Affichage des articles dont le libellé est Maïté L. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Maïté L. Afficher tous les articles

27 oct. 2018

l'automne enfin...



 Une feuille rousse
une feuille jaune
s'enlacent pour danser
une valse à trois temps
une valse d'octobre
Je suivrai leur cadence
adoptant leur tempo
tu voudras toi aussi
m'étreindre un instant...
Marine Dussarrat


Enfin l'automne nous donne les heures où les arbres abandonnent leurs habits académiques
 pour nous inviter dans une chaconne aux couleurs de feu
Josette T





On voit tout le temps, en automne
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou ;
C'est un petit arbre tout rouge,

Un, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge.

Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.

 Lucie Delarue-Mardrus
envoyé par Tilia  




Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule.

Guillaume Apollinaire
Alcools
envoyé par Marie-Paule 



Lumière. Lumière.
Concert partition du vent,
Bruissement dans les feuilles
Aux couleurs chaudes.
Dans la froidure revenue
Un flamboiement.
Au bout des branches, des guirlandes,
Des lampions d’automne finissant.
Juste avant de nous offrir
La silhouette dépouillée
Des arbres livrés aux éléments.

Maïté L 


Hier, à Paris, l’automne s’est glissé sans bruit.
Il descendait la rue offerte à saint Michel
Et, sous les arbres qui dormaient dans la chaleur,
Il est venu vers moi.
M’en allant à pas lents j’approchais de la Seine.
Dans mon âme chantait le feu dans du bois mort
Et la chanson était étrange, pourpre, grave
Et parlait de ma mort.
L’automne m’a rejoint. Il a dit quelque chose
Et le Boulevard Saint-Michel a frissonné.
Tout le long du chemin des feuilles guillerettes
S’amusaient à danser.
Ce ne fut qu’un instant. L’été n’a pas bronché
Et l’automne en riant quittait déjà Paris.
Il est passé. Je suis seul à le savoir
Sous les arbres pesants.
Poème Andre Ady 
(1877-1919) poète hongrois
(Traduction d’Eugène Guillevic).


 À L'ENTERREMENT D'UNE FEUILLE MORTE

A l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent a chanter
A chanter a tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là haut dans le ciel
La lune veille sur eux.

J. Prévert
envoyé par Miss Yves 



Feuilles dorées, feuilles marronnées, feuilles pourprées,
elles tombent, elle tombent, elles tombent !
en un tapis épais qui craque sous nos pieds
tels de gros biscuits secs,
et sous lequel se cachent chanterelles et petits cèpes.

Claude 


"Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été"
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913  

envoyé par Cergie


10 oct. 2018

clarté...

 



La clarté ne nait pas de ce qu'on imagine le clair mais de ce qu'on prend conscience de l'obscur"
C.G Jung


Au bout des couloirs sombres
le passage s'éclaire
la lumière éblouit
j’entends les voix qui implorent
pour tous les souffrants de la terre...

Marine Dussarrat




Pourquoi Je vois la cornette vivement coiffée ..
Pourquoi j’entends le glissement de petits pas pressés ...
Pourquoi ...?
Le jour se lève ... la cloche sonne « Matine «
Elle ne sera pas en retard à l’office de la lumière .. ��

Mathilde 



Rien n’est jamais entièrement noir. A. Einstein
Suzanne


Un colimaçon habituellement dévolu à l'ombre de l'ombre s'était pris d'amour pour une lampée de lumière opale le surplombant.Comme un point sur un i, une accroche du temps lapait un peu de la douceur qui irradiait chaque parcelle de pierre. Ainsi en était-il de la lampe improvisée , ainsi des angles de lumière qui se frottaient dans un soupir aux volutes menant au célestes pensées.
Maïté L.



16 mars 2018

l'étang était gelé...



Sur les plumes d'un ange
Déposez feuilles dorées
Puis, à grand coup de spatule, appliquez la peinture
Du bleu firmament serait le meilleur choix
Faites-en un tableau effet-mer que seules les âmes sensibles pourront admirer....
Il faut faire vite...le printemps va voler la vedette...



Plumes de glace et
Rémiges dorées
S’entrecroisent
Sur le lac d’hiver.
La neige et le givre
Ont-ils laissé en gage
Leurs ciseaux d’oiseaux ?
Miroir brisé
Aux longues trajectoires
Du sextant emplumé
J’entends les craquelures
Inscrites au virage
Du tranchant des couteaux.
L’hiver fourbit
Ses derniers outils
Dans la féerie d’un tableau.


"Triangles de glace
Rayures bleutées
L'hiver géomètre trace
Ses angles à moins dix degrés..."

La Licorne


 "Dans l'eau que je puise
scintille le début
du printemps"
Ringaï 

envoyé par Béa Adler


 L’étang était gelé
et l’ange était léger
qui glissait sur la glace
au soleil
ses ailes de neige
mêlées au reflet bleu
du ciel

Amichel


7 déc. 2017

lumineuses...




Ciel
Gris et défait
Cherche
Soleil triomphant
Pour coloration
Lumineuse


L’écureuil et la feuille

Un écureuil, sur la bruyère,
Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend,
Doucement portée par le vent.

Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l’écureuil ;

Le vent attend, pour la poser
Légèrement sur la bruyère,

Que l’écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairière

Où il aime à se balancer
Comme une feuille de lumière.

Maurice CARÊME (1899-1978)

envoyé par Miss Yves 



"et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
les fruits tombant sans qu'on les cueille
le vent et la forêt qui pleurent
toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
les feuilles
qu'on foule
un train qui roule
la vie s'écoule "

Guillaume Apollinaire (Alcools,1913) 

envoyé par Amichel 






Feuille rousse, feuille folle,
Tourne, tourne, tourne et vole!
Tu voltiges
au vent léger
Comme un oiseau apeuré. (...)
Luce Fillol


envoyé par Marie-Paule 



Laisser glisser les mots enrubannés de brume
Du fin fond de l'hiver et si loin du printemps
S'écouler en frissons les notes une à une
S'enrouler tendrement les comptines d'antan
Qui parlaient de bonheur

Regarder chaque rime aux couleurs pimentées
Fermer les yeux tandis que le piano roucoule
Petits refrains venez chaque jour visiter
Nos jardins défleuris tandis que je déroule
Le journal de mon coeur

Je suis tellement bien dans cette grosse bulle
Entre deux blancs nuages sous un ciel de légende
Qui nous emporte loin comme des funambules
Les paupières scellées soudain je me demande
A quoi sert d’avoir peur ?

Marine D



 Jaune, étincelante,
au beau milieu de la ronde,
une feuille d'or, dort.

Tilia





L’automne, virgule
Une feuille, virgule,
………………………puis une autre et encore une autre
points en suspension, au temps
des frêles lampions…………………….
les feuilles en harmonie
Sont doux traits de lumière.
Peu à peu, fenêtres sur feuilles
Se créent, s’agrandissent. Points
Deviennent portes, deviennent isthmes
Entre deux saisons.
Dansent les feuilles, face automne, face hiver
Subliment leurs nervures, aspirent leurs pigments.
Les belles virgules au bout de la branche
De souples à craquantes s’en vont en lampions
Filent, défilent. Demain, si tu les touches
……………………………………seront poussière.

Maïté L



1 oct. 2017

courber l'échine...

 



Rose ruisselante sous l'ondée,
à l'instar du roseau de la fable,
tu inclines bien bas ton échine.
C'est pour mieux le ciel fronder,
quand il sera de nouveau aimable
et qu'aura cessé la pluie divine.
Ainsi auréolé de rosée
ton noble front inaltérable
relèvera l'éclat de ta mine.



La Ronsard

Comme dans un rêve
Elle est là.
Offerte à la pluie.
Offerte à la rosée.
Aux baisers du temps qui passe
Et lui donne ses couleurs,
Son apparence festonnée
Glacée, perlée de gouttes
De gouttelettes, de broderies infimes.
Elle est là, lourde de pétales
Pourtant si légers
A peine rosés, à peine retournés,
Crémeux pour l’essentiel.
L’eau se joue de sa chair tendre
Glisse ou s’incruste, se pavane, bulle et
S’arrondit. Offerte aux regards,
La Ronsard,
La diva des jardins
Raffinée et cabotine
Lorsque nous l’effleurons de nos deux mains
Se joue du soleil, se joue de l’automne
Où elle apparaît, une dernière fois,
Pour une ode à la beauté.









Rose belle rose
A penché son cou gracile
Sous le poids de la pluie
Gracieuse comme personne
Délicate et parfumée
Ourlée de tendresse
Passagère
Elle emporte avec elle
La douceur des amours
Que la vie perfide
A brisé


 
Sous le vent d'octobre
rose arrosée de rosée
le col tu ne ploies


 Pétales froissés
sous les rafales d'octobre
perlés d'eau renaissent

Miss Yves


Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Pierre de Ronsard

Pétales perlées de pluie
le poids de l'eau
lui fait courber la tête
chavirer le coeur
mais la roses, même ainsi
reste belle.


11 sept. 2017

mèche...





fuseau de lumière
entre les feuilles des iris
une flamme dort





ça va flamber
fifi a vendu la mèche
l'automne
a craqué une allumette
dans le champ
l'automne
est un pyromane écolo

Amichel 



Images cachées
un brin d'herbe un brimborion
de mèche en septembre 

Miss Yves


Rubans de lumière
Rideau Verte nature
Roseaux entrelacés
En bandes serrées
Et puis celui qui sort
Sa pointe du jeu
Le Jaune poussin
Le Jaune lumière
Celui qui ne veut
Rentrer dans le rang
Le curieux, le penché, l’agité
Par la brise des prés.

Maïté L 



Longues mèches
Les roseaux des fossés
Donnent voix à la brise
S'inclinent ou s'élancent
Vers la lumière

Marine Dussarat 

 

12 août 2017

fleurir...



" L'amitié nous donne la chance de désherber notre jardin intérieur, ou  de faire fleurir notre propre désert"
Jacqueline Kelen


Près de l'amie capucine
Fleurette rose en voisine
Sauge bleue au jardin
Le lys d'un jour
Nous dit un bonjour
Couleur vanille un nénuphar
Dans la fraicheur de la mare
Un merle prés du bassin
De passage un lutin
Bien sage ou bien coquin
Pour le fun un sourire

Marine D





Amitié
Mille fleurs
Fleureter
Reflets
Reverdir
Dire
Le sens
Des sensitives
Des digitales
Des dahlias
Des daffodils
Le sens
De l'âme
De l’amaryllis
De l'amitié
Du bout des doigts
Faire un bouquet
Sur la desserte le poser
Dans un beau pichet vernissé
Y accrocher
La lumière et ses ricochets
Les ricochets des mots amis
Sauge qui peut
Sans déserter
En désherbant notre jardin
Travail de moine capucin
Les capucines du jardin
De Fifi ouvrent le chemin.

Miss Yves

 

Pichet vernissé
au jardin les capucines
des couleurs amies


Carré orangé
Ombelles et liserons
dans le flou rayonnent

Miss Yves


Toute plante est une lampe.
Le parfum est de la lumière.
Victor HUGO
 L’homme qui rit



Au cœur du bel l’été
Palpitent les capucines
En tapis de soleil colorées.
Des tomates elles sont voisines
Et voudraient bien parler
Aux bourraches qui dodelinent.
La nature est luxuriante, endiablée
Des plus longs jours elle est la vitrine.
Sourire du jardinier qui s’est tant appliqué…
Son bouquet artistique, je l’imagine
Se prolonger dans un pichet vernissé
Se fondre dans le flou du passé qui se dessine. 

Maïté L

 

15 juin 2017

solitude...




La solitude, ça ne m'impressionne pas du tout. Au contraire, j'aime bien ça, ça ressemble à la vie réelle. Quand l'instant est grave, important ou difficile, on est seul, toujours.

Olivier de Kersauson
Promenades en bord de mer et étonnements heureux






Un crabe épris de droiture se refusait d'avancer.
Sylvain Tesson
Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages



On vit les uns avec les autres
[...]
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
[...]

Les uns contres les autres
Luc Plamondon
musique : Michel Berger
envoyé par Suzanne



 La plage désertée
Vibre de solitude
Elle est à la fois
Un espace clos
Et ouvert sur l'immense
Sur l'intense
Sur l'incomparable beauté naturelle
Et si fragile
D'un monde au bord de l'inconnu
Sur le sable
Un crabe en vie
Ne sait pas sa chance
Ni où le mènera
La fin du jour...

Marine D



Douce et délicate chair
sous la carapace d’enfer
un crabe malheureux

avait le cœur amer
il était amoureux
d’une étoile de mer
saoul de soleil fiévreux
sur le sable en feu
il allait de travers
loin de son repaire
il erre en solitaire
ayant chair de velours
dans des pinces de fer
de la bête en armure
et la belle astérie
l’idylle n’a pas cours
pauvre animal aigri
là finie l’aventure
la plage est un endroit pervers

Amichel 



Pattati pattata
Toutes pinces dehors
Multipliées par les ombres
V de l’avance victorieuse
Moteur en étoiles
J’avance géantissime
C’est moi, j’avance
Comme un rouleur compresseur
Don quichotte des sables armé,
Je danse sur la musique océane.

Maïté L.


10 avr. 2017

"Pétales roses et pétales blancs..."



Toc, toc, toc !
C’est le printemps,
Pétales roses et pétales blancs !
Chatons de saule et mimosa
Se sont éclipsés
Au bord des routes,
 Et dans les sous-bois.
Au ras du sol : la primevère
Soit le troisième œil,
Celui qui, de son sourire
Annonce le retour du beau temps.
Dans mon jardin
Narcisses ou pervenches
Et corolles au vent,
Coronilles jaune lumière,
Jacinthes en rang serrés
Et par-ci, par-là
Des arbustes vaporeux
Posés en pointillés
Sur fin d’hiver déshabillé.
Ailleurs, une profusion
De buissons japonais
Et de généreux camélias.
Toc, toc, toc !
C’est le printemps !
pétales roses et pétales blancs
Ô mon ciel bleu
Depuis si longtemps le prunus t’attendait…
Mais tout cela ne dure qu’un instant
Quand souffle le vent
Quand survient la pluie
De pétales roses, de pétales blancs !
Tandis que coucous des bois
Et discret myosotis
S’invitent aux abords
Du blanc buisson de perles,
La mésange regagne son nichoir
Les merles sautillent dans la prairie
Entre les pissenlits aux dents de lion
Et les pâquerettes à profusion.
Le printemps va et vient
Entre chapeau de paille et parapluie
Mais petit à petit la nature s’enhardit
Bientôt la froidure tombera dans l’oubli,
Déjà… je vois poindre les premiers coquelicots :
Le printemps fait son numéro !

Marguerite
Le cœur d’or
De la belle
Marguerite
Quel trésor
Les pétales s’amoncèlent
Et bien vite
Elle s’effeuille
Dans le vent
Infidèle
En blessant
Notre orgueil
Qui chancèle
Belles promesses
Tendres caresses
Douce folie
Évanouie

Josette T







Mars qui rigole

Du chaud, du froid
Du froid du chaud
Oh là là
Mars auras-tu bientôt fini
De nous enquiquiner ainsi
Du froid du chaud
Et le narcisse et le lilas
Et l'anémone
l'oiseau imperturbable
Qui fait son nid
Mais oui,
Un papillon
Un peu foufou
Le nuage désorienté
Qui vire au blanc
Qui tourne au gris

Du chaud , du froid
Et de la pluie
Mais ce n'est pas
La fin du monde
Je vous avertis
C'est enfin de l'hiver
Le trépas
Na

Et à présent Avril encore vêtu
Turlututu chapeau pointu
Enrubanné de glycine odorante
N'a pas fini de nous charmer !

Marine D





 "J’écoute vivre les fleurs,
Celles d’ici où bien d’ailleurs,
Chacune berce mon cœur,
D’un enivrant bonheur.
Tous les parfums inondent le ciel,
d’une chaste odeur de miel.
Dans l’azur elles éclosent,
Toutes en chœur avec les roses.
Toutes sont filles de lumière,
Dans le ciel où sur la terre.
Sous le soleil les voilà frivoles,
Ici et là un pétale vole.
C’est des flèches d’or et de flammes,
Charmeuses au cœur de l’âme.
Oh ! Fleur de votre beauté que j’aime,
Mes yeux émerveillés de vous : des diadèmes,
Sans repos, sans sommeil, de jour comme de nuit,
Rêvent, de vos jardins merveilleux : le paradis"

Auteur inconnu

envoyé par Marie-Paule 






Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande ;
Et telle est ma beauté, que l’avare Flamand
Paye un de mes oignons plus cher qu’un diamant,
Si mes fonds sont bien purs, si je suis droite et grande.

Mon air est féodal, et, comme une Yolande
Dans sa jupe à longs plis étoffée amplement,
Je porte des blasons peints sur mon vêtement,
Gueules fascé d’argent, or avec pourpre en bande.

Le jardinier divin a filé de ses doigts
Les rayons du soleil et la pourpre des rois
Pour me faire une robe à trame douce et fine.

Nulle fleur du jardin n’égale ma splendeur,
Mais la nature, hélas ! n’a pas versé d’odeur
Dans mon calice fait comme un vase de Chine.

Théophile Gautier
envoyé par Tilia


20 févr. 2017

sensation...




"Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme..."
Arthur Rimbaud
Sensation



"Chanter ! quoi donc chanter ?
La bise et la brume, les feuilles qui tombent, le vent qui pleure?"
George Sand




Demain je t’amènerai
Dans les sous-bois où le soleil joue
Avec la cardamine et le coucou
Demain si la chance nous accompagne
Nous traverserons des flaques de lumière
Avant de nous perdre dans l’ombre


Pas de gorilles dans la brume
de morilles je ne sais pas
mais …

si m'en croyez
on dirait qu'un frileux printemps
sur la pointe des pieds
s'avance à travers champs
dans un voile de brume
qu'un rai de soleil allume
les arbres s'éveillent
aux chants des oiseaux
les prés s'embuent de rosée
le cœur de douce mélancolie
si m'en croyez 

Amichel



Mi-ombre à mi-pente
l'arbre troue dans son élan
la lumière floue

Miss Yves



L'aube ...."alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncé au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
Eh haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil, il était midi".
Arthur Rimbaud
Illuminations.



La danse dans les jambes,
l'arbre descendait la pente,
rejoignant les autres à l'orée du bois.
Biniou et bombarde emportaient déjà,
les danseurs dans un an dro,
jusqu'au bout de la nuit.

Roger Dautais




Brume

Je ne sais
Si la lumière est d’ici
Ou bien de là-bas.

Irréelle, issue des légendes
Elle joue dans la brume
Sa partition insolite.

Les arbres s’éveillent
Tantôt feuillus
Ou bien encore nus.

Les troncs montent
Joints comme les doigts
D’une main offerte au ciel.

Du ciel, il n’en est point
Évaporé dans l’argenté
Comme le sol, il s’effeuille léger.

Maïté L


18 nov. 2016

promenade...



C'est au fil de l'eau
que Fifi passe en automne
juste au fil de l'or




Couleurs somptueuses
la forêt a bonne mine
avant de blanchir




Les confettis des arbres
s'envolent comme au temps
de carnaval...




Teintes automnales,
eaux tonales.
Oh ! brillante
eau scintillante.



Au fil de l'eau
au fil des pas
Au fil de l’eau
Pas à pas
Guirlande d’eaux
Tapis de feuilles
Les mains dans les poches
Cheminent, cheminent
Les passagers de l’automne.

Maïté L


10 nov. 2016

danser dans le vent...






Danse des feuilles en fin de journée
valse des feuilles en robe dorée
le vent joue sa musique
instant magique

Josette T 


Comme elles tombent bien !
Dans ce trajet si court de la branche à la terre,
Comme elles savent mettre une beauté dernière
Et malgré leur terreur de pourrir sur le sol,
Veulent que cette chute ait la grâce d'un vol.

Edmond Rostand, 

Cyrano de Bergerac.
envoyé par Miss Yves



Feuille d'automne
Bijou vermeil
Qui tourbillonne
Dans le soleil,
Flambe l'automne
Pourpres et ores
Qui vermillonnent
Tel un trésor.

Feuille dansante
Dans le vent fou
Qui, frissonne
Tombe à genoux
En la supplique
Des feux mourants,
Mélancoliques
Dans leurs tourments.

"Feuille d'automne" 

poème de Charlotte Serre
envoyé par Tilia

  
Danser dans le vent

Une nervure par-ci, une nervure par-là
Chaque feuille partageant son ombre
Chaque feuille offrant son double fragile
Ainsi s’en va le bel automne en farandole.
Leur limbe d’or est certes un peu usé
D’avoir trop dansé sur la pointe du vent
D’avoir trop poussé la chansonnette d’automne
D’avoir trop joué avec les dernières flammes.
Dansez feuilles au vent, donnez-vous au plus offrant
Pour une obole, pour un sourire réchauffez notre regard.

Maïté Aliénor



Promenons nous dans les bois
où l'automne flamboie
sur un tapis de feuilles rousses
où la mélancolie nous pousse

Bientôt l'hiver sera
le froid nous saisira

si les couleurs du temps passent
de vivre jamais on ne se lasse
les souvenirs volent au vent
mais le cœur rêve au présent

Bientôt l'hiver sera
le froid nous saisira

Promenons nous dans les bois
où l'automne flamboie
ce qui meurt renaîtra
quand le printemps viendra 

Amichel


11 oct. 2016

glacé...



"La vie, c'est comme un cône glacé ;
il faut savourer chaque bouchée."
Charles Monroé Schulz
Charlie Brown






Espérons que parmi ces montagnes de glace
L'humain puisse continuer à tenir sa place.
Et que la terre d'Islande conserve tous ses feux
Pour réchauffer nos âmes et réjouir nos yeux.



Sous et sur la glace polaire
Quand le bleu s'effiloche
L'univers se fige
Refusant l'inéluctable
Rejetant l'intervention de l'homme
Et de ses œuvres 

Marine D 


Métal glacé, froidure des miroirs
Poli en creux de ciel, en alvéoles de mer
fumerolles des nuages, bouches crissantes
Du bleu, du gris acier à couper le souffle du vent.

Maïté L




6 sept. 2016

contrastes...



"L'amour préfère ordinairement les contrastes aux similitudes"
H. de Balzac


"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits"

Baudelaire
envoyé par Cergie


 
Quand le ciel est si bas et qu'il s'habille de gris
quand les eaux du lac se concentrent sur leurs profondeurs
quand les terres de feu scintillent et se rebellent
Les roches s'enchâssent, les eaux s'immiscent et imposent
leur force tranquille. Le ciel gronde repoussant l'azur. 

Maïté L


20 juin 2016

quelques gouttes...








Boire jusqu'à plus soif
À en devenir écarlate
De bonne-heure je m'éclate

Claire Fo


Merci merci à fifi
pour ces perles de pluie
ces pétales de rose
le cœur réjoui
alors en oublie
un ciel si morose
chantons sous la pluie
ô gai vive la rose
merci merci à fifi

Amichel




envoyé par Cergie


Oourquoi tant de sinistrose
si la rose sanglote morose
au soleil de l'été à venir
elle resplendira sans soupir

Josette T


Le cœur à l’envers
Elle offre tout un monde
De pétales-lèvres
De pétales-frous-frous
A la pluie
A ses gouttes-miroirs
A ses gouttes-qui-glissent
Rouge écarlate et
Transparence du cristal
Pour une symphonie
Au rythme des averses.

Maïté L



La danseuse de flamenco est fatiguée.
Les castagnettes de l'averse, accompagnant
le rythme effréné de ses pas, ont cessé.
Le carmin de ses jupons est constellé
de perles de pluie aussi rouges que le sang.

Tilia 


Rose d'amour
Rouge passion
Perles de pluie
Rose émotion
Un amour de rose.

Claude



26 mars 2016

fleurir...



"Il n'y a que deux façons de vivre sa vie :
l'une en faisant comme si rien n'était un miracle,
l'autre en faisant comme si tout était un miracle"
A. Einstein




Le printemps est lui-même un miracle.
Il surgit de presque rien, dans la grisaille
Il ose à peine effleurer de sa touche
Les jours qui allongent leur bout de nez.
Mais lorsque paraissent les fleurs
Lorsqu’un rose tendre, un blanc lumineux
Pétillent sur les branches qui n’osent plus
Se balancer dans le vent insistant
De peur d’effaroucher leurs pétales, leurs étamines
Alors le printemps est vraiment là :
Pour nous humains qui l’attendons tant
Il éclaire nos yeux, nos pensées
Et nous donne la joie d’avancer.


La vie en rose
chanson de printemps
des fleurs écloses
bonheur du temps

douceurs mots roses
vent en émoi
l''arbre compose
ses musiques de joie

rires qui osent
bercer les cœurs
qui se reposent
dans leur candeur

rameaux grandioses
du renouveau
l'âme s'y pose
avec l'oiseau

Archives du blog