8 avr. 2014

barque...



Il n'est rien sous le ciel qui n'ait sa loi secrète, 
Son lieu cher et choisi, son abri, sa retraite, 
Où mille instincts profonds nous fixent nuit et jour;
Le pêcheur a la barque où l'espoir l'accompagne,
Les cygnes ont le lac, les aigles la montagne, 
Les âmes ont l'amour !

Victor Hugo
Les chants du crépuscule





Une barque sur l'océan
Maurice Ravel
Complete Orchestral Works - Claudio Abbado



Rêverie noyée
Dans l'eau marine se perd
Au fil de lumière
Den


Le vent s'est levé
sur l'eau bleu marine
une barque rouge
Marine Zoup


Clapotis du temps
loin des rumeurs de la ville
pas de vague à l'âme

Miss Yves

Inondée d'azur
qui regretterait la ville
l'âme prend le large

Miss Yves




La barque que l'on retient au port n'apprend pas à naviguer. Laissons-la donc prendre le large...
Jean Maër

Les barques vides
racontent elles-aussi
des histoires
où les rêves se noient ...


Saravati


« Au fil de l'eau coulant sans bruit,
Triste et beau comme un vieux monarque,
Perche en main, débout dans sa barque,
Le pêcheur aspirait la nuit.

Son extase mal contenue
Rivait, pleins de larmes, ses yeux
Au grand miroir mystérieux
Où tremblait l'ombre de la nue.

L'astre pur, à frissons follets,
Jetait prodigue ses reflets
A cette transparence brune ;

J'entendis l'homme chuchoter :
" C'te nuit ! fait-i' bon d'exister !
Pour voir l'eau s'ens'mencer d'la lune. " »


Maurice Rollinat « Le vieux pêcheur 

envoyé par Tilia 






"Quand les bateaux s'en vont
Je suis toujours au quai
Mais jamais je ne pars
Et jamais je ne reste

Je ne dis plus s mots
Je ne fais plus es gestes
Qui hâtent les départs
Ou les font retarder..."

paroles: Giles Vigneault
musique: Pierre Calvé

envoyé par Claire Fo


Prélude au "bateau ivre"

La barque a largué les amarres
et vogue seule au fil de l'eau
laissant là ville et tintamarre
pour des cieux nouveaux

nul marin intrépide à son bord
nul voyageur aventureux
rien que la mer bâbord tribord
et les courants impétueux

partir ainsi qu'un bateau ivre
délivré des pontons et des ports
partir au loin tenter de vivre
en affrontant les tempêtes et la mort

« ô que ma quille éclate ! ô que j'aille à la mer ! »

Amichel


Larguées les amarres
tache rouge sur fond bleu
pour quel inconnu

Miss Yves


"Même le plus friable des mots
a des racines dans le soleil
comme le matin des barques sur la mer"
Eugénio de Andrade 


poète portugais
envoyé par Colo


30 mars 2014

"en Alsace au printemps..."


Petit intermède printanier 



Ravissantes corolles
le printemps se pomponne
de cent mille fleurs


Surprise de taille!
En fin du rose sur la grisaille...
Ça va "s'aimer" la pagaille!!!




La noce des oiseaux

Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps,
Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel.
Neiges et froidures sont parties: "vive le Printemps!"

Immense symphonie, où des millions de fleurs,
Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours
D'un coup de baguette magique: le ciel sort ses couleurs
Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour.

Dans un ballet de cabrioles fantastiques
Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid,
Guidés par une force invisible et mystique,
Leur chant monte en hommage: au Maître de Symphonie.

Les oiseaux se sont embrassés sur les branches,
Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches...
Etrange! Tout ce que le printemps en un jour change!

Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche,
Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles.

Jean-Claude Brinette

envoyé par Denise 




Les oiseaux de l'air vous disent bonne route
La menthe embaume les talus
Le merle siffleur chante à qui l'écoute
L'hiver ne reviendra plus.

Simone


« Les fleurs de prunier
Ne sont pas encore tombées
Mais au fond de l'eau qui court
On voit leur image
Qui se reflète. »
Kin no Tsurayuki (mort en 945) 

Anthologie de la poésie japonaise
envoyé par Tilia



Couronnes de fleurs
pour habiller mon prunus
d'un ton japonais

Miss Yves

Ce matin surprise
le Japon s'est transplanté
au coeur du jardin

Miss Yves

Roses parures odorantes
prenant la pause sur branches alanguies
tendant à toucher les abeilles
et le cœur tendre du printemps.

Maïté/Aliénor


"Moineaux du froid et fleurs de prunier
inutile de les peindre
Avec le soleil leurs ombres sur la fenêtre
composent un tableau
Les moineaux apprécient les fleurs
les fleurs apprécient leur danse
Ce tableau de tout temps sans nul autre pareil"

Anonyme
envoyé par Béa


27 mars 2014

ruines...



L'homme content de son sort ne connait pas la ruine
Lao Tseu



On ne peut rester de marbre...
Tant de chef-d'oeuvres vs l' oeuvres du temps....
Y'a de quoi perdre la face!
Un coup de main pour reconstruire?
Ça va couter un bras!
Les ruines,ça ruine!




"J'allais, et contemplant d'un regard triste encore
Tous ces doux souvenirs, beauté, printemps, aurore,
Dans l'air et sous mes pieds épars, mêlés, flottants,
Feuilles de l'autre été, femmes de l'autre temps,
J'entrevoyais au loin, sous les branchages sombres,
Des marbres dans le bois, dans le passé des ombres !"
Victor HUGO

..........

De l'antique cité
du roi Archélaos
admire les beautés
en marbre de Paros
Ce que l'on voit là
Est-ce de Deucalion
Thyia sa fille et ce mignon
Magnès ou Macédon
l'un des fils qu'elle donna
à Zeus ? Ô ruines d'ici-bas !
les dieux ne meurent pas
si vers eux nous conduisent nos pas 
Amichel 


« Une petite maison en ruine vaut mieux qu'un palais en commun. »
envoyé par Simone





Delfica

La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l'olivier, le myrte, ou les saules tremblants
Cette chanson d'amour qui toujours recommence ? ...

Reconnais-tu le TEMPLE au péristyle immense,
Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l'antique semence ? ..

Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours !
Le temps va ramener l'ordre des anciens jours ;
La terre a tressailli d'un souffle prophétique ...

Cependant la sibylle au visage latin
Est endormie encor sous l'arc de Constantin
- Et rien n'a dérangé le sévère portique.

Gerard de Nerval
envoyé par Miss Yves


Ne ruine pas notre chant de chamailles
Elles sont langueurs de pierres
et bonheurs de trouvères

Véronica


19 mars 2014

"bâtir sur le roc..."


 "Quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique,
 sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc."
 Matthieu 7:21-24



Bâtir sa maison sur le roc,
C'est bâtir sa vie sur le Christ,
Se mettre à son école,
En écoutant sa parole.

Qui écoute ses paroles et qui les met en pratique,
Est comme un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc :
Les vents se sont déchaînés et la pluie est tombée,
Les torrents ont déferlé contre cette maison
Et rien n'a pu l'ébranler.

Simone 




envoyé par Miss Yves




Telle une fourmi
Sur la tête d'un géant
Construire son nid
Sortir du néant....

N'avoir peur de rien
Une armée à mes pieds
Grâce à ton soutien
Pour l'éternité...

Contempler l'univers
Moi, l'infiniment petit
N'avoir rien d'autre à faire
Mais avec quel appétit!

Claire Fo 





Billet en hommage à Roger Dautais, à ses cairns, à toute ses oeuvres émouvantes et belles !


Merci Thérèse !





CAIRN

Mettre un pas devant l’autre
Peut vous amener loin
Peut être au bout du monde
Mais un galet sur l’autre
Une flèche fragile
Qui pointe vers l’azur
Peut vous mener au ciel

Pierres à pierres
Se construit un signe très ancien
Pour montrer le chemin
Ou comme un doigt sur la bouche
Pour garder les mystères
Murer de silence les tombes
Ou laisser une ombre d’homme
De passage

Amichel



Blocs ou montagnes
De sable ou de poussière
Les pierres ont une âme
Qui ne vieillit jamais

Christine





L'art du Suiseki 

Les pierres paysages

envoyé par Tilia





D'autres roches impressionnantes
envoyées par Claude


D'image en poème
comme pierres frappant l'onde
pensées concentriques

Miss Yves 



Cœur de rocher

Là-haut sur le rocher nu
Il y a la tombe
De ce qui ne s‘enterre pas
Ces grains là n’ont pas besoin de racines
Pour bousculer la terre
Pas besoin de feuilles vertes
Pour valser dans le ciel
Pas besoin de laisser une trace

Tout l’amour que je ne vous dis pas
Va s’enrouler sur les cailloux
Et ne réchauffe rien
Il ne se salit pas dans les fossés
Ne refleurit pas avec les violettes

Tout l’amour qui semble mourir
Dans un sauvage silence
Est fier comme un aigle
Aussi dru que la montagne
La vie est en lui
Il se moque des saisons.

En levant les yeux
Entendrez-vous son requiem ?

 Marine Dussarrat
 La Part de l'oiseau


15 mars 2014

Solitude...


;-))


Images des Météores, rapportées par ma fifille. Je n'ai pas résisté à vous soumettre le contraste entre les deux images


7 mars 2014

cuvée 2014


 Elles sont de retour les anémones pulsatilles et avec elles les photographes :-)  
qui ne résistent pas à leur beauté, à leur joli velouté de lumière.


J'ai beaucoup moins de temps à consacrer à la photo et aux blogs ; le mien et ceux des blogs amis.
Mais je n'aimerais pas abandonner ce lieu d'échanges et d'amitié "virtuelle" parce que... pas si virtuelle qu'elle en  a l'air.
Alors pour réduire le temps consacré à la mise en page, je n'afficherai plus vos textes poétiques sous les images, parce que  cela demande effectivement beaucoup de temps. J'accueillerai toujours avec le même plaisir vos textes si vous en avez le temps vous mêmes et le désir. Et avec le même plaisir, vos commentaires, comme cela a toujours été le cas !
Merci à vous toutes et à vous tous !










27 févr. 2014

chat...




Ton chat perché
chez ton voisin
Pacha soigné
j'aime cha
les chats !



Ils prennent, en songeant, les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes
Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin.
Ch. Baudelaire, Les Chats


C'est un petit chat noir, effronté comme un page.
Je le laisse jouer sur ma table, souvent.
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage ;
On dirait un joli presse papier vivant.
Ed. Rostand, Les Musardises


 Sacha le Pacha,
Chat persan perché
Sans souci ,
Chat gris sans chagrin
Sachant sourire aux souris
Sans se pencher
Sur les chatons du forsythia,
Ou du frissonnant prunus,
C'est le chat du Cheshire!
Cha ch'est ben vrai ,
Ca c'est sûr!




Un chat perché ne fait pas le printemps...

Patiemment il a le temps ...
Sciemment
Si amant...
Il attend
Le retour des oiseaux migrateurs.....


 comptine des diablotins .;

Un chat gris sur un mur
qui respirait de l'air pur
piaf par ci piaf par là
trois coups de patte
et le goba ….

envoyé par Amichel


Le chat

Pour ne poser qu'un doigt dessus
Le chat est bien trop grosse bête.
Sa queue rejoint sa tête,
Il tourne dans ce cercle
Et se répond à la caresse.

Mais, la nuit l'homme voit ses yeux
dont la pâleur est le seul don.
Ils sont trop gros pour qu'il les cache
Et trop lourds pour le vent perdu du rêve.

Quand le chat danse
C'est pour isoler sa prison
Et quand il pense
C'est jusqu'aux murs de ses yeux.
Paul Eluard

envoyé par Denise


Belle peluche
emmitouflée d'hiver
regarde avec patience
les bourgeons
s'éveiller ...
Trop fragiles
Les branches
Pour attirer l'oiseau ...

Saravati



Raminagrobide

Mollement allongé
couché
Sur un petit muret
de briques élévées
à la teinte orangée
Seigneur chat
Maître de céans
songeait ravi
à la vie de misère
des vilains de gouttière
ses pauvres parents
de la féline gent
Sujets bien mal logés
qui dans la rue ou quelque grenier sombre
allaient sautant courant après leur ombre
quelques restes
indigestes
ou quelque souris à croquer
soupirant d’aise
Et de béatitude rayonnant
chat du Cheshire
ne vous en plaise
pensait avec malice  :
Ah !qu’il est doux de ne rien faire
Quand tous autour de vous s’affairent

Amichel 


hat-gris ,
Chat-grin ,
Chat-cool...Il pleut !!! :-((

Mathilde


Un chat qui sur son nez louche
n'a nul besoin de lunettes
pour attraper une mouche
ou même une souricette

Tilia


Quatre chats voisins
Visitent curieux
Les plis du jardin

Ils sont faits l'un pour l'autre.

Véronica


Serait-ce ton mur préféré
beau chat angora
quand tu attends
les couleurs
du printemps

Enitram


Je suis le chat qui se prélasse
A l'instant où le soleil passe,
Dans vos jardins et dans vos cours
Sans avoir patte de velours.


Henri Monnier, 

Les Chansons du Chat Noir,
envoyé par Lyse


 

22 févr. 2014

fleurir...




L'amitié nous  donne la chance de désherber notre jardin intérieur, 
ou de faire fleurir notre propre désert.
Jacqueline Kelen


L'art-rhum de l'ami-titillé
Si rose de joie...cire rose ma foi
Douce chose à l'ode-heure-ose
Douche chaude à l'eau-d'orante
Puisque tes fleurs m'effleurent
Il faut que ça s'arrose!

Claire Fo 


J'ai voulu ce matin te rapporter des roses; 
mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.
Marceline Desbordes-Valmore 

envoyé par Enitram



Parles-moi des simples choses
Et du parfum de tes roses
Parles-moi tant que tu veux
Je ne pense qu'à tes yeux ...

Marine Zoup


Je vous salue, Ô roses, étoiles solennelles.
Roses, roses joyaux vivants de l'infini, bouches,
seins, vagues âmes parfumée, larmes, baisers !
grains et pollen de lune,
Ô doux lotus sur les étangs de l'âme,
je vous salue, étoiles solennelles.
F. Garcia-Lorca, 

La prière des roses
envoyé par Claude





" L' ornement d' une maison ce sont les amis qui la fréquentent..."
Ralph Waldo Emerson


 Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges.
Khalil Gibran 

envoyé par Tilia


Sois jaloux en voyant la rose qui s’effeuille;
Elle sourit et dit à celui qui la cueille
Déchirant le cordon de ma ceinture, enfin,
Je répands mes trésors d’amour sur le jardin!
Qhayyam (Quatrains)

envoyé par Miss Yves


Un bouquet d'amis
que des paroles douces
pour cœurs meurtris

Josette T


Dans la main d'un ami, il faut déposer sa confiance;
dans son âme, sa compréhension;
sur ses lèvres, son sourire;
devant ses yeux, une rose;
près de lui, sa présence et son aide;
et dans son coeur, le bonheur de son amitié.
(Anonyme)

envoyé par Denise


« L'amour est comme l'églantine sauvage,
L'amitié est comme le houx,
Le houx est sombre lorsque l'églantine est en fleur,
Mais lequel fleurit avec le plus de constance ? »
Emily Brontë 

envoyé par Simone



 
Le nom de la rose

Parfums de roses
odeurs encloses
d'un gai printemps
que cœur emporte
des amours mortes
au vent du temps
on se souvient
de ses fragrances
subtiles danses
liens aériens
beautés fragiles
regrets agiles
tremblants émois
des pétales de soie
à la vie brève
au bleu des rêves 

Amichel 


Dans ses plis secrets
Le coeur continu

Véronica

En ce beau jardin
devenue reine des fleurs
l'azalée rosit

Miss Yves

Enrosé de fleurs
Ouvertes au soleil levant
Le jardin ravit..
Den



17 févr. 2014

klaxon...


On appelle voiture d'occasion une voiture dont toutes les pièces font du bruit sauf le klaxon
Comme un garçon, je joue du klaxon
Pas du clairon, ni de l'accordéon
Dans mon auto de style rétro
La foule me lance des Bravos!

Mais comme une fille, j'aime tout ce qui brille
Et dans mon auto je me maquille
J'ai mis du bleu sur mes yeux...
C'est la couleur qui me va le mieux!


quand claque le son
et si le ton est bon
fait bien attention
à tes...arpions ! 


"De l'anglais klaxon : le mot est inventé par son premier fabricant, F. W. Lovell, d'après le grec κλάζω klazō (« hurler »)."


Pouett Pouett!

L'avertisseur sonore
Hurle à la mort
Tsoin Tsoin!
J'ai ai ma claque de ce son
Crie le piéton:
Corne et piston,
Claque ce son,
Honni soit ce horn
Et son inventeur,
Lowell le truqueur,
Lowell le trompeur ,
Tutt tutt!
Qui trompe à la mort
Qui trompe la mort
Vive l'avertisseur sonore!

Fais du bruit
pas avec le klaxon
mais avec ta trompette !


La Torpedo
 
Refrain :
Dans ma toute petite auto,
Mon amour de Torpedo,
Le pays me ravit
Du Nord au Midi (Pouet ! Pouet ! )

Je brave le mauvais temps
En évitant prudemment
Les chaos, les sursauts,
Dans ma p'tite auto.

Un jour mon cousin Eugène,
Un garçon plein de sans-gène,
A voulu prendre le volant
Et il a filé comme le vent. ( Wouf ! )
Il renverse l’étalage
D’un marchand de fromage,
Et au plus fort de son culot
Il renversa ma p’tite auto. (Oh !)

envoyé par Cergie


Pas un simple mirliton.
Un klaxon fanfaron
rutilant comme un clairon
ressemblant à un tromblon
reflété de belle façon
par une De Dion-Bouton
astiquée pour l'occasion
Ah la superbe attraction !

Odile 


envoyé par La Licorne


Tiens ! un klaxon Jackson,
si je ne me trompe...
Pour une corne de voiture,
c'est un joli nom
"Jackson".
Le son du Jackson
claque-t-il moins fort
que celui d'autres klaxons ?

Tilia


Claque
Sonne
Et en voiture !

Véronica


Pouette, pouette
voiturette
laissez passer
la vedette

Enitram


un klaxon bien astiqué
pour voiture pas pressée
un klaxon bien brillant
pour une course cheveux au vent
un klaxon est son reflet
pour en imposer.

Maïté Aliénor


8 févr. 2014

il se lève...



La belle Matineuse

Des portes du matin l’amante de Céphale,
Ses roses épandait dans le milieu des airs,
Et jetait sur les cieux nouvellement ouverts
Ces traits d’or et d’azur, qu’en naissant elle étale,

Quand la Nymphe divine, à mon repos fatale,
Apparut, et brilla de tant d’attraits divers,
Qu’il semblait qu’elle seule éclairait l’univers
Et remplissait de feux la rive orientale.

Le soleil se hâtant pour la gloire des cieux
Vint opposer sa flamme à l’éclat de ses yeux,
Et prit tous les rayons dont l’Olympe se dore.

L’onde, la terre et l’air s’allumaient à l’entour ;
Mais auprès de Philis on le prit pour l’Aurore,
Et l’on crut que Philis était l’astre du jour.

Vincent Voiture


Le silence régnait sur la terre et sur l'onde,
L'air devenait serein et l'Olympe vermeil,
Et l'amoureux Zéphire affranchi du sommeil
Ressuscitait les fleurs d'une haleine féconde.

L'Aurore déployait l'or de sa tresse blonde,
Et semait de rubis le chemin du Soleil ;
Enfin ce dieu venait au plus grand appareil
Qu'il soit jamais venu pour éclairer le monde,

Quand la jeune Philis au visage riant,
Sortant de son palais plus clair que l'Orient,
Fit voir une lumière et plus vive et plus belle.

Sacré flambeau du jour n'en soyez pas jaloux !
Vous parûtes alors aussi peu devant elle
Que les feux de la nuit avaient fait devant vous.

Claude Malleville (1596_1647)


Les jolies aurores

Il y a des aurores si claires et si limpides
Qu’on dirait un tableau qu’un artiste inspiré
Aurait peint en cadeau au monde déchiré
Pour lui dire à quel point notre terre est splendide.

Des bleutés et des mauves entremêlés de roses
Effleurent les sommets de leurs doigts caressants
Et délicatement sur la nature se posent
La recouvrant soudain d’un voile évanescent.

Au loin quelques oiseaux commencent à chanter
Tout doucement d’abord par touches délicates
La nature s’éveille dans un froufrou léger
Comme au printemps venu les gros bourgeons éclatent.

On n’ose pas parler pour prendre la mesure
De cet enchantement qui ne va pas durer
On reste suspendu au vol de la nature
Pour goûter ce moment de pure éternité.

Au loin sur la montagne un léger voile brume
Pare de sa beauté tel un enchantement
Les sommets que domine en maîtresse la lune
Qui à tous petits pas va s’enfuir doucement.


© Marie LC, 31 mars 2006





Hymne au soleil

Je t'adore, Soleil ! ô toi dont la lumière,
Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,
Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,
Se divise et demeure entière
Ainsi que l'amour maternel !

Je te chante, et tu peux m'accepter pour ton prêtre,
Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu
Et qui choisis, souvent, quand tu veux disparaître,
L'humble vitre d'une fenêtre
Pour lancer ton dernier adieu !

Tu fais tourner les tournesols du presbytère,
Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher,
Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère,
Tu fais bouger des ronds par terre
Si beaux qu'on n'ose plus marcher !

Gloire à toi sur les prés! Gloire à toi dans les vignes !
Sois béni parmi l'herbe et contre les portails !
Dans les yeux des lézards et sur l'aile des cygnes !
Ô toi qui fais les grandes lignes
Et qui fais les petits détails!

C'est toi qui, découpant la sœur jumelle et sombre
Qui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit,
De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre,

A chaque objet donnant une ombre
Souvent plus charmante que lui !

Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses,
Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !
Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses !
Ô Soleil ! toi sans qui les choses
Ne seraient que ce qu'elles sont !

Edmond Rostand - Chanteclerc






Il se lève
Des laves
Il fait le tour de son coeur ...



Promesses d'aube
chemins croisés du jour.


AU FIL du jour naissant l'astre roi en éveil
émerge peu à peu des flots noirs de la nuit
tel un tison qu'un souffle rallume il luit
les joues de l'aurore prennent un éclat vermeil

la nature à l'entour sort aussi du sommeil
la lumière chasse les ombres qui s'enfuient
s'animent tous les êtres la vie avec ses bruits
un coq lance son chant qui appelle au réveil

l'aube au miroir du ciel se fait une beauté
pour s'unir au matin en grande majesté
et donner au lever du soleil sa splendeur

si le vent pousse au loin sa traîne de nuages
par beau temps à midi comme après un orage
l'arc-en-ciel d'un clair jour montrera ses couleurs 

"N’abrégez pas le matin en vous levant tard ; regardez-le comme une quintessence de la vie. "
 Arthur Schopenhauer
envoyé par Denise


Dans le sous-bois, perce une flamme
La nuit a rendu l'âme
Et tiré sa rêve-errance
Au ciel, douces nuances
Voilà le jour nouveau
C'est sûr, il fera beau!

Claire Fo


Des draps d'or satiné de l'aurore hivernale
émerge un instant un somnolent soleil pâle.
À peine sorti du lit de l'horizon, frileux,
il file se blottir sous l'édredon nuageux.

Tilia



Du néant l'astre surgit
il faut bénir ses magnificences
Avancer droit et vivre

Marine Zoup


"L' aurore ressemble à un regard d' une tendresse infinie..."
Nicole Houde

envoyé par Mathilde


Dieu, c'est un lieu fermé dont l'aurore a la clé 
Victor Hugo


Un rêveur est celui qui ne trouve son chemin qu'au clair de lune et qui, comme punition, aperçoit l'aurore avant les autres hommes.
Oscar Wilde 

envoyé par Simone


Je te salue, âme du monde,
Sacré soleil, astre de feu,
De tous les biens source féconde,
Soleil, image de mon dieu :
C.L de Malfilatre

envoyé par Claude
"Ah ! petit prince, j'ai compris, peu à peu, ainsi, ta petite vie mélancolique. Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil. J'ai appris ce détail nouveau, le quatrième jour au matin, quand tu m'a dit :
J'aime bien les couchers de soleil. Allons voir un coucher de soleil...
- Mais il faut attendre...
- Attendre quoi ?
- Attendre que le soleil se couche.
Tu as eu J'air très surpris d'abord, et puis tu as ri de toi-même. Et tu m'as dit :
- Je me crois toujours chez moi
En effet. Quand il est midi aux États-Unis, le soleil, tout le monde le sait, se couche sur la France. Il suffirait de pouvoir aller en France en une minute pour assister au coucher de soleil. Malheureusement la France est bien trop éloignée. Mais, sur ta si petite planète, il te suffisait de tirer ta chaise de quelques pas. Et tu regardais le crépuscule chaque fois que tu le désirais...
- Un jour, j'ai vu le soleil se coucher quarante-trois fois !
Et un peu plus tard tu ajoutais
Tu sais... quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil...
- Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste ?
Mais le petit prince ne répondit pas."
Antoine de St Exupéry 
qui pense que ce "c'est valable aussi pour un lever de soleil" Elle a raison :-)

 

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