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27 oct. 2018

l'automne enfin...



 Une feuille rousse
une feuille jaune
s'enlacent pour danser
une valse à trois temps
une valse d'octobre
Je suivrai leur cadence
adoptant leur tempo
tu voudras toi aussi
m'étreindre un instant...
Marine Dussarrat


Enfin l'automne nous donne les heures où les arbres abandonnent leurs habits académiques
 pour nous inviter dans une chaconne aux couleurs de feu
Josette T





On voit tout le temps, en automne
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou ;
C'est un petit arbre tout rouge,

Un, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge.

Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.

 Lucie Delarue-Mardrus
envoyé par Tilia  




Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule.

Guillaume Apollinaire
Alcools
envoyé par Marie-Paule 



Lumière. Lumière.
Concert partition du vent,
Bruissement dans les feuilles
Aux couleurs chaudes.
Dans la froidure revenue
Un flamboiement.
Au bout des branches, des guirlandes,
Des lampions d’automne finissant.
Juste avant de nous offrir
La silhouette dépouillée
Des arbres livrés aux éléments.

Maïté L 


Hier, à Paris, l’automne s’est glissé sans bruit.
Il descendait la rue offerte à saint Michel
Et, sous les arbres qui dormaient dans la chaleur,
Il est venu vers moi.
M’en allant à pas lents j’approchais de la Seine.
Dans mon âme chantait le feu dans du bois mort
Et la chanson était étrange, pourpre, grave
Et parlait de ma mort.
L’automne m’a rejoint. Il a dit quelque chose
Et le Boulevard Saint-Michel a frissonné.
Tout le long du chemin des feuilles guillerettes
S’amusaient à danser.
Ce ne fut qu’un instant. L’été n’a pas bronché
Et l’automne en riant quittait déjà Paris.
Il est passé. Je suis seul à le savoir
Sous les arbres pesants.
Poème Andre Ady 
(1877-1919) poète hongrois
(Traduction d’Eugène Guillevic).


 À L'ENTERREMENT D'UNE FEUILLE MORTE

A l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent a chanter
A chanter a tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là haut dans le ciel
La lune veille sur eux.

J. Prévert
envoyé par Miss Yves 



Feuilles dorées, feuilles marronnées, feuilles pourprées,
elles tombent, elle tombent, elles tombent !
en un tapis épais qui craque sous nos pieds
tels de gros biscuits secs,
et sous lequel se cachent chanterelles et petits cèpes.

Claude 


"Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été"
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913  

envoyé par Cergie


7 déc. 2017

lumineuses...




Ciel
Gris et défait
Cherche
Soleil triomphant
Pour coloration
Lumineuse


L’écureuil et la feuille

Un écureuil, sur la bruyère,
Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend,
Doucement portée par le vent.

Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l’écureuil ;

Le vent attend, pour la poser
Légèrement sur la bruyère,

Que l’écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairière

Où il aime à se balancer
Comme une feuille de lumière.

Maurice CARÊME (1899-1978)

envoyé par Miss Yves 



"et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
les fruits tombant sans qu'on les cueille
le vent et la forêt qui pleurent
toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
les feuilles
qu'on foule
un train qui roule
la vie s'écoule "

Guillaume Apollinaire (Alcools,1913) 

envoyé par Amichel 






Feuille rousse, feuille folle,
Tourne, tourne, tourne et vole!
Tu voltiges
au vent léger
Comme un oiseau apeuré. (...)
Luce Fillol


envoyé par Marie-Paule 



Laisser glisser les mots enrubannés de brume
Du fin fond de l'hiver et si loin du printemps
S'écouler en frissons les notes une à une
S'enrouler tendrement les comptines d'antan
Qui parlaient de bonheur

Regarder chaque rime aux couleurs pimentées
Fermer les yeux tandis que le piano roucoule
Petits refrains venez chaque jour visiter
Nos jardins défleuris tandis que je déroule
Le journal de mon coeur

Je suis tellement bien dans cette grosse bulle
Entre deux blancs nuages sous un ciel de légende
Qui nous emporte loin comme des funambules
Les paupières scellées soudain je me demande
A quoi sert d’avoir peur ?

Marine D



 Jaune, étincelante,
au beau milieu de la ronde,
une feuille d'or, dort.

Tilia





L’automne, virgule
Une feuille, virgule,
………………………puis une autre et encore une autre
points en suspension, au temps
des frêles lampions…………………….
les feuilles en harmonie
Sont doux traits de lumière.
Peu à peu, fenêtres sur feuilles
Se créent, s’agrandissent. Points
Deviennent portes, deviennent isthmes
Entre deux saisons.
Dansent les feuilles, face automne, face hiver
Subliment leurs nervures, aspirent leurs pigments.
Les belles virgules au bout de la branche
De souples à craquantes s’en vont en lampions
Filent, défilent. Demain, si tu les touches
……………………………………seront poussière.

Maïté L



5 nov. 2017

l'école buissonnière



"Bleue, bleue, notre vie est un triste sort.
 Toujours enfermé, on voudrait voir dehors..."
Charles Trenet
L'école buissonnière 





A bas la rentrée
l'animal aux grandes oreilles
préfère la garenne

Josette T 



P'tit la pin plein d'poils
P'tit lapins pleins d'poils
P'tit lapin plein de poils partout
Par devant, par derrière
Par dessus par dessous
P'tit lapin plein d'poils partout !

envoyé par Marine Dussarrat




envoyé par Suzanne



Je connais un autre connin
Que tout vivant je voudrais prendre.
Sa garenne est parmi le thym
Des vallons du pays de Tendre.

 Guillaume Apollinaire
Le Bestiaire, ou Cortège d’Orphée, 1911
envoyé par Miss Yves 

 

27 avr. 2017

"Marikala....la petite française"




et ses musiciens, ont offert à Lautenbach le 22 avril 2017,
un concert au profit de l'Association d'Ici et d'Ailleurs











Ma chambre a la forme d’une cage
Le soleil passe son bras par la fenêtre
Mais moi qui veux fumer pour faire des mirages
J’allume au feu du jour ma cigarette
Je ne veux pas travailler je veux fumer
Hôtel
Le guetteur mélancolique





Une blonde une brune
au feu du jour les mirages
tout part en fumée

Dans ses doigts du gris
volutes et volupté
Du bleu dans sa voix 







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