Dent-elle de scie-aile
En faim de vie
La peau sur les os
Part... chemine...
Éblouie de lumière...
En scie lance
En faim de vie
La peau sur les os
Part... chemine...
Éblouie de lumière...
En scie lance
De ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? - Je n'en sais rien.
L'orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? - Je n'en sais rien.
L'orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine
Le zéphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais où le vent me mène,
Sans me plaindre ou m'effrayer:
Je vais où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.
Antoine Vincent Arnault (1766 - 1834)
Le zéphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais où le vent me mène,
Sans me plaindre ou m'effrayer:
Je vais où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.
Antoine Vincent Arnault (1766 - 1834)
envoyé par Claudie
Dents de scie en danseuse
Les feuilles et le temps
S'en vont au pas
Branche dessus, branche dessous
Cannes à bourgeons en berne
échasses chassant l'automne
vermeilles nervures
l'ombre vous poinçonne.
Les feuilles et le temps
S'en vont au pas
Branche dessus, branche dessous
Cannes à bourgeons en berne
échasses chassant l'automne
vermeilles nervures
l'ombre vous poinçonne.
En ombre chinoise
Sur l'écran doré des feuilles
Nature s'amuse
Sur l'écran doré des feuilles
Nature s'amuse
"Silence d'automne
C'est le silence de l'automne
Où vibre un soleil, monotone
Dans la profondeur des cieux blancs ...
Voici qu'à l'approche du givre
C'est le silence de l'automne
Où vibre un soleil, monotone
Dans la profondeur des cieux blancs ...
Voici qu'à l'approche du givre
Les grands bois s'arrêtent de vivre
Et retiennent leurs cœurs tremblants.
Vois, le ciel vibre, monotone ;
C'est le silence de l'automne.
O forêt ! qu'ils sont loin les oiseaux d'autrefois
Et les murmures d'or des guêpes dans les bois !
Adieu, la vie immense et folle qui bourdonne !
Entends, dans cette paix qui comme toi frissonne,
Combien s'est ralenti le cœurs fougueux des bois
Et comme il bat, à coups dolents et monotones
Dans le silence de l'automne !"
Fernand Gregh
Et retiennent leurs cœurs tremblants.
Vois, le ciel vibre, monotone ;
C'est le silence de l'automne.
O forêt ! qu'ils sont loin les oiseaux d'autrefois
Et les murmures d'or des guêpes dans les bois !
Adieu, la vie immense et folle qui bourdonne !
Entends, dans cette paix qui comme toi frissonne,
Combien s'est ralenti le cœurs fougueux des bois
Et comme il bat, à coups dolents et monotones
Dans le silence de l'automne !"
Fernand Gregh
Le soleil est bon joaillier
avec la feuille fragile
et l'or de la lumière
il orne les vignes
d' un bijou
que bien des belles
aimeraient porter
à leur cou
avec la feuille fragile
et l'or de la lumière
il orne les vignes
d' un bijou
que bien des belles
aimeraient porter
à leur cou
Scier scier scier du bois
Pour la mère, pour la mère
Scier scier scier du bois
Pour la mère Nicolas !
Pour la mère, pour la mère
Scier scier scier du bois
Pour la mère Nicolas !
C'est la vie, rugueuse ou tendre
qui coule en nos veines fragiles
ruisseau paisible, torrent imprévu
c'est la vie qui nourrit, qui engendre
et cisèle nos coeurs dociles
dents de scie, orfèvre inattendu !
qui coule en nos veines fragiles
ruisseau paisible, torrent imprévu
c'est la vie qui nourrit, qui engendre
et cisèle nos coeurs dociles
dents de scie, orfèvre inattendu !