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24 avr. 2021

se faufiler entre les branches...



 s'ouvrir au soleil
enchevêtrement des branches
j'ai trouvé ma place

____________________ 



posée sur la branche
étalant ses ailes vertes
la fleur papillon

Tilia


Nymphe rosissant
elle se libère timidement
cette fleur de pommier

Josette T

Petit bouton fleuri
en ce matin rosi
se réjouit.

Den

Ourlée de rose
légère et court vêtue
la fleur de pommier

Marine D 


Parée prête à tout
Du regard on la cueille
Fleur du bois joli

Thérèse

Snobant le vert pomme
sur sa balancelle assise
la fleur de pommier

 
Trapèze aérien
du vert pré s’envolera
rose origami 

Miss Yves 

 
Fleur épanouie
un joli fruit en naitra
espérance en toi

Daniel 

 
"À ma vieillesse
Donne un verger."

Marina Tsvetaïeva

envoyé par Tania

 

 

12 août 2017

fleurir...



" L'amitié nous donne la chance de désherber notre jardin intérieur, ou  de faire fleurir notre propre désert"
Jacqueline Kelen


Près de l'amie capucine
Fleurette rose en voisine
Sauge bleue au jardin
Le lys d'un jour
Nous dit un bonjour
Couleur vanille un nénuphar
Dans la fraicheur de la mare
Un merle prés du bassin
De passage un lutin
Bien sage ou bien coquin
Pour le fun un sourire

Marine D





Amitié
Mille fleurs
Fleureter
Reflets
Reverdir
Dire
Le sens
Des sensitives
Des digitales
Des dahlias
Des daffodils
Le sens
De l'âme
De l’amaryllis
De l'amitié
Du bout des doigts
Faire un bouquet
Sur la desserte le poser
Dans un beau pichet vernissé
Y accrocher
La lumière et ses ricochets
Les ricochets des mots amis
Sauge qui peut
Sans déserter
En désherbant notre jardin
Travail de moine capucin
Les capucines du jardin
De Fifi ouvrent le chemin.

Miss Yves

 

Pichet vernissé
au jardin les capucines
des couleurs amies


Carré orangé
Ombelles et liserons
dans le flou rayonnent

Miss Yves


Toute plante est une lampe.
Le parfum est de la lumière.
Victor HUGO
 L’homme qui rit



Au cœur du bel l’été
Palpitent les capucines
En tapis de soleil colorées.
Des tomates elles sont voisines
Et voudraient bien parler
Aux bourraches qui dodelinent.
La nature est luxuriante, endiablée
Des plus longs jours elle est la vitrine.
Sourire du jardinier qui s’est tant appliqué…
Son bouquet artistique, je l’imagine
Se prolonger dans un pichet vernissé
Se fondre dans le flou du passé qui se dessine. 

Maïté L

 

22 juil. 2017

beauté...



A peine si nous savons que nous avons une âme, si nous en usons. D'ailleurs nous ne l'avons pas : c'est elle qui nous a, qui nous tient, petite fleur de chantier, survivante de nos décombres. Elle va, elle vient. Elle regarde avec nos yeux, touche avec nos mains, respire dans notre souffle et ne craint rien sinon notre lourdeur. Elle vole. Voler dans la lumière, c'est le paradis. Le vent et ses abeilles le savent. La beauté, ce que nous appelons la beauté - ce sont des retrouvailles avec nous-mêmes. Notre âme de retour au colombier. On surprend parfois son éclat dans les yeux des gens. Les yeux sont nos papiers d'état céleste. 
Christian Bobin







Ce bien-être que nous cherchons, il nous est donné par la beauté du monde. L'observer, la contempler, c'est un principe de régénération, comme l'oxygène.
Jacques Perrin


 Rien ne peut nous séduire, rien nous arriver, rien ne fait se dresser notre oreille, se fixer notre regard, rien pour nous n'est choisi dans la multitude des choses et ne rend inégale notre âme, qui ne soit, en quelque manière ou préexistant dans notre être, ou attendu secrètement par notre nature... 
Paul Valéry.


La porte des nuages est toujours ouverte
et la lumière divine toujours allumée
Paroles Angéliques (citation anonyme)



Avec un regard
Pinceau de l'âme
Plume sublimée
Donner son essence
La couleur d'une aube
Exprimer
La fugacité de la vie
Faire un lien
Entre bonheur et lumière
Juste un instant
Une bulle d'or
Qui explose
Quand tu fermes les yeux
Souviens toi
De la beauté du monde


11 juil. 2017

turlututu...



"Turlututu, chapeau pointu
Tralalala, chapeau tout droit
Tradalalalère chapeau de travers
Tradériré chapeau sur l'nez
Zim, zoum, zam, bonsoir madame"



Turlututu le coq est foutu
tralalalalé dans le bénitier il est tombé
tralalalère la grenouille est en colère !

Josette T 



envoyé par Thérèse

 Lo turlututu

L’autre mandin, me permenava
Tot lo long daus … Turlututu (bis)
Tot lo long daus Lolonlà lalirèta,
Tot lo long daus boissons. (bis)


Io rencontrí una bargiera
Que gardava … Turlututu (bis)
Que gardava Lolonlà lalirèta,
Que gardava sos motons. (bis)
lo Turlututu
L’autre matin, je me promenais
Tout le long des … Turlututu (bis)
Tout le long des Loulounla lalirète,

Tout le long des buissons. (bis)

Je rencontrais une bergère
Qui gardait ses … Turlututu (bis)
Qui gardait ses Loulounla lalirète,
Qui gardait ses moutons. (bis)

Tout doucement m’approchai d’elle
Pour lui parler … Turlututu (bis)
Pour lui parler Loulounla lalirète,
Pour lui parler d’amour. (bis)

“Mon bon Monsieur, me dit-elle,
Vous n’êtes pas … Turlututu (bis)
Vous n’êtes pas Loulounla lalirète,
Vous n’êtes pas mon berger . (bis)

Mon berger (ne) porte pas d’épée
Ni de chapeau … Turlututu (bis)
Ni de chapeau Loulounla lalirète,
Ni de chapeau pointu (bis).

Mon berger porte une cabrette

C’est pour me faire … Turlututu (bis)
C’est pour me faire Loulounla lalirète,
C’est pour me faire danser.” (bis)


envoyé par Thérèse 


"Y'a plus d'issue
On est foutu turlututu..."

Thomas Dutronc 

envoyé par Suzanne




Festival d'été
à griller sous le soleil
tuiles et pignons



Turlututu dit le poilu
Qui a mangé son chapeau
Et remisé son casque à pointe
Plus de grenouille plus de bergère
Tralalalère
Les bonnets ont volé
Par dessus les moulins
Le coq ramènera sa fraise
Avec sa crête triomphante
Tralala tralala
Tralalère

Marine D


 Tout va de travers, partout sur la terre
On gère la misère, la crise ou la guerre
Y'a plus d'issue
On est foutu turlututu

Tout va de travers, malgré nos prières
On cherche la lumière, on se prend le réverbère
C'est le monde à l'envers l'été en hiver

Thomas Dutronc
envoyé par Simone

25 juin 2017

douceur matinale...




Ivres de lumière les fleurs s'évadent effaçant les barreaux


Oh comme les grues
s'envoler quitter le nid
voir la vie en rose

Miss Yves



Mon lieu secret est bien caché
Sous une pierre blanche
A l'abri dans son nid
Il est muet, il attend
Le jour il est au chaud
La nuit il est au froid
Il ne faut pas le déranger


Mon lieu secret je le partage
Avec l'herbe velours
La fleur blonde du matin
Avec la terre
Qui palpite
Qui l'enveloppe
Si possible avec les vrais amis
Peut-être, s'il m'en reste...


Le chemin le contourne
Soyez vigilants...

marine D




jour de défilé
les dames au balcon penchées
roses d'émotion

Tilia 

 

15 juin 2017

solitude...




La solitude, ça ne m'impressionne pas du tout. Au contraire, j'aime bien ça, ça ressemble à la vie réelle. Quand l'instant est grave, important ou difficile, on est seul, toujours.

Olivier de Kersauson
Promenades en bord de mer et étonnements heureux






Un crabe épris de droiture se refusait d'avancer.
Sylvain Tesson
Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages



On vit les uns avec les autres
[...]
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
[...]

Les uns contres les autres
Luc Plamondon
musique : Michel Berger
envoyé par Suzanne



 La plage désertée
Vibre de solitude
Elle est à la fois
Un espace clos
Et ouvert sur l'immense
Sur l'intense
Sur l'incomparable beauté naturelle
Et si fragile
D'un monde au bord de l'inconnu
Sur le sable
Un crabe en vie
Ne sait pas sa chance
Ni où le mènera
La fin du jour...

Marine D



Douce et délicate chair
sous la carapace d’enfer
un crabe malheureux

avait le cœur amer
il était amoureux
d’une étoile de mer
saoul de soleil fiévreux
sur le sable en feu
il allait de travers
loin de son repaire
il erre en solitaire
ayant chair de velours
dans des pinces de fer
de la bête en armure
et la belle astérie
l’idylle n’a pas cours
pauvre animal aigri
là finie l’aventure
la plage est un endroit pervers

Amichel 



Pattati pattata
Toutes pinces dehors
Multipliées par les ombres
V de l’avance victorieuse
Moteur en étoiles
J’avance géantissime
C’est moi, j’avance
Comme un rouleur compresseur
Don quichotte des sables armé,
Je danse sur la musique océane.

Maïté L.


14 mai 2017

instant...




 "La moindre joie ouvre sur l'infini"
Christian Bobin



Flaque irisée
la mer étend son drap
à l'heure des rêves


“Quel vin est aussi pétillant, savoureux, enivrant, que l’infini des possibles !”
S.Kierkegaard

envoyé par Marie Paule 



Les vagues ont repeint au rouleau une mer d'huile
Sylvain Tesson
envoyé par Enitram


 Mille petits poissons blancs
comme si frétillait
la couleur de l'eau
Konishi Raizan (1654-1716)

envoyé par Tilia


3 mai 2017

"prendre racine..."




On a beau prendre des trains
Ce sera toujours pour pouvoir enfin
Toucher les cimes
Prendre racines


Aux racines de l'arbre
Accrocher ses misères
Se nourrir de la terre
Qui fait vivre les fleurs
C'est un très long voyage
Pour des parfums subtils
Murmures de jardins
Secrets enrubannés
Roses mots de bonheur

Marine D


Trois marches moussues
il suffit d'un peu de terre
pour s'enraciner

Du passé lointain
nous murmurant un secret
la fougère à spores

Miss Yves


 De la maison vide
il ne reste qu'un cliché
plein de souvenirs 

Miss Yves 




Le travail de Romain Francès, maître forgeron
vidéo envoyée par Tilia



Les années passent, la pierre et le fer demeurent.
Agrémentée de fougère et de petites fleurs
La rampe de fer forgé ancrée dans la pierre
Attend le retour de la belle ferronnière.


Depuis très longtemps, les degrés de l'escalier
N'ont pas ressenti le martèlement des pieds
Des enfants montant les marches à toute vitesse,
Ni le pas des anciens réduit par la vieillesse.

Tilia 



Je prendrai mes racines là où tu n'attends pas
Entre les pierres viles, je me poserai là
Pour arrondir les angles et les mauvaises vues
Pour te faire une rampe et protéger tes pas 

Véronica


21 avr. 2017

manifestation...





printanière...


Un printemps majeur !
Une minorité sympathique !
Une manifestation onirique !

Véronique B



Après Pâques, les pâquerettes!
Foin des bouquets de violettes!
Bientôt les bleuets, les bluettes,
Manière de conter fleurette ,
Fières sur leurs tiges fluettes,
Foi de Fifi, belles fillettes
Au coeur d'or-sont-elles coquettes-
Dans le parc, salut , pâquerettes !

Miss Yves




Hauts les coeurs
Hauts les bras
A l'assaut
Mais de quoi
La foule crie
Et tourne au vent
Les Pâquerettes
Joyeuse bande
On d'autres chats
A fustiger...

Marine D


Manifestations des pâquerettes
les pissenlits crient aussi
les zozios font un tintamarre
...et le soleil rigole !
Que se passe t il donc ?
- c'est le printemps
mon enfant

Josette T



Pâquerette, pâquerette,
Il y a des gouttes d’eau
Sur ta collerette
Et tu plies un peu le dos…
Pâquerette, pâquerette,
Le beau soleil printanier
Viendra-t-il les essuyer ?

Pâquerette, pâquerette,
Qui souris près du sentier,
Je te le souhaite…

Pâquerette, pâquerette,
Il y a sur ton cœur d’or
Un frelon en fête ;
Tant il est ivre qu’il dort !
Pâquerette, pâquerette,
L’aile du vent printanier
Va-t-elle le balayer ?

Pâquerette, pâquerette,
Qui rêves près du sentier,
Je te le souhaite.

Philéas Lebesgue 

1869-1958) « Pâquerette 
envoyé par Tilia 


Le matin, le matin
Ne rime plus avec chagrin
A midi, à midi
Je n'aurai pas plus de soucis
A 4 heures, à 4 heures
Ça rime avec tartine au beurre
Et le soir, et le soir
Ça rime toujours avec espoir

J'suis content
C'est l'printemps
Qui vient juste après l'hiver
Le voilà
Youp' lala
C'est joli pis c'est pas cher

Simone


17 avr. 2017

ce soir...






Jolie photo
Ukyo-e
Légumes
Ignames
Ébullition
Navets
Noix de muscade
Émerveillement


Soupe printanière
Nettoyage et récurage
Intestins à neuf !
Marine D 


Belle Soupe, onctueuse, et odorante, et verte,
Qui reposes, brûlante, en la soupière ouverte,
Que ne donnerait-on pour avoir l’avantage
De te savourer, cher, délicieux potage ! !
Belle Soupe, Soupe, Soupe, Soupe du soir !

Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !
Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !
Sou… oupe, Sou… oupe, Sou… ou… oupe du soir !
Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !

Belle Soupe, qui donc réclamerait poisson,
Viande, ou œufs, ou volaille, ou même venaison ?
Qui ne renoncerait pas à tout ça pour deux sous
D’une si admirable et délectable
Sou-pe ?, Sou… ou… oupe du soir !

Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !
Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !
Sou… oupe, Sou… oupe, Sou… ou… oupe du soir !
Bé… elle, bé… elle Sou… oupe !

Lewis Carroll
Alice au Pays des Merveilles
envoyé par
Tilia 



 A la soupe soupe soupe
au bouillon ion ion
la soupe à l’oignon
c'est pour les garçons...

Josette T


10 avr. 2017

"Pétales roses et pétales blancs..."



Toc, toc, toc !
C’est le printemps,
Pétales roses et pétales blancs !
Chatons de saule et mimosa
Se sont éclipsés
Au bord des routes,
 Et dans les sous-bois.
Au ras du sol : la primevère
Soit le troisième œil,
Celui qui, de son sourire
Annonce le retour du beau temps.
Dans mon jardin
Narcisses ou pervenches
Et corolles au vent,
Coronilles jaune lumière,
Jacinthes en rang serrés
Et par-ci, par-là
Des arbustes vaporeux
Posés en pointillés
Sur fin d’hiver déshabillé.
Ailleurs, une profusion
De buissons japonais
Et de généreux camélias.
Toc, toc, toc !
C’est le printemps !
pétales roses et pétales blancs
Ô mon ciel bleu
Depuis si longtemps le prunus t’attendait…
Mais tout cela ne dure qu’un instant
Quand souffle le vent
Quand survient la pluie
De pétales roses, de pétales blancs !
Tandis que coucous des bois
Et discret myosotis
S’invitent aux abords
Du blanc buisson de perles,
La mésange regagne son nichoir
Les merles sautillent dans la prairie
Entre les pissenlits aux dents de lion
Et les pâquerettes à profusion.
Le printemps va et vient
Entre chapeau de paille et parapluie
Mais petit à petit la nature s’enhardit
Bientôt la froidure tombera dans l’oubli,
Déjà… je vois poindre les premiers coquelicots :
Le printemps fait son numéro !

Marguerite
Le cœur d’or
De la belle
Marguerite
Quel trésor
Les pétales s’amoncèlent
Et bien vite
Elle s’effeuille
Dans le vent
Infidèle
En blessant
Notre orgueil
Qui chancèle
Belles promesses
Tendres caresses
Douce folie
Évanouie

Josette T







Mars qui rigole

Du chaud, du froid
Du froid du chaud
Oh là là
Mars auras-tu bientôt fini
De nous enquiquiner ainsi
Du froid du chaud
Et le narcisse et le lilas
Et l'anémone
l'oiseau imperturbable
Qui fait son nid
Mais oui,
Un papillon
Un peu foufou
Le nuage désorienté
Qui vire au blanc
Qui tourne au gris

Du chaud , du froid
Et de la pluie
Mais ce n'est pas
La fin du monde
Je vous avertis
C'est enfin de l'hiver
Le trépas
Na

Et à présent Avril encore vêtu
Turlututu chapeau pointu
Enrubanné de glycine odorante
N'a pas fini de nous charmer !

Marine D





 "J’écoute vivre les fleurs,
Celles d’ici où bien d’ailleurs,
Chacune berce mon cœur,
D’un enivrant bonheur.
Tous les parfums inondent le ciel,
d’une chaste odeur de miel.
Dans l’azur elles éclosent,
Toutes en chœur avec les roses.
Toutes sont filles de lumière,
Dans le ciel où sur la terre.
Sous le soleil les voilà frivoles,
Ici et là un pétale vole.
C’est des flèches d’or et de flammes,
Charmeuses au cœur de l’âme.
Oh ! Fleur de votre beauté que j’aime,
Mes yeux émerveillés de vous : des diadèmes,
Sans repos, sans sommeil, de jour comme de nuit,
Rêvent, de vos jardins merveilleux : le paradis"

Auteur inconnu

envoyé par Marie-Paule 






Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande ;
Et telle est ma beauté, que l’avare Flamand
Paye un de mes oignons plus cher qu’un diamant,
Si mes fonds sont bien purs, si je suis droite et grande.

Mon air est féodal, et, comme une Yolande
Dans sa jupe à longs plis étoffée amplement,
Je porte des blasons peints sur mon vêtement,
Gueules fascé d’argent, or avec pourpre en bande.

Le jardinier divin a filé de ses doigts
Les rayons du soleil et la pourpre des rois
Pour me faire une robe à trame douce et fine.

Nulle fleur du jardin n’égale ma splendeur,
Mais la nature, hélas ! n’a pas versé d’odeur
Dans mon calice fait comme un vase de Chine.

Théophile Gautier
envoyé par Tilia


18 juil. 2016

feuilles et branches...



Les feuilles sont l'espoir des racines
Les fleurs, celui des branches
Et le bourgeon, celui de la ramure
Pour nous, quelle sève à notre espoir ? 

Le ramage est l'espoir de l'oiseau
Le clapotis, celui des eaux
Le chuchotement celui des vents
Pour  nous, quel chant à notre espoir ?

La rose est l'espoir de la tige
Le bleu, celui de l'océan
Et le vert celui du printemps
Pour nous, quelle couleur à notre espoir ?
 

Le miel est l'espoir de la ruche
Le vin est celui de la vigne
Et la miche est celui du blé
Pour  nous, quelle saveur à notre espoir ?
Espérer n'est pas nécessaire pour entreprendre le futur
Réussir n'est pas nécessaire pour persévérer le présent


Il était une feuille avec ses lignes
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de cœur

Il était une branche au bout de la feuille
Ligne fourchue signe de vie
Signe de chance
Signe de cœur

 
Il était un arbre au bout de la branche
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de cœur
cœur gravé, percé, transpercé
Un arbre que nul jamais ne vit

Il était des racines au bout de l'arbre
Racines vignes de vie
Vignes de chance
Vignes de cœur


Au bout des racines il était la terre
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre.

Robert Desnos


Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.



Le vent est l’ami des arbres
Il chante dans les saules
Il peut mirer dans l'eau
Sa force et sa malice
Il ploie la cime des pins
Où il redit sa plainte
Sans jamais se lasser
Parfois il est tempête
Au bord des plages désertes
L’aurait-on contrarié ?
Il joue de ses artifices
A rebrousse-feuilles
Dans la tête des chênes
Il pousse au loin les nuages
Gris, blancs ou joufflus
J’aimerais bien le suivre
Dans ses voyages fantasques
Voir ces pays lointains
Où l’amitié dit-on
Est vraie et sans détour

Un autre jour
On parlera de l’amour…

Marine D


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