Une feuille rousse
une feuille jaune
s'enlacent pour danser
une valse à trois temps
une valse d'octobre
Je suivrai leur cadence
adoptant leur tempo
tu voudras toi aussi
m'étreindre un instant...
Marine Dussarrat
Enfin l'automne nous donne les heures où les arbres abandonnent leurs habits académiques
pour nous inviter dans une chaconne aux couleurs de feu
Josette T
On voit tout le temps, en automne
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou ;
C'est un petit arbre tout rouge,
Un, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
Lucie Delarue-Mardrus
envoyé par Tilia
Enfin l'automne nous donne les heures où les arbres abandonnent leurs habits académiques
pour nous inviter dans une chaconne aux couleurs de feu
Josette T
On voit tout le temps, en automne
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou ;
C'est un petit arbre tout rouge,
Un, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
Lucie Delarue-Mardrus
envoyé par Tilia
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule.
Guillaume Apollinaire
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule.
Guillaume Apollinaire
Alcools
envoyé par Marie-Paule
Lumière. Lumière.
Concert partition du vent,
Bruissement dans les feuilles
Aux couleurs chaudes.
Dans la froidure revenue
Un flamboiement.
Au bout des branches, des guirlandes,
Des lampions d’automne finissant.
Juste avant de nous offrir
La silhouette dépouillée
Des arbres livrés aux éléments.
Maïté L
Hier, à Paris, l’automne s’est glissé sans bruit.
Il descendait la rue offerte à saint Michel
Et, sous les arbres qui dormaient dans la chaleur,
Il est venu vers moi.
M’en allant à pas lents j’approchais de la Seine.
Dans mon âme chantait le feu dans du bois mort
Et la chanson était étrange, pourpre, grave
Et parlait de ma mort.
L’automne m’a rejoint. Il a dit quelque chose
Et le Boulevard Saint-Michel a frissonné.
Tout le long du chemin des feuilles guillerettes
S’amusaient à danser.
Ce ne fut qu’un instant. L’été n’a pas bronché
Et l’automne en riant quittait déjà Paris.
Il est passé. Je suis seul à le savoir
Sous les arbres pesants.
Lumière. Lumière.
Concert partition du vent,
Bruissement dans les feuilles
Aux couleurs chaudes.
Dans la froidure revenue
Un flamboiement.
Au bout des branches, des guirlandes,
Des lampions d’automne finissant.
Juste avant de nous offrir
La silhouette dépouillée
Des arbres livrés aux éléments.
Maïté L
Hier, à Paris, l’automne s’est glissé sans bruit.
Il descendait la rue offerte à saint Michel
Et, sous les arbres qui dormaient dans la chaleur,
Il est venu vers moi.
M’en allant à pas lents j’approchais de la Seine.
Dans mon âme chantait le feu dans du bois mort
Et la chanson était étrange, pourpre, grave
Et parlait de ma mort.
L’automne m’a rejoint. Il a dit quelque chose
Et le Boulevard Saint-Michel a frissonné.
Tout le long du chemin des feuilles guillerettes
S’amusaient à danser.
Ce ne fut qu’un instant. L’été n’a pas bronché
Et l’automne en riant quittait déjà Paris.
Il est passé. Je suis seul à le savoir
Sous les arbres pesants.
Poème Andre Ady
(1877-1919) poète hongrois
(Traduction d’Eugène Guillevic).
(Traduction d’Eugène Guillevic).
À L'ENTERREMENT D'UNE FEUILLE MORTE
A l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent a chanter
A chanter a tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là haut dans le ciel
La lune veille sur eux.
J. Prévert
envoyé par Miss Yves
Feuilles dorées, feuilles marronnées, feuilles pourprées,
elles tombent, elle tombent, elles tombent !
en un tapis épais qui craque sous nos pieds
tels de gros biscuits secs,
et sous lequel se cachent chanterelles et petits cèpes.
Claude
"Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été"
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
envoyé par Cergie
L'automne enfin? Mais aujourd'hui c'est presque déjà l'hiver chez moi! Qu'importe, je me réchauffe aux couleurs dorées de ces feuilles. Magnifique tableau que tu nous offres. Merci et bises alpines.
RépondreSupprimerEnfin l'automne nous donne les heures où les arbres abandonnent leurs habits académiques pour nous inviter dans une chaconne aux couleurs de feu
RépondreSupprimerQuelle magnifique déclinaison de coloris d'automne !
RépondreSupprimerOups je ne me souvenais pas de ce texto Fifi
Big bisous, merci
2015, Marine ♥
SupprimerVoilà de magnifiques couleurs (enfin ? )
RépondreSupprimeret un beau poème!
RépondreSupprimerMagnifiques couleurs Fifi. Ici nous n'avons pas encore ces tons de pain brûlé et maintenant qu'il pleut, si un vent ne se lève pas pour tout déplumer, nous devrions les avoir au retour d'un jour ou deux de soleil. Je profite des tiennes superbes en attendant.
RépondreSupprimerles couleurs , mes couleurs , saturé et 'saftig' :))) formidable!
RépondreSupprimerAucune saturation artificielle. Juste le soleil qui traverse :-)
SupprimerEt que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
RépondreSupprimerLes fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule.
Guillaume Apollinaire, Alcools
https://www.youtube.com/watch?v=CI2UHmsDDyI
RépondreSupprimer"Tournent les jours dans la ronde des ans
Au loin s'en va la feuille"
(La version n'est peut-être pas parfaite, mais sympa)
Interprétation touchante ♥
SupprimerRENCONTRE AVEC PRÉVERT : À L'ENTERREMENT D'UNE FEUILLE MORTE
RépondreSupprimerA l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent a chanter
A chanter a tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là haut dans le ciel
La lune veille sur eux.
Quelle lumière splendide sur ces feuilles dorées à point !
RépondreSupprimerUne belle image pour illustrer l'Automne de Lucie Delarue-Mardrus
On voit tout le temps, en automne
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou ;
C'est un petit arbre tout rouge,
Un, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
Un bon souvenir d'école, cette poésie remise en mémoire grâce à toi, chère Fifi.
Bises chaleureuses et bon dimanche au coin du feu
(merci pour ton écho au grenier)
Le charme bien senti des poèmes de Lucie , qui ont accompagné notre enfance
RépondreSupprimerLumière. Lumière.
RépondreSupprimerConcert partition du vent,
Bruissement dans les feuilles
Aux couleurs chaudes.
Dans la froidure revenue
Un flamboiement.
Au bout des branches, des guirlandes,
Des lampions d’automne finissant.
Juste avant de nous offrir
La silhouette dépouillée
Des arbres livrés aux éléments.
*
Que j'aime la première photo!
Chez nous on sera passés, sans transition de l'été à l'hiver, sans ce flamboiement des feuilles de chêne américain et autres.
Bonne semaine Fifi. Je t'embrasse fort.
Oh là, là, c'est plus beau que beau!
RépondreSupprimerMerci à toi pour les photos et à tous/toutes pour le poèmes!
Bonjour Fifi, ta photo est magnifique et j'affectionne infiniment ces couleurs automnales.
RépondreSupprimerBisous
Jolies tes photos, Fifi !
RépondreSupprimerBeaux textes aussi et ah le poème de Prévert : Je l'avais appris à l'Ecole,
L'Ecole d'avant où on nous apprenait des choses intéressantes.
Belle journée et bises !
Que voici de belles feuilles de chêne qui donneront du bon compost... Ici dans le Rhône l'automne est à peine venu que l'hiver a pointé son nez avec une épaisse et lourde couche de neige alentours. Heureusement j'ai déjà photographié le tulipier de Virginie devant la fenêtre de cuisine de ma fille (celui qui a été grêlé au printemps) parce qu'il est bien dégarni ce matin... Le soleil fait juste son apparition ce matin après deux jours de pluie drue. Il t'a bien aidé à éclairer cet épais rideau et à donner du volume à l'ensemble comme à un bouquet, sujet dont tu es spécialiste
RépondreSupprimerQue cette saison est belle sous ton regard !
RépondreSupprimerBelle fin de semaine :-)
Quelle lumière ! Et quelle beauté !
RépondreSupprimerBeauté éphémère, dont on ne se lasse pas...
Bises automnales
(quoique...chez moi, c'est déjà l'hiver ! :-)
Poème Andre Ady (1877-1919) poète hongrois
RépondreSupprimerHier, à Paris, l’automne s’est glissé sans bruit.
Il descendait la rue offerte à saint Michel
Et, sous les arbres qui dormaient dans la chaleur,
Il est venu vers moi.
M’en allant à pas lents j’approchais de la Seine.
Dans mon âme chantait le feu dans du bois mort
Et la chanson était étrange, pourpre, grave
Et parlait de ma mort.
L’automne m’a rejoint. Il a dit quelque chose
Et le Boulevard Saint-Michel a frissonné.
Tout le long du chemin des feuilles guillerettes
S’amusaient à danser.
Ce ne fut qu’un instant. L’été n’a pas bronché
Et l’automne en riant quittait déjà Paris.
Il est passé. Je suis seul à le savoir
Sous les arbres pesants.
(Traduction d’Eugène Guillevic).
Merci pour ce beau poème, Amichel !
RépondreSupprimerNous le savons, sous la flamboyance de l'automne se profile la froideur de l'hiver.
Nous n'avons pas d'autre ni de meilleur choix que de vivre le moment présent, que d'admirer la lumière quand elle s'offre au regard.
Belle et douce soirée !
Je vous embrasse.
Feuilles dorées, feuilles marronnées, feuilles pourprées,
RépondreSupprimerelles tombent, elle tombent, elles tombent !
en un tapis épais qui craque sous nos pieds
tels de gros biscuits secs,
et sous lequel se cachent chanterelles et petits cèpes.
Merci Fifi de m'avoir éditée !
RépondreSupprimerBises
Sans doute sont-elles toutes tombées ces belle feuilles mordorées ? C'est quasi le cas des chênes chevelus au bout de notre rue et aujourd'hui il pleut je ne peux finir de ramasser les dernières feuilles....
RépondreSupprimerTu es comme moi Fifi, le temps passe trop vite. C'est la vie qui nous entraîne avec son lot de joies qu'il nous faut savourer. Dans un n° de Rustica j'ai trouvé ces mots d’Apollinaire que je voulais utiliser pour un message sur la Toussaint mais je ne pense pas en faire quoique ce soit finalement :
"Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été"
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913