Il a son nid là-haut, à la fourche d'un grand chêne, fait de menues branches et de feuilles mortes,
mais il passe la plupart de son temps à faire l'acrobate, de branche en branche.
L'hiver venu, à court de nourriture avec le froid, il s'invite sans scrupule à la table des oiseaux.
Pommes, croûtons de pain, graisse... tout lui est bon.
Bien sûr, si on améliore l'ordinaire avec quelques noix, noisettes, cacahuètes, pignons de pin...
le plaisir de le voir à table dure plus longtemps... ("on n'attire pas les mouches avec du vinaigre...")
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Poste du vieux chêne
expéditeur: Monsieur Lécureuil
destinataires : Fifi,Odile
Chères « Ecusette de Noireuil »
Je ne vous remercierai jamais assez
de vos délicates attentions
pour améliorer mon ordinaire
et sachez mes bonnes fées
que quand je cabriole en l'air
au faîte des chênaies
que c'est
pour payer l'addition
en sautes et gambades
à défaut de musicales aubades
et je terminerai
cette épistole
en une dernière caracole
empruntée comme
l'en-tête
au poète
André Breton
s'adressant à sa petite « Aube »
« Je vous souhaite d'être follement aimée. »
votre très obligé
Lécureuil
Amichel
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