi, l'on m'ignore ici bas :
Autant vaudrait n'exister pas.
Comme il parlait, dans la prairie
Arrive une troupe d'enfants ;
Aussitôt les voilà courants
Après ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l'attraper.
L'insecte vainement cherche à leur échapper,
Il devient bientôt leur conquête.
L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ;
Un troisième survient et le prend par la tête.
Il ne fallait pas tant d'efforts
Pour déchirer la pauvre bête.
Oh ! Oh ! Dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux vivons caché.
Florian
Vaut mieux donc, ne pas attirer l'attention
Supprimer:-)
Merci Miss !
"Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
SupprimerCombien je vais aimer ma retraite profonde !"
Je vois dans ces vers les courtisans pris pour cible, comme chez la Fontaine
FIFI BONSOIR que de belles photos et ces papillons si délicats quel bonheur
RépondreSupprimerje ne sais pas pourquoi mais je n'en vois plus depuis un moment ici
il fait trop chaud peut être!!!!!!!!!!! gros bisous FIFIF
Une collection de papillons synonyme d'absence de pollution.
RépondreSupprimerUne collection de photos synonyme de grâce, d'équilibre dans la symétrie! Dommage qe leur présence soit si éphémère!
Chaque fleur a le sien mais je vois que le lantana est bien visité et quelle beauté partagée entre la fleur d'hibiscus et son visiteur.
Merci Fifi.
Tu as bien "papillonné" pendant ta pause !... :-) Un retour en beauté avec ce butin. Superbes, tes prises de vues : excellentes en netteté, couleurs, contrastes. Une magnifique série. Merci de nous en faire profiter.
RépondreSupprimerLe "Monarque" est remarquable, et son histoire, relatée dans la vidéo citée par Mathilde, est étonnante. La BBC avait réalisé, il y a quelques années, un beau reportage sur ce papillon extraordinaire. Je ne réussis pas à en citer les coordonnées.
PS
Depuis que Madeline, 4 ans, au cours d'une visite de la Serre aux Papillons, en a attrapé un en cachette, ses parents la surveillent de près. Elle avait été trahie, à la sortie de la visite par son air louche et ses bras croisés... Il y avait eu des pleurs et grincements pour le relâcher... Le pauvre papillon (le plus beau, le plus grand, un "Beau-Grand-Bleu"…) avait eu quelque mal à s'envoler en quittant sa manche... :(
Elle avait expliqué qu'elle voulait seulement voir si, "en mettant de la poudre sur son bras, elle pourrait aussi s'envoler comme les papillons"... :)
Entre deux sanglots, elle avait demandé pardon et promis de ne plus jamais recommencer... ;-)
Notre rêve à tous : voler...Pauvre papillon, pauvre Madeline. Il s'en est tiré, pour elle le rêve a été un peu écorché. Ainsi va la vie :-)
SupprimerDes grands bleus, j'en ai vu aussi mais ils n'étaient vraiment beaux que les ailes ouvertes. Ce sont des hyperactifs pas moyen de les avoir net. Ou si, peut être en mode rafale mais je n'ai pas essayé.
Bonne fin de semaine, Odile !
Tu as epinglé une tres belle série. Connais tu le nom du premier ? Il est si beau avec l'orangé de ses ailes qui rappelle celui des fleurs.
RépondreSupprimerUn monarque m'a t-on dit. Je n'y connais pas grand chose mais je sais les admirer :-)
RépondreSupprimerla première photo est exquise , et ces poèmes si nombreux , le papillon a choisit une fleur parmi tant d'autres qu il ne visitera pas
RépondreSupprimerje vais papillonner sur vos articles et poèmes et photos et vidéos
n'en déçoive certains si je ne vois pas leur prouesse artistique
ça me fait penser à fernandel qui rentre dans la caverne d'alibaba , il ne sait pas quoi prendre ...... son sac est petit et le peu qu il prend
il va distribuer , partager beaucoup