17 mai 2015

falaises...





Des morceaux de craie
de la falaise aux murs jaunes
comme un trait d'union




Embrassant le golfe
les falaises crayeuses
se coiffent d'un vert bonnet
tandis que la vague
scintille et diffuse
son lent murmure





La Falaise

Deux hommes sont montés sur la haute falaise ;
Ils ont fermé les yeux pour écouter la mer :
« J'entends le paradis pousser des clameurs d'aise.
Et moi j'entends gémir les foules de l'enfer. »

Alors, épouvantés des songes de l'ouïe,
Ils ont rouvert les yeux sous le même soleil.
L'Océan sait parler, selon l'âme et la vie,
Aux hommes différents avec un bruit pareil.


Sully Prudhomme
Stances Et Poèmes 






« Cet endroit est beau. Je ne pouvais m’en arracher. C’est là qu’on voit poindre et monter cette haute falaise qui mure la Normandie, qui commence au Bourg-d’Ault, s’échancre à peine pour le Tréport, pour Dieppe, pour Saint-Valery-en-Caux, pour Fécamp, où elle atteint son faîte culminant, pour Étretat où elle se sculpte en ogives colossales, et va expirer au Havre, au point où s’évase cet immense clairon que fait la Seine en se dégorgeant dans la mer. »

Victor Hugo, En voyage



A l'horizon
entre le ciel et la mer
la falaise se dissout


14 mai 2015

côte à côte...




"C'était la première fois qu'il leur paraissait être seuls, bien qu'ils eussent vécu côte à côte"
Henri Barbusse

 


Et la brise du soir, en mourant sur la plage, me rapportait tes chants prolongés sur les flots
Alphonse de Lamartine


Si toutes les filles du monde voulaient se donner la main,
Tout autour de la mer, elles pourraient faire une ronde.
Si tous les gars du monde voulaient bien être marins,
Ils feraient avec leur barque, un joli pont sur l’onde.
Alors on pourrait faire une ronde tout autour du monde,
Si tous les gens du monde voulaient se donner la main
Paul Fort


“La vie sans poésie et la vie sans infini, c'est comme un paysage sans ciel : on y étouffe. "
Henri-Frédéric Amiel

envoyé par La Licorne


Vient et va le flux
de la mer sous les nuées grises
Il marche sur la grève

Marine D


Les cabines ont la côte
et la côte les cabines
d'où l'on trottine
pour aller à la flotte 

Amichel 




Crabes et galets
le vent souffle à l'infini
cottages de plage

Miss Yves



envoyé par Oxygène


Tout seul se lover
dans ses souvenirs d'enfance
ciel bleu ou ciel gris

Miss Yves





Belles perspectives
jumelles multipliées
à perdre le nord

Miss Yves



Évanouis l'hiver
rires et voix saisonniers
le vent les ravive

Miss Yves


11 mai 2015

faire la sieste...




Promenade pour Fifille dans la Baie de Somme pour voir les phoques veaux de mer  qui font la sieste au soleil.




Plusieurs études ont établi un lien entre la sieste et l’augmentation des performances cognitives et psychomotrices3. Ce moment de repos accordé en milieu de journée permettrait d’avoir une meilleure mémoire et de consolider les apprentissages. Les personnes qui s’y adonnent sont plus dynamiques et créatives en après-midi en comparaison à celles qui ne pratiquent pas la sieste. Ainsi, les grandes entreprises sont de plus en plus nombreuses à promouvoir cette pratique auprès de leurs employés. Les gens ayant un horaire très chargé en tirent davantage profit puisqu’elle permet de regagner de 1 à 2 heures de sommeil lorsqu’elle est réalisée sur une base quotidienne."





Petit tour en Somme
somnolent les veaux de mer
sur des bancs de sable





Faire la sieste, 
ou un petit somme en somme, 
à Somme, 
c'est le somme-homme!
Claire Fo 



envoyé par Tilia


Rouleaux et roulis
de navigateurs il rêve
sans marchand de sable

Miss Yves





Phoque aux yeux mi-clos
il se fait bercelonnette
étoiles de mer


En baie de Somme
quand les pêcheurs travaillent
les phoques somnolent
bercés par la houle
bien roulés en boule...

Marine D


"Nous sommes des dormeurs éveillés, des rêveurs lucides."
Gaston Bachelard

envoyé par Miss Yves


Sur la plage ils bronzent
sans huile et sans parasols
les phoques somnolents

Tilia 


24 avr. 2015

se pomponner...




Houppette d'or
se pomponner pour aller danser
sous le soleil


Pimpante fleurette
dès potron-minet se met
tout à sa toilette



 
LA COQUETTE ET L'ABEILLE

Chloé, jeune, jolie, et surtout fort coquette,
Tous les matins, en se levant,
Se mettait au travail, j'entends à sa toilette ;
Et là, souriant, minaudant,
Elle disait à son cher confident
Les peines, les plaisirs, les projets de son âme.
Une abeille étourdie arrive en bourdonnant.
Au secours ! Au secours ! Crie aussitôt la dame :
Venez, Lise, Marton, accourez promptement ;
Chassez ce monstre ailé. Le monstre insolemment
Aux lèvres de Chloé se pose.
Chloé s'évanouit, et Marton en fureur
Saisit l'abeille et se dispose
A l'écraser. Hélas ! Lui dit avec douceur
L'insecte malheureux, pardonnez mon erreur ;
La bouche de Chloé me semblait une rose,
Et j'ai cru... ce seul mot à Chloé rend ses sens.
Faisons grâce, dit-elle, à son aveu sincère :
D'ailleurs sa piqûre est légère ;
Depuis qu'elle te parle, à peine je la sens.
Que ne fait-on passer avec un peu d'encens !

 Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794)





C'est une chose si douce que les fleurs, 
que ce n'est point assez encore d'en être entouré, 
on veut en jouir de plus près, 
et, quelque part qu'on en trouve,
fleurs des champs, fleur de jardins, 
l'instinct de l'enfant, de la femme et de l'homme 
est de les arracher à leur tige et d'en faire un bouquet 
dont le parfum les suive et dont l'éclat soit à eux. 
Alexandre Dumas
  envoyé par Denise 

                                      
     Un peu de vert et beaucoup d'or
Le printemps donne sa lumière
Il nous crée son plus beau décor
Un brin de soleil tombé sur terre

La Licorne


Toute ébouriffée
la corête du Japon
  sunday se fait belle 
     Miss Yves


Les roses pompon
n'éclipsent pas la corête
non pas de souci 

 Miss Yves


Pom-pom girl

Dans tous ses états
Concours de beauté
La fleur s'éclate

Claire Fo 

      
Corps êtes
Vous
Là ?

Je suis jaune de plaisir
Ne me voyez-vous pas !   

Véronica

Corête du Japon
Houppettes et pompons
Fleur de papier crépon
Chiffonne ton jupon
Beauté dans un buisson
Pincées d'or à foison
Repoudre ton menton

Ton tontaine et tonton

Miss Yves 


Généreux pompons jaunes
Annoncez le printemps
En tapis aériens
En branches soumises au vent !
Vous reviendrez à l’été
Et puis aussi à l’automne
Seules les gelées vous renverront
Au prochain printemps.
Vous les corêtes japonisantes
Fidèles flambeaux du beau temps
Parfois on vous voit roses
C’est du bonheur sur les branches
De guirlandes en pompons séduisants.

Maïté Aliénor


22 avr. 2015

traditions...




"La course de Pâques organisée à L'Ecomusée d'Alsace reprend le schéma de la course organisée dans le village de Habsheim jusqu'en 1972 (puis recréée à partir de 1993). Cette course, comme les autres festivités qu'ils organisaient, marquait pour les conscrits le passage à l'âge adulte. Le matin, dès l'aube, des oeufs sont collectés dans tout le village par les conscrits et leurs pères. Ces oeufs sont disposés sur une même ligne sur le sol, le long de la rue principale et répartis à l'aide du bâton du tambour-major des conscrits. Le but pour le concurrent désigné sera de ramasser ces oeufs, sans les casser, le plus vite possible.
Dans le même temps, un autre concurrent, accompagné d'un cycliste, doit se rendre en courant au café de la gare, distant de 2 kilomètres, y boire une choppe de vin ou de bière et revenir au lieu de la course aux oeufs, le plus vite possible. Le premier à terminer son épreuve est désigné comme le grand gagnant : il est digne d'être un homme. Le perdant quant à lui est immergé dans la fontaine.
Bien entendu, nous avons dû adapter quelque peu cette courses et aujourd'hui, notre concurrent ne partira pas vers le café de la Gare mais fera un tour du village de l'Ecomusée d'Alsace, et la chope ne sera remplie qu'avec de l'eau




toujours superbement documenté a répertorié d'autres traditions pascales qui m'étaient totalement inconnues...













17 avr. 2015

clochettes...



Bleu clochettes
bleu printemps
bleu bonheur !


Des grappes d'azur
tombées du ciel dans le pré
muscaris en fleur

Tilia


À l'appel des clochettes
Répond le bourdon
Qui va "compter" fleurettes
C'est un cupide-donc!

Claire Fo


Couleur indigo

Ton petit doigt touche le ciel
Bleu
C'est l'heure couleur indigo
La petite maison ferme ses grands yeux
L'horloge bat tout-à-coup la chamade
Ton regard ardoise me frôle
Et tout devient
Bleu
Couleur bonheur
Comme une petite fleur de rien du tout
Bleu
Comme un bateau à l'amarre
Qui va prendre la mer
Bleue
Lumière inespérée
Si bleue
Eclair d'éternité


© marine Dussarrat





Muscari en Pizzicati
Clochettes tintez
Printemps sans charivari
Soyez de petites fées
Dans l'herbe qui reverdit
Petits oeufs bleus bien gonflés
Finement ourlés banc uni
Entre les feuilles bien serrés
Vous voilà éclos en généreux tapis
Maïté Aliénor


A tant tinter dans l'azur
Azur elles sont devenues
Muscaris

Miss Yves


Grappes de muscat
les muscaris lie -de -vin
font tourner les cœurs

Miss Yves


12 avr. 2015

route et chemin


Une fois n'est pas coutume, en général la photo que j'affiche sert de support aux passantes et aux passants  pour y mettre des mots. Aujourd'hui j'ai choisi de faire l'inverse, l'image vaut ce qu'elle vaut, elle n'est qu'un prétexte pour illustrer une chanson interprétée par Fred Pellerin et vous faire partager mon coup de coeur pour lui.
Fred Pellerin est un conteur, écrivain, scénariste et chanteur québécois que j'ai découvert tout récemment grâce à Claire Fo qui avait publié son hommage à Gilles Vigneault. 
Cet hommage je l'ai trouvé émouvant, pour ne pas dire plus... J'aime autant le répertoire nostalgique de cet artiste, que son humour de conteur. J'ai épluché toutes ses vidéos sur le net. :-)
Et puis, ce joli parler québécois !!!






Ma vie est un long chemin sans fin
Et je ne sais pas très bien où j'm'en vais
Je cherche dans les faubourgs et les villes
C'est dans l'espoir d'accomplir mon destin
Mille après mille je suis triste
Mille après mille je m'ennuie
Jour après jour sur la route
Tu n'peux pas savoir comme j'peux t'aimer
Chaque mille que je parcours semble inutile
Je cherche toujours sans rien trouver
Je vois ton visage qui me hante
Je me demande pourquoi je t'ai quitté
Mille après mille je suis triste
Mille après mille je m'ennuie
Jour après jour sur la route

Tu n'peux pas savoir comme j'peux t'aimer
Un jour quand mes voyages auront pris fin
Et qu'au fond de moi j'aurai trouver
Cette paix dont je sentais le besoin
A ce moment je pourrai m'arrêter
Mille après mille je suis triste
Mille après mille je m'ennuie
Jour après jour sur la route
Tu n'peux pas savoir comme j'peux t'aimer
Tu n'peux pas savoir comme j'peux t'aimer
Tu n'peux pas savoir comme j'peux t'aimer
Gerry Joly







Boutons d'or aux lèvres
nez au vent l’œil dans les nuages
tout'la saint'journée 
 
 
Stratocumulus
cheminent les pèlerins
au bonheur des arbres


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