22 févr. 2013

"je n'aime que les livres..."


"Je n'aime que les livres dont les pages sont imbibées de ciel bleu - de ce bleu qui a fait l'épreuve de la mort. Si mes phrases sourient c'est parce qu'elles sortent du noir. J'ai passé ma vie à lutter contre la persuasive mélancolie. Mon sourire me coûte une fortune. Le bleu du ciel, c'est comme si une pièce d'or tombait de votre poche et qu'en l'écrivant je vous la rendais. Ce bleu en majesté dirait la fin définitive du désespoir et ferait monter les larmes aux yeux. Vous comprenez ?" 
Christian Bobin 

L'homme-joie


"L'accès au livre, plus que tout, réclame des passeurs : on vient au livre parce que quelqu'un vous y conduit. Et cela durant toute la vie. Combien de fois avons-nous lu, et souvent aimé, un livre parce qu'il nous venait de quelqu'un que nous aimions, en qui nous avions confiance ? Mieux : qui nous avait fait, dans tous les sens, le don de ce livre."
  Danielle Sallenave   Nous, on n'aime pas lire





"Il lui disait : Vois-tu, si nous deux nous pouvions,
L'âme pleine de foi, le coeur plein de rayons,
Ivres de douce extase et de mélancolie,
Rompre les mille noeuds dont la ville nous lie ;
Si nous pouvions quitter ce Paris triste et fou,
Nous fuirions ; nous irions quelque part, n'importe où,
Chercher loin des vains bruits, loin des haines jalouses,
Un coin où nous aurions des arbres, des pelouses ;
Une maison petite avec des fleurs, un peu
De solitude, un peu de silence, un ciel bleu,
La chanson de l'oiseau qui sur le toit se pose,
De l'ombre, et quel besoin avons-nous d'autre chose ?"
Victor Hugo



Le ciel est une page ouverte
Où les nuages légers racontent
Des histoires qui font rêver
Les enfants sages du village


Christine


Je n'aime que le ciel
Qui joue avec mes cils
Bleus


Véronica

19 févr. 2013

abondance...



"Voici, je me rapproche de ce que je voulais vous dire, de ce presque rien que j'ai vu aujourd'hui et qui a ouvert toutes les portes de la mort: il y a une vie qui ne s'arrête jamais. Elle est impossible à saisir. Elle fuit devant nous comme l'oiseau entre les piliers qui sont dans notre coeur. Nous ne sommes que rarement à la hauteur de cette vie. Elle ne s'en soucie pas. Elle ne cesse pas une seconde de combler de ses bienfaits les assassins que nous sommes." 
 Christian Bobin   L'homme -joie



" Qu' est-ce que la vie ?
C' est l' éclat d' une luciole dans la nuit .
C 'est le souffle d' un bison en hiver .
C' est la petite ombre qui court dans l' herbe
et se perd au coucher du soleil .."
Proverbe Amérindien
envoyé par Mathilde


"La nature est un professeur universel et sûr pour celui qui l'observe."
Carlo Goldoni

envoyé par Denise


Ce n'était pas la première tomme
Plutôt reines florales
Qui se faisaient labelles

Véronica 


La vie, comme un collier de fleurs immaculées
une naissance,qui sans bruit en profite, à la ronde,
pour faire jaillir de la source, toutes les voix.
tantôt dans la lumière, tantôt dans l'ombre,
Notre regard s'oriente, chemine, reprend confiance

Maïté Aliénor


Pensez vous
Que la vie est à la hauteur
De nos envies

Penses-tu
Mériter la vie ?

Marine D 


16 févr. 2013

hivernal...(4)


Quelle flamme pourrait égaler le rayon de soleil d'un jour d'hiver ?
H.D. Thoreau


L'allée est droite et longue, et sur le ciel d'hiver
Se dressent hardiment les grands arbres de fer,
Vieux ormes dépouillés dont le sommet se touche.
Tout au bout, le soleil, large et rouge, se couche.
À l'horizon il va plonger dans un moment.
Pas un oiseau. Parfois un léger craquement
Dans les taillis déserts de la forêt muette ;
Et là-bas, cheminant, la noire silhouette,
Sur le globe empourpré qui fond comme un lingot,
D'une vieille à bâton, ployant sous son fagot.
François Coppée

envoyé par Denise 


Un rai de soleil
Dans une longue grisaille de l'hiver,
Ce n'est que du bonheur.
Il est petite merveille ;
Et même s'il fait froid,
Dans nos coeurs
Il est chaleur

Claude 


Au tournant du chemin,
Hier,
Je n'ai pas rencontré
Le fagotier,
Mais sur les rondins
Stagnait la lumière,
La lumière du passé.

Miss Yves


Passage secret
Au coeur de la forêt....
S'asseoir sur un banc
Pour mieux sentir le vent
Profiter du soleil
Tous les sens en éveil....
Aller faire le vide...ou le plein....
Belle promenade du matin.

Claire Fo 


Après qu'il a neigé aller sur les sentiers
en écoutant chanter le silence en forêt
tel un ruisseau de sons qui doucement s'écoule
musique du soleil ou oiseau qui roucoule
vivifie les pensées à chaque pas ses songes
les rêves éveillés où la marche nous plonge
calme sérénité le corps le coeur nous gagnent
tandis qu'heureux et fou l'esprit bat la campagne 

Amichel


Le soleil crochette les grands arbres
A l’endroit, à l’envers, il habille
A cache-cache de barrière
En travers,il couche leur lumière
Sur le chemin où filent des serpentins.
Dans le fossé, goutte à goutte
Les cristaux babillent
Coulent les perles claires
Suivant la courbe où disparaît
La blancheur immobile
De l’hiver en clair-obscur.

Maïté Aliénor


Suivre son chemin
tout au bout de la futaie
Quand le soleil perce
entre les mélèzes qui bordent
cette allée de liberté
elle nous emportera vers la lumière
d'un matin d'hiver
après s'être posés quelques instants
sur un banc de pierre
à écouter le silence de la forêt...

Enitram
 

13 févr. 2013

hivernal...(3)




"Vous faites une promenade dans la neige. C'est la première neige de l'année. C'est comme chaque fois la première neige de votre vie. Elle est légère comme l'esprit. Elle est claire comme l'enfance. Elle est banche, toute blanche comme l'esprit d'enfance. Elle recouvre la pensée. Elle éclaire le coeur. Elle est votre vie blanche. Elle est votre seule vie, que vous ne vivez pas. Après la promenade vous allez dans une maison de bois sur les hauteurs,où sont réunis des gens qui chantent. Et vous découvrez déjà la première vertu du chant, qui est de rendre la voix à son destin de lumière et de neige." 




Traces sur blanc satin,
Neige du matin :
Où va-t-il, ce chemin ?
Mystère et boule de neige!


Dans la nature qui avait repris son autonomie, rien ou presque ne me séparait de cette atmosphère à la Giono. Atmosphère feutrée et inquiétante d’un « roi sans divertissement »
Je m’enfonçais dans la neige en suivant la piste d’un meurtrier imaginaire.
Les pas s’entremêlaient, les motifs en relief perdaient peu à peu leur identité.
Autour, rien que des arbustes chargés et l’étendue à perte de vue ou presque sous le ciel plombé où la silhouette sombre d’un oiseau affamé se dessinait parfois. Des parcelles de brume estompaient les contours.
Dans l’effort pour me frayer un passage au travers de la poudre dense, je réduisais le pas pour reprendre mon souffle, la bouche et le nez chaudement emmitouflés derrière les mailles d’une écharpe tricotée main.

"L'hiver

C'était l'hiver sur la plaine et sur la forêt. La neige glacée couvrait partout le sol. Depuis trois semaines pourtant elle ne tombait plus, mais le gel qui l'avait cristallisée en paillettes luisantes d'une finesse merveilleuse l'avait rendue plus subtile encore et plus traîtresse. Pas un abri n'échappait à son assaut.

La lune commençait à décliner quand ce régime de froidure et de faim avait commencé et, depuis, une nouvelle lune avait montré sa corne dans les brouillards du couchant et elle avait grandi peu à peu sans que rien se fût modifié dans ce terrible état de siège que la bise, la neige et la faim, les trois alliées sinistres, avaient proclamé sur les bois."
Louis Pergaud


En forêt dans les chemins de neige
on marche en silence
méditant les mots qui s’agrègent
d'un poème en errance
haut dans un ciel de soie grège
un corbeau s'élance
et son aile comme une faux coupe
l'espace
les pas laissent sur la blanche étoupe
des traces
en forêt dans les chemins de neige
la solitude
est plénitude
qui dénude

Amichel



Si ce chemin m'emporte
jusqu'au ciel bleu
je veux bien le suivre
et plutôt deux
Qu'une fois !
Et si en chemin les copains
sont là pour chanter
Je serais la plus heureuse !
Vive la neige, les copains
et le ciel bleu!

Enitram


Hivernal
Il était la raison
De mes chemins de croire

Véronica


J'ai laissé mon chemin vert
Pour découvrir ton chemin blanc
Qui file dans la forêt
Pour s'y perdre...
Au coeur de l'hiver 

Christine


Dans le grand bois,je suis chez moi...
J'aime y faire les cent pas.
Je ne peux m'en passer.
Ici je suis sans passé.
J'avance vers l'avenir.
Au loin je te vois venir...
Par le grand bois,je vais chez toi.

Claire Fo



Hivernal
me chauffe le soleil
sur le chemin tout blanc ;

Hivernal
me chante la neige
sous mes souliers, craquante .

Hivernal
me dis-tu
simplement je viens avec toi...

11 févr. 2013

hivernal...(2)


" C' est juste ça l' amour : un courant d' air chaud sur une vie glacée ."
Nelly Harrau

"J'aimerais avoir une oreille assez fine pour entendre le bruit que fait le pollen des marronniers lorsqu'il vient se poser sur le sol. Plus fine encore, pour entendre la neige tomber sur ce qui est déjà de la neige. Personne n'est capable d'entendre ce bruit-là, pourtant je sais que ce bruit existe. (...) Ce silence qui ressemble à une musique."
Philippe Labro


La neige s'est infiltrée...
Tout en douceur et légèreté...
Dans ma vie trop bien rangée...
C'est comme du sucre à glacer!
Ça rend plus grassouillet,
Mais tellement douillet!

Claire Fo


Ces petites dents noires sagement alignées
surmontées d'un nuage de crème
formaient pâle lissade
et découpaient le ciel ...

Saravati


La neige au fil à fil
festonne
un liseré blanc
au col des palissades de bois
la neige tombe
et ce qu'on voit
n'est que dentelle d'apparat
qui nous comble
on ne sait pourquoi
ainsi le temps
sur les visages
met les rides des ans 

Amichel 


Des tons de brique
En reflets sur la neige
Fin de journée

Christine


Nous n'irons plus au bois
La barrière est tissée
C'est l'ambre du soleil
Qui me remplit, ma foi
D'un hiver enchanté 

Véronica



Douce mousse
Sur barreaux rugueux
Douceur et rigueur

Miss Yves


Douceur glacée
La neige est silence
Percevoir l'infime

Marine D

9 févr. 2013

"tombe la neige..."




Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Et mon cœur s´habille de noir
Ce soyeux cortège
Tout en larmes blanches
L´oiseau sur la branche
Pleure le sortilège

Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège

Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Tout est blanc de désespoir
Triste certitude
Le froid et l´absence
Cet odieux silence
Blanche solitude

Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège

 Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !
Qu'est-ce que le spasme de vivre
A la douleur que j'ai, que j'ai !

Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire : où vis-je ? Où vais-je ?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.

Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.

Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !
Qu'est-ce que le spasme de vivre
A tout l'ennui que j'ai, que j'ai !...

Emile Nelligan
envoyé par Marie-Josée


Tombe la neige...joli manège
Tout en pointillé sur mon nez gelé...
Comme larmes de joie au bout de mes doigts.
Manteau d'hiver pour les sapins verts
Danse la neige, brillant sortilège.
Lucioles glacées,tendres mini-fées.

Claire Fo 


Neige

Sur la musique du silence
Dansent dansent les flocons blancs
Qui se balancent
Et qui s'en vont
Tisser une douce couverture
Pour la terre qui s'endort
Sur la musique du silence
Dansent dansent les flocons blancs.
Jacqueline Mériot 

envoyé par Denise  


Sapin enneigé,
Flocons sur ses épines vertes, à longs traits:
Microcosme.
Cascades dévalant , gelées , des rochers:
Macrocosme.
Les cils se mouillent,
La vue se brouille,
Blanc sur vert,
Vert sur blanc
Vertige de l'hiver.

Miss Yves  



La neige toujours
et chez nous la pluie
les mêmes petites rayures
mais que la neige attire
quand la pluie nous assassine
et que dans la rue grise
glissent des fantômes.
rêvons de blanc
de ciel bleu
de flocons
de cristaux
mais parfois
entrevoyons
un air de printemps.
Chez toi: les sapins
en bonnet blanc!

Maïté Aliénor  
 

6 févr. 2013

toute fraîche...







Filet, piége à oiseaux
résille, mantille, point mousse, tricot
embrouillamini d'écheveaux
on cherche désespérément
ta griffe dans cet imbroglio.

Tortuosa enchevêtré
réseau dense et tant contrasté
qu'on croit y voir du N&B.
Pourtant, le jaune y est présent
et le vert des bourgeons naissants.

Quel âge a-t-il donc celui-là ?
Dis, une bouture tu me feras ?


Crème de mousse
Tortillis tortillonnés
Le tout bien glacé
Christine


Dentelle de Vermeer
ou labyrinthe d'Icare
au secours Ariane
d'axones en synapses
mon cerveau s'égare

Josette



Espoir au bois dormant

Au labyrinthe de mes souvenirs
Petits chemins des soupirs....
Milliers de tendres sourires...
Pour le meilleur et pour le pire.

Aussi...quelques trous noirs
Et des blancs de mémoires...
Méandres de notre histoire
J'aimerais tant te re-voir!

Claire Fo 



2 févr. 2013

graines...



"Si le but de la poésie est de mettre des idées au point précis où tout le monde peut les voir et les sentir, le poète doit incessamment parcourir l'échelle des intelligences humaines afin de les satisfaire toutes ; il doit cacher sous les plus vives couleurs la logique et le sentiment, deux puissances ennemies ; il lui faut enfermer tout  un monde de pensées dans un mot, résumer des philosophies entières par une peinture ; enfin ses vers sont des graines dont les fleurs doivent éclore dans les coeurs, en y cherchant les sillons creusés par les sentiments personnels" Illusions perdues    Balzac


Je te pastèque une orange douce
Plante la petite graine

Avec un peu de coeur
Véronica




Être le gardien discret
Du plus grand des secrets
Le faire avec humilité
Sous haute sécurité
Garantir l'abondance
De la vie,c'est la danse!

Et pour mes migraines....
Est-ce que je peux en prendre de la graine ?

Claire Fo 




Petites graines miellées
Abondance d'un jour d'été
Au creux de l'hiver égaré

Marie-Josée 




Poti poti
Approche mon enfant
Je vais te faire voir le bouillon
Mare
On dirait qu'il fait chaud dedans
Approche mon enfant
Poti poti

 Véronica



"Les graines sont invisibles. Elles dorment dans le secret de la terre jusqu'à ce qu'il prenne fantaisie à l'une d'elles de se réveiller."
Antoine de Saint-Exupéry

envoyé par Denise



Graines des poètes
pour les âmes qui ont soif
au jardin des cœurs fraternels
prenez en de la graine
vos jours
n'en seront que plus beaux
vous en aurez
au mai des mots
un goût de ciel à la bouche 

Amichel



" la poésie muscle en nous ce qui ne cherche pas à gagner"

Thomas Vinau



Graines en dragées
Graines endiablées
De blanc scellées
Au jaune oublié
Vous perdîtes la chair
Au cœur de l’hiver
Vous la retrouverez
En cucurbitacées
Quand le jardin
vous parcourrez.
Rebondies et potelées
Vous vous épanouirez
Et de vos rondeurs
Jailliront généreusement
Plaisirs de la chair,
Graines en dragées…
Vous êtes belles à croquer!

Maïté



"Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui"
Proverbe chinois
envoyé par Cergie  



Un grain de folie
Est tombé sur le lit
Enrayant ta sagesse légendaire

Tu n’as rien vu
Ou fais semblant

Tu as poursuivi tes chimères
Jusqu’à la rive
Où le grain de folie s’est dispersé
En nano grains
Et ainsi jusqu’à épuisement

Et toi poussière de pensée submergée par la fantaisie
Tu ne sais plus où tu vas, qui tu es, qui tu aimes…

Tu attends ton phénix qui te réhabilitera aux yeux de ton monde si vaste et si exigu

Saravati  


Si trouille il y a
Trouve la joie chez Fifi

Tous les potes iront

Oxygène 


31 janv. 2013

refleurir...


De mai à octobre de l'année dernière,  mon orchidée blanche fut un magnifique bouquet.
Je lui adresse une pensée affectueuse chaque jour. Elle est en train de refleurir... :-)
____


L'orchidée blanche
chante l'alliance
des amours franches
dans l'innocence
des cœurs en dimanche
plein d'espérance

blanches fleurs étranges
qui viennent des anges
rires frais d'enfant
de la jeune épousée
pureté des élans
et parfum des baisers
Amichel

29 janv. 2013

dorure...


à la feuille...
___

Le clair de lune

Oh ! qu'il est doux, quand l'heure tremble au clocher,
la nuit, de regarder la lune qui a le nez fait comme
un carolus d'or !

Deux ladres se lamentaient sous ma fenêtre, un chien
hurlait dans le carrefour, et le grillon de mon foyer
vaticinait tout bas.

Mais bientôt mon oreille n'interrogea plus qu'un silence
profond. Les lépreux étaient rentrés dans leurs chenils,
aux coups de Jacquemart qui battait sa femme.

Le chien avait enfilé une venelle, devant les pertuisanes
du guet enrouillé par la pluie et morfondu par la bise.

Et le grillon s'était endormi, dès que la dernière bluette
avait éteint sa dernière lueur dans la cendre de la cheminée.

Et moi, il me semblait, - tant la fièvre est incohérente ! -
que la lune, grimant sa face, me tirait la langue comme
un pendu !


Aloysius Bertrand

envoyé par Miss Yves 



"Quel est notre pays sinon un rêve que nous nous sommes raconté feuille à feuille, rameau d'or et fleur dorée, fontaine, arbre, rivière, cet invisible paradis."
Kathleen Raine
envoyé par Denise


Instant de gloire
Éphémère miroir
Étoile du soir
Jolie balançoire

Claire Fo


le soleil inspiré
écrit un poème
sur le vélin des feuilles
aux yeux de le lire
au cœur de déchiffrer
ce rêve d'or
Amichel

26 janv. 2013

il a neigé...(3)















Pattes gelées, plumage gonflé... On n’imagine pas la force d'endurance des oiseaux. Une belle leçon de vie, en tout cas !
Mais chaque hiver, il en meurt avec le froid. Nourrir ces petits-là, ne correspond pas à un simple geste de compassion de grand'mère romantique... il s'agit d'une aide ponctuelle et vitale dans un moment difficile. Pour les oiseaux, les deux repas principaux se situent le matin et le soir, avant et après la terrible nuit d'immobilité. Un point d'eau est capital pour boire et surtout se baigner, faire la toilette du plumage protecteur.




Merles, mésanges, rouge-gorges...
Il y a du monde autour de la cabane :
Chacun y cherche un grain,
Chacun y trouve du peu de gras,
Pour braver avec courage
Les jours de frimas,
Et les nuits de grand froid


Gente ailée
venez vous régaler
dans mon garde manger
 Josette


regardez mes anges" ,nous invite Odile
veni vidi ravi !

il n'est bons becs
qu'au resto du coeur
au macdOdile
un trois étoiles pour nos yeux
quand viennent boire et manger
les petits rois de la forêt
gourmets gourmands en dégustation
filles et garçons
en plumes et sans façons
qui sur les bancs de bois s'agglutinent

tels
le rouge-gorge qui s'enrhume
malgré son cache-nez en plumes
les mésanges diablotines
aériennes gamines mutines
le merle moqueur
qui garde un œil sur les douceurs
Amichel


Les mésanges
Une mésange vient de se poser
Sur le bord de la fenêtre ensoleillée
Fine et élégante elle sautille
Bousculant au passage quelques brindilles

J'ai déposé du pain et du beurre
Viens ma toute belle n'est point peur
Tu es seule dans ce froid
Ton nid est dans le petit tas de bois

Pour vous les bêtes
Noël n'est point une fête
Vos frêles pattes gélées
Avec peine vous sautillez

Laissant dans cette neige immaculée
Les traces de vos pattes sur le sol glacé
Si la nature est cruelle
Pour vous tous les jours sont un duel

Ô douce mésange
Sur toi veille un ange
Quand surgira le printemps
Tu me réveilleras par ton chant.
Jean Claude Lemesle
envoyé par Denise


" Entre l'éclosion des oeufs et l'essor des oisillons, la tâche d'un couple de mésanges confond l'observateur."
Colette
Mathilde


Musique des anges
Symphonie en jaune et vert
Fondre de plaisir
Miss Yves 


Au Québec, l'hiver,
des oiseaux point de ramages!
Le grand froid polaire
traversant vite leur beau plumage!
Marie-Josée

24 janv. 2013

il a neigé...(2)
















Il a neigé dans la nuit... Au petit jour, c'est le grand silence blanc, une atmosphère étrange... C'est d'un Beau !
Mais pour eux, une rude épreuve... Aglagla ! quel froid ! Les papattes, les oreilles et les vibrisses gelées / givrées... Difficile de retrouver les provisions sous la neige. Un petit déjeuner copieux s’impose. Besoin instinctif et vital de résister à ce froid et assurer la survie de l'espèce. Les petits roux s'accouplent en fin d'hiver, et la force des nichées à venir dépend en grande partie de la richesse des réserves accumulées par les femelles.




L'écureuil

Dans le tronc d'un platane
Se cache une cabane.
Un petit écureuil
Est assis sur le seuil.

Il mange des cerises,
Tricote une chemise,
Recrache les noyaux,
Se tricote un maillot,
Attaque les noisettes,
Fait des gants, des chaussettes…

Qu'importe s'il fait froid !
Tant pis si vient l'hiver !
Une maille à l'endroit,
Une maille à l'envers :
L'écureuil fort adroit,
Se fait des pull-overs.
Jean-Luc Moreau
envoyé par Denise 


Écureuil couronné
De diamants givrés,
Tourne et re-tournesols
Couvert de neige folle
Boustifaille royale
Malgré un temps glacial
Laisser traces de velours...
Bientôt la saison des amours...
Claire Fo


Le petit écureuil m'a dit :
rime donc Odile
avec utile
elle l'habile
en jubile
bon au revoir ! moi je file
gracile
vers mon domicile !
Amichel 



@ amichel
amichel du coup je jubile
à vous voir aussi volubile
utiliser des mots subtils
pour louanger depuis la ville
ce lutin gracieux et agile
futé espiègle drôle et habile
mais qui bien souvent m'horripile
jamais tranquille très indocile
fébrile et monté sur une pile
d'humeur bien souvent versatile
lançant parfois des mots débiles
doublés de grimaces inutiles
clignant des yeux, battant des cils
"ça va ça va merci odile
c'est inutile chuis pas débile
vu mon profil j'suis pas servile
j'pars en exil ou j'me défile
pour moi t'inquiète j'me fais pas d'bile
assez d'être encore desssus le fil
de ta copine fifiaufil"
et d'ajouter montrant ses dents
"lâche-moi un peu laisse-moi tranquille
ou sinon... je te croqu' odile !"

Odile 

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