Qu'on me laisse à mes souvenirs
Qu'on me laisse à mes amours mortes
Il est temps de fermer la porte
Il se fait temps d'aller dormir
Je n'étais pas toujours bien mise
J'avais les cheveux dans les yeux
Mais c'est ainsi qu'il m'avait prise
Je crois bien qu'il m'aimait un peu
Il pleut
Sur le jardin, sur le rivage
Et si j'ai de l'eau dans les yeux
C'est qu'il me pleut
Sur le visage
Anne Vanderlove
envoyés par Simone
Qu'on me laisse à mes amours mortes
Il est temps de fermer la porte
Il se fait temps d'aller dormir
Je n'étais pas toujours bien mise
J'avais les cheveux dans les yeux
Mais c'est ainsi qu'il m'avait prise
Je crois bien qu'il m'aimait un peu
Il pleut
Sur le jardin, sur le rivage
Et si j'ai de l'eau dans les yeux
C'est qu'il me pleut
Sur le visage
Anne Vanderlove
envoyés par Simone
L’âme est une fleur délicate exposée au vent de la destinée.
Les brises du matin la secouent et les gouttes de rosée lui ploie le cou.
Comme la fleur prend de la terre son parfum et sa vie,
l’âme tire de la matière et de ses torts une force et une sagesse.
Khalil Gibran
Le sable et l'écume - 1926
envoyée par Thérèse
Des larmes de pluie
dans les doux plis de sa robe
des larmes d'amour
Miss Yves
À Éliane.
Il pleut — c’est merveilleux. Je t’aime.
Nous resterons à la maison :
Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes
Par ce temps d’arrière-saison.
Il pleut. Les taxis vont et viennent.
On voit rouler les autobus
Et les remorqueurs sur la Seine
Font un bruit... qu’on ne s’entend plus !
C’est merveilleux : il pleut. J’écoute
La pluie dont le crépitement
Heurte la vitre goutte à goutte...
Et tu me souris tendrement.
Je t’aime. Oh ! ce bruit d’eau qui pleure,
Qui sanglote comme un adieu.
Tu vas me quitter tout à l’heure :
On dirait qu’il pleut dans tes yeux.
FRANCIS CARCO
envoyé par Colo
Pauvre rose givrée de pluie,
Alourdie de pétales posés
A même le sol et si fragile.
On la dirait de sucre
On la dirait de soie,
Chaque goutte qui goutte
Lui ôte un soupçon de vie
Et « La Ronsard » nous émeut ;
Elle nous prend par le bout du cœur.
Maïté Ladrat
J'ai traversé des murs de chagrin
D'absence et d'indifférence
De brume et de nuages sombres
La pierre était froide et la route détrempée
J'ai planté trois rosiers en attendant le joli mai
J'ai vu un matin la fraiche pâquerette
Entendu chanter le merle réjoui
J'ai rejoint ma cachette de verdure
J'ai souhaité une parole d'amour
Une main chaleureuse
Avant que le ciel ne s'obscurcisse
A nouveau et pour longtemps
J'ai chassé les doutes
Pêché le bonheur
Chanté les dons de la nature
La douceur du partage
J'ai vécu, attendu
Aimé la vie et ses aspérités
Aimé la vie pour ce qu'elle est...
Marine Dussarrat
Toute alourdie de pluie, la rose s'est couchée,
Sans bruit elle a posée sa joue sur le muret.
Assoupie elle rêve sur son dur oreiller,
Passons doucement pour ne pas la réveiller.
Tilia
Il pleut. J'entends le bruit égal des eaux ;
Le feuillage, humble et que nul vent ne berce,
Se penche et brille en pleurant sous l'averse ;
Le deuil de l'air afflige les oiseaux.
Tout l'horizon n'est qu'un blême rideau ;
La vitre tinte et ruisselle de gouttes ;
Sur le pavé sonore et bleu des routes
Il saute et luit des étincelles d'eau.
René-François Sully Prudhomme
(1839-1907) "Pluie"