en bleu majeur...(1)

 

        Cadeau du ciel - Bleu descendu des nues, de cascade en ruisseau, de ruisseau en vallon... En plein mois de février, il a suffi de quelques rayons de soleil pour que les crocus étalent leur tapis. 

        Se promener dans un "Beau Jardin" aménagé double le plaisir de la promenade : on y savoure le paysage sans avoir le souci, à chaque pas, de dresser la longue liste des travaux à envisager en courbant l'échine..., comme on le fait machinalement dans son propre petit jardin de grand' mère, ce qui a le don de casser le charme de la balade :-( 

Un p'tit coup de blues ? Rien de tel qu'une sortie au parc pour y trouver la note bleue et redonner la pêche ! 

Parc de la Gaudinière, Nantes le 17 février 2013 - odile b.

http://www.jardins.nantes.fr/lettre/parc_de_la_gaudiniere.htm

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Oh, Dis ! Le Bleu m'enchante
de ces chaussons « nature »
que l'hiver tricote
au printemps naissant !
La terre est grosse
de l'enfantement
du prince des saisons
qui sera roi l'été
Oh,dis ! Le bleu m'enchante
qui vêtira le bel enfançon

Amichel

Instinct ou déterminisme...

L'horloge biologique, on le sait, fonctionne avec les saisons.
Une observation répétée chaque année m'épate et m'intrigue : la saison des nids tourne toujours, globalement, autour de Pâques, mais la précocité de la végétation, tout comme son retard, reste tributaire des caprices du temps, variable quant à lui d'une année à l'autre, parfois avec d'énormes différences de températures, d'ensoleillement...

Quoi qu'il en soit, à chaque printemps, les préparatifs des naissances (garnissage intérieur des nichoirs, ponte, couvaison) semblent s'organiser et s'enchaîner pour permettre aux œufs d'éclore précisément en même temps que les bourgeons de chêne où les parents trouvent leur nourriture favorite...

Faut-il voir, dans cette synchronisation parfaitement rodée, le simple "effet du hasard" ? 

Le choix précis des mésanges pour cette nourriture de démarrage disponible au moment précis du besoin vital serait-il simplement "opportuniste" ?... Peut-on aller jusqu'à penser que le "planning familial des mésanges" serait en relation directe avec le planning des chênes ou celui des chenilles ?... ce qui reviendrait à voir là un enchaînement de déterminismes naturels surprenants ?…

L'instinct animal est fabuleux et la nature n'en finit pas de nous étonner...

"Chaque oiseau trouve son nid beau."
Proverbe québécois 

envoyé par Denise

..au nid soit qui mal y pense
au bon moment il faut s'y mettre
nid trop tôt nid trop tard

Amichel

L'oiseau construirait-il son nid s'il n'avait son instinct de confiance au monde ?
Gaston Bachelard

envoyé par Clo

Gosiers grands ouverts
Pile poil au bon moment
La Nature est bien faite

Christine

La force des fragiles...

Finis les festins de boules de gras et graines de tournesol servis en hiver à la table des jardins !
Le printemps venu, après la ponte et la couvaison des oeufs, chacun des parents mésanges effectue, sans répit, du matin au soir, jusqu'à 800 tours par jour* pour nourrir les petits becs affamés (*observations et comptage d'ornithologues assidus).

Dans les conditions les plus favorables, on peut compter deux couvées successives par saison dans le même nid (de 8 à 10 petits chez les charbonnières, de 12 à 15 chez les bleues). Au bout de 18 à 20 jours de nourrissage intensif, les poussins mésanges, nus et aveugles à leur sortie de l'œuf, sont prêts pour l'envol.

Le nourrissage comporte des régimes progressifs :
- pour le "1er âge" : chenilles vert fluo (couleur feuillage tendre), grouillantes, dodues et bien mœlleuses, une manne glanée dans les bourgeons naissants de chêne, nourriture de choix pour le démarrage ;
- pour le "2e âge" : papillons, mouches, moustiques attrapés en vol, araignées, coléoptères, souvent débarrassés de leurs parties coriaces, pattes, ailes ou élytres…
Un travail sans relâche qui, parallèlement au développement spectaculaire des petits, provoque l'épuisement croissant des parents…

- à gauche : mésange "moustachue", lors de la construction du nid ;
- au milieu : mésanges "nourricières", à l'entrée du nichoir ;
- à droite : mésange "nettoyeuse", sortant un sac de fientes en quittant le nichoir.

Prises de bec
au nid
sans querelles
mais ange
moustachu
nourricier
nettoyeur
mais ange
infatigable
aux battements d'ailes
         des 800 tours par jour … !!!

Amichel

"L'oiseau chante, même si la branche sur laquelle il est perché craque, parce qu'il sait qu'il a des ailes."
José Santos Chocano

envoyé par Denise

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Pour faire le portrait d'un oiseau...

L'Oeuf : forme parfaite, symbole de Vie...

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Resto du coeur... "On ferme" !"

Le printemps venu, notre ami (e) - c'est une maman - rejoindra son nid, à la fourche du grand chêne pour y agrandir la famille. Deux années de suite, elle a donné naissance à de beaux bébés bien dodus qu'elle a allaités pendant plusieurs semaines.


Très vite , les petits deviendront autonomes, tout en imitant leurs parents dans de folles poursuites de branche en branche et d'impressionnants numéros de voltige d'arbre en arbre.


Plus de cabane aux oiseaux, plus de mangeoires... Notre ami se débrouille tout seul avec sa petite famille et nous adresse, de temps à autre, un petit regard complice de là-haut...

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Resto du coeur... la sittelle

Inégalable en adresse et en précision, la sittelle saisit une ou plusieurs graines à la fois, d'un coup de bec assuré. Sa rapidité de passage est redoutable pour obtenir une photo nette.

Les graines saisies à la mangeoire sont décortiquées dans l'anfractuosité d'une branche.


Ses pattes griffues lui permettent de s'agripper aux troncs d'arbres, aussi bien en descente qu'en montée.

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Resto du coeur...l'écureuil (3)

Depuis des années, il est devenu notre ami.
Chaque hiver, son passage à la mangeoire est un moment de pur bonheur.

Il arrive sans crier gare, s'installe et profite de tout ce qui s'offre à lui. Il apprécie les graines de tournesol qu'il décortique sur place entre ses pattes griffues, recrachant les coques de tous côtés.
Tous ses geste sont accomplis frénétiquement, comme s'il craignait de ne pas avoir assez de temps pour tout avaler...Il repart parfois avec trois noisettes calées dans les bajoues.

Il peut déguerpir illico si un bruit ou un mouvement le dérange... Ce que La Fontaine disait du lièvre en son gite lui convient bien: "un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre".

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Resto du coeur...la mésange à longue queue

Petite boule de 8 à 10 gr, la mésange à longue queue ne peut être confondue avec aucun autre oiseau de nos jardins. Son plumage ébouriffé l'aide à se maintenir à bonne température.

Les mésanges à longue queue viennent par familles de cinq ou six, poussant des "tsii-tsii-tssi" caractéristiques.
On les entend bien avant de les voir.
Avec leur bec court, elles se régalent des boules de graisse, mais ne touchent pas aux graines.

La photo de groupe est quasi impossible tant elles sont remuantes et frétillantes.


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Mésange bleue des jours sans nuage
•adore ses quatre amours de cocos dont un bien trop tôt envolé
•aime son trésor de Coucou avec qui elle est bien contente de partager son nid !
•a des yeux qui tentent, malgré les injustices, les douleurs et le chagrin, de voir la vie en bleu
•espère une vie douce, belle utile...
Mésanges bleu ciel
Voletant entre les branches
Bruissement de plumes

France


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Resto du coeur...portrait d'un ami...(2)

Resto du coeur..." la charbonnière".

Bien reconnaissable à sa calotte noire, ses joues blanches et son plastron jaune à fermeture éclair,
la mésange charbonnière a un bec solide qui lui donne une grande assurance dans sa façon
de saisir les graines. Ses gestes sont mesurés, son coup de bec rapide et précis.

Toujours méfiante et sur ses gardes, elle ne s'attarde pas à la mangeoire.
La graine dans le bec, elle l'emporte vers une branche, la cale entre ses doigts et la martèle à coups de bec.
C'est ce qu'on appelle... "casser la graine"


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Viens la casser
La graine
Avec moi
Mon amour

Annick


La mésange charbonnière
n'est pas fière
elle n'a pas la tête
de l'élégant chardonneret
pas de crête colorée
comme la huppe
ou le geai
calotte noire
gilet et bottines jaunes
lui donnent plutôt l'aspect
d'un monsieur pickwick
des haies de bas quartiers
elle a la matine
bonne prise de bec
et pattes habiles *
pour attraper son déjeuner
...
est-elle l'oiseau préféré
des petits ramoneurs
nul ne le sait ?
Annick peut être
qui a sa table veut l'inviter ?

Amichel
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"Resto du coeur"... la mésange...

Les "p'tites bleues" raffolent des boules de graisse.

Avec leurs congénères, ce sont de véritables chipies,
capables de se battre bec et ongles pour défendre leur bout d'gras !



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Resto du coeur... (suite) - "Au fond de l'écuelle"

En janvier, chaque matin, pendant trois semaines, il a fallu casser la glace des abreuvoirs...
Une opération qui s'accompagne parfois de belles découvertes...

J'y vois j'y vois
Un coeur tout rouge
Qui brise la glace

Annick




« Heigh-ho, heigh-ho
On rentre du boulot! »
Mais pendant ce temps là …

A peine la belle
eut-elle mordu
dans la pomme
de la méchante reine sorcière
que le fruit rouge
de la pauvre enfant
roula dans la mangeoire
des oiseaux
et comme le cœur
de la belle
princesse au bois dormant
se gela aussitôt
« Heigh-ho, heigh-ho,

Heigh-ho, heigh-ho
On rentre du boulot!
Aïe ! Aïe !Quel malheur!

Mais pendant ce temps là …

chevauchait le prince charmant
qui d'un baiser
rendit leur mangeoire
aux oiseaux
aux nains la bonne humeur (..peut être pas Grincheux ??)
et réveillât la belle

Amichel

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"Resto du coeur"... le rouge-gorge

Son oeil rond et vif, bien caractéristique, surveille toujours ce qui se passe...
Coup de bec rapide et queue en l'air ; coup d'oeil rapide et tête redressée pour bien observer...
Vif mais posé, il prend ses aises, les deux pattes dans l'écuelle.

Photogénique en diable, il est tolérant face au "voyeur" derrière l'objectif, mais se montre sans concession envers les mésanges qui oseraient s'approcher...n'hésitant pas à chasser les intrus.

Il ne sait pas toujours gérer la grosseur de ce qu'il avale...
Ici, il ne chante pas : il déglutit un morceau un peu gros !


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Se poser et regarder
Le rouge de son coeur
En tout dedans piailler
Se cueillir de belles graines
Pour le grossir si fort
Que les jours s'en souviennent
Se sautiller son âme
De rouge de duveteux
C'est marcher dans le ciel
Comme des amoureux

Annick

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"Resto du coeur"... le rouge-gorge

Familier de nos jardins, le rouge-gorge en est un peu le "chouchou"...
Sa note coloré ne passe pas inaperçue : c'est un rayon de soleil dans les journées d'hiver.

Par n'importe quel temps, il vient faire son tour, mais choisit plus facilement de venir seul.

Par grand froid, il gonfle ses plumes pour se tenir au chaud.


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Si je peux empêcher un Cœur de se briser Je ne vivrai pas pour rien Si je peux soulager une Vie de sa Souffrance Apaiser une Douleur Ou aider un Rouge-Gorge affaibli A regagner son Nid Je ne vivrai pas pour Rien. *** Viens, montre ta Gorge de Durham à ta plus tendre amante, Délicieux Rouge-Gorge, Et sinon à moi, du moins dans mon Arbre Fais ton Aveu - *** (Emily Dickinson) un rouge-gorge un tison de printemps vivant sautille dans la neige cherchant un grain de blé ou d'orge un fruit talé oublié un rouge-gorge alerte page dont le soleil a cousu la livrée sautille dans la neige indifférent au vent qui soulève ses plumes dorées un rouge-gorge petit cœur ailé sautille dans la neige chassant l'angoisse de la journée qui se couronne de joie s'illumine de tendresse

Amichel