10 août 2024

la lampe...


 

 

"L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe. Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

Michel Foucault 


 

Lampe du soir
Lampe du soir, ma calme confidente,
mon coeur n'est point par toi dévoilé ;
(on s'y perdrait peut-être ;) mais sa pente
du côté sud est doucement éclairée.

C'est encore toi, ô lampe d'étudiant,
qui veux que le liseur de temps en temps
s'arrête, étonné, et se dérange
sur son bouquin, te regardant.

(Et ta simplicité supprime un Ange.)

— Rainer Maria Rilke, Vergers

 envoyé par Josette T



"Il est plus intelligent d'allumer une toute petite lampe, que de te plaindre de l'obscurité".
Lao Tseu.

envoyée par Marie-Paule 

 

 

…La faim fait rêver les grands loups moroses ;
La rivière court, le nuage fuit ;
Derrière la vitre où la lampe luit,
Les petits enfants ont des têtes roses.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Victor Hugo

envoyé par Miss

 

 

 Les jours de pluie où l'on s'ennuie,
de même lorsque s'en vient la nuit,
un geste et voilà que s'éveille
la belle lampe au chapeau vert
diffusant sa douce lumière
dont la clarté nous émerveille.

Tilia 

 

 

29 juil. 2024

le liseron...


Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.
L'éphémère y suspend son vol
Et la coccinelle s'y glisse.

Le champignon rugueux et lisse
Parfois lui sert de parasol :
Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.

Or, quand les champs sont au supplice,
Brulés par un ciel espagnol,
Il tend toujours son petit bol
Afin que l'averse l'emplisse :
Le liseron est un calice.

Maurice Rollinat  (1846 -1903)




Les vers du poète immortaliseront le liseron,
tout comme les images de dame Fifi réaliseront
un beau tableau à la gloire des fleurs de liseron
qui ainsi, dans notre mémoire se cristalliseront

Tilia

 

 Au volubulis
je devrais lui pardonner
son style art déco

Miss Yves

 

 Liseron blanc
Liseron rose
Tout sourire
Belle élégance
Au déploiement
L envahissance

Josette T

 

Litanie du liseron

Joli, très joli
Qui forme un traître tapis
Élégant, très élégant
Liseron rampant
Convolvulus volubilis
Sa fleur s’ouvre en un calice
Liseron des haies
Bleues ou roses sont ses raies
Avec Japon rime notre liseron
Il supplante le pavot
Pour sa silhouette art déco
Comme un chardon bleu des sables
Sur les dunes part en voyage

Mais que l’œillet d’Inde arrive
Liseron alors s’esquive.

Miss Yves 

 


  Quand je parcourais les campagnes en amateur fervent et, si j’ose dire, irresponsable, quand je regardais la nature sans en avoir charge et souci, j’aimais beaucoup le petit liseron des champs. Je l’aimais pour sa fleurette, je l’aimais pour son nom français qui est gracieux, je l’aimais pour son nom latin qui pourtant aurait dû m’avertir car il sent la passion, la torsion, la crise de nerfs.

Depuis que je le vois à l’œuvre, de près, chaque jour de l’année, je déteste le liseron et, qui pis est, je le méprise. C’est un personnage terrible, sans scrupule et sans pitié. Je ne lui fais pas grief d’être d’apparence chétive. Il rampe, mon Dieu ! C’est son droit. Il grimpe et c’est là son courage. Ce que lui reproche, c’est d’étouffer ceux dont il se sert. Il a d’abord l’air modeste. Il demande la charité, l’assistance. « Un tout petit coup de main mon bon monsieur, s’il vous plaît ! » On le laisse faire, on l’admet à table. Alors il s’enhardit, il se ramifie, il s’élance, il s’étale, il occupe toute la place. Il sait tourner, il sait feindre, il a toutes les patiences. Quelques jours encore, et il n’y aura plus d’espace, plus d’air, plus de soleil, plus d’espérance que pour lui. Cependant, son bienfaiteur suffoque, râle, agonise.

Et ce travail aérien n’est pas le plus redoutable. L’ambitieux, sous terre, propage d’insidieuses racines dont le moindre fil suffit pour emprisonner tout un jardin, tout un pays.

Tel est le gentil liseron.

J’ai cru longtemps, j’ai longtemps publié que la connaissance est amour. Eh bien, ma foi, je me trompais. Je connais bien le liseron.

 Georges DUHAMEL (1884 - 1966)
Fables de mon jardin -1936

 ______________

 

 Invitation au ras le sol
A tout prix se dérober
Il n’a rien d’un parasol
Le liseron enrubanné

L’éviter pour marcher
Le cueillir des yeux
Sinon le composter
Le liseron soyeux

Thérèse de Toulouse 

 

"Le liseron est un fripon
Le joli vous envahit
Le fragile est indocile
Le liseron est un fripon

Sur les pierres il prolifère
Sous nos yeux, à qui mieux mieux
Et Toutou admire d'un sourire
Sa beauté non invitée"

La Licorne

 

23 juil. 2024

14 juil. 2024

compétition...

 


bousculades de roses ou
salades bien rangées
qui va gagner ?


 

Parc de Wesserling

 

Roses enjuponnées
laitues vertes en chiffonnade
jardin des délices

Miss Yves


Dans le parc de Wesserling
Il y a des salades en ligne
Rouges bettes s’épanouissent
Les limaces s’évanouissent
Au parfum des œillets d’Inde
Dans le parc de Wesserlingue
En tutus roses pompons
Leur arôme nous rend dingue
Pot-pourri au potager
Les couleurs sont mélangées
Florilège à Wesserling

MissYves


une deux ! salades prêtes pour le défilé
rosissantes roses pour le bien aimé
c'est le cœur qui va gagner

Josette T

 

21 juin 2024

danse estivale...


 

 "La liberté c'est de savoir danser avec ses chaines."

F. Nietzsche

 


envoyée par Tilia

 

 


la ronde des saisons
blés et coquelicots
à la Saint Jean feu et passion
et l'amour pour bientôt
 
 

23 mai 2024

"mais les fleurs..."


"Chercher, c'est quelquefois trouver; 
Que de faits pourtant sans réponse ! 
"Les fruits, on comprend, mais les fleurs ?" 
Etre, c'est de tout s'étonner ?" 

Suite orphique
 
 
 
corolle bien ouverte
la fleur attend patiemment
tendue vers le ciel
 
 
 Pistils triomphants
dans le creux des pétales
ma favorite
 
 
 
"Quand je n’aurais appris qu’à m’étonner, je me trouverais bien payée de vieillir."
 Colette 

 
 
 La petite pomme s'ennuie De n'être pas encore cueillie. Les autres pommes sont parties, Petite pomme est sans amie.
Comme il fait froid dans cet automne ! Les jours sont courts ! Il va pleuvoir. Comme on a peur au verger noir Quand on est seule et qu'on est pomme.
Je n'en puis plus viens me cueillir, Tu viens me cueillir ? Comme c'est triste de vieillir Quand on est pomme et qu'on est belle.
Prends-moi doucement dans ta main, Mais fais-moi vivre une journée, Bien au chaud sur ta cheminée Et tu me mangeras demain.
 
 
 
 toute la vie d'une fleur
ses secrets ses mystères
cristal de bonheur
 
 

Archives du blog