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4 déc. 2018

"Pourquoi dit-on d'une feuille qu'elle est morte..."




Feuille morte
Pourquoi dit-on d'une feuille qu'elle est
morte alors qu'à l'automne, elle vole au
secours des artistes en frémissant comme
une muse colorée par le vent ?
Entre ses nervures et ses vols dentelés,
ne devine-t-on point des lumières qui ont
mordu l'encolure des saisons pour franchir
au galop les zébrures des orages et le pont
suspendu des arcs-en-ciel ?
Même chiffonnée sous les pas des 
promeneurs, ne chuchote-t-elle pas ses
souvenirs forestiers comme une vieille
fée qui disserte sur la vie odorante des humus ?
Vraiment, cette feuille n'a rien d'une morte ! 

Jean-Marie Rohé

Visages Filigranes 
Editions du Tourneciel



clic pour agrandir



Tombent, tombent les feuilles rousses,
J'entends la pluie sur la mousse.

Tombent, tombent les feuilles molles,
J'entends le vent qui s'envole.

Tombent, tombent les feuilles d'or,
J'entends l'été qui s'endort.
Tombent, tombent les feuilles mortes,
J'entends l'hiver à ma porte.

Pernette CHAPONNIÈRE

envoyé par Marie-Paule



 Ma pensée est un perce-neige
Qui pousse et rit malgré le froid
Sans souci d'heure ni d'endroit
Ma pensée est un perce-neige.
Si son terrain est bien étroit
La feuille morte le protège,
Ma pensée est un perce-neige
Qui pousse et rit malgré le froid.

Charles Cros 
"École buissonnière"



Tes petits pas
D'automne
Caressent la feuille




Car chaque fois, les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir...
La Chanson de Prévert


23 juil. 2018

fraîcheur...




Pour fuir la chaleur
La terre nous offre en son cœur
L'ombre et la fraîcheur


"Chaque expérience de beauté, si brève dans le temps tout en transcendant le temps, 
nous restitue chaque fois la fraîcheur du matin du monde."
 François Cheng







La fraîcheur d’un regard
subtil en son humble art

la chaleur du partage
d’un cœur en voyage

la musique des fleurs
leurs intimes odeurs

la poésie des rêves
des matins qui se lèvent

au fil des jours sans chichis
c’est le don de fifi

à tous ceux,celles
qui passent à tire d’ailes

dans un ciel éclairci
chemin de paradis




Le vase à Fifi
D'un beau blanc d'albâtre
Rêvait d'une pluie

Véronica B

 
***********************
Pour cette période de canicule à venir, je vous souhaite des coins d'ombre et de fraîcheur afin de pouvoir profiter du soleil en toute quiétude.

"Au fil..." est en pause. 
Bel été à vous tous !

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24 mai 2018

"il pleut..."



Traits de pluie obliques
font la nique 
au rais du soleil


Solo de batterie sur la pergola
Danse des grenouilles et des colimaçons
une comédie musicale dans le vent ! 



 


La pluie tombe encore
le cerisier cligne de ses cerises
se moquant de nous



Des arbres du jardin les cimes tremblent toutes.
La pluie ! - Oh ! voyez donc comme les larges gouttes
Glissent de feuille en feuille et passent à travers
La tonnelle fleurie et les frais arceaux verts !
Des marches du perron en longues cascatelles,
Voyez comme l'eau tombe, et de blanches dentelles
Bordent les frontons gris ! - Dans les chemins sablés,
Les ruisseaux en torrents subitement gonflés
Avec leurs flots boueux mêlés de coquillages
Entraînent sans pitié les fleurs et les feuillages

extrait de "Pluie" par Théophile Gautier





"Il va pleuvoir...
mais je me moque de la pluie...
j'ai mon parapluie..."



Il a plu
Beaucoup
L orage a
Sonné
Mais le jour
D après
Dans la gueule
Du loup
Le ciel a coulé
Et tous les oiseaux
De la rue des cygnes
Étaient enchantés
De l eau et de l île
Soleil plein les yeux
...
Pour une bordée bleue

Véronica B


13 nov. 2017

tapisser...



Une vie individuelle est un fil de la tapisserie et qu'est ce qu'un fil en comparaison de l'ensemble"
Isaac Asimov


 Dans les forêts dépouillées,
Déjà les feuilles rouillées
Font un tapis de velours.
Et l'on entend, de l'automne
Gémir le chant monotone,
Coupé par des sanglots lourds.
Jean RICHEPIN

envoyé par Enitram



Pas à pas le vent
vif effrite un patchwork d’or
adieu Pénélope


Musique douce des pas sur ce tapis là qui couvre/couve herbes et mousses
Solilouve


 Tapisse-moi le cœur
J'en ai tellement besoin
De tes feuilles d'or et
Petit petit matin ...

Véronica B 


 Cueillir des yeux
l'or de la rue
Cueillir en amoureux
l'or des talus

Thérèse 





c’est un tapis où le pas glisse
c’est un tapis de haute lice
que l’automne
nous donne
feuilles incendiées
feuilles rouillées
d’arbres déshabillés
par le vent
par l’ usure
des morsures
du temps

c’est un tapis où le pas glisse
c’est un tapis de haute lice
aux trames mordorées
vin et soleil mêlés
étoffes végétales
douceurs létales
de vives flammes
d’éclatantes gammes
dont l’âme
s’enchante
mélancolie ,andante

c’est un chemin où les pas crissent
sur un tapis de haute lice

Amichel 


 " Automne : le papier à fleurs du jardin se décolle .Les abeilles noires tombent comme des mouches . IL vente . 
Mon bel été se déplume ... "
J.M Maulpoix

envoyé par Mathilde




25 août 2017

moutonnés ou cotonneux ?



"Le ciel est le pain quotidien des yeux"
Ralph Waldo Emerson




Là-haut dans le bleu
by Jove! il rit dans sa barbe
sa barbe à papa


Compter les moutons
sous l'azur tout cotonneux
du grand ciel -de -lit


Au ciel d'été, confond
Ses blancs moutons,
Avec les anges si purs,
La mer, bergère d'azur
Infinie.

Charles Trenet
envoyé par Tilia 



 
 Le nez au vent
Dans les nuages
On voit des visages
Joufflus souvent

Le nez en l'air
s'offre au regard
Des prés célestes
Aux moutons blancs

Marine D


 Viens vite me mouiller
de tes cotons floqués
J'attends ton eau divine
Précieuse et magnanime
Toi qui démaquilles bien
Les fards d'eau les trop plein

Véronica B





"Le ciel,
toit du monde,
tantôt bleu,
tantôt blanc nuageux,
des fois nuageux gris/noir,
blanc bleu quand il moutonne,
des jours tout gris,
les nuits tout noir,
rouge au matin et feu le soir,
ouaté blanc quand il floconne,
orageux noir quand il pleure
pour faire pousser les fleurs,
nuages roses ou oranges
ciel étrange.
Il est la demeure
du soleil, de la lune et des étoiles.
Chaque jour il peint une toile,
pour qu'au coucher et au réveil,
qui ne sont jamais pareils,
rouge, bleu azur ou nuageux,
il nous en mette plein les yeux."

Claude 




L'Etranger

- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est
resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas...
là-bas... les merveilleux nuages !

 Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
envoyé par J.M S


9 mai 2017

fifille est retournée voir les kangourous :-)




Kangourou premier, roi des kangourous,
Ayant accroché son grand sabre au clou
S’assoit dans un trône en feuilles de chou.

Sa femme arrivant, pleine de courroux,
Dans sa poche a mis ses fils et ses sous,
Ses gants, son mouchoir et ses roudoudous.

Kangourou dernier, roi des kangourous,
Avait les yeux verts et les cheveux roux.
Sa femme peignait son royal époux.

Kangourou le Roux, roi des kangourous,
Kangourou dernier, kangourou le Roux.

(Robert Desnos, Chantefables, 1944-1945)





La poche de maman
Est la plus chaude à vivre
Je sauterai dedans
Avec mon cœur et trois livres !







Un sac à malice
houba houba hop hop hop
pochette -surprise












3 mai 2017

"prendre racine..."




On a beau prendre des trains
Ce sera toujours pour pouvoir enfin
Toucher les cimes
Prendre racines


Aux racines de l'arbre
Accrocher ses misères
Se nourrir de la terre
Qui fait vivre les fleurs
C'est un très long voyage
Pour des parfums subtils
Murmures de jardins
Secrets enrubannés
Roses mots de bonheur

Marine D


Trois marches moussues
il suffit d'un peu de terre
pour s'enraciner

Du passé lointain
nous murmurant un secret
la fougère à spores

Miss Yves


 De la maison vide
il ne reste qu'un cliché
plein de souvenirs 

Miss Yves 




Le travail de Romain Francès, maître forgeron
vidéo envoyée par Tilia



Les années passent, la pierre et le fer demeurent.
Agrémentée de fougère et de petites fleurs
La rampe de fer forgé ancrée dans la pierre
Attend le retour de la belle ferronnière.


Depuis très longtemps, les degrés de l'escalier
N'ont pas ressenti le martèlement des pieds
Des enfants montant les marches à toute vitesse,
Ni le pas des anciens réduit par la vieillesse.

Tilia 



Je prendrai mes racines là où tu n'attends pas
Entre les pierres viles, je me poserai là
Pour arrondir les angles et les mauvaises vues
Pour te faire une rampe et protéger tes pas 

Véronica


21 avr. 2017

manifestation...





printanière...


Un printemps majeur !
Une minorité sympathique !
Une manifestation onirique !

Véronique B



Après Pâques, les pâquerettes!
Foin des bouquets de violettes!
Bientôt les bleuets, les bluettes,
Manière de conter fleurette ,
Fières sur leurs tiges fluettes,
Foi de Fifi, belles fillettes
Au coeur d'or-sont-elles coquettes-
Dans le parc, salut , pâquerettes !

Miss Yves




Hauts les coeurs
Hauts les bras
A l'assaut
Mais de quoi
La foule crie
Et tourne au vent
Les Pâquerettes
Joyeuse bande
On d'autres chats
A fustiger...

Marine D


Manifestations des pâquerettes
les pissenlits crient aussi
les zozios font un tintamarre
...et le soleil rigole !
Que se passe t il donc ?
- c'est le printemps
mon enfant

Josette T



Pâquerette, pâquerette,
Il y a des gouttes d’eau
Sur ta collerette
Et tu plies un peu le dos…
Pâquerette, pâquerette,
Le beau soleil printanier
Viendra-t-il les essuyer ?

Pâquerette, pâquerette,
Qui souris près du sentier,
Je te le souhaite…

Pâquerette, pâquerette,
Il y a sur ton cœur d’or
Un frelon en fête ;
Tant il est ivre qu’il dort !
Pâquerette, pâquerette,
L’aile du vent printanier
Va-t-elle le balayer ?

Pâquerette, pâquerette,
Qui rêves près du sentier,
Je te le souhaite.

Philéas Lebesgue 

1869-1958) « Pâquerette 
envoyé par Tilia 


Le matin, le matin
Ne rime plus avec chagrin
A midi, à midi
Je n'aurai pas plus de soucis
A 4 heures, à 4 heures
Ça rime avec tartine au beurre
Et le soir, et le soir
Ça rime toujours avec espoir

J'suis content
C'est l'printemps
Qui vient juste après l'hiver
Le voilà
Youp' lala
C'est joli pis c'est pas cher

Simone


28 avr. 2013

"joue contre joue..."




Coucou dit le coucou
Quant à la cardamine
Elle écoute le hibou
Houhou dit le hibou
Le coucou n'en a cure

Marine Dussarrat


Cardamine des prés
je ne vous cueillerai point
sûrement pas en brassées
vos collerettes de fées
me feront encore rêver.

Enitram


Soyons "Fleurs bleus"!
C'est là bonds danse
parmi les soleils enflent heures
Pré pare ta champs sonnette
En à corps avec les joies-haut!

Claire Fo






Le poète s'en va dans les champs

Le poète s'en va dans les champs ; il admire,
Il adore ; il écoute en lui-même une lyre ;
Et le voyant venir, les fleurs, toutes les fleurs,
Celles qui des rubis font pâlir les couleurs,
Celles qui des paons même éclipseraient les queues,
Les petites fleurs d'or, les petites fleurs bleues,
Prennent, pour l'accueillir agitant leurs bouquets,
De petits airs penchés ou de grands airs coquets,
Et, familièrement, car cela sied aux belles :
- Tiens ! c'est notre amoureux qui passe ! disent-elles.
Et, pleins de jour et d'ombre et de confuses voix,
Les grands arbres profonds qui vivent dans les bois,
Tous ces vieillards, les ifs, les tilleuls, les érables,
Les saules tout ridés, les chênes vénérables,
L'orme au branchage noir, de mousse appesanti,
Comme les ulémas quand paraît le muphti,
Lui font de grands saluts et courbent jusqu'à terre
Leurs têtes de feuillée et leurs barbes de lierre,
Contemplent de son front la sereine lueur,
Et murmurent tout bas : C'est lui ! c'est le rêveur !
Victor Hugo

envoyé par Denise



Car les cardes à mine
Donnent rose aux joues
Un air de violette !

Véronica





cardamines en rang organisé
quatre à quatre j'ai compté
Vos pétales, sépales harmonisés
blancs, roses ou bien violets
jour après jour plus haut juchées
dans le vent qui veut vous séparer
serrées,Joue contre joue, vous résistez!
Maïté Ladrat



les feuilles délicates des cardamines
donneront naissance un beau jour
à l' « Aurore » aux ailes de velours
qui de fleurs en fleurs vole et butine

Amichel


Dansons la cardamine
Sur un air un peu fou!
Bleu et or: bonne mine
Dans un champ un peu flou,
Le champ du photographe.
Que jamais ne t 'arrachent,
Cardamine ou bourrache,
Le promeneur qui joue,
Les amants joue à joue.

Miss Yves


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