Ce vitrail monumental de Marc Chagall se trouve à la Chapelle des Cordeliers à Sarrebourg. Moselle.
Au centre du Vitrail pour la Paix, un bouquet flamboyant représente l'arbre de vie avec Adam et Eve. De part et d'autre de cet arbre sont évoqués d'autres scènes bibliques. En haut à droite, on voit une jeune lorraine portant une halette, coiffe qui protégeait du soleil
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"Le vitrail représente la cloison transparente entre mon coeur et le coeur du monde."
"Les poèmes sont des vitraux! - Si, de la place on regarde dans l'église,
- Tout est sombre et ténébreux... - Mais pénétrez à l'intérieur!"
Johann Wolgang von Goethe
A L’EST D’EDEN
Croyez le ou ne le croyez pas
Mais c’est comme je le dis
Je suis allé en paradis
C’était par un beau soir d’été
Avec des lucioles plein les prés
J’ai suivi un rayon de lune
Par une idée fort opportune
De mon rêve j’ai emboîté le pas
Mais direz vous : comment c’était ?
Permettez que je sois discret
C’est quand même bien mon secret
L’Eden ne se visite pas comme ça
Suffit pas de dire abracadabra
L’arbre de vie porte des fruits
Que voleraient les malappris
Et tous les anges m’en voudraient
L’archange a baissé son épée
Afin de me laisser entrer
Le serpent ne s’est pas montré
Que d’oiseaux que de phalènes
Croyez le ou ne le croyez pas
Mais c’est comme je le dis
Je suis allé en paradis
C’était par un beau soir d’été
Avec des lucioles plein les prés
J’ai suivi un rayon de lune
Par une idée fort opportune
De mon rêve j’ai emboîté le pas
Mais direz vous : comment c’était ?
Permettez que je sois discret
C’est quand même bien mon secret
L’Eden ne se visite pas comme ça
Suffit pas de dire abracadabra
L’arbre de vie porte des fruits
Que voleraient les malappris
Et tous les anges m’en voudraient
L’archange a baissé son épée
Afin de me laisser entrer
Le serpent ne s’est pas montré
Que d’oiseaux que de phalènes
Que de fleurs que de fontaines
Les yeux éblouis de couleurs
Les sens enivrés de senteurs
J’oyais des séraphins la mélopée
Les yeux éblouis de couleurs
Les sens enivrés de senteurs
J’oyais des séraphins la mélopée
J’ai bu d’Adam le vin de palmes
D’Ève senti les parfums capiteux
Qu’elle versait sur ses cheveux
Près de moi la licorne est venue
Et l’oiseau bleu m’est apparu
Le loup et l’agneau réconciliés
Se sont couchés à mes pieds
C’était un bonheur doux et calme
Soudain une voix forte d’au delà
Gronda dans l’infini des cieux :
Vois ce dont t’ont privé tes aïeux
Entraînés par leur stupidité
A satisfaire leur curiosité
De la pomme croquée sans faim
Ils n’auront eu que les pépins
Qu’as tu à répondre à cela ?
Gronda dans l’infini des cieux :
Vois ce dont t’ont privé tes aïeux
Entraînés par leur stupidité
A satisfaire leur curiosité
De la pomme croquée sans faim
Ils n’auront eu que les pépins
Qu’as tu à répondre à cela ?
Ils ont péché c’est sûr mais quoi ?
La cause de leur destin fatal
C’est le créateur du bien et du mal
Pourquoi leur faire affront
Quand à la sueur de leur front
Et la beauté de leurs désirs
D’ici ils ont sauvé le souvenir
Ce rêve que je garde en moi La cause de leur destin fatal
C’est le créateur du bien et du mal
Pourquoi leur faire affront
Quand à la sueur de leur front
Et la beauté de leurs désirs
D’ici ils ont sauvé le souvenir
Croyez le ou ne le croyez pas
Mais c’est comme je le dis
Je suis allé en paradis
Et suis revenu sur mes pas
Vers mon petit coin d’ici-bas
L’amour n’y est pas interdit
Et le plaisir pas un délit
Qui mal y pense soit honni
La Paix :
L'intervalle entre deux guerres.
J.Giraudoux, Amphytrion 38
La Paix a ses victoires
Non moins célèbres que celles de la guerres.
Milton, Sonnets
L'intervalle entre deux guerres.
J.Giraudoux, Amphytrion 38
La Paix a ses victoires
Non moins célèbres que celles de la guerres.
Milton, Sonnets
"Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir."
"Mon cirque se joue dans le ciel, il se joue dans les nuages parmi les chaises, il se joue dans la fenêtre où se reflète la lumière" Marc Chagall
Une certaine ressemblance avec les amoureux de Peynet
RépondreSupprimerAdam et Eve au Paradis.
RépondreSupprimerBonjour FIFI j'aime beaucoup les vitraux mais je ne rentre plus dans une église ou même une chapelle
RépondreSupprimerMais j'admire de dehors cette lumière si douce en restant en paix avec moi même et en paix avec le monde
Très belles photos
Je te souhaite une belle journée
France
RépondreSupprimerSi tu ne rentres pas, tu ne pourras pas voir la jolie lumière qui traverse le vitrail :-)
Mais tu as raison, l'essentiel est d'être en paix avec soi même et avec le monde !
Je viens te voir ce soir
Bonjour , j'aime beaucoup les vitraux , celui- ci est vraiment superbe
RépondreSupprimerEt bien souvent la lumière qui s'en degage est sous le signe de la sérenité
Bonne journée
Bonjour Fifi, je ne me lasse pas de regarder ce magnifique vitrail. C'est une splendeur. Il y a tant de détails à découvrir, c'est magique. Et ce bleu est merveilleux.
RépondreSupprimerComme on doit se sentir bien sous cette lumière qui s'en dégage. Un moment de paix.
Merci Fifi pour cette ravissante photo.
Bisous
"Les poèmes sont des vitraux! - Si, de la place on regarde dans l'église, - Tout est sombre et ténébreux... - Mais pénétrez à l'intérieur!"
Johann Wolgang von Goethe
A L’EST D’EDEN
RépondreSupprimerCroyez le ou ne le croyez pas
Mais c’est comme je le dis
Je suis allé en paradis
C’était par un beau soir d’été
Avec des lucioles plein les prés
J’ai suivi un rayon de lune
Par une idée fort opportune
De mon rêve j’ai emboîté le pas
Mais direz vous : comment c’était ?
Permettez que je sois discret
C’est quand même bien mon secret
L’Eden ne se visite pas comme ça
Suffit pas de dire abracadabra
L’arbre de vie porte des fruits
Que voleraient les malappris
Et tous les anges m’en voudraient
L’archange a baissé son épée
Afin de me laisser entrer
Le serpent ne s’est pas montré
Que d’oiseaux que de phalènes
Que de fleurs que de fontaines
Les yeux éblouis de couleurs
Les sens enivrés de senteurs
J’oyais des séraphins la mélopée
J’ai bu d’Adam le vin de palmes
D’Ève senti les parfums capiteux
Qu’elle versait sur ses cheveux
Près de moi la licorne est venue
Et l’oiseau bleu m’est apparu
Le loup et l’agneau réconciliés
Se sont couchés à mes pieds
C’était un bonheur doux et calme
Soudain une voix forte d’au delà
Gronda dans l’infini des cieux :
Vois ce dont t’ont privé tes aïeux
Entraînés par leur stupidité
A satisfaire leur curiosité
De la pomme croquée sans faim
Ils n’auront eu que les pépins
Qu’as tu à répondre à cela ?
Ils ont péché c’est sûr mais quoi ?
La cause de leur destin fatal
C’est le créateur du bien et du mal
Pourquoi leur faire affront
Quand à la sueur de leur front
Et la beauté de leurs désirs
D’ici ils ont sauvé le souvenir
Ce rêve que je garde en moi
Croyez le ou ne le croyez pas
Mais c’est comme je le dis
Je suis allé en paradis
Et suis revenu sur mes pas
Vers mon petit coin d’ici-bas
L’amour n’y est pas interdit
Et le plaisir pas un délit
Qui mal y pense soit honni
Quel beau vitrail ! Qiem travail il a demandé ! Je suis un peu d'accord avec ALAIN. Adam et Eve ressemblent étrangement aux amoureux de Peynet.
RépondreSupprimerLa Paix :
L'intervalle entre deux guerres.
J.Giraudoux, Amphytrion 38
La Paix a ses victoires
Non moins célèbres que celles de la guerres.
Milton, Sonnets
Amichel
RépondreSupprimerVous êtes revenu sur vos pas, heureusement, Dieu soit loué ! :-))
Et puis des petits bouts de paradis, il y en a un peu chaque jour:"L’amour n’y est pas interdit
Et le plaisir pas un délit
Merci Amichel !!!
Il y a une version féministe de cette affaire que j'aime bien:
" Eve, Eve, je suis Eve à la folie.
Eve, Eve, je suis Eve et je souris.
Dans le grand pays de rêve,
Tout s'éclaire et je vous dis
Que vous n'avez rien compris.
1. Fallait-il que je reste sage
A ne goûter qu'aux mêmes fruits ?
Fallait-il que je reste en cage
Dans le jardin du paradis ?
On fuit le ventre de sa mère
Quand on sait que l'on a grandi ;
On quitte les bras de son père
Quand on n'a plus besoin de lui.
2. Fallait-il que je reste en friche
Pour ne pas risquer de vieillir,
Déserte à force d'être riche,
Ignorant douleurs et plaisirs ?
J'ai quitté ma première enfance
Quand les fruits sont devenus lourds ;
Dans l'arbre de ma connaissance
Venait de se lever le jour.
3. Fallait-il que je reste fille
Dans le verger de mes parents,
Comme enfermée dans ma coquille
Pour être une éternelle enfant ?
Mais je ne suis devenue femme
Que lorsque j'ai quitté mon nid.
Cela ne s'est pas fait sans larmes,
On en parle encore aujourd'hui"
Mannick
comme alain, je pense à peynet...
RépondreSupprimerde loin, c'est encore plus beau!
L'enfance de Chagall éclaire ses œuvres et ses vitraux éclaboussent les lieux de couleurs et de lumière.
RépondreSupprimerCelui-ci est grandiose. Merci pour ces deux belles photos !
"Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir."
et de lui encore :
"Mon cirque se joue dans le ciel, il se joue dans les nuages parmi les chaises, il se joue dans la fenêtre où se reflète la lumière"
J'ai été très émue de déposer un galet sur sa tombe.
Qu'il doit etre doux de s'impregner de la douce lumiere, des formes et des messages que l'on y decouvre.
RépondreSupprimerBonsoir Fifi ! Ce vitrail est une pure merveille... Comme Alain j'ai pensé aux amoureux de Peynet... Peut-être ce vitrail a-t-il été une source d'inspiration pour le spécialiste des amoureux...
RépondreSupprimerBises à toi Fifi et bonne journée :-)
On pourrait aussi parler de réconciliation, de retrouvailles car la Bible n'appartient pas seulement aux catholiques, de même Le Corbusier qui était athée a dessiné couvent et chapelle.
RépondreSupprimerJ'ai entendu un entretien avec David Mc Neil le fils de Chagall l'année dernère à l'occasion de l'expo "Chagall et la Bible" au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme.
http://www.franceinter.fr/em/grand-entretien/100848
David Mc Neil avait raconté avoir été déjeuner avec son père dans un bistrot et que celui-ci avait les mains couvertes de peinture comme des peintres en bâtiment qui étaient là. Il se considérait comme eux : un artisan.
RépondreSupprimerOdile
RépondreSupprimerMerci pour les citations, Odile! J'aime particulièrement la première que nous pouvons tous tenter d'appliquer dans nos vies;
Merci pour ce super vitral accompagné d'une jolie poésie ...
RépondreSupprimerBon aprés midi
Je resterais des heures assis devant cette merveille. Eblouissante!
RépondreSupprimerLa lecture des vitraux est fascinante. Comme Armando j'aime à rester devant et à contempler les jeux de lumière. A certains moments de la journée, lorsque le soleil vient ajouter ajouter des touches de couleur aux lieux c'est une merveille. Les couleurs sont si pures.
RépondreSupprimerChagall, Viallat s'y entendent pour faire chanter la lumière.
une merveille de lumière et d'abondance !
RépondreSupprimerje ne sais où regarder tant tout est à voir, chaque détail et puis prendre le recul pour l'ensemble... tout est dans le tout en fait !
rarement vu un vitrail si beau
RépondreSupprimerMerci pour ce sublime vitrail Fifi, je viendrai prier devant ...
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