2 mars 2015

récolte...



Au pied du grand chêne
le placard à provisions
de Roux l'écureuil




Sous un chêne aussitôt il va prendre son somme.
Un gland tombe: le nez du dormeur en pâtit.
Jean de la Fontaine


" Un optimiste , c' est un homme qui plante deux glands et qui s' achète un hamac ...!! "
Jean-Marie de Lattre de Tassigny

envoyé par Mathilde 




envoyé par Tilia


J'envoie en urgence Monsieur le geai
qui sur mon chêne déplumé perché
Se demande où sont donc passés
Tous les glands des années passées.
Que de glands, que de cupules!
Que du lisse et du brillant! que du vivant
Dans ces futurs petits chênes du printemps!

Maïté Aliénor


Le vent se des-chênes...tombés de haut...perdu leur chapeau!
Déjeuner (ou glander) sur l'herbe....

Claire Fo


La foudre a fendu
le grand chêne de la colline
un doux nid a chu

Marine D

28 févr. 2015

la tête dans les nuages...







Pointé vers le ciel
le bulbe du vieux clocher
hèle le printemps

Tilia 

On dit que les bulbes font le printemps
Mais celui de l’église aiguise les nuages
Qui pourraient se déchirer en passant.
Les beaux reflets nacrés de la vie d’en-haut
Dans l’eau frémissante nous invitent au voyage
L’émotion est là dans cette nature et ses joyaux.

Maïté Aliénor


Shampoing de nuages
les toits ont absorbé
les reflets du lac

Marine D


Le coeur de l'eau
...
Le rêve de l’eau pâle est un cristal uni
Où vivent les reflets immédiats des choses :
Rideaux d’arbres, pignons, mâts des vaisseaux, ciels roses
Auxquels l’eau calme mêle une part d’infini,
Car leur mirage en elle est sans fin et s’allonge
En une profondeur presque d’éternité…
Les choses ont ainsi leurs minutes de songe
Où chacune, dans l’eau, se semble avoir été
Et s’aperçoit déjà vague et transfigurée ;
Car tout en y prenant conscience de soi
Les choses dans l’eau vaste échappent à leur loi
Et plongent un moment dans un ciel sans durée…
C’est ainsi que l’eau frêle a vécu d’irréel !
Certes brièvement s’y réfléchit le ciel ;
Mais, si peu que ce soit, elle possède une âme
Où l’unité divine apparaît par instants ;
Qu’importent les reflets encore intermittents,
Puisqu’ils y sont mêlés en une seule trame
Et que dans l’eau déjà sont réconciliés
Des nuages, des tours et de longs peupliers.
...
Georges Rodenbach

envoyé par Denise



envoyé par Odile


24 févr. 2015

"c'est moi biquette..."



"lui, c'est le grand méchant loup..."










" Ah! Gringoire , qu' elle était jolie la chèvre de M. Seguin ! Qu' elle était jolie avec ses yeux doux , sa barbiche de sous officier , ses sabots noirs et luisants ,ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! ...Un amour de petite chèvre ....
Alphonse Daudet 
envoyé par Mathilde


Biquett' ne veut pas sortir du chou
Ah ! tu sortiras Biquette, Biquette
Ah ! tu sortiras de ce chou là !
On envoie chercher le chien
Afin de mordre Biquett'
Le chien n'veut pas mordre Biquette
Ah ! tu sortiras Biquette, Biquette
Ah ! tu sortiras de ce chou là !..."

envoyé par Thérèse





La vérité, enfin, sur la chèvre de Monsieur Seguin

La petite chèvre
De Monsieur Seguin
Ne fut pas mangée
Au petit matin

Elle se battit
Si gaillardement
Qu’à la fin le loup
Alla s’essoufflant

Arrêtons petite
Lui dit le coquin
C’était pour rire
Serrons-nous la main

Ainsi firent-ils
Et se retirèrent
Pour aller chacun
Dans sa chacunière

Bien sûr la biquette
Fut mise au piquet
A-t-on jamais vu
Chèvre découcher ?


Mais pour sa vaillance
On l’en retira
Je crois savoir même
Qu’on la décora

Si j’en ai menti
Je veux bien copier
Dix fois la nouvelle
De Monsieur Daudet.
Jean Rousselot

envoyé par Denise 
 

La chèvre gourmande
En retrait du troupeau gardé par un gros chien,
Biquette fait semblant de brouter l'herbe tendre.
C'est l'automne, il fait beau. Dans ce pré, qu'on est bien!
La bergère a fermé les yeux pour se détendre
Et rêve au beau garçon qui souvent vient la voir.
La chèvre, elle, n'a d'yeux que pour les belles pommes
Dans le champ du voisin, là-bas, près du lavoir.
Le chien tourne le dos, d'ailleurs il fait un somme.


Biquette à pas menus s'éloigne de ses sœurs,

D'un coup part en courant vers la cible visée !

Tout le troupeau la suit, réveillant les dormeurs
Le chien jappe une fois puis bientôt se rendort.


-Voulez-vous bien partir ! Dépêchez-vous, coquines !
Et puis toi, viens m'aider ! Allons debout, Médor !


Le chien court lentement sus à la gent caprine,
Contournant le troupeau, le ramène à bon port.



Bergère, il vous faudra faire amende honorable,
Vertement sermonner l'indolent labrador,
Sans omettre surtout de tancer les coupables 



Biquette a bien compris la leçon, mais voilà,
Je suis sûr que demain, elle y retournera !


On ne guérit pas, quoi qu'on dise,
En un jour, de la gourmandise !
Alain Gautron
envoyé par Marine D



 envoyé par la Licorne


L'as-tu vu
Père Lustucru
La belle chevrette
Broutant les pâquerettes
L'as-tu vu
Loup y es-tu
La tendre biquette
Si guillerette
Dans le bois
Je l'entrevois
Broutant pâquerette
la belle chevrette
Et y a disparu
L'animal cornu
La tendre biquette
Si guillerette

Josette T


« Dès que les Chèvres ont brouté,
Certain esprit de liberté
Leur fait chercher fortune ; elles vont en voyage
Vers les endroits du pâturage
Les moins fréquentés des humains.
Là s'il est quelque lieu sans route et sans chemins,
Un rocher, quelque mont pendant en précipices,
C'est où ces Dames vont promener leurs caprices ;
Rien ne peut arrêter cet animal grimpant.
»

Jean de La Fontaine "

Les Deux Chèvres"
envoyé par Tilia 



envoyé par Miss Yves




La Chèvre du Tibet

Les poils de cette chèvre et même
Ceux d’or pour qui prit tant de peine
Jason, ne valent rien au prix
Des cheveux dont je suis épris.

Guillaume Apollinaire

envoyé par Colo


Mais que fais-tu biquette
Sur la route bien seulette ?
Te voilà bien proprette
Solide sur tes gambettes.
Je te connais biquette
Je t’aie vu au coin de la fermette
Mâchouiller quelque verdurette
contre la rue où passent les bicyclettes
Ne serais-tu un brin cabotinette
Pour ainsi me fixer de tes mirettes ?
Je te connais biquette
Je te sais capable de grimpettes
Afin de prendre la poudre d’escampette
Cette fois-ci tu ne m’auras pas, foi de distraite
Je cadenasserai le portail, tu en resteras muette !
Inutile de pousser la béguète
Ne me supplie pas : finies les goguettes !
Dans l’enclos tu vas rester… et te contenter de l’herbette !

Maïté Aliénor


Laine-mis ou l'haine-mit
Jour de sortie pour l'âne-ami
Mais l'ennemi de toujours
Restera dans la cour
Loup-se-gare-où.....
En devient fou!
Fait vie de chien
Dans son coin

Je te tire la barbie-ma-chouette!

Claire Fo


20 févr. 2015

printanier...




Un soupçon de printemps et la fenêtre entrouverte.
Un soupçon de rideau et l'anse bleue
en couleur complémentaire des tulipes.
Les voilà bien fermées, serrées les unes contre les autres
captant toute la lumière dans une atmosphère de rêve.
Le printemps s'accroche à la délicate sensation de brume
créée par le flou envahissant tout comme un sésame magique
où il suffit de chuchoter "printemps", "printemps" pour le voir s'installer.


Bouquet de soleil
au-dessus de l'anse bleue
l'or des tulipes brille
  

Tilia


Fleurs à la fenêtre
Espoir fait naître....
En signe de reddition
L'hiver demande pardon

Couronne doré nous a laissé
Le roi du froid s'en est allé.....
Fini l'hiver dure
Vive la vert-dure!

Claire Fo






" En entrant à la maison, l'homme a eu un regard heureux pour chaque chose. Il y avait un beau jour gris, doux comme un pelage de chat. Il coulait par la fenêtre et par la porte, et il baignait tout dans sa douceur. Le feu dans l'âtre soufflait et usait ses griffes rouges contre le chaudron de la soupe, et la soupe mitonnait en gémissant, et c'était une épaisse odeur de poireaux, de carottes et de pommes de terre bouillies qui emplissait la cuisine. On mangeait déjà les légumes dans cet air-là. Il y avait, sur la table de la cuisine, trois beaux oignons tout pelés qui luisaient, violets et blancs, dans une assiette. Il y avait un pot à eau, un pot d'eau claire, et le blond soleil tout pâle qui y jouait. Les dalles étaient propres et lavées, et, près de l'évier, dans une grosse raie qui avait fendu les pierres et d'où on avait jour sur la terre noire, une herbe verdette avait monté qui portait sa grosse tête de graine... L'homme a mâché plus lentement alors parce qu'avec sa bouchée il lui semblait qu'il pétrissait de la langue un morceau de la colline même, avec toutes ses fleurs.

L'homme a tout regardé en prenant son temps, un temps pour chaque chose, tout posé. Il se fait une idée. Et, quand il se l'est faite, il dit :

- ça, c'est la vie !"
Giono Regain
 

Devant la fenêtre enturbannée de soleil
le printemps va arriver quelle merveille

Fabriquer de la lumière
Inventer la tulipe de soie
Avec ses doigts, avec son cœur
La peindre dans le ciel
Pour en faire une lampe gardienne
Toujours tendue vers toi
Créer l'émotion...


16 févr. 2015

il se fait tard...


  
"Ne juge pas la journée en fonction de la récolte du soir
mais d'après les graines que tu as semées"
R.L Stévenson




...les fêtent-tard sont partis...déjà on sent-nuit....
Les lumières sont allumées...je vais m'inviter...
Un dernier verre pour l'amitié!


La petite maison

Sur le versant de la montagne,
A mi-hauteur, on aperçoit
Une petite maison toute seule.
D'ici, elle semble accrochée
A un pan de muraille nue,
Et le soir, on voit sa lumière
Agoniser sous le poids de la nuit.
- Ah ! comment peut-on vivre là ?
T'exclames-tu en frissonnant.
Moi, je ne connais pas l'endroit
Mais je sais bien que la montagne
N'a pas, pour qui gravit ses pentes,
Ce visage fermé qu'on voit de loin.
Moi, je sais bien qu'elle est vêtue
De fenouil, de myrte et de menthe,
De romarin, de lavande et de thym ;
Et que sa cime se recule
A mesure qu'on va vers elle
Et que son flanc parfois se creuse
Offrant un sûr et calme asile.
Je sais qu'il y a un mûrier,
Des amandiers, des pins, des chênes,
Un tapis d'herbe et deux chevrettes
Derrière la petite maison.
Et devant elle, une terrasse
Avec son banc et sa table de pierre
Où des gens, après leur travail,
Dans l'air doré du crépuscule,
Boivent frais le vin de leur vigne.

Charles Vildrac
envoyé par Denise 




envoyé par Amichel

À la nuit tombante
graines d'or mises à sécher
éclairent l'heure bleue

Tilia


Ton petit doigt touche le ciel
Bleu
C'est l'heure couleur indigo
La petite maison ferme ses grands yeux

Bleus
L'horloge bat tout-à-coup la chamade
Ton regard ardoise me frôle
Et tout devient
Bleu
Couleur bonheur
Comme une petite fleur de rien du tout
Bleu
Comme un bateau à l'amarre
Qui va prendre la mer
Bleue
Lumière inespérée
Si bleue
Éclair d'éternité 

Marine D



"C'est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et l'on vient s'asseoir autour du repas
Tout le monde est là, à cinq heures du soir ..."

Maxime Leforestier

envoyé par Amichel


Un petit soir gai
Bleus et gais les volets lumineux
Si bleu le ciel de l’entre deux.
A l’approche de la nuit sage
La guirlande sur les colombages.
Ambiance feutrée
Cocon doré sur cocon bleuté
Il fait bon y entrer.
Derrière les rideaux
La vie imaginée.
C’est une maison bleue
Sous les ardoises colorées
Seule distance entre elle et nous
Une petite haie à trous

Maïté Aliénor


Lampions de la fête
en souvenir de Noël
voir la vie en bleu

Miss Yves


La Noël est passé
L'heure bleue est arrivée
Les lumières ont brillé
Puis se sont envolées
Les volets bleus
Ont vite enfermé
Nos rêves bleus.

Enitram


10 févr. 2015

une bonne poire...



Pomme et poire
Dans l'armoire

Fraise et noix
Dans les bois

Sucre et pain
Dans ma main

Plume et colle
Dans l'école

Et le faiseur de bêtises
Bien au chaud dans ma chemise

Luc Bérimont



envoyé par Christine



Mordu à pleines dents
la poire d'Adam
qui a dit que c'était une pomme
qu’Ève a tendu à l'homme




envoyé par Miss Yves


Choisis-moi, dans les joncs tressés de ta corbeille,
Une poire d'automne ayant un goût d'abeille,
Et dont le flanc doré, creusé jusqu'à moitié,
Offre une voûte blanche et d'un grain régulier.

Cécile Sauvage

envoyé par Tilia 




Lumière tamisée
pour cette poire mi-mangée
mais qui garde néanmoins
tous ses attraits.

Saravati





Erik Satie, 
Trois Morceaux en forme de Poire N°1
envoyé par Tilia


Rondeurs chocolatées
ma poire Belle Hélène
a vite fondue !

MarineD


A la Saint-Valentin...
Certains croquent la pomme..
Moi, dans la lumière du matin
La poire je consomme...
Cric ! Croc !
J'en ai fait le tour...
Le reste, je m'en moque...
C'est bon comme l'amour !

La Licorne



Se fendre la poire par
 par Tilia


poire

Si vous voulez vous renseigner sur toutes les façons
d'être ou ne pas être une bonne poire
Vous pouvez consulter le
dictionnaire 

trouvé par Odile


J'arrive trop tard au coeur d'un drame!
Un cas de mâle-traite-hanches?
La belle poire n'a pas l'air dans son as-sieste!
Un cas pour Poire-eau?

Claire Fo


2 févr. 2015

la flaque...




Timide rideau vert
à peine entrouvert
Bel oiseau noir
approche du mire-voir..


"Sous l'étage de l'air est l'étage de l'onde,
Ample et riche ornement de la scène du monde,
Où du grand artisan la grandeur se fait voir
Comme dans un mobile et liquide miroir,
Qui, tantôt en repos, et tantôt en tourmente,
Sa clémence et son ire aux humains représente.

Qu'il est plaisant à voir, quand les flots aplanis
Et comme un marbre égal au niveau réunis
Paraissent une glace ondoyante et fidèle,
Qui se change en rubis sous l'aurore nouvelle !
Le soleil vient après, qui fait de ses rayons,
Sur ce mobile champ, mille rares crayons.
Pour ne point apporter de trouble à son ouvrage
Et recevoir à plein les traits de son image,
L'élément s'aplatit et prête à ses pinceaux,
Sans rides et sans plis, la surface des eaux."

Pierre Le Moyne (1602-1671) 
Le Théâtre du Sage (Lettre 


"Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai."
Rimbaud 
Le bateau ivre


Penches toi
La flaque est un miroir
d'où surgissent les rêves
effacés au bout de la nuit
dilués dans les brumes matinales
que ravive un soleil d'hiver
J'ai vu le voile frissonnant
en forme de serpent d'eau
qui te faisait signe...

Marine D


flash flaque
quand le soleil fait un selfy
des alentours
pour créer
une écharpe de lumière et d'eau 

Amichel


28 janv. 2015

aube...




Aube

Trois légers nuages
Dans l’azur parsemés

Aube
Robe du jour
Soie et velours

Aube
Promesse et magnificence
Avec ou sans amour

Hier au gout amer
Qui nous mit en déroute

Le cœur si délabré
Aube du doute

Aube
Faut-il se mettre en route ?

Marine D





A l'aube tout devient possible
pour un cœur disponible
Josette T



Crépuscule en feu
haut d'un arbre à contre ciel
sapin de Noël


L'aurore ressemble à un regard d'une tendresse infinie.
Nicole Houde


"Ô Soleil ! toi sans qui les choses
Ne seraient que ce qu'elles sont"...

Edmond Rostand
envoyé par Odile


Aube
et
Verticalité du noir qui s’enfuit
Après avoir tout envahi.
Avant que ne basculent dans le jour
Les heures d’espoir,
S’enhardissent les lignes de feu
Séparant notre monde en deux.
Dans la marmite de la nuit
Montent et descendent
Les courbes franches
Et les dentelles
Les pointus et les cheminées
Les toits et le clocher.
Soulevant le couvercle
Des noirs nuages
Sommés de filer.
La frise de l’aube s’immisce
Forge son or et son orange
Bourrelet.
Bientôt le jour
Le tic-tac du matin
Et dans les yeux
Le souvenir
Des lueurs sulfureuses

Maïté Aliénor


La nuit s'achève
au chant du coq
l'aube se lève
comme la vie est brève 

Amichel


"Puisque l'aube grandit, puisque voici l'aurore,
Puisque, après m'avoir fui longtemps, l'espoir veut bien
Revoler devers moi qui l'appelle et l'implore,
Puisque tout ce bonheur veut bien être le mien"
Verlaine 

envoyé par Enitram


" Les filles de l'aurore
...Et je reviens bien après l'aurore
Quand le soleil
Monte à Saint-Jean
J'voudrais leur dire
Que je t'aime encore
Toi qui t'en vas tout l'temps..."

envoyé par Enitram 



23 janv. 2015

mal coiffé...




chemin faisant
chardon hirsute
que vent dispute
mon coeur se fend






Brins décoiffés
toutes les graines dispersées
le vent les a prises
sur le champ dans le fossé
elles danseront dans la brise...


Échevelé face au vent
le chardon brave le temps...






"Se coiffer avec un pétard"


Toutes griffes dehors
Poil hérissés
Défense de s'approcher!

Son bel oiseau s'est envolé
Laissant silence au champs
L'amour passe comme le vent....




il aurait besoin
ce chardon électrisé
d'un bon coup de peigne
 




Cardères




"Cardons, cardons
la laine des moutaines
Cardons, cardons
la laine des moutons"

photos et comptine envoyées par Maïté F


12 janv. 2015

l'arbre...



attend le printemps...


Parfois, un arbre humanise mieux un paysage que ne le ferait un homme."
Gilbert Cesbron - extrait de Journal sans date

envoyé par Odile


L'arbre comme un pinceau qui tire ses teintes d'un arc en ciel pour peindre le printemps de toutes les couleurs
Josette



Dessin de Jacques Faizant
envoyé par Odile



Les caricatures du Général de Gaulle à Colombey




Oui, l'eau coule et l'arbre attend.

Elle coule au creux de la terre,

Elle coule dans la chair de l'arbre

Et l'arbre attend.
Eugène Guillevic






Homme !
Je suis la chaleur de ton foyer par les froides nuits d'hiver,
L'ombrage ami lorsque brûle le soleil d'été.
Je suis la charpente de ta maison, la planche de ta table.
Je suis le lit dans lequel tu dors et le bois dont tu fis tes navires.
Je suis le manche de ta houe et la porte de ton enclos.
Je suis le bois de ton berceau et aussi de ton cercueil.
Écoute ma prière veux-tu ?
Laisse-moi vivre pour tempérer les climats et favoriser l'éclosion des fleurs.
Laisse-moi vivre pour arrêter les typhons et empêcher les vents de sable.
Laisse-moi vivre pour calmer les vents, pousser les nuages
et apporter la pluie qui véhicule la vie du monde.
Laisse-moi vivre pour empêcher les catastrophiques inondations qui tuent.
Je suis la source des ruisseaux. Je suis la vraie richesse de l'état.
Je contribue à la prospérité du plus petit village.
J'embellis ton pays par la verdure de mon manteau.
Homme, écoute ma prière
Ne me détruis pas !
Texte ancien d'un sage indochinois




Les feuilles sont de l’arbre
Les feuilles sont du vent
Quand elles disparaissent
Au creux de l’arbre
Gît leur murmure

Jonchée de feuilles au couchant
Pages de livres en mouvement

Ballet funambulesque

Venez écouter les contes étranges
Qui s’élèvent
Les soirs de brume
Du coeur des arbres…

Tandis qu'autour de son tronc dansent les lutins,
sa cime chatouille le derrière des chérubins
et ses racines écoutent le rire des diablotins.
En attendant le printemps, l'arbre s'amuse bien.

Tilia


" Dans le domaine que je régis on ne me parle pas du vent
Le rôle des sentinelles est confié aux arbres "  

Guillevic 
envoyé par Mathilde



"Au coeur de l'arbre il y a le fruit.
Au coeur du fruit il y a la graine.
Au coeur des graines il y a la vie
Et la saison prochaine

Au coeur de l'homme il y a l'amour
Au coeur de l'amour il y a la peine
Au coeur des peines il y a le jour
Que le matin ramène

Au coeur de l'arbre il y a le bois
Au coeur du bois il y a la planche
Et de deux planches on fait la croix
Qui tient Dieu dans ses branches

Au coeur de l'ombre il y a la nuit
Au coeur des nuits c'est ton absence
Si je m'endors ta lampe luit
Tu es dans le silence"
Maurice Cocagnac

 envoyée par Focales


L'homme comme l'arbre est un être où des forces confuses viennent se tenir debout.
Gaston Bachelard

envoyé par Miss Yves


"Tu peux être Dieu des chiens, Dieu des chats, Dieu des pauvres, 
il te suffit d'une laisse, d'un peu de mou, de quelque fortune, 
mais tu ne seras jamais maître de l'arbre . 
Tu ne pourras jamais que vouloir devenir arbre à ton tour. "

Georges Perec ( Un homme qui dort , p.42, Folio Plus n°44)

envoyé par Miss Yves


Au milieu d'un champ
un arbre nu attend
le printemps
passent les nuages
passent les orages
l'arbre attend
les étourneaux
les noirs corbeaux
et aussi les moineaux
s'abattent sur le champ

s’ébattent insouciants
l'arbre attend
en lui il sent
comme un frémissement
un chant d'amour qui lève
une montée de sève
un matin une alouette
au soleil a fait fête
l'arbre attend
confiant
la venue du printemps

Amichel





envoyée par Odile



Tout seul,
Que le berce l'été, que l'agite l'hiver,
Que son tronc soit givré ou son branchage vert,
Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine,
Il impose sa vie énorme et souveraine
Aux plaines.

Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans
Et les mêmes labours et les mêmes semailles ;
Les yeux aujourd'hui morts, les yeux
Des aïeules et des aïeux
Ont regardé, maille après maille,
Se nouer son écorce et ses rudes rameaux.
Il présidait tranquille et fort à leurs travaux ;
Son pied velu leur ménageait un lit de mousse ;
Il abritait leur sieste à l'heure de midi
Et son ombre fut douce
A ceux de leurs enfants qui s'aimèrent jadis.
...

Emile Verhaeren.
envoyé par Maïté Aliénor 




envoyé par la Licorne

De tous nos ancêtres, les arbres sont les plus sacrés, les plus étonnants et les plus méconnus. Sais-tu qu'ils nous fournissent 80 % de nos médicaments ? De l'if, par exemple, nous vient le taxol, l'un des meilleurs anticancéreux connus. Les arbres sont des centaines à nous soigner. Et pas que nous. Nombre d'animaux forestiers, les fourmis rouges, les singes surtout, connaissent les feuillages guérisseurs et, dit Francis Hallé, botaniste et biologiste : " Quand un arbre tombe sous les tropiques, vous voyez arriver tous les chamans de la région venus cueillir les feuilles des hauteurs inaccessibles depuis le sol ". Pense simplement à la chlorophylle. Tu lui dois l'air que tu respires. Ne te contente pas de respecter les arbres. Ils sont nos vrais pères, penses-y. "

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