Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.
L'éphémère y suspend son vol
Et la coccinelle s'y glisse.
Le champignon rugueux et lisse
Parfois lui sert de parasol :
Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.
Or, quand les champs sont au supplice,
Brulés par un ciel espagnol,
Il tend toujours son petit bol
Afin que l'averse l'emplisse :
Le liseron est un calice.
Maurice Rollinat (1846 -1903)
Les vers du poète immortaliseront le liseron,
tout comme les images de dame Fifi réaliseront
un beau tableau à la gloire des fleurs de liseron
qui ainsi, dans notre mémoire se cristalliseront
Au volubulis
je devrais lui pardonner
son style art déco
Liseron blanc
Liseron rose
Tout sourire
Belle élégance
Au déploiement
L envahissance
Litanie du liseron
Joli, très joli
Qui forme un traître tapis
Élégant, très élégant
Liseron rampant
Convolvulus volubilis
Sa fleur s’ouvre en un calice
Liseron des haies
Bleues ou roses sont ses raies
Avec Japon rime notre liseron
Il supplante le pavot
Pour sa silhouette art déco
Comme un chardon bleu des sables
Sur les dunes part en voyage
Mais que l’œillet d’Inde arrive
Liseron alors s’esquive.
Miss Yves
Quand je parcourais les campagnes en amateur fervent et, si j’ose dire, irresponsable, quand je regardais la nature sans en avoir charge et souci, j’aimais beaucoup le petit liseron des champs. Je l’aimais pour sa fleurette, je l’aimais pour son nom français qui est gracieux, je l’aimais pour son nom latin qui pourtant aurait dû m’avertir car il sent la passion, la torsion, la crise de nerfs.
Depuis que je le vois à l’œuvre, de près, chaque jour de l’année, je déteste le liseron et, qui pis est, je le méprise. C’est un personnage terrible, sans scrupule et sans pitié. Je ne lui fais pas grief d’être d’apparence chétive. Il rampe, mon Dieu ! C’est son droit. Il grimpe et c’est là son courage. Ce que lui reproche, c’est d’étouffer ceux dont il se sert. Il a d’abord l’air modeste. Il demande la charité, l’assistance. « Un tout petit coup de main mon bon monsieur, s’il vous plaît ! » On le laisse faire, on l’admet à table. Alors il s’enhardit, il se ramifie, il s’élance, il s’étale, il occupe toute la place. Il sait tourner, il sait feindre, il a toutes les patiences. Quelques jours encore, et il n’y aura plus d’espace, plus d’air, plus de soleil, plus d’espérance que pour lui. Cependant, son bienfaiteur suffoque, râle, agonise.
Et ce travail aérien n’est pas le plus redoutable. L’ambitieux, sous terre, propage d’insidieuses racines dont le moindre fil suffit pour emprisonner tout un jardin, tout un pays.
Tel est le gentil liseron.
J’ai cru longtemps, j’ai longtemps publié que la connaissance est amour. Eh bien, ma foi, je me trompais. Je connais bien le liseron.
Georges DUHAMEL (1884 - 1966)
Fables de mon jardin -1936
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Invitation au ras le sol
A tout prix se dérober
Il n’a rien d’un parasol
Le liseron enrubanné
L’éviter pour marcher
Le cueillir des yeux
Sinon le composter
Le liseron soyeux
"Le liseron est un fripon
Le joli vous envahit
Le fragile est indocile
Le liseron est un fripon
Sur les pierres il prolifère
Sous nos yeux, à qui mieux mieux
Et Toutou admire d'un sourire
Sa beauté non invitée"
Pas de tapis rouge pour Tomy
RépondreSupprimermais un tapis blanc :-)
C'est magnifique, de jolis liserons qui agrémentent l'entrée de la maison. Merci Fifi et j'apprécie le poème.
RépondreSupprimerGros bisous ♥
Pas de tapis rouge (ni de pomme d'Api ;-)) pour le beau Tomy.
RépondreSupprimerQuant au tapis blanc, il peut rapidement se muer en moquette envahissante !..
Les vers du poète immortaliseront le liseron,
tout comme les images de dame Fifi réaliseront
un beau tableau à la gloire des fleurs de liseron
qui ainsi, dans notre mémoire se cristalliseront
Bises pour toi chère Fifi (légères par ce temps caniculaire) et caresses itou au charmant toutou
Grâce à ton lien, j'ai découvert la famille immense des liserons.
SupprimerC'est une petite fleur que j'aime beaucoup mais dont je connais aussi la faculté d'envahir l'espace et de s'accrocher avec force sur le territoire conquis.
Pour le moment Tomy a l'air très fier des honneurs rendus :-)
Merci pour ta participation poétique et pour la caresse au toutou !
Bises chaleureuses
Liseron rampant ?
RépondreSupprimerJe connais plutôt le liseron grimpant.
J’aime sa fleur en forme de calice,( qui m’a inspiré des haïkus), mais
quel envahisseur !!!
J’ai en mémoire un texte de Georges Duhamel intitulé « volubilis »
MissYves
J'ai trouvé Convolvulus
SupprimerMerci Miss !
RépondreSupprimerjeudi 22 janvier 2015
La cachette à Josette
Jeudi poésie - Le liseron Georges Duhamel
jeudi 22 janvier 2015
Jeudi poésie - Le liseron Georges Duhamel
Convolvulus, dit belle de jour
Grâce au lien de Tilia, j’ai reconnu le liseron des haies, trop présent ds mon jardin, le liseron des dunes (à la plage de mon enfance !)Les noms « liseron élégant « et « très élégant » font rêver et sourire !
RépondreSupprimerMissYves
Au volubulis
RépondreSupprimerje devrais lui pardonner
son style art déco
missYves
Liseron blanc
RépondreSupprimerLiseron rose
Tout sourire
Belle élégance
Au déploiement
L envahissance
FIFI TU sais quee l aime mieux depuis que je n ai plus de jardin !
Tellement joli le liseron mais s'il pouvait se contenter de l'espace prévu, ce serait mieux :-))
SupprimerAh, ce ciel espagnol qui brûle tout...ils sont beaux ces calices sur ton allée, (le chien est majestueux!), par contre dans notre potager c'est une plaie,
RépondreSupprimerPartout il s'enroule avec volupté et tenacité...
Merci belle dame.
Litanie du liseron
RépondreSupprimerJoli, très joli
Qui forme un traître tapis
Elégant, très élégant
Liseron rampant
Convolvulus volubilis
Sa fleur s’ouvre en un calice
Liseron des haies
Bleues ou roses sont ses raies
Avec Japon rime notre liseron
Il supplante le pavot
Pour sa silhouette art déco
Comme un chardon bleu des sables
Sur les dunes part en voyage
Mais que l’oeillet d’Inde arrive
Liseron alors s’esquive.
Missyves
Il y en a qui coure dans la pelouse mais celui qui pousse dans les parterres de rosiers, c'est vraiment la plaie.
RépondreSupprimerOn a
Il y en a qui coure dans la pelouse mais celui qui pousse dans les parterres de rosiers, c'est vraiment la plaie.
RépondreSupprimerOn arrache mais ça repousse, Je serai donc moins poétesse que les autres intervenants.
Je dois dire que ta première photo est assez jolie.
A plus et gros bisous !
Clauie
Claude
RépondreSupprimerJe me demande si une partie de mon com n'était pas déjà partie. Ce serait normal, suis complètement à côté de mes pantoufles aujourd'hui.
Invitation au ras le sol
RépondreSupprimerA tout prix se dérober
Il n’a rien d’un parasol
Le liseron enrubanné
L’éviter pour marcher
Le cueillir des yeux
Sinon le composter
Le liseron soyeux
Merci Thérèse de ton passage, de ta participation poétique !
RépondreSupprimerJ'ai consulté la météo. Elle indique 2° de plus à Toulouse qu'en Alsace
La pluie était prévue pour aujourd'hui, mais non. Il ne reste qu'à s'abriter derrière les volets clos.
Je t'embrasse
De très belles images !!!
RépondreSupprimerEt elles mettent bien en valeur ces si jolis liserons :-)
Quelle belle description poétique du liseron ! J'aime particulièrement l'image de la coccinelle se glissant dans ce calice délicat et de l'averse remplissant son petit bol, témoignant de sa résilience même sous un ciel brûlant.
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire.
RépondreSupprimerpetite, j' adorais cette 'liane' fleurie en toute simplicité...
RépondreSupprimerà l'âge vieux, eh bien, je l'aime encore qui impose en dominant sa beauté rustique en dépit de tous les efforts des jardinière et jardinier !!
bien agréable votre allée ensauvagée ! !
sourire solilouvé 😉
Enfant, nous n'avions pas nos préoccupations d'adultes et l'émerveillement était sans retenue.
SupprimerJ'ai été reconnaissante au jeune jardinier qui s'est laissé charmé :-)
Je vous embrasse dame louve.
j'ai adoré les mots de Georges Duhamel concernant le liseron, et combien vrais...presque du chiendent fleuri.
RépondreSupprimermerci Fifi.
douce journée à toi
"Le liseron est un fripon
RépondreSupprimerLe joli vous envahit
Le fragile est indocile
Le liseron est un fripon
Sur les pierres il prolifère
Sous nos yeux, à qui mieux mieux
Et Toutou admire d'un sourire
Sa beauté non invitée"
Bonnes vacances à toi, Fifi !
Je retourne au jardin...
te souhaite une belle journée ......
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