25 déc. 2014

Noël...







Au bout des faubourgs là-bas,
Hors de ville est la chaumine
A tout le monde. Un bœuf las
Y dort - ou bien il rumine -

Entre là qui veut. Les fous,
Les rôdeurs, les rien qui vaille,
Les faiseurs de mauvais coups
Par terre ont usé la paille
Et laissé dedans leurs poux.

Le vent de la nuit déserte
Y pénètre tout transi.
La porte en est grande ouverte,
Les murs et le toit aussi.

Mais qui donc s'arrête ici,
Ce soir ? ... Une femme lasse,
Un vieux, un âne peureux...
Il ne reste pas de place
Sous les autres toits pour eux.

Pour loger à la froidure
Ils ne sont guère exigeants.
Ils n'ont pas belle figure,
Ils n'ont pas beaucoup d'argent ;
Ils n'ont pas grand'couverture.

Mais ô ciel, quelle aventure !
Voici qu'en ce pauvre lieu,
Ces pauvres gens sur la dure
A minuit ont couché Dieu,
Dieu, le Roi des Cieux, qui passe
Sa nuit sur la terre basse.
extrait de Noël et morale aux maisons sur la prudence
Le Rosaire des joies
envoyé par Miss Yves 






"C'est Noël chaque fois qu'on essuie une larme dans les yeux d'un enfant,

C'est Noël chaque fois qu'on arrête une guerre et, qu'on ouvre les mains,

C'est Noël chaque fois qu'on force la misère à reculer plus loin,

C'est Noël quand nos cœurs oubliant les offenses, sont vraiment fraternels,

C'est Noël, chaque jour quand au fond de nos vies, la souffrance qui nous ronge trouve un peu de bonheur..."

envoyé par Maïté/Aliénor 





envoyé par Focales


18 déc. 2014

Avent...





"L'essentiel ne s'enseigne pas. Il se révèle à chacun dans l'intime comme une annonciation que murmure l'espérance." 
Marcel Légaut


L’espérance

J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie

Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits

Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries

Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir

J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur
J’adopte toute l’espérance
En son esprit frondeur.
Andrée Chedid




Joyeux Noël à tous !






La petite fille Espérance
Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance, et je n’en reviens pas.
Cette petite fille qui n’a l’air de rien du tout.
Cette petite fille espérance, Immortelle.
Car mes trois vertus dit Dieu, les trois vertus mes créatures,
mes filles mes enfants sont-elles-mêmes comme mes autres créatures,
de la race des hommes.

La Foi est une épouse fidèle. La Charité est une mère, une mère
ardente, pleine de cœur, ou une sœur aînée qui est comme une mère.
L’Espérance est une petite fille de rien du tout qui est venue au monde
le jour de Noël de l’année dernière, qui joue avec le bonhomme Janvier (…)       
et avec sa crèche pleine de paille que les bêtes ne mangent pas, 
puisqu’elles sont en bois.

C’est cette petite fille qui traversera les mondes,
cette petite fille de rien du tout.
Elle seule, portant les autres, qui traversa les mondes révolus.
La petite espérance s'avance entre ses deux grandes sœurs
et on ne prend seulement pas garde à elle.
Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel, sur le chemin raboteux du salut, sur la route interminable,
Sur la route entre ses deux sœurs la petite espérance s'avance
Charles Peguy


Espérance

Nous sommes faits de terre et de sable
que le vent soulève sur la dune
du murmure des pins à l'orée de l'aube
quand les oiseaux s'agitent et soulignent le ciel
de la clameur des tempêtes qui rebroussent l'écume
ourlant avec violence les vagues sur la grève .

Nous sommes fait des mousses du sous-bois
des rousseurs de la fougère dentelée
de l'odeur puissante de la forêt
du battement d'ailes de la palombe
des fruits rouges de l'arbousier
de l'écorce rugueuse du chêne liège
de l'oyat qui tremblote au soleil...

Nous sommes faits de la beauté du monde
nous restons au milieu du néant
dans cette bulle lumineuse
comme des nouveaux-nés impuissants
pétris de nos doutes, de nos passions
de nos désamours,
du temps qui ride nos visages
de notre fort intérieur
jamais totalement atteint
de l'envie de vivre encore
que nous avons verrouillée au corps
rivée à notre âme

La petite fille espérance
à l'aube de sa naissance
toujours renouvelée
Marine D


Pour tous les en-mal-d'espoir
et les cœurs tourmentés

"Tant crye l'on Noël qu'il vient."
F.VILLON
Bonnes fêtes à toutes et tous 

Amichel




15 déc. 2014

de la douceur dans l'air...



Trois nounours
plein de boules dorées
des étoiles dans les yeux
Noël est à nos portes
on installe le sapin blanc
j'entends le bruit des clochettes
au cou des rennes
pour la joie des petits !






Un nid de nounours mignons
suspendu à ton balcon
ils guettent le père Noël
qui descendra du ciel

Josette T


Y a de la douceur dans l'air:
Trois ours aux yeux de velours
Flottant sur un nuage vert ,
Noël rime avec amour,
Boules d'or avec hiver,
Peluches , amies de toujours

Miss Yves



envoyé par Miss Yves
  Mon ours

Il n’a plus de bouton
À son pantalon.
Il a perdu la ficelle
Qui lui servait de bretelle.
On voit dépasser la paille
Au niveau de sa taille.
Et on aperçoit de la mousse
Sur sa jolie frimousse.
Mais moi je l’aime pourtant
Au moins autant qu’avant.
Je l’aimerai toujours


Mon ours.
François David 

"Premiers poèmes pour tous les jours" 
envoyé par Tilia 







Un poème malicieux:
Non
Ida demanda gentiment au gendarme
très poliment la permission.
" Tout à fait défendu ", répondit le gendarme
" et pas de contestation. "

C'était un ours que ce gendarme.
Oui
Ida demanda doucement au gros ours
très poliment la permission.
" Mais bien entendu ", a dit le bon gros ours
" les enfants ont la permission. "

Les ours en général ne sont pas des gendarmes.

Claude Roy, Enfantasques.

envoyé par Miss Yves


Trois nounours
qui se balancent
en cadence
au gré du vent
attendent
que Noël soit passé !

Enitram



8 déc. 2014

étaler la pâte...



on ne peut pas rêver plus fidèle auditeur...




et élève plus appliqué...



                                       


Avec le rouleau
étaler au bon niveau
la pâte à gâteaux

Tilia 

Ah la saison des bredeles
un petit garçon pâtissier
miam on va se régaler

Josette


Je fais de mon mieux
pour fabriquer moi aussi
des biscuits de Noêl
avec le rouleau m'dam
avec le rouleau..

Marine D


Roulons, roulons
la pâte
Petit mitron
Roulons roulons
la pâte
Et ce n'est pas pour le dindon
Petit mitron 

Enitram


Comme une reine dans sa cuisine
La pâtissière était belle, lumineuse
Tout de blanc immaculé vêtue,
Très chic avec un soupçon de noir.
Inspirés par le décor traditionnel
Sans renier la modernité
L’élève attentif, et sa maîtresse
Aux gestes professionnels si gracieux,
Avec la pâte se préparaient
A confectionner des merveilles.
Le petit bonhomme prit au sérieux
Chaque étape, se promettant
De régaler sous peu sa famille
Dans la plus pure tradition
Tout droit venue de ses aïeux.

Maïté Aliénor


5 déc. 2014

saloir...



Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs.
Ils sont allés et tant venus
Que le soir se sont perdus.
Ils sont allés chez le boucher :
- Boucher, voudrais-tu nous loger ?
- Entrez, entrez, petits enfants,
Y’a de la place assurément.
Ils n’étaient pas sitôt entrés
Que le boucher les a tués.
Les a coupés en p’tits morceaux
Et puis salés dans un tonneau.
Saint Nicolas au bout d’ sept ans
Vint à passer dedans ce champ,
Alla frapper chez le boucher :
- Boucher, voudrais-tu me loger ?
- Entrez, entrez saint Nicolas.
Y’a de la place, il n’en manque pas.
Du p’tit salé, je veux avoir
Qu’il y a sept ans qu’est au saloir.
Quand le boucher entendit ça
Bien vivement il se sauva
Petits enfants qui dormez là
Je suis le grand saint Nicolas.

Le grand saint étendit trois doigts,
Les trois enfants ressuscita,
Le premier dit : J’ai bien dormi.
Le second dit : Et moi aussi.
A ajouté le plus petit :
je croyais être au Paradis.






envoyé par Enitram


Te voici au saloir
P'tit cochon rose et noir
sans tambour ni trompettes
tout juste avant les fêtes
Sans tambour ni trompettes
fais pas cet' drôle de tête !

Marine D



envoyé par Cergie


Ah les trois...à l'étroit...ça donne froid...
Pour le boucher, le châtiment risque d'être salé!
Mais pour Saint Nicholas, ce sera un chocolat!

Claire Fo




Ô grand Saint Nicolas,
Patron des écoliers,
Apporte-moi des pommes
Dans mon petit panier.
Je serai toujours sage
Comme une petite image.
J'apprendrai mes leçons
Pour avoir des bonbons.

Venez, venez, Saint Nicolas,
Venez, venez, Saint Nicolas,
Venez, venez, Saint Nicolas, et tra la la...

Ô grand Saint Nicolas,
Patron des écoliers
Apporte-moi des jouets
Dans mon petit panier.
Je serai toujours sage
Comme un petit mouton.
J'apprendrai mes leçons
Pour avoir des bonbons.

Venez, venez, Saint Nicolas,
Venez, venez, Saint Nicolas,
Venez, venez, Saint Nicolas, et tra la la... 

envoyé par Denise




     


29 nov. 2014

baignade...



Reflets zig-zag
Le cœur s’y prend
Le regard s’y perd
Reflets mêlés
Tissés serrés
Cousus de fils
D’automne
De cimes
Où l’envers tressaille
Venant caresser
L’or, le bleu
Le bronze
Vibrant
Grelottant
La petite musique
Du temps.




C'est tout un art d'être canard
C'est tout un art
D'être un canard
Canard marchant
Canard nageant
Canards au vol vont dandinant
Canards sur l'eau vont naviguant
Etre canard
C'est absorbant
Terre ou étang
C'est différent
Canards au sol s'en vont en rang
Canards sur l'eau s'en vont ramant
Etre canard
Ca prend du temps
C'est tout un art
C'est amusant
Canards au sol cancanants
Canards sur l'eau sont étonnants
Il faut savoir
Marcher, nager
Courir, plonger
Dans l'abreuvoir.
Canards le jour sont claironnants
Canards le soir vont clopinant
Canards aux champs
Ou sur l'étang
C'est tout un art
D'être canard.


Claude Roy

envoyé par Miss Yves


Reflets cuivre et or
l'automne étend sur l'étang
sa feuille de musique
 

Tilia



Les canards

Ils vont, les petits canards,
Tout au bord de la rivière,
Comme de bons campagnards.

Barboteurs et frétillards,
Heureux de troubler l’eau claire,
Ils vont, les petits canards.

Ils semblent un peu jobards,
Mais ils sont à leur affaire
Comme de bons campagnards

Dans l’eau pleine de têtards,
Où tremble une herbe légère,
Ils vont, les petits canards.

Marchant par groupes épars,
D’une allure régulière
Comme de bons campagnards ;


Amoureux et nasillards,
Chacun avec sa commère,
Comme de bons campagnards
Ils vont, les petits canards !
Rosemonde Gérard

envoyé par Denise


Je suis le canard de l'étang
Je vois le paysage
la tête en bas
sans tordre mon joli cou
je suis le canard de l'étang
l'eau bien fraiche
émoustille mes plumes
sans cesse je rince mon bec
et je fais mon joli coeur
à l"occasion je pêche
quelque être frétillant
et très gourmand
je suis le canard de l'étang
je suis dans mon élément !

Marine Zoup


Glissant sur la pierre
Les canetons font des vagues
Le ciel tout en bas 

Miss Yves


De l'amour...il étang....

Une canne va devant
Suivie de son amant
tout tremblant
Comme c'est troublant...

Claire Fo


21 nov. 2014

l'heure de la traite.........






 "Tiens toi tranquille, Marguerite..."




 "Stop ! D'abord pause pipi..."




"Elle me fait le coup chaque fois..."




Elle fait la pluie....la vache qui pisse..
Et le beau temps....du bon lait qui rend content!

Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite.... s'il te plait
Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite donne-moi ton lait!

Claire Fo


La vache

Nuit et jour, elle bouge à la façon des branches
mais sans sortir tout à fait du sommeil.
Elle mange comme on dort, couchée et recueillie, travaillant son herbe.
Ainsi, de nuit, nous tirons notre journée du fond de nous-mêmes.
Luc Dietrich

envoyé par Miss Yves 



envoyé par Marine Zoup


Sous les saules ployants la vache lente et belle
Paît dans l'herbe abondante au bord des tièdes eaux ;
La joug n'a point encor courbé son cou rebelle,
Une rose vapeur emplit ses blonds naseaux.

Et par delà le fleuve aux deux rives fleuries
Qui vers l'horizon bleu coule à travers les prés,
Le taureau mugissant, roi fougueux des prairies,
Hume l'air qui l'enivre, et bat ses flancs pourprés.

"Juin" - Leconte de Lisle

envoyé par Tilia


M'apportes-tu mon pot de chambre
En ce beau jour de novembre ?
Non...? Dommage, c'était urgent...
...ça fait trop longtemps que j'attends...
Voilà, c'est fait ! On peut passer
(si tu n'es pas trop éclaboussé)
A la traite "proprement" dite...
Au pis, au pis...de Marguerite !

La Licorne



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