Vigne
De petits grains bleutés en petits grains dorés
La vigne donnera aux vendanges d’automne
Des grands crus savoureux aux arômes fruités
Ou des petits vins clairs aux touches polissonnes.
Les feuilles au fil des jours prendront des teintes rousses
Et leurs chaudes couleurs entourant le raisin
D’un beau velours rubis lui feront une housse
Tel un bijou posé au fond d’un bel écrin.
J’aime à les regarder ces petits grains oblongs
Qui prennent tour à tour des couleurs dégradées
Selon qu’ils sont trop verts ou à maturation
Et dont le goût en bouche est en subtilités.
Ambrés ou couleur d’or et de cuivre mêlés
Très sucrés sur la langue ils charment le palais.
Plus acides ils annoncent un petit vin léger
Qui tourne tant les têtes qu’on le nomme vin gai.
Copyright Marie LC, 25 septembre 2006
Au vent d'anges
Vendanges
L'automne pour parure
ne pouvait rêver mieux
que ce plaisir des dieux
la grappe opulente et mure
dans un coeur de verdure
chaque grain sans pareil
est un petit soleil
un or liquide à boire
qui coule du pressoir
sublime liqueur
alchimique bonheur
charnel et goûteux royaume
de saveurs de senteurs d'arômes
qui en bouche explosent
indicible métamorphose
trésor du vieux patriarche
ce bon Noé de l'arche
féeries
inouïes
divin
vin
Amichel
Les vendanges
Hier on cueillait à l’arbre une dernière pêche,
Et ce matin, voici, dans l’aube épaisse et fraîche,
L’automne qui blanchit sur les coteaux voisins.
Un fin givre a ridé la pourpre des raisins.
Là-bas, voyez·vous poindre, au bout de la montée,
Les ceps aux feuilles d’or, dans la brume argentée ?
L’horizon s’éclaircit en de vagues rougeurs,
Et le soleil levant conduit les vendangeurs.
Avec des cris joyeux, ils entrent dans la vigne ;
Chacun, dans le sillon que le maître désigne,
Serpe en main, sous le cep a posé son panier.
Honte à qui reste en route et finit le dernier !
Les rires, les clameurs stimulent sa paresse !
Aussi, comme chacun dans sa gaîté se presse !
Presque au milieu du champ, déjà brille, là-bas,
Plus d’un rouge corsage entre les échalas ;
Voici qu’un lièvre part, on a vu ses oreilles ;
La grive au cri perçant fuit et rase les treilles.
Malgré les rires fous, les chants à pleine voix,
Tout panier est déjà vidé plus d’une fois,
Et bien des chars ployant sous l’heureuse vendange,
Escortés des enfants, sont partis pour la grange.
Au pas lent des taureaux les voilà revenus,
Rapportant tout l’essaim des marmots aux pieds nus.
On descend, et la troupe à grand bruit s’éparpille,
Va des chars aux paniers, revient, saute et grappille,
Prés des ceps oubliés se livre des combats.
Qu’il est doux de les voir, si vifs dans leurs ébats,
Préludant par des pleurs à de folles risées,
Tout empourprés du jus des grappes écrasées !
Victor de Laprade (vers 1860)
envoyé par Denise
"La bouche encore teintée des raisins qu'il a bus,
Le front chargé des fruits d'une heureuse vendange,
Et penché sur son char, le dieu vainqueur du Gange
Du plus riche des mois nous verse les tribus."
A.BERTIN, les Amours
envoyé par Claude
Trois grains de raisin
Renard les aimerait bien
Encore un peu "Verts"
Christine