Dans un creux sauvage et muet
Qui n’est pas connu du bleuet
Ni de la chèvre au pied fluet
Ni de personne,
Loin des sentiers des bourriquots,
Loin des bruits réveilleurs d’échos,
Un fouillis de coquelicots
Songe et frissonne
Maurice Rollinat
Qui n’est pas connu du bleuet
Ni de la chèvre au pied fluet
Ni de personne,
Loin des sentiers des bourriquots,
Loin des bruits réveilleurs d’échos,
Un fouillis de coquelicots
Songe et frissonne
Maurice Rollinat
Tiges élancées, boutons courbés, sur la pente foisonne une mer de pétales.
Musiques florales parties à l'assaut de l'éphémère avec ou sans vent
Les coquelicots s'avancent, se tendent, poils dessus, poils dessous;
Vertes lances, flous dans la lumière, les couleurs s'exacerbent.
Maïté Aliénor
"Le printemps tu attends les coquelicots,
Taches rouges estimées par Monet,
Poussant dans les champs de blé,
Leur nom rappelant le cocorico
Du coq à la crête rouge. Les pavots
Blancs apportent le sommeil,
Le songe sans retour, l'oubli,
La chaleur de lassitude, le bonheur faux.
Mais comme l'éclatant cri,
Dans le gris matin, du coq te réveille,
Les coquelicots, quand tu les vois,
Te rappellent à la chaleur de l'été, à la vraie joie."
Philip Hart
envoyé par Denise
Gentils coquelicots mets d'âme....
Ils étaient venus par cents
Prêts à verser leur sang
Dans le pré vert,rouge perçants
Offrir au soleil de l'encens
Et sourire à tous les passants
Comment peut-on vivre sans....
Claire Fo
Là où tu t’es arrêté
Un jour de trouble
Les coquelicots ont poussé
Saisons mélangées
Ciels sombres sous horizon bouché
Des voix se sont mêlées à ta plainte
Voix étranges
Voix étrangères
Elles aussi croyaient en leur victoire
Elles aussi voulaient voler au-delà des frontières
Élargir leur espace
Servir leur drapeau
Haranguées par des épouvantails
À l’uniforme rutilant
Un jour tu as croisé ton frère
Et tu ne l’as pas reconnu
Et lui ne t’a pas reconnu
Au lieu de tomber dans les bras
Vous êtes tombés côte à côte
Dans un cri de douleur unifiée
Coupables de mort réciproque
Ici seuls les coquelicots poussent encore
Et quand part la belle saison
Ils laissent des traînées sombres
Pour rappeler l’ineptie
Des hommes …
Saravati
Le vent le fait plier et parfois se coucher
Mais il n'enlève rien à sa tendre beauté
Pour le coquelicot ma passion est totale
J'aime le doux plissé de soie de ses pétales.
Marie LC
"Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands,
Qui parmi les rangées de croix bougent dans le vent,
Nous sommes enterrés. Et dans le bleu des cieux,
Les alouettes encore lancent leur cri courageux
Que plus personne n'entend sous le bruit des canons.
Nous sommes morts : il y a à peine quelques jours,
Nous connaissions les joies de la vie, de l'amour,
La fraicheur de l'aurore, les lueurs du ponant.
Maintenant nos corps sans vie reposent en sol flamand.
Nos mains inanimées vous tendent le flambeau :
C'est à vous, à présent, de le tenir bien haut,
de contre l'ennemi reprendre la querelle.
Si vous ne partagez des morts la foi rebelle,
Nos corps ne pourront pas dormir paisiblement
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands."
J.P. van Noppen
Une traduction du poème
"In Flanders Fields"
de Lt.-Col. John McCrae
envoyé par Amichel
Le coquelicot et le bleuet
Au champs d'horreur
hors des tranchées
où les morts-vivants
sacrifiés
aux champs d'honneur
se sont enterrés
ils voient
au vent trembler
le souvenir vivace
des bonheurs d'avant
la peur la douleur
la souffrance
dans les terres labourées
par les obus d'acier :
ces fleurs d'espoirs obstinés
le coquelicot et le bleuet
la vie l'amour
le sang versé
le cœur blessé
aux champs de blés
quand vient l'été
la vie renaît
avec l'amour
les coquelicots et les bleuets
rouges baisers
tendres pensées
fleurs innocentes
témoins fragiles
de la guerre à la guerre
Amichel