19 nov. 2017

village...




"Toute chose peut être considérée comme un émerveillement ou comme une gêne, comme un tout ou comme rien du tout, comme une voie ou comme un souci. La considérer chaque fois de façon différente, c'est la renouveler, la multiplier par elle-même. C'est pourquoi un esprit contemplatif, qui n'a jamais quitté son village, a cependant l'univers entier à ses ordres"
Fernando Pessoa



Sur les toits des villages alsaciens
les chats de gouttière la queue en l'air
se déplacent en toute tranquillité
entre les chiens-couchés






"Ma mère, je la vois !
Oui, je revois mon village !
Ô souvenirs d’autrefois,
doux souvenirs du pays !
Doux souvenirs du pay
s !
Ô souvenirs chéris !
Vous remplissez mon cœur
de force et de courage.
Ô souvenirs chéris !
Ma mère, je la vois !
Je revois mon village !"

Carmen de Georges Bizet 
livret Henri de Mailhac et Ludovic Halévy






Ah ces petits villages
aux toits de tuiles rouges
baignés de soleil
ils savent réchauffer
l'âme de celui qui chemine
sans feu ni lieu
sans l'odeur du bon pain
Le sourire d'une mère
l'amour d'une mamie
un bon feu dans le poêle
vaut tout l'argent d'un monde
au coeur sec...


Village au fond de la vallée
Comme égaré, presqu'ignoré
Voici qu'en la nuit étoilée
Un nouveau-né nous est donné

Villard Jean
envoyé par Suzanne


Quelque soit le paysage auquel un enfant est exposé très tôt, cela sera le voile à travers lequelle il verra le monde par la suite

"Whatever landscape a child is exposed to early on, that will be the sort of gauze through which he or she will see all the world afterwards."
Wallace Stegner 
envoyé par Cergie 


13 nov. 2017

tapisser...



Une vie individuelle est un fil de la tapisserie et qu'est ce qu'un fil en comparaison de l'ensemble"
Isaac Asimov


 Dans les forêts dépouillées,
Déjà les feuilles rouillées
Font un tapis de velours.
Et l'on entend, de l'automne
Gémir le chant monotone,
Coupé par des sanglots lourds.
Jean RICHEPIN

envoyé par Enitram



Pas à pas le vent
vif effrite un patchwork d’or
adieu Pénélope


Musique douce des pas sur ce tapis là qui couvre/couve herbes et mousses
Solilouve


 Tapisse-moi le cœur
J'en ai tellement besoin
De tes feuilles d'or et
Petit petit matin ...

Véronica B 


 Cueillir des yeux
l'or de la rue
Cueillir en amoureux
l'or des talus

Thérèse 





c’est un tapis où le pas glisse
c’est un tapis de haute lice
que l’automne
nous donne
feuilles incendiées
feuilles rouillées
d’arbres déshabillés
par le vent
par l’ usure
des morsures
du temps

c’est un tapis où le pas glisse
c’est un tapis de haute lice
aux trames mordorées
vin et soleil mêlés
étoffes végétales
douceurs létales
de vives flammes
d’éclatantes gammes
dont l’âme
s’enchante
mélancolie ,andante

c’est un chemin où les pas crissent
sur un tapis de haute lice

Amichel 


 " Automne : le papier à fleurs du jardin se décolle .Les abeilles noires tombent comme des mouches . IL vente . 
Mon bel été se déplume ... "
J.M Maulpoix

envoyé par Mathilde




5 nov. 2017

l'école buissonnière



"Bleue, bleue, notre vie est un triste sort.
 Toujours enfermé, on voudrait voir dehors..."
Charles Trenet
L'école buissonnière 





A bas la rentrée
l'animal aux grandes oreilles
préfère la garenne

Josette T 



P'tit la pin plein d'poils
P'tit lapins pleins d'poils
P'tit lapin plein de poils partout
Par devant, par derrière
Par dessus par dessous
P'tit lapin plein d'poils partout !

envoyé par Marine Dussarrat




envoyé par Suzanne



Je connais un autre connin
Que tout vivant je voudrais prendre.
Sa garenne est parmi le thym
Des vallons du pays de Tendre.

 Guillaume Apollinaire
Le Bestiaire, ou Cortège d’Orphée, 1911
envoyé par Miss Yves 

 

29 oct. 2017

s'échapper...


C'est quand on l'a perdue que l'on comprend ce qu'est la liberté. C'est vrai. Mais il n'y a pas que des prisons avec des barreaux, il y en a de beaucoup plus subtile dont il est difficile de s'échapper parce qu'on ne sait pas qu'on y est enfermé.
Henri Laborit
L'esprit du grenier








L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.

L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table ?

Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste,
Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
Et tu chantonneras comme un enfant bercé.

Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame.
Il dort. C'est étonnant comme les pas de femme
Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.

Midi sonne. J'ai fait arroser dans la chambre.
Va, dors ! L'espoir luit comme un caillou dans un creux.
Ah ! quand refleuriront les roses de septembre !

Paul Verlaine

envoyé par Miss Yves


Le corps du délit

Cherchant dans mon grenier
J’ai trouvé un corps défait
C’était un corps sans vie
Je crois le corps du délit
Apparemment

Il attendait une rencontre
Comme un caillou blanc
Qu’un passant ramasse
Et qui brillait plus que les autres
Apparemment…


Je l’ai pris et il m’a regardé
Sans me voir
Il a fait semblant d’être ailleurs
De ne pas me remarquer
Apparemment



Je l’ai déposé au jardin
Sous un arbre à la fraîcheur
Auprès de la fontaine
Il n’a pas manifesté
Apparemment


Le lendemain, je suis allée voir
Si tout allait bien
Je ne l’ai pas trouvé
Il s’était désincarné,
Apparemment
© marine Dussarrat




La belle s'est échappée
Vers la lumière dorée
Partie se mettre au vert

Claire Fo


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